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Liu Cixin
刘慈欣
Présentation
par
Brigitte Duzan, 28 août 2015, actualisé
22 janvier 2022
Liu Cixin est l’un des auteurs de science-fiction
chinoise considéré comme l’un des plus prolifiques et
des plus populaires aujourd’hui. Il a obtenu neuf fois
(dont huit années d’affilée) la récompense la plus
prestigieuse dans le domaine en Chine, le prix Galaxy (中国科幻银河奖),
puis, en 2010 et 2011, a décroché le prix Nebula aux
Etats-Unis.
Sa consécration internationale est venue en 2015 avec le
prix Hugo décerné à la traduction du premier volet
de sa trilogie des
« Trois corps » (《三体》),
son grand-œuvre. L’intérêt pour la littérature de
science-fiction suscité par la trilogie et ses divers
prix est en train de faire naître une fièvre
d’adaptations au cinéma, favorisant l’émergence d’un
cinéma de science-fiction jusqu’ici inconnu en Chine
dont Liu Cixin est l’un des principaux promoteurs, comme
scénariste et producteur. |
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Liu Cixin (photo CFP) |
Un ingénieur passionné de science-fiction
Liu Cixin est né à Pékin, en juin 1963. Son père était un expert
de l’industrie nationale du charbon ; classé mauvais élément au
début de la Révolution culturelle, il fut envoyé travailler dans
une mine à Yangquan dans le Shanxi (山西阳泉).
C’est donc là qu’a grandi Liu Cixin, devenant Garde rouge à
l’école primaire comme meilleur moyen de survie.
Ingénieur informaticien
La centrale de Niangziguan |
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Il a fait ses études supérieures dans une école
d’ingénieurs qui est aujourd’hui l’Université
d’électricité et de ressources hydrauliques du Nord de
la Chine (华北水利水电大学),
à Zhengzhou, dans le Henan (河南郑州).
Il obtient son diplôme en 1985, et commence à travailler
comme ingénieur informaticien à la centrale électrique
de Niangziguan dans le Shanxi (山西娘子关电厂)
.
C’est une vieille centrale, commencée à construire en
1965, dont la première phase |
est entrée en service en octobre 1971, mais la
totalité seulement en septembre 1982. Utilisant les ressources
en charbon de la province, elle est terriblement polluante, mais
c’est elle qui alimente le Hebei et Pékin.
Ecrire pour ne pas jouer
Elle est située à 39 kilomètres à l’ouest de la ville de
Yangquan (阳泉).
Jeune célibataire frais émoulu de l’université, Liu Cixin vivait
dans un dortoir. Le soir, il n’avait rien d’autre à faire qu’à
jouer aux cartes et au mahjong avec ses camarades de chambrée.
Une nuit, il perd ainsi l’équivalent de son salaire mensuel, 800
yuans. Il se dit alors qu’il lui fallait trouver un moyen moins
dispendieux d’occuper ses heures de loisir après le travail.
C’est alors qu’il décide d’écrire, et d’écrire un roman de
science-fiction, en commençant par lire tous les romans qu’il
pouvait trouver.
Etant ingénieur, c’était un domaine qui le fascinait. Il fit
d’abord une sorte d’état des lieux, en déterminant les points
essentiels qui étaient absents de
la science-fiction chinoise :
voyage dans le temps ou dans l’espace, histoire alternative,
intrigue apocalyptique, conflit militaire dans le futur,
mystères de la nature et de l’univers. Et il se mit au travail.
1985-2005 : un roman et une série de nouvelles
Littérature interdite
La période n’était cependant pas favorable à la
science-fiction en Chine : ce genre littéraire avait été
interdit à la fin de 1983 dans le cadre de la
Campagne contre la pollution
spirituelle (清除精神污染),
parce qu’elle était accusée d’être inspirée par la
« libéralisation bourgeoise ». Le genre resta sous le
boisseau jusqu’aux lendemains de 1989. C’est alors, en
1991, que la Convention mondiale de science-fiction se
tint à Chengdu et marqua la fin de l’interdiction du
genre en Chine.
La Convention avait été organisée et promue par la
rédactrice en chef de la revue « Art et Littérature
scientifiques » qui devait bientôt devenir « Le monde de
la science-fiction » (《科幻世界》).
La revue organisa à nouveau une Convention en Chine en
1997, qui marque une année charnière dans
l’histoire de la science-fiction chinoise.
Après un premier début en 1991, les publications de Liu
Cixin démarrent aussi à partir de là.
D’abord une nouvelle, puis un roman
Dès 1985, il écrit une première nouvelle intitulée « Effondrement »
(《坍缩》),
c’est-à-dire effondrement gravitationnel d’une étoile ;
événement rare, prévu pour une heure du matin, 24
minutes dix-sept secondes, qu’attend un groupe
d’étudiants en physique théorique, astrophysique et
cosmologie, réunis autour d’un écran géant, mais qui est
en panne…
.
En 1989, il termine deux récits : « China 2185 » (《中国2185》),
qui n’est pas publié, et son premier roman, « L’ère
de la supernova » (《超新星纪元》),
publié en 1991 aux éditions de Chongqing (avec le titre
anglais « Time after Nova »).
C’est le récit typique de science-fiction-catastrophe.
En l’occurrence, l’humanité doit faire face à sa
semi-extinction dans l’année, des suites du rayonnement
émis par une puissante surpernova dont seuls les enfants
de moins de treize ans peuvent réchapper. Un programme
d’éducation intensif est lancé, puis, quand les adultes
ont disparu, certains des enfants survivants recréent
une société similaire à la précédente avec une économie
utilisant l’énergie de la supernova. Mais d’autres
tombent dans la violence, par surexposition à des jeux
vidéo. Comme souvent dans la science-fiction, l’univers
fantastique est une mise en abime satirique du modèle
existant.
1998-2005 : Des nouvelles comme des contes
Dans les années 1990, Liu Cixin publie ses principales
nouvelles dans la revue « Le monde de la
science-fiction » (《科幻世界》),
et d’abord des nouvelles courtes, genre privilégié de
la
science-fiction chinoise
à l’époque. Les titres se multiplient à partir de 1998.
En 1998, il publie deux nouvelles : « La micro-ère »
(《微纪元》)
et « L’époque des anges » (《天使时代》).
Mais il en publie cinq en 1999 : « Le messager »
(《信使》),
« Le papillon du chaos » (《混沌蝴蝶》),
« Le chant de la baleine » (《鲸歌》)
« Fin microscopique » (《微观尽头》)
et « Avec ses yeux » (《带上她的眼睛》).
Parmi cette série, « La micro-ère » et « Le chant de la
baleine » sont parmi ses nouvelles les plus connues.
« Fin microscopique » est typique des récits
pseudo-scientifiques de Liu Cixin. Il commence par une
petite phrase qui explique le micro du titre
: « Cette nuit, l’humanité va tenter de casser le
quark » (今天夜里,
人类将试图击破夸克).
Le quark est un constituant élémentaire de la matière,
la plus petite particule connue à ce jour ; baptisé d’un
nom emprunté au roman de James Joyce « Finnegan’s
Wake », avec des charges de couleur, mais ne pouvant
être isolé ou observé directement, le quark est déjà
presque à la limite de la science-fiction ; Liu Cixin
franchit allègrement le pas en imaginant tout un
scénario autour de cette particule déjà mystérieuse
.
Mais, cette même année 1999, c’est la nouvelle « Avec
ses yeux » (《带上她的眼睛》)
qui lui apporte un début de célébrité : elle lui vaut
son premier prix Galaxy (中国科幻银河奖),
le prix littéraire chinois le plus important en matière
de science-fiction. C’est son premier prix Galaxy d’une
série de neuf, un prix par an jusqu’en 2006, plus un en
2010. |
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Micro Era
L’époque des anges
Avec ses yeux
Inferno
La terre ambulante |
Recueil de ses meilleures nouvelles
L’instituteur de village |
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En 2000, il publie deux autres nouvelles courtes : « Inferno »
(《地火》)
et « La terre ambulante » (《流浪地球》).
Cette dernière est couronnée d’un second prix Galaxy,
mais « Inferno » est intéressante car le récit
est construit d’une manière représentative de bien des
récits de Liu Cixin, à cheval sur la réalité historique
et la science-fiction, et, dans ce cas particulier, avec
une inspiration de départ autobiographique.
Elle commence en 1978, avec la mort du père du
narrateur, qui s’appelle… Liu Xin (刘欣).
Sa mère lui demande alors de ne pas poursuivre ses
études et de prendre le poste du père à la mine, au
puits n°2. Il se rappelle les derniers moments de son
père qui lui avait murmuré d’une voix très faible : ne
pas descendre dans le puits… On retrouve Liu Xin 25 ans
plus tard : ilrevient dans l’intention d’investir dans
une petite mine. En fait, explique-t-il, il est parti
étudier à l’étranger, et il revient pour tenter de
réaliser son rêve, en souvenir des dernières paroles de
son père : changer les conditions de travail à la mine,
en gazifiant le charbon sous terre, … C’est là que
commence l’élément de science-fiction, qui est donc
parfaitement intégré dans un récit apparemment
classique.
L’année 2001 encore, il publie quelques autres de ses
meilleures nouvelles courtes dont « L’instituteur de
village » (《乡村教师》)
et « Brouillage radar sur toutes les fréquences »
(《全频带阻塞干扰》),
toutes les deux couronnées à nouveau du prix Galaxy.
A partir de 2002, il écrit aussi des nouvelles un peu
plus longues. Les deux dernières sont publiées en 2005 :
ce sont « Montagne » (《山》)
et « Subvenir
aux besoins
de l’humanité »
(《赡养人类》).
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A partir de 2006, il change de registre en commençant la
publication de la trilogie qui a fait de lui une
célébrité de la littérature de science-fiction.
Principales nouvelles publiées
1991 L’ère de la supernova
《超新星纪元》
1998
La micro-ère 《微纪元》
1998
L’époque des anges 《天使时代》
1999
Le messager 《信使》
1999 Le chant de la baleine
《鲸歌》
1999 Le papillon du chaos
《混沌蝴蝶》
1999
Fin microscopique
《微观尽头》
1999 Avec ses yeux
《带上她的眼睛》
2000 Inferno 《地火》
2000 La terre ambulante
《流浪地球》
2001 L’instituteur de village 《乡村教师》 |
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Ball Lightning |
2001
Brouillage radar sur toutes les fréquences
《全频带阻塞干扰》
2002 Le dévoreur 《吞食者》
2003 La gloire et le rêve
《光荣与梦想》
2003 Ce qui s’est passé au Crétacé
《白垩纪往事》
2004 Boule de feu (Ball Lightning)
《球状闪电》
2005 Montagne 《山》
2005 Subvenir aux besoins de l’humanité 《赡养人类》
Les trois corps
Apogée de l’œuvre de Liu Cixin, la trilogie des
“Trois corps” ou
San Ti (《三体》)
est publiée en épisodes séparés à partir de mai 2006 dans « Le
monde de la science-fiction » (《科幻世界》).
Le premier volet, « Les trois corps I » (《三体I》),
dont la publication se poursuit pendant six mois dans la revue,
est couronné d’un nouveau prix Galaxy. Les deux autres volets
suivent à deux ans d’intervalle :
2006
Les trois corps I : Migrants du temps 《三体I,
时间移民》
2008 Les trois corps II : Forêt obscure
《三体II,
黑暗森林》
2010
Les trois corps III : Mort et immortalité
《三体III,死神永生》
Un combat pour sauver la civilisation
Three-Body I (Migrants du temps) |
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Comme généralement chez Liu Cixin, l’histoire débute
dans un cadre historique réaliste, en l’occurrence sur
fond de Révolution culturelle. Un projet secret de Mao a
pour objet de rechercher des intelligences
extra-terrestres. Les messages de l’équipe en charge de
la mission sont captés par un gouvernement totalitaire
qui règne sur un empire situé vers Alpha Centauri. Mais
ils vivent dans un univers instable, soumis à de
fréquents changements climatiques et menacé d’un
effondrement gravitationnel [c’était le thème de la
première nouvelle de Liu Cixin]. Ils décident donc
d’envahir la Terre ; le voyage durera 450 années, mais
ils envoient d’abord une escouade plus rapide, de
protons-espions appelés zhizi, ou particules
dotées de savoir (知子),
jeu de mot sur le terme désignant le proton (zhizi 质子)…
Tout le premier volet exprime une sorte de paranoïa
collective qui rappelle celle de la Révolution
culturelle, |
mais
aussi celle du climat de la Guerre froide, avec ce
régime
totalitaire extra-terrestre et ses cinquièmes colonnes menaçant
les progrès réalisés sur Terre.
Le second volet poursuit sur le thème de l’espionnage.
Les défenseurs de la Terre cherchent par tous les moyens
à estimer la taille, la composition et la stratégie de
la flotte qui approche ; Liu Cixin fait feu ici de toute
son imagination et sa culture. Il dépeint les Terriens
utilisant une « sociologie astrale » appliquant les
théories du matérialisme marxiste pour déduire la
probabilité de l’émergence de vie sur d’autres planètes,
en partant du paradoxe de Fermi
et du modèle corallien de colonisation galactique pour
en déduire l’inévitabilité des conflits
intergalactiques. Il utilise aussi la théorie des jeux
pour suggérer que toute civilisation avancée choisirait
de se cacher, ce qui rejoint le paradoxe de Fermi.
Dans ce second volet, la paranoïa devient démentielle
car les extra-terrestres ont la capacité, grâce à leur
protons-espions, de connaître les plans conçus sur Terre
pour les combattre. Seuls les esprits leur restent
inaccessibles…. |
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Three-Body III |
On
a là, à nouveau, une image satirique implicite de la vie
sous Mao.
Le dernier volet se passe des siècles plus tard, et dépeint la
bataille apocalyptique contre l’avant-garde des forces
extra-terrestres, dans un effort désespéré pour préserver la
civilisation, dans un abîme temporel vertigineux.
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La trilogie |
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Retour aux sources du genre
La trilogie de Liu Cixin renoue avec l’un des thèmes favoris de
la science-fiction anglophone des années 1960-70, née dans le
contexte de la Guerre froide : l’invasion d’aliens
menaçant la civilisation terrestre. En ce sens elle peut être
considérée comme néo-classique. Liu Cixin s’affirme comme un
disciple du maître de la science-fiction anglophone,
Arthur C. Clarke.
Mais elle est surtout à replacer dans le contexte
historique et littéraire chinois. D’une part, elle
reflète le caractère didactique des premiers
frémissements de
la science-fiction chinoise,
au début du vingtième siècle, avec sa foi dans la
science et les progrès que l’on peut en attendre. Comme
l’a dit Xia Jia (夏笳),
auteur de science-fiction professeur à l’Université des
communications de Xi’an
,
la science-fiction chinoise a été un reflet du « rêve
chinois » depuis la naissance du genre, à la fin de la
dynastie des Qing, au tournant du 20ème
siècle : le rêve de dépasser les pays occidentaux et de
construire une Chine moderne et puissante, tout en
conservant ses valeurs anciennes.
C’était évidemment le rêve de Mao, mais il se poursuit.
Il n’est pas anodin que la trilogie ait été conçue dans
le climat d’euphorie de la préparation des Jeux
Olympiques de Pékin ; le deuxième volet est sorti
l’année des Jeux, qui marque un sommet dans la
propagande moderniste |
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The Three-Body Problem, le film,
affiche promotionnelle |
de l’époque,
prolongée par l’enthousiasme suscité par l’Exposition
universelle de Shanghai (année de publication du troisième
volet).
Liu Cixin est maintenant occupé à l’adaptation de son œuvre au
cinéma. Mais il sera intéressant de voir quelle tournure
prendront ses écrits dans les années qui viennent, dans le
climat politique très différent de la seconde moitié des années
2010, avec des préoccupations écologiques et environnementales
qui ont déjà influencé la science-fiction anglophone, dans un
sens souvent catastrophiste.
Traductions en anglais
Traduction de nouvelles :
- The Wandering Earth, recueil de onze nouvelles, trad. Holger
Nahm, édition numérique.
1 The Wandering
Earth
[Galaxy
Science Fiction Award 2000]
2 Mountain /3
Of Ants and Dinosaurs
4 Sun of China [Galaxy
Science Fiction Award 2002]
5 The Wages of Humanity [Galaxy
Science Fiction Award 2005]
6 Curse 5.0 /7
The Micro-Age /8
Devourer /9
Taking Care of Gods
10 With Her Eyes [Galaxy
Science Fiction Award 1999]
11 The Longest Fall [Galaxy
Science Fiction Award 2003]
- Taking Care of God, tr. Ken Liu, Pathlight 2012/1
- The Thinker, tr. Anna Holmwood,
Tiannan/Chutzpah n°2 –
juin2011, Universal Narratives
- Ball Lightning (extrait), trad.
Joel Martinsen, World Without Borders Dec. 2009.
Traduction de la trilogie:
1. The Three-Body Problem
《三体I》,
traduit du chinois par Ken Liu, Tor Books, nov. 2014
2. The Dark Forest
《三体II,
黑暗森林》,
traduit du chinois par Joel Martinsen, Tor Books, août 2015.
3. Dead End
《三体III,死神永生》,
encours de traduction par Eric Abrahamsen (Tor Books 2016).
C’est la première fois qu’une œuvre de science-fiction chinoise
est traduite en anglais.
Traductions en français
La
trilogie,
trad.
Gwennaël Gaffric :
- Le
problème à trois corps
《三体I》,
Actes Sud octobre 2016, 432 p.
- La forêt
sombre
《黑暗森林》(《三体II》),
Actes Sud
octobre 2017, 720 p.
- La mort
immortelle
(《三体III》),
Actes Sud octobre 2018, 816 p.
Autres
- Boule de
foudre
《球状闪电》,
trad. Nicolas Giovanetti, Actes Sud, septembre 2019, 465 p.
- Terre
errante
《流浪的地球》,
trad. Gwennaël Gaffric, Actes Sud, janvier 2020, 80 p.
- La mort
immortelle 《死神永生》, trad. Gwennaël Gaffric, Actes Sud, octobre 2018, 816 p./ janvier 2021,
848 p.
-
L’équateur d’Einstein, nouvelles complètes (t. 1), éd. préparée
sous la direction de Gwennaël Gaffric, Actes Sud, janvier 2022,
592 p.
Adaptations cinématographiques
Projets
Au moins cinq films adaptés d’œuvres de Liu Cixin devraient être
réalisés : ce seront les premiers films de science-fiction
chinois.
- Le groupe China Film a acheté les droits de « The Wandering
Earth » (《流浪地球》),
« The Era of Supernova » (《超新星纪元》)
et « The Micro-Era » (《微纪元》).
C’est l’auteur lui-même qui doit écrire les scénarios. Les trois
films devraient avoir des budgets respectifs de 50, 60 et 40
millions de dollars.
- C’est le réalisateur Ning Hao (宁浩)
qui a annoncé avoir acquis les droits de « The Rural Teacher » (《乡村教师》)
dont il prévoit de réaliser l’adaptation.
- Les droits de la trilogie ont également été acquis. Produit
par Liu Cixin lui-même et réalisé par Zhang Panpan (张番番),
avec Feng Shaofeng (冯绍峰)
et Zhang Jingchu (张静初),
un film adapté de la première partie devrait sortir en juillet
2016. Le tournage a débuté en mars 2015 dans le Heilongjiang.
Réalisations
- Crazy Alien
《疯狂的外星人》,
réalisé par Ning Hao (宁浩),
troisième volet de sa trilogie des « Alien », adapté de « The
Rural Teacher » (《乡村教师》),
sorti le 5 février 2019, pour les fêtes du Nouvel An.
- The Wandering Earth 《流浪地球》,
réalisé par Frant Gwo (郭帆),
sorti le 30 avril 2019 sur Netflix.
A lire en complément
Adaptation au cinéma d’une nouvelle de Liu
Cixin : « The Wandering Earth »
刘慈欣:《三体I》 英文版作者后记
Postface de Liu Cixin à la traduction en anglais du premier
volet de la trilogie
(texte chinois et traduction en français).
Petite histoire de la science-fiction chinoise.
Recension de la
traduction en anglais "The Three-Body Trilogy" par Ken Liu et
Joel Martinsen :
http://u.osu.edu/mclc/2015/12/30/the-three-body-trilogy-review/
Bibliographie
Chutzpah-Tiannan, n° 2
juin 2011,
Universal Narratives, numéro consacré à la science-fiction, avec
un article de Kun Kun et plusieurs nouvelles, dont une de Liu
Cixin, datant du début des années 2000 :
- Il y a toujours des gens pour contempler les étoiles
《仍有人仰望星空》,
de Kun Kun
困困
- The Thinkers
《思想者》,
de Liu Cixin, tr.
Joel Martinsen (dans le supplément Peregrine).
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