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Ling Shuhua
凌叔华
1900-1990
Présentation
Par Brigitte Duzan, 26 décembre
2018
Ling Shuhua est l’une des écrivaines chinoises les
plus connues de la période moderne, célèbre surtout
pour ses nouvelles, mais également réputée pour ses
peintures.
Une vie mouvementée
Enfance aisée, femme de talent
Née en mars 1900 à Pékin, elle était la fille de la
quatrième épouse de Ling Fupeng (凌福彭),
un officiel de haut rang de la province du
Guangdong, proche de Yuan Shikai, devenu gouverneur
de Pékin en 1900 et mort en 1931. Il avait six
épouses et une kyrielle d’enfants et de domestiques,
vivant dans une grande demeure de plusieurs cours en
enfilade. Dans son autobiographie, dont elle a
commencé la rédaction à la fin des années 1930 (voir
ci-dessous), Ling Shuhua dépeint son père comme un
personnage raffiné et le monde |
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Ling Shuhua |
de son enfance avec une légère nostalgie, comme un monde
perdu : c’était au tournant du siècle, au moment de la
révolte des Boxers.
Ling Fupeng et trois de ses filles,
Ling Shuhua à g. et Ling Shuhao à dr. |
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Comme beaucoup de filles de familles privilégiées,
elle reçut une solide éducation – privée - en
peinture ancienne et littérature classique. Elle
continua à peindre toute sa vie et aurait pu rester
une de ces « femmes de talent » (cainü
才女)
prisées par les lettrés sous l’empire, et en
particulier sous les Qing, mais elle a grandi
pendant ce début du 20ème siècle qui a
été en Chine, tout particulièrement, une période
d’intense activisme pour l’éducation et
l’émancipation des femmes grâce au
mouvement du 4 mai
et de la Nouvelle Culture.
En 1922, elle entre à l’université Yenching (燕京大学)
pour étudier les langues et littératures étrangères
(anglais, français, japonais), et se retrouve là
avec |
Bing Xin (冰心).
Elle peint des tableaux inspirés de la beauté du campus,
mais elle est aussi attirée par l’écriture. Elle assiste aux
cours de Zhou Zuoren (周作人)
sur l’écriture en baihua, et elle commence à écrire
sous cette influence.
En janvier 1924, elle publie une première nouvelle
dans le supplément du Chenbao (晨报)
sous le nom de plume de Ruitang (瑞唐) :
« Un sort de fille trop malheureux » (《女儿身世太凄凉》),
suivie d’une seconde : « Noël de capitaliste » (《资本家之圣诞》).
Au début de 1925, elle publie deux nouvelles dans
« Critique contemporaine » (Xiandai pinglun《现代评论》),
grande revue reflétant l’esprit du 4 mai, fondée en
décembre 1924: en janvier « Ivresse » (《酒后》)
puis en mars « L’oreiller brodé » (《绣枕》).
Elle commence à attirer l’attention, et multiplie
les publications dans les grandes revues
littéraires.
Mariage et départ à Wuhan
Ling Shuhua obtient brillamment son diplôme en juin
1926, et dans la foulée obtient un poste dans le
département de dessin et calligraphie du musée de la
Citée interdite. En juillet, elle épouse un jeune
homme rencontré lors d’une manifestation en
l’honneur du poète Tagore de passage |
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Ling Shuhua et son mari le jour de
leur mariage, en 1926 |
à Pékin : Chen Yuan (陈源),
professeur d’anglais et membre du comité de rédaction de la
revue « Critique contemporaine ».
Le Temple des fleurs, rééd. 2002 |
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Les deux époux font un court voyage au Japon, après
quoi Ling Shuhua y part un an étudier la littérature
et la peinture. Au printemps 1928, elle publie son
premier recueil de nouvelles : « Le Temple des
fleurs » (《花之寺》).
En 1929, le couple déménage à l’université de Wuhan
où Chen Yuan est nommé doyen du département de
littérature étrangère. Ling Shuhua loge sur le mont
Luojia (珞珈山)
à Wuchang, au sud de Wuhan. A l’université, elle
devient proche de deux autres écrivaines célèbres de
la période, Yuan Changying (袁昌英)
et Su Xuelin (苏雪林)
qui font partie du même département de littérature
et langues étrangères dont Chen Yuan est le doyen.
Les trois écrivaines forment un petit groupe baptisé
« Les amies littéraires de la forêt du mont Luojia »
("珞珈林山三个文学朋友"),
ou « Les trois héroïnes de Luojia »
(“珞珈三杰”).
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En 1930, Ling Shuhua publie son deuxième recueil de
nouvelles, « Femmes » (《女人》),
édité par la Commercial Press de Shanghai (商务印书馆),
et suivi en 1935 d’un troisième recueil qui regroupe
neuf histoires d’enfants écrites sur près de dix
ans, entre 1926 et 1935 : « Les deux petits frères »
(《小哥儿俩》).
Mais, cette année-là, Ling Shuhua fait aussi la
connaissance de l’écrivain britannique Julian Bell
arrivé à l’université de Wuhan en 1935 pour y
enseigner.
Entre Croissant de lune et Bloomsbury
Julian
Bell était le fils de Vanessa Bell, sœur de Virginia
Woolf. Il trouva dans le cercle universitaire de
Wuhan une ambiance familière, le groupe du
« Croissant de lune » auquel appartenait Ling Shuhua
étant « une sorte de |
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Les deux petits frères,
recueil de nouvelles éd. 2011 |
Bloomsbury
chinois », du nom de la nébuleuse d’artistes autour des deux
sœurs, célèbres pour leur liberté artistique
.
Julian Bell aida Shuhua à traduire beaucoup de ses nouvelles en
anglais, pour publication dans la revue mensuelle en langue
anglaise « T’ien Hsia ». Il la mit aussi en contact avec sa
tante Virginia Woolf avec laquelle Ling Shuhua entretint une
correspondance de 1938 à 1941, après la mort de Julian et à un
moment où toutes deux avaient à affronter la guerre au
quotidien. L’écrivaine britannique exerça une grande influence
sur Ling Shuhua, lui insufflant certaines de ses idées sur la
l’émancipation des femmes, et, du point de vue stylistique, en
lui faisant découvrir sa technique du « flux de conscience ».
Ancient Melodies, 1953/1988 |
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Virginia Woolf eut une influence décisive en
acceptant de relire les épreuves des souvenirs que
Ling Shuhua commença à écrire en 1937, et lui
prodigua ses encouragements dans ses lettres :
« Continuez à écrire librement, ne vous inquiétez
pas si vous traduisez littéralement du chinois en
anglais, En fait, je vous conseillerai même de
rester aussi proche que possible du chinois tant
dans le style que dans le fond. » Cette
autobiographie, écrite en anglais, relate les
souvenirs d’enfance de Ling Shuhua dans une société
en plein bouleversement au début du 20e
siècle, juste avant la révolte des Boxers, dans une
famille de lettrés de Pékin.
Le livre a
été publié en 1953 par la Hogarth Press de Virginia
et Leonard Woolf sous le titre « Ancient Melodies »,
avec une introduction de Vita Sackville-West
.
Il est dédié à Virginia Woolf et Vita
Sackville-West, mais Ling Shuhua n’a jamais pu
rencontrer Virginia : celle-ci était déjà morte
|
quand Ling Shuhua
partit vivre à Londres avec son mari et sa fille, en
1946
.
Le livre a eu du succès à sa parution.
J.B. Priestley,
entre autres, écrivit un article où il louait le livre comme
« le livre de l’année ». Il a même donné lieu à une lecture
à la BBC, par Peggy Ashcroft
.
Scandale étouffé
Mais Julian Bell est aussi devenu l’amant de Ling Shuhua et,
Wuhan n’étant pas Bloomsbury, l’affaire fit scandale ; Julian
dut quitter prudemment Wuhan. Il est mort en 1937 sur le front
de la guerre civile espagnole où il était parti se faire
oublier ; il était conducteur d’ambulance et fut tué lors d’un
combat dans les faubourgs de Madrid.
Etouffée par la famille, la liaison a été longtemps occultée,
mais on en sait un peu plus aujourd’hui grâce à Sasha Su-Ling
Welland, une petite-nièce de Ling Shuhua, petite-fille d’une de
ses sœurs de la même mère, Ling Shuhao (凌淑浩) ;
entrée à Yenchng un an avant Shuhua, en 1921, celle-ci était,
elle, étudiante en médecine, mais elle partit ensuite étudier
aux Etats-Unis et ne revint jamais en Chine, sauf une fois pour
une courte visite à sa mère, en 1936.
L’affaire a été traitée avec la plus grande
discrétion par l’historien de Stanford Peter Stansky
dans sa biographie de Julian Bell publiée en 1964 :
« Journey to the Frontier ». A l’époque de la
publication du livre, Shuhua et sa sœur étaient
encore en vie. La famille a demandé à Stansky de
dissimuler l’identité de Shuhua, qui apparaît sous
l’initiale « K », mais l’identité réelle de cette K
était facile à reconstituer grâce à la
correspondance (publiée) de Julian Bell.
C’est ainsi que l’écrivaine chinoise
Hong Ying (虹影)
publia un roman, vite devenu un bestseller, intitulé
« K » : initialement publié à Taiwan en 1999, puis
en Chine populaire en 2001 sous le titre « L’amant
anglais » (《英国情人》),
il fut traduit en anglais et publié en 2002 sous le
titre « K, the Art of Love ». Tout cela provoqua la
colère de la fille de Shuhua, Chen Xiaoying (陈小滢).
Elle intenta un procès en diffamation à Hong Ying
qui fut condamnée par un tribunal chinois à verser
une amende. |
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A Thousand Miles of Dreams |
Le livre de Welland, en revanche, a été revu par Chen Xiaoying
et discuté avec elle, et elle a donné son accord à la version
finale, publiée en 2006 : « A Thousand Miles of Dreams, The
Journeys of Two Chinese Sisters
».
De manière significative, la recherche de Welland fut l’objet de
sa thèse à l’université de Californie, et déboucha non seulement
sur le livre, mais aussi sur un projet parallèle, sur les études
de genre dans l’art chinois contemporain, les deux sujets se
complétant et s’enrichissant mutuellement. Sa conclusion de son
histoire des deux sœurs, c’est que l’histoire de l’émancipation
des femmes et du féminisme en Chine, comme dans toute l’Asie,
n’est pas un mouvement de libération importé d’Occident, mais un
phénomène international à la même époque
Guerre et exil
En 1937, les Japonais envahissent la Chine. En 1938, ils
prennent Wuhan. Ling Shuhua et son mari y restent encore
jusqu’en 1946. Mais la situation devient de plus en plus
dangereuse pour Chen Yuan, proche du Guomingdang.
Le catalogue de l’exposition
de 1962-63 au musée Cernuschi
Quelques peintures de Lettrés,
XIVe-XXe siècles de la collection Ling Su-Hua |
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En 1946, Chen Yuan part à Paris où il est nommé
représentant de la Chine de Tchang Kai-chek auprès
de l’UNESCO. Ling Shuhua le rejoint avec sa fille,
mais se partage ensuite entre Londres et Paris. Elle
se perfectionne en peinture, mais fait aussi des
recherches en littérature. De 1956 à 1960, elle
enseigne la littérature chinoise moderne à la toute
nouvelle université Nanyang de Singapour (南洋大学).
Elle publie là un recueil de nouvelles choisies sur
le thème de la femme et de l’enfant, ainsi qu’un
recueil d’essais.
De 1960 à
1964, Ling Shuhua réside à Paris. Ce sont ses
peintures qui sont alors à l’honneur. Elle avait
déjà exposé en janvier-avril1954 au musée Cernuschi
(Thèmes traditionnels dans l’œuvre de Ling Su-hua ) ;
de novembre 1962 à février 1963, elle expose dans le
même musée une sélection des trésors de sa
collection personnelle de peintures de lettrés, du
14e au 20e siècle. Elle passe
à la |
télévision, a des
critiques élogieuses dans le Monde et le Figaro, dont une
d’André Maurois.
En janvier 1964, cependant, la France reconnaît la
Chine populaire. Chen Yuan est prié de quitter son
poste à l’UNESCO. Réfugié à Londres, sa santé se
détériore, il meurt en 1970 d’une crise cardiaque.
Ling Shuhua continue à enseigner et à peindre, d’un
pays à l’autre, mais surtout à Londres, et écrit des
ouvrages sur l’art et la culture.
Malade, elle revient en Chine en 1989, pour se faire
soigner. Elle y meurt l’année suivante, à l’âge de
90 ans. |
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La maison de son enfance (dessin de
Ling Shuhua) |
Le hutong où était sa maison de son enfance à Pékin a été le
premier hutong à être classé monument historique (北京第一个胡同博物馆).
Auteure de nouvelles
De son œuvre littéraire, on retiendra surtout ses nouvelles,
écrites et publiées dans les années 1920 et 1930.
Ling Shuhua a commencé à écrire pendant ses années d’étudiante,
et la majeure partie de son œuvre de fiction consiste en
nouvelles publiées pendant cette courte période.
Les premières furent publiées dans les revues Croissant de lune
(Xinyue《新月》)
et Critique contemporaine (Xiandai pinglun《现代评论》),
caractérisées par une esthétique influencée par l’Occident à
laquelle Ling Shuhua fut donc associée. Elle a été surnommée
« la Katherine Mansfield chinoise », écrivaine britannique morte
de tuberculose en France en janvier 1923 dont Ling Shuhua a
d’ailleurs reconnu l’influence car elle a contribué à renouveler
l’écriture de la nouvelle. Elle pourrait d’ailleurs être la clé
de l’énigme du K de la biographie de Peter Stansky repris dans
le titre de Hong Ying.
Ding Xilin, trois comédies
des années 1920, dont « Ivresse » |
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La première nouvelle publiée qui rendit Ling Shuhua
célèbre est « Ivresse » (《酒后》),
publiée en janvier 1925 dans la revue « Critique
contemporaine » juste fondée. Elle attira
l’attention de
Lu Xun, qui
rapprocha son style de celui des « femmes soumises
des familles à l’ancienne », ce qui valut à Ling
Shuhua d’être considérée, tout comme d’ailleurs
Bing Xin et
Chen Hengzhe (陈衡哲), comme
une nouvelle écrivaine de style guixiu (闺秀),
terme un rien méprisant désignant une littérature
féminine « de boudoir » (gui
闺),
dont le raffinement (xiu
秀),
ne portant que sur la vie domestique, n’avait d’égal
que la futilité.
Néanmoins la nouvelle devint célèbre car elle fut
adaptée au théâtre par le dramaturge Ding Xilin (丁西林) ,
auteur de pièces en un acte pleines d’humour parmi
les plus populaires des années 1920-1930 en Chine.
Ses pièces sont d’ailleurs toujours prisées des
metteurs en scène et du public chinois : en avril
2016, un festival de théâtre à Pékin |
avait à son
programme une soirée consacrée à trois comédies de Ding
Xilin, dont celle adaptée d’« Ivresse ».
Venant deux ans après « Une guêpe » (《一只马蜂》),
« Ivresse » confirmait le talent de l’auteur et
lança une mode ; on parla d’« école de l’ivresse » ("酒后派"),
ce qui ne fit sans doute que renforcer le préjugé
négatif de Lu Xun envers Ling Shuhua.
Ses nouvelles sont pourtant plus profondes que ce
jugement ne le laisse supposer : ce sont en fait
très souvent des satires subtilement ironiques, ou
des histoires plus tragiques jouant sur la
psychologie de personnages conditionnés par la
tradition et leur temps ; mais il y a même des
récits parfois osés pour l’époque de la vie privée
des femmes et de leur monde personnel et émotionnel.
Ces nouvelles ont été publiées en trois recueils,
répondant à des thèmes spécifiques : « Le Temple des
fleurs » (《花之寺》)
en 1928, « Femmes » (《女人》)
en |
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La peinture de Ling Shuhua :
Personnages féminins sur un paravent
en quatre panneaux (人物四屏) |
1930, et « Les deux petits frères » (《小哥儿俩》)
en 1935. C’est cependant le premier qui contient les récits
les plus célèbres de Ling Shuhua, et les plus traduits,
comme « L’oreiller brodé » (《绣枕》)
ou « La Fête de la Mi-automne » (《中秋晚》).
Nature morte |
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Dans « Le Temple des fleurs », la nouvelle moins
connue « Il était une fois » () explore même le
désir féminin sous un angle rarement abordé de
manière aussi poussée dans la littérature féminine
chinoise de l’époque, et même bien après : Ling
Shuhua y décrit l’histoire de deux jeunes filles,
camarades d’université, qui vivent un bref amour
décrit en termes sensuels totalement inhabituels :
on trouve des histoires semblables sous la plume
d’écrivaines de la même époque, comme
Lu Yin (庐隐)
ou Chen Xuezhao (陈学昭),
mais toujours décrites en |
termes essentiellement platoniques, comme encore, à la fin
des années 1980, dans la nouvelle « Frères » (《弟兄们》)
de
Wang Anyi (王安忆).
Ling Shuhua a aussi écrit de nombreux essais, dont un recueil a
été publié en 1960 à Singapour sous le titre « Ombres d’un rêve
d’amour dans une hutte de montagne » (《爱山庐梦影》).
Traductions en français
Deux nouvelles : La Fête de la Mi-automne (《中秋晚》),
tirée du recueil « Le Temple des fleurs », et « Les deux petits
frères » (《小哥儿俩》),
initialement parue dans la revue « Croissant de lune » le 10
avril 1929. In : Le Fox-trot de Shanghai et autres nouvelles
chinoises réunies, présentées et traduites par Isabelle
Rabut et Angel Pino, Albin Michel, 1996, pp. 149-185.
Eléments bibliographiques
et traductions en anglais
- Ancient Melodies, Su Hua Ling Chen, Universe Publishing, 1988.
- A Thousand Miles
of Dreams, The Journeys of Two Chinese Sisters, Rowman and
Littlefield Publishers, 2006.
- Writing Women in Modern China: An
Anthology of Women's Literature from the Early Twentieth Century
Amy D. Dooling, Kristina M. Torgeson, Columbia University Press,
1998
9. Ling Shuhua. P. 175. “Intoxicated” – “Once Upon a Time”.
- Mid-Autumn Eve / Embroidered Pillow, tr.
Marie Chan, Renditions n° 4, Spring 1975, pp. 116 et 124.
A lire en ligne :
http://www.cuhk.edu.hk/rct/pdf/e_outputs/b04/v04p116.pdf
À lire en complément
Un parcours en photos de la vie de Ling Shuhua (en chinois)
http://www.sohu.com/a/272114597_100171837
De manière générale, on note une influence de l’art et
de la poésie chinoise sur les artistes et écrivains
britannique pendant les années 1920 et 1930, et même
encore dans la décennie suivante : en font foi les
traductions de poèmes Tang par Arthur Waley, la
découverte de la peinture de paysage à la suite de la
première Exposition d’art international de Burlington
House à Londres en 1937, la passion pour la porcelaine
bleue et blanche, ou encore l’influence de l’art du
jardin chinois sur le jardin anglais.
Selon Shumei Shih in: The Lure of the Modern: Writing
Modernism in Semicolonial China, 1917-1937,
University of California Press, 2001, p. 219.
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