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				A Cheng 阿城Présentation 介绍
 par Brigitte Duzan, 6 septembre 2009, actualisé 7 septembre 2019
 
						        
				 
					
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						A Cheng (ou Ah 
						Cheng selon les transcriptions) fait partie des grands 
						auteurs chinois nés avec la République populaire, ou peu 
						s’en faut en ce qui le concerne. Il est universellement 
						connu pour sa trilogie des « rois », et surtout pour la 
						première de ces trois nouvelles « Le roi des échecs » ; 
						elle marquait ses débuts en tant qu’écrivain, mais dès 
						sa publication, en 1984, elle bouleversa le monde des 
						lettres chinois.  
						  
						
						Enfance
						  
						A Cheng est né 
						à Pékin, le 6 avril 1949. Dans son autobiographie qui 
						figure en avant-préface du « Roi des échecs », il 
						explique avec humour :  
						« Je 
						m’appelle Acheng, nom de famille Zhong. […] Né le jour 
						de la fête de Qingming, je suis arrivé comme par 
						étourderie au moment où les Chinois célébraient leurs 
						 |  | 
						 
						A Cheng (IC Photo) |  
						morts… Six mois plus 
						tard était fondée la République populaire de Chine. 
						Ainsi peut-on dire que j’appartiens à l’ancienne société…. » 
						  
				Il a par ailleurs 
				commenté ainsi le prénom que lui ont choisi ses parents, et dont 
				il a fait son nom de plume (en deux caractères séparés) : 
				
				…父母在包围北平的共产党大军里,为我取名叫个“阿城”,虽说俗气,却有父母纪念毛泽东“农村包围城市”革命战略成功的意思在里面。 
				… mes parents ayant 
				fait partie de la grande armée communiste qui a encerclé 
				Beiping, ils ont choisi pour moi le prénom Acheng, prénom bien 
				ordinaire, mais qui traduit leur intention de commémorer la 
				réussite de la stratégie révolutionnaire de Mao Zedong qui 
				consistait à faire encercler les villes par la campagne…                
				 (texte introductif du recueil《闲话闲说》) 
				  
				Son père, Zhong 
				Dianfei (钟惦棐), 
				était un théoricien réputé du cinéma et sa mère travaillait aux 
				studios de Pékin. Son père était membre du Parti communiste, 
				mais souffrait de voir l’emprise croissante de la politique et 
				de la bureaucratie sur la création artistique, et 
				cinématographique tout particulièrement ; pendant la campagne 
				des « Cent fleurs », en 1957 (1), il écrivit un article 
				dénonçant cette ingérence : dénoncé comme « droitier », il fut 
				de ceux envoyés « à la campagne ».  
				  
				Pour subvenir aux 
				besoins de la famille, la mère fut obligée de vendre les livres 
				de la bibliothèque familiale. A Cheng, chargé de les apporter 
				chez le marchand, se mit alors à les lire systématiquement avant 
				qu’ils ne disparaissent. A huit-dix ans, il lut ainsi, outre les 
				grands classiques chinois, les auteurs russes et français qui 
				formaient alors la base de la culture des lettrés chinois : 
				Tolstoï, Dostoïevski, Balzac, Hugo…  
				  
				Le père fut réhabilité 
				en 1960 et fit alors entrer son fils au lycée « n° 4 » de la 
				capitale, celui des enfants des dirigeants du Parti : il s’y 
				trouva en même temps que Bei Dao et Chen Kaige (qui devait plus 
				tard réaliser un film adapté de la nouvelle « Le roi des 
				enfants »).  
				  
				Eveil 
				d’une vocation
				  
				En 1966, au début de 
				la Révolution culturelle, ses parents sont envoyés à la 
				campagne, lui aussi : il a juste terminé ses études secondaires. 
				Il est un de ces « Jeunes instruits » (知青)
				qui vont 
				y passer « guère plus de dix ans » comme il le dit lui-même dans 
				son autobiographie.  
				  
				Il est d’abord envoyé 
				au Shanxi, où il découvre le dessin et la peinture, puis en 
				Mongolie intérieure, et enfin au Yunnan, dans la région de
				Xishuangbanna, 
				où il passe beaucoup de temps à dessiner et fait la connaissance 
				du peintre Fan Zeng (范曾) qui devient son ami et mentor (2).
				 
				  
				En même temps, 
				reprenant une très ancienne tradition chinoise qui a nourri la 
				littérature et l’opéra, A Cheng cultive un autre don : celui de 
				conteur. A leurs heures de loisirs, il raconte des histoires à 
				ses amis et aux paysans avec lesquels ils vivent, adaptant des 
				récits chinois ou étrangers. Tirant sur les souvenirs de ses 
				lectures, il leur raconte ainsi une « Anna Karénine » à sa 
				façon, découpée en épisodes qui s’étalent sur plusieurs mois. 
				Tous ces récits viendront par la suite alimenter ses écrits. 
				  
				         
				
				La 
				trilogie des « rois » 
				  
				En 1979, A Cheng 
				revient à Pékin, grâce à son ami Fan Zeng qui le fait entrer 
				comme directeur artistique à la maison d’édition Shijie tushu
				
				(世界图书出版公司) : 
				outre la rédaction, il s’occupe des maquettes et des 
				illustrations. Sa réputation se répand dans le monde 
				artistique ; il fréquente en particulier le groupe dit « des 
				étoiles » (星星 
				
				xīngxīng) 
				, groupe de peintres avant-gardiste et contestataires où il 
				rencontre l’écrivain et critique 
				Li Tuo (3) qui le persuade 
				d’écrire les histoires qu’il racontait pendant qu’il était 
				« jeune instruit » au Yunnan. 
				  
					
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						« Le roi des 
						échecs »《《棋王》》  |  | 
						A Cheng écrit ce premier 
						livre d’une traite, sous le coup de l’inspiration, 
						pratiquement sans retouche. C’est 《棋王》ou « Le roi des 
						échecs ». La nouvelle est publiée en juillet 1984, dans 
						la revue littéraire de Shanghai 
						《上海文学》: 
						le succès est immédiat et le livre secoue le monde 
						littéraire chinois, à un moment où les écrivains chinois 
						n’étaient guère sortis, à quelques exceptions près, du 
						« roman psychologique » doublé d’une réflexion sur la 
						société chinoise. Par ailleurs, alors que ses 
						contemporains s’attachaient à décrire les désordres et 
						le chaos de la période écoulée, A Cheng, lui, s’attarde 
						sur des scènes paisibles, en harmonie avec la nature, où 
						l’individu doit savoir trouver un bonheur simple. C’est 
						le début de ce qu’on a appelé le mouvement de 
						« recherche des racines », A Cheng en représentant, en 
						quelque sorte, le courant « du nord » et Han Shaogong 
						celui « du sud ». |    
				Fort de cette toute nouvelle 
				gloire, A Cheng démissionne de son poste pour se consacrer à 
				l’écriture de scénarios et à l’adaptation de films. Il collabore 
				d’abord avec le réalisateur (de la quatrième génération) Teng 
				Wenji (滕文骥) 
				qui travaille alors aux studios de Xi'an. Ils font deux films 
				ensemble, dont une adaptation de 《棋王》, mais sans grand succès. A 
				Cheng se tourne alors vers Xie Jin (谢晋), l’un des grands maîtres 
				de la quatrième génération des réalisateurs chinois, et adapte 
				pour lui le roman de Gu Hua 《芙蓉镇》(Fúróng 
				zhèn, ou  « le 
				village des hibiscus »).  
				  
				Le film sort en 1986 ; servi par 
				d’excellents acteurs, dont Jiang Wen, c’est un succès. Mais le 
				réalisateur s’est fâché à cette occasion avec A Cheng qui ne lui 
				avait remis qu’un scénario elliptique, sous le prétexte que rien 
				ne sert de rédiger de longues descriptions, car le réalisateur 
				fait de toutes façons ce qu’il a en tête. Le problème, c’est 
				qu’il était payé pour l’ensemble, non au caractère, il a donc 
				touché la totalité de son cachet, et Xie Jin a refait le 
				scénario… (4) 
				  
					
						| 
						Mais ce n’est sans doute 
						pas son souci principal à ce moment-là (et à aucun 
						moment sans doute : l’écriture de scénario semble n’être 
						pour lui qu’une manière d’assurer ses fins de mois). En 
						cette année 1985, il écrit en effet les deux autres 
						volets de sa trilogie des « rois » : « Le roi des 
						arbres » (《树王》) et « Le roi des enfants » (《孩子王》). Ce 
						sont les chefs d’œuvre absolus de la littérature 
						post-maoïste. C’est une réhabilitation de la culture 
						après la Révolution culturelle, plus profonde qu’une 
						simple « recherche des racines » ; A Cheng y développe 
						l’un de ses thèmes favoris : le culte du livre et de 
						l’écrit, qui remonte sans doute à son enfance, mais 
						prend toute sa profondeur dans un contexte où chaque 
						livre était devenu un trésor rare à préserver. 
						   
						Ces livres développent 
						surtout un autre thème majeur chez A Cheng : la 
						réhabilitation de l’individu dans la société, longtemps 
						méprisé au profit de la collectivité ; mais la 
						préservation des valeurs est désormais le fait, non plus 
						de  |  | 
						
						 
						 « Le roi des 
						arbres » (《树王》) et  
						« Le roi des enfants » 
						(《孩子王》) |  
				héros hors du commun, de héros 
				« positifs », mais de l’homme ordinaire, dont les exploits sont 
				humains : le roi des arbres défend un arbre (symbolique) jusqu’à 
				la mort, et le roi des enfants dépense toute son énergie à 
				éduquer les enfants du village ; lorsqu’il doit quitter son 
				poste, il est content de leur laisser au moins son dictionnaire… 
				Il se dégage de ces récits une grande sérénité : les souffrances 
				infligées par l’histoire sont en toile de fond, les personnages 
				s’efforcent de préserver quelques moments de bonheur tout simple 
				au milieu de l’adversité, clé d’une existence harmonieuse et 
				pacifiée qui est celle du sage bouddhiste ou taoïste.  
				  
				D’ailleurs, A Cheng revendique 
				pour lui-même cet idéal de simplicité qui est celui du lettré 
				chinois de tous les temps : 
				« En 1979, je suis rentré à 
				Pékin où je me suis marié. J’ai trouvé un travail, j’ai eu un 
				enfant… Une telle expérience ne dépasse pas l’imagination d’un 
				Chinois moyen. J’ai vécu comme tout le monde, et je vis comme 
				tout le monde, à la seule différence près que j’écris. Pour 
				subvenir aux dépenses familiales, j’envoie les textes là où on 
				les imprime... Comme un menuisier qui part chaque jour au 
				travail, je suis un artisan. Je suis comme tout le monde, je 
				n’ai rien de différent. »                                                       
				 (avant-préface au « Roi des 
				Echecs 
				                                                                  
				traduction Noël Dutrait) 
				  
				Après la trilogie 
				  
					
						| 
						
						 
						« Recueil » |  | 
						A Cheng écrit 
						cette même année une série de six courtes nouvelles qui 
						seront publiées dans un recueil avec « Le roi des 
						échecs », et sous le même titre : 
						《会餐》(huìcān, 
						un banquet),《树桩》(shùzhuāng,
						la 
						souche) , 《周转》 (zhōuzhuǎn, 
						roulement de fonds),《卧铺》(wòpù, 
						la couchette),《傻子》(shǎzi, 
						l’idiot)
						et 
						《迷路》(mílù, 
						perdre son chemin) (5).  
						  
						En 1986, il 
						publie une série de textes très courts écrits pendant 
						les deux années qui précèdent, évoquant des paysages, 
						des personnages ou des situations spécifiques des 
						régions où il a vécu pendant ses années « à la 
						campagne », et regroupés sous le titre 
						《遍地风流》 
						(biàndì 
						fēngliú), 
						que Noël Dutrait traduit par ‘hommes remarquables de 
						tous horizons’ et que l’on pourrait aussi bien traduire 
						par ‘histoires de paysages’. Ce sont des textes 
						poétiques, qu’A Cheng a désavoués par la suite  |  
				en les trouvant trop 
				peu naturels, mais qui 
				reprennent la grande tradition du 
				笔记小说 
				(bǐjì 
				xiǎoshuō) : 
				de brefs écrits qui peuvent être des essais ou de simples notes. 
				
				  
				
				En 1987, A Cheng élit 
				domicile aux Etats-Unis, se partageant entre l’écriture de 
				scénarios (4) et celle de notes du genre 
				笔记 
				
				bǐjì, 
				devenu son genre de prédilection, qu’il publie dans diverses 
				revues. Il rentre en Chine à la fin des années 90, mais, depuis 
				1994, où ont été publiés, sous le titre《闲话闲说》(xiánhuà 
				xiánshuō), 
				des textes écrits entre 1987 et 1993 (6), 
				dans l’ensemble, ses publications se font rares. On ne peut 
				guère citer que les articles du genre 
				随笔
				
				(essais informels, 
				écrits « au fil de la plume ») parus dans chacun des numéros de 
				la revue 《收获》(shōuhuò,
				la 
				moisson) en 1997 et 1998, vingt-deux au total. En revanche, il 
				n’écrit plus de nouvelles. On dit qu’il avait initialement 
				l’intention d’écrire huit « rois » ; on espère toujours lire un 
				jour les cinq derniers… 
				  
				
				Il a récemment donné 
				une interview au magazine ‘Oriental Outlook’ où perce une 
				certaine amertume : il définit l’écrivain comme un mendiant et 
				lui-même comme une personne sans identité ; c’est le meilleur 
				témoignage de l’humour glacial et du caractère acerbe et sans 
				concessions de sa vision actuelle des choses :
				
				http://www.danwei.org/art/ah_cheng_on_making_a_living_as.php 
				
				  
				
				Après 2005…   
				
				Au début des années 
				2000, A Cheng a été écrivain en résidence au Centre culturel du 
				département des médias de Taiwan, à Taipei. En 2004, il a écrit 
				le scénario du film « The Go Master » (《吴清源》) 
				de Tian Zhuangzhuang (田壮壮) 
				(4), 
				puis, en 2005, été membre du jury de la 62ème 
				Biennale de cinéma de Venise.    
					
						| 
						
						En 2006, il 
						commence à travailler avec le peintre Liu Xiaodong (刘小东), 
						comme responsable des images d’archives du projet 
						« Domino », et se partage dès lors entre ses activités 
						de scénariste et d’écrivain et son travail pour des 
						projets artistiques. En 2007, il écrit le script d’une 
						nouvelle version de l’opéra Turandot, mais il est aussi écrivain 
						en résidence à l’université Lingnan de Hong Kong. Puis, 
						en 2008, il est consultant en chef de la Compagnie des 
						Arts et représentations polyvalentes de  |  | 
						
						 
						Kungfu Poem |  
				
				Pékin pour leur pièce
				dansée « Kungfu Poem ». Il 
				est aussi curateur du pavillon de la Chine à la Biennale 
				d’architecture de Venise.  
				
				  
				
				En juillet 2012, A 
				Cheng a été consultant dans le cadre du projet Hotan de Liu 
				Xiaodong (《刘小东在和田》) 
				– un projet de deux mois dans le désert du Xinjiang, sous des 
				tentes ; l’un des curateurs était 
				Ou 
				Ning (欧宁) 
				qui en a profité pour rencontrer et interviewer des écrivains du 
				Xinjiang, ce qui fournira la base du numéro 12 de 
				Chutzpah/Tiannan « Xinjiang Time », sorti en décembre 2012 
				…
				 
				
				  
				
				Les peintures 
				réalisées pour le projet Hotan :
				
				http://hotan.artnow.com.cn/en/index.aspx?tid=4 
				  
				  
				Notes
				
				  
				(1) La collectivisation à marche 
				forcée instaurée en 1955 entraîne une crise agricole dès avril 
				1956 ; sous l’impulsion de Zhou Enlai, le programme est 
				suspendu. La récolte de l’été 1956 est désastreuse, la crise 
				agricole s’étend au secteur industriel et urbain en freinant les 
				capacités d’investissements. Cette crise entraîne à son tour une 
				libéralisation politique : il s’agit de restaurer la confiance 
				dans le Parti. Celui-ci tend la main aux intellectuels et aux 
				jeunes dont le mécontentement est le plus menaçant en lançant la 
				« Campagne des Cent Fleurs » (百花运动) (discours de Mao du 2 mai 
				1956). En échec sur la plan économique, Mao tente de reprendre 
				la main sur le plan politique. Le mouvement est renforcé en 
				février 1957 par le mouvement de « rectification » (discours sur 
				« La juste solution des contradictions au sein du peuple »). 
				C’est à ce moment-là que les Chinois sont invités à exprimer 
				leurs critiques des excès du régime. La contestation explose, 
				entraînant, en juin 1957, un mouvement de 
				répression « anti-droitiers » qui dure jusqu’en septembre et se 
				traduit par l’arrestation de centaines de milliers de cadres et 
				d’intellectuels qui sont « envoyés à la campagne » (下乡 
				
				xiàxiāng).
				 
				(2) A Cheng était effectivement 
				très doué en peinture, et, dans ce domaine, son style était 
				aussi critique que ses écrits. En 1976, par exemple, au moment 
				des manifestations marquant la disparition de Zhou Enlai, il a 
				réalisé un portrait de l’ancien premier ministre qui fut célèbre 
				à l’époque et fut ensuite publié dans le n° 3 de Jintian (le 
				journal fondé par 
				Bei Dao), en novembre 1978. On 
				y voit un Zhou Enlai au visage fatigué tranchant sur l’image 
				pimpante et souriante des photos officielles et des affiches de 
				propagande de l’époque. 
				(3) Né en 1939, auteur de 
				nouvelles, critique littéraire et de cinéma, auteur d’un essai 
				sur la modernisation du langage cinématographique qui influença 
				la cinquième génération de réalisateurs (ceux sortis en 1982 de 
				l’institut du cinéma de Pékin, la première génération après la 
				Révolution culturelle). Il faut aussi le mentor de
				Yu 
				Hua et 
				Su Tong et édita plusieurs 
				volumes de nouvelles. 
				(4) Une autre controverse a 
				éclaté plus récemment, pour le film 
				de Tian 
				Zhuangzhuang (田壮壮) 
				« The Go Master » (《吴清源》Wu 
				Qingyuan), 
				sorti en 2006, dont A Cheng a écrit le scénario. Nombre de 
				critiques se sont demandés dans quelle mesure le réalisateur 
				l’avait vraiment suivi.
				A Cheng a expliqué 
				à cette occasion que le réalisateur ne devait rien à son 
				scénariste, mais qu’il était responsable vis-à-vis de ses 
				producteurs… 
				A Cheng a écrit d’autres 
				scénarios pendant qu’il vivait aux Etats-Unis : celui de « Full 
				moon in New York » (《人在紐約》) de Stanley Kwan en 1990, et de 
				« Painted Skin » (《画皮之阴阳法王》) de King Hu (胡金铨) en 1993.
				Surtout, c’est lui 
				qui est l’auteur du scénario du chef-d’œuvre de Tian 
				Zhuangzhuang réalisé en 2002 : le remake du grand classique de 
				Fei Mu « Printemps dans une petite ville » (《小城之春》). 
				(5) Ces nouvelles, sauf la 
				seconde, sont incluses dans le recueil paru aux éditions de 
				l’Aube sous le titre de la dernière (Perdre son chemin). Le 
				recueil inclut également quatre textes tirés de 《遍地风流》 
				sous le titre « Au fil du chemin ».  
				(6) Traduits en français sous le 
				titre « Le roman et la vie ». 
				  
   
				En complément 
				  
				On peut lire l’interview sur ses 
				années au Yunnan donnée à Berkeley, fin janvier 1987, alors 
				qu’il venait d’arriver aux Etats-Unis, dans l’anthologie 
				« Modern Chinese writers, self-portrayals » que l’on trouve en 
				ligne (en anglais), numérisée par google : 
				
				
				
				http://books.google.fr/books?id=CNAwX9FjrnUC&pg=PA106&lpg=PA106&dq=zhong+acheng& 
				
				
				
				source=bl&ots=px9mXCyzj8&sig=mNBVFDPSrRVoBgi7DhrVP5rZCmo&hl=fr&ei=O9KgSrqz 
				
				
				
				DOOMjAet5si-Dg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=7#v=onepage&q=zhong%20acheng&f=false 
				  
   
				Traductions en français : 
				  
				Les principales œuvres d’A Cheng 
				ont été traduites en français par Noël Dutrait et publiées aux 
				éditions de l’Aube : 
				-         
				Perdre son chemin (1991 – 2001 pour 
				l’édition de poche) 
				-         
				Les trois rois (1994) 
				-         
				Le roman et la vie (1995) 
				-         
				Injures célestes (2004, parues sous 
				le titre de Chroniques en 1992) 
				  
				Autre traduction : 
				-         
				Le vieux chanteur, nouvelle de 
				1984, trad. Noël Dutrait, dans l’anthologie La remontée 
				 
				           
				vers le jour, 
				Alinéa, 1988, pp. 177-185. 
				  
				
				La plupart de ces courts textes, dans leur version originale en 
				chinois, sont regroupés dans le recueil paru en 2005 sous le 
				titre 
				
				《阿城,精选集》aux 
				éditions 
				北京燕山出版社. 
				        
 
				        
				A lire en complément : 
				       
				 
				
				
				La trilogie des Rois 
				  
				
				
				« Le roi des échecs » : la nouvelle d’A 
				Cheng  
				
				
				et ses adaptations cinématographiques par 
				Teng Wenji et Tsui Hark 
				        
				
						
				
						《炊烟》
						«Fumée de cuisine» 
				   
				阿城:《闲话闲说》中国世俗与中国小说 A Cheng : 
				Digressions sur les coutumes séculaires et la fiction en Chine 
				
						
						chapitre 27 La poésie Tang, la 
				musique et la vie quotidienne 
				
				chapitre 32 La 
				théorie des classes et l’expression wàngbā 忘八 / 王八   
			          	Club de lecture du 
						Centre culturel de Chine - Comptes rendus des séances 2019-2020 
				
				Séance 1 - octobre 
				2019 – A Cheng (阿城)   
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