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Lu Xun 魯迅
I/a. Présentation générale 简历
par Brigitte Duzan, actualisé 31 mai 2016
Lu Xun est né le 25
septembre 1881 à Shaoxing (绍兴), dans la province du
Zhejiang, dans une famille de lettrés, une famille qui
fleure bon les livres, comme on dit (书香门第
shūxiāng méndì).
Son premier nom fut Zhou Zhangshou (周樟寿), et lui-même se
choisit plus tard comme premier nom de plume Zhou Shuren
(周树人, Shùrén c’est-à-dire éduquer un homme).
Enfance
L’enfance de Lu Xun commence sous les
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Lu Xun |
meilleurs auspices. A onze
ans, en 1891, il entre dans une école privée ancien style, 三味书屋
(sānwèi shūwū le cabinet aux trois senteurs).
Malheureusement, en 1894, son grand-père paternel, Zhou Fuqing
(周福清), qui avait un poste à
l’académie impériale Hanlin, est
impliqué dans une affaire de trafic d’influence pour avoir tenté
d’obtenir un poste pour son fils, Zhou Boyi, 周伯宜, le père de Lu
Xun. Ledit grand-père est arrêté et condamné à une peine de huit
ans de prison.
Par ailleurs, son père étant affecté d’une maladie chronique,
apparemment la tuberculose, sa mère, Lu Rui (鲁瑞), est obligée de
mettre en gages vêtements et bijoux pour subvenir aux dépenses
familiales. Lu Xun a raconté comment il allait porter les objets
au prêteur à gages, et, avec l’argent reçu, allait acheter les
médicaments pour son père.
Celui-ci meurt deux ans plus tard, en 1896. Lu Xun en garda un
profonde ressentiment envers la médecine traditionnelle, que
l’on retrouve dans nombre de ses nouvelles et qui l’incita à
faire lui-même, plus tard, des études de médecine. Ce décès
entraîne un changement radical dans la situation familiale déjà
affectée par l’emprisonnement du grand-père. L’appauvrissement
familial force Lu Xun à choisir un enseignement totalement
différent de celui auquel il était destiné au départ.
Etudes à Nankin, puis au Japon
En 1898, Lu Xun part étudier à Nankin, à l’école navale de
Jiangnan (江南水师学堂), d’abord parce que
l’école était gratuite,
puis, en 1899, continue à l’école des mines et des chemins de
fer (矿路铁路学堂) rattachée à une école militaire qui venait d’être
créée (江南陆师学堂). L’enseignement étant résolument moderne, tourné
vers l’Occident, Lu Xun découvre là non seulement des
disciplines nouvelles, comme la physique ou la chimie, mais
aussi la littérature occidentale et la théorie de Darwin.
A la fin de ces études, en 1901, il obtient une bourse du
gouvernement chinois pour aller étudier au Japon, où il débarque
en février 1902, à 21 ans. Il étudie d’abord le japonais (et
l’allemand) à l’institut Kobun à Tokyo (école préparatoire pour
les étudiants étrangers voulant entrer dans des universités
japonaises). Puis, deux ans plus tard, il entre à l’école de
médecine de Sendai, pour étudier la médecine « moderne », dans
l’espoir, a-t-il lui-même expliqué, de pouvoir soigner les
malades chinois bernés, comme son père, par les charlatans de la
médecine traditionnelle. Il est alors le seul étudiant étranger.
En 1903, rappelé d’urgence en Chine auprès de sa mère qui se dit
malade, il se trouve piégé dans un mariage arrangé et forcé
d’épouser une jeune femme illettrée aux pieds bandés, Zhu An
(朱安), qu’il quitte quatre jours plus tard pour revenir au Japon
(mais dont il assurera la subsistance toute sa vie).
Un événement fortuit change le cours des choses. Ayant assisté,
à la fin d’un cours, à la projection de diapositives d’actualité
sur la guerre en train de se dérouler entre le Japon et la
Russie, il voit sur l’écran un Chinois pieds et poings liés,
accusé d’espionnage au profit des Russes et sur le point d’être
exécuté, entouré de compatriotes apathiques venus assister au
spectacle. Ce fut à ses yeux l’image même de la passivité et de
la déchéance morale dans lesquelles était tombé le peuple
chinois. Il se dit alors que le plus important n’était pas de
soigner les corps mais les âmes, idée qu’il synthétisera dans la
nouvelle intitulée « Monsieur Fujino » (《藤野先生》Téngyě xiānsheng),
en une superbe formule :
“救国救民需先救思想” pour sauver le pays et sauver le peuple, d’abord
sauver l’esprit (1).
Il décide dès lors de se consacrer à la littérature et, en mars
1906, abandonne ses études médicales et part à Tokyo.
En 1907, pour concrétiser son objectif, il tente, avec quelques
camarades chinois, de créer un journal,
« Jeunesse nouvelle »
(《新生》), qui est cependant enterré avant même le premier numéro.
En 1908, il adhère à l’organisation révolutionnaire 光复会 (Guāngfùhuì
, c’est-à-dire dire « l’association pour restaurer la lumière
»), créée quatre ans plus tôt par Cai Yuanpei (蔡元培). En même
temps, avec son frère Zhou Zuoren (周作人), lui aussi étudiant
boursier à Tokyo, il entreprend des traductions de nouvelles de
Russie et d’Europe de l’Est, qu’ils publient sous le titre
《域外小说集》 (recueil de nouvelles de l’étranger). En outre, pendant
les trois années suivantes, Lu Xun écrit une série d’essais sur
les littératures chinoise et européenne, la société et la
religion chinoises, l’histoire des réformes en Chine, etc…
En 1909, il renonce à partir étudier en Allemagne afin de
pouvoir subvenir aux besoins de sa famille et retourne en Chine.
Retour en Chine : remous politiques et succès littéraires
Il entre d’abord à l’institut supérieur de formation des
professeurs de Hangzhou comme professeur de physique et chimie,
puis part enseigner dans sa ville natale de Shaoxing où il
devient en 1911 recteur de l’université.
La Chine est à un tournant crucial de son histoire. L’empereur
Guangxu (光绪帝) étant mort le 14 novembre 1908, l’impératrice a
désigné dès le lendemain le fils du prince Chun pour lui
succéder, le petit Puyi (溥儀), mais elle est décédée à son tour
le lendemain. Le 10 octobre 1911 éclate la révolution Xinhai
(辛亥革命) qui renverse la dynastie et met fin à l’empire. Le 25
décembre, Sun Yat-sen rentre d’exil ; il est élu quatre jours
plus tard président de la nouvelle République qu’il proclame
officiellement le 1er janvier 1912. Son triomphe est cependant
de courte durée car il doit dès mars laisser la présidence à
Yuan Shikai…
Dans le gouvernement provisoire instauré par Sun Yat-sen, Cai
Yuanpei est nommé ministre de
l’éducation ; il demande alors à
Lu Xun de prendre en charge la direction du bureau d'éducation
sociale, mais pour très peu de temps car Cai Yuanpei démissionne
lorsque Yuan Shikai prend le pouvoir. Lu Xun devient alors
professeur à l’université de Pékin et à l’école normale pour les
jeunes filles (北京女子师范大学).
Il a publié en 1911 sa première nouvelle, « En souvenir d’un
passé lointain » (《怀旧》), critique du système féodal encore en
langue classique. Déçu par l'évolution de la République, il
écrit ensuite en 1918, pour la revue révolutionnaire « La
jeunesse » (《新青年》), sa première nouvelle écrite en langue parlée
(白话文) : « Le Journal d'un Fou » (《狂人日记》kuángrén rìjì). En partie
inspirée par la nouvelle éponyme de Gogol, la nouvelle s’attaque
aux traditions féodales chinoises qui rongeaient le pays ;
rédigée sous la forme d’un journal d’un malade alité souffrant
d’une sorte de délire paranoïaque, elle décrit la société
chinoise comme une société mangeuse d’hommes, faisant le procès
de « quatre mille ans de cannibalisme ». Au-delà de la satire
sociale, c’est une quête désespérée d’humanisme et
d’absolu.
La nouvelle connaît un succès immédiat, et elle représente un
tournant à bien des égards. C’est d’abord un tournant pour Lu
Xun, qu’il marque en prenant ce nom de plume pour la première
fois, le 魯 de 魯迅 étant un hommage à sa mère. Surtout, donnant au
baihua ses lettres de noblesse, la nouvelle devient "le texte
fondateur de la nouvelle littérature chinoise" .
Mais c’est aussi celui du « mouvement du 4 mai », conséquence de
la première guerre mondiale qui s'est achevée par le transfert
des anciennes possessions chinoises de l'Allemagne au Japon :
l’humiliation nationale est telle que la nouvelle de la trahison
de la Chine par ses anciens alliés déclenche un vaste mouvement
contestataire, d’abord à Pékin puis dans le reste du pays. C’est en quelque sorte la goutte
d’eau qui fait déborder le vase. C’est un mouvement un
peu désordonné, idéaliste et enthousiaste, brassant les
idées occidentales de démocratie, d'individu, de nation
auxquelles s'ajoute le marxisme importé de la révolution
russe.
Lu Xun écrit alors des
articles incisifs dans « La jeunesse », puis publie, en
1923, une série de nouvelles qui critiquent l’ancienne
société qu’il s’agit d’abolir : c’est «L’appel aux
armes» (《吶喊》nàhǎn)
, sans doute son recueil le plus |
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L’appel aux
armes |
célèbre, qui inclut la fameuse «
Véritable histoire de AQ » (《 阿Q正传》Aqzhèngzhuàn)
qui avait été publiée par épisodes séparés entre 1921 et 1922.
AQ un pauvre garçon sans famille, donc sans patronyme,
sans le sou, laid et naïf, victime désignée des
opportunistes qui ont
repris le village en
L’esprit AQ |
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main après la révolution de 1911
et, dix ans plus tard, sont maîtres des lieux. Lu Xun en
fait le symbole d’un état d’esprit qu’on a appelé
ensuite « L’esprit AQ » (阿Q精神) qui consiste à tourner
ses défaites en victoires fallacieuses, et permet donc de renoncer à la
lutte en se réfugiant dans l’illusion. Il y a là une critique
voilée de la trahison des idéaux de la révolution de 1911.
En mai 1924, il commence à souffrir de la tuberculose. C’est
alors qu’il noue une relation avec l’une de ses étudiantes à
l’école normale de filles, Xu Guangping. De 1924 à 1926, il
écrit les essais rassemblés dans le recueil
« Fleurs du matin
cueillies au soir »(《朝花夕拾》zhāohuāxīshí), la collection de
poèmes en prose « L’herbe sauvage » (《野草》yěcǎo), ainsi qu’un
autre recueil de nouvelles, « Errances » (《彷徨》
pánghuáng). Tous
ces écrits reflètent une certaine mélancolie, voire une certaine
amertume, liées certes à ses désillusions politiques, mais aussi
à sa rupture avec son frère Zuoren. |
Période shanghaïenne : gloire et maladie
Le 18 mars 1926, à la suite du bombardement de forts chinois par
l’armée japonaise, une démonstration anti-impérialiste contre
les traités inégaux imposés à la Chine, organisée place
Tian’anmen par le leader communiste Li Dazhao, est noyée dans le
sang par le gouvernement Beiyang (北洋政府). C’est ce qu’on appelle
le « massacre du 18 mars » (三.一八惨案
sānyibā cǎn'àn).
Parmi les 47 morts figurent deux étudiantes de Lu Xun qui avait
soutenu le mouvement. Il ne se le pardonne pas et part en exil
volontaire à Xiamen, puis à Guangzhou, où il est un temps
professeur à
l’université Sun Yat-sen (中山大学) .
En 1927, cependant, il s’installe à Shanghai où il restera
jusqu’à sa mort. Il y co-fonde la Ligue chinoise des écrivains
de gauche (中国左翼作家联盟). Le 27 septembre 1929 naît son fils Haiying
(周海婴), ce qui signifie tout simplement « le bébé de Shanghai » :
c’était un nom provisoire, Haiying l’a gardé sans le changer.
En 1930 paraît « Une brève histoire du roman chinois »
(《中国小说史略》zhōngguó xiǎoshuō shǐluè), compilée à partir de ses
cours à l’université de Pékin et qui reste une œuvre clef de la
critique littéraire chinoise du vingtième siècle. Mais il publie
aussi des traductions, notamment du russe, et en particulier de
son cher Gogol dont il traduit « Les âmes mortes ». En même
temps, il est éditeur de plusieurs revues de gauche, comme « La
jeunesse » (新青年 Xin Qingnian) et « Bourgeons » (萌芽 Meng Ya).
En 1933, en collaboration
avec Song Qingling 宋庆龄 (seconde épouse de Sun Yat-sen)
et de nombreux intellectuels, il participe à la
fondation de la Ligue chinoise des droits de l’Homme.
Dans le contexte répressif croissant qui voient se
multiplier arrestations et exécutions et croître la
censure, ses positions se radicalisent, il n'écrit plus
de nouvelles, seulement des essais critiques. Il se
retrouve en opposition avec la ligne majoritaire du
parti communiste chinois, qui fera dissoudre la Ligue
des Ecrivains, préférant la lutte contre le Guomindang
plutôt qu'une alliance de circonstance contre l'ennemi
commun japonais.
Début 1936, Lu Xun est très affaibli par la tuberculose.
A partir de mars, son état empire. Il meurt le 19
octobre. Il est enterré dans le mausolée du parc Lu Xun
à Shanghai.
Un héritage politique ambigu |
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Lu Xun en 1933 (photo prise
lors de la fête du 1er mai 1933)
(2) |
Au niveau littéraire, l’importance de Lu Xun pour la littérature
chinoise moderne est incontestable : il a contribué au renouveau
de pratiquement tous les genres, écrivant dans un style qui a
influencé les générations suivantes. Son importance s’étend à la
traduction, et même à la critique littéraire.
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Son héritage politique est
plus difficile à cerner ; ses rapports avec le Parti
communiste ont fluctué dans le passé au gré des
évolutions idéologiques, et restent teintés aujourd’hui
encore
d’une certaine ambiguïté.
La grosse déception de Lu Xun fut la révolution Xinhai de 1911
qu’il considérait comme un échec et dont il dit en 1925 : « J’ai
le sentiment que ce qu’on appelle la République de Chine
n’existe plus. J’ai le sentiment que, avant la révolution,
j’étais un |
esclave, mais que, peu après, j’ai été dupé par des
esclaves et suis devenu le leur. » Cette désillusion l’amena à
la conclusion, dès 1927, que la littérature seule, contrairement
à ce qu’il avait rêvé quand il était au Japon, ne pourrait pas
entraîner de changement radical, mais qu’il faudrait des hommes
pour mener un mouvement révolutionnaire, et qu’ils ne pourraient
réussir que par la force.
Il était donc normal que les dirigeants du Parti reconnaissent
en lui l’un de ceux qui ont esquissé les grandes lignes du futur
communiste. Mao Zedong le définit comme le « commandant en chef
de la révolution culturelle de la Chine » (sans majuscules).
En même temps, cependant, l’engagement de Lu Xun en faveur du
mouvement du 4 mai, taxé de
« cosmopolite », a longtemps été
plus ou moins passé sous silence car il gênait le Parti. Par
ailleurs, Lu Xun était un esprit indépendant, participant aux
discussions et aux débats intellectuels des années
vingt et
trente, et les encourageant ; c’était quelqu’un qui n’avait pas
hésité à contester l’alliance avec le Guomingdang et son
engagement dans la Ligue des droits de l’homme était
embarrassante ; il était difficile de le faire entrer dans le
cadre de plus en plus rigide de la ligne du Parti encadrant la
littérature et la vie artistique en général.
Enfin, son style même, allusif, satirique et ironique, allait à
l’encontre des impératifs de clarté et de réalisme imposés par
le Parti. Mao lui-même a écrit qu’il ne fallait pas imiter le
style de Lu Xun mais « crier sans recourir à des
expressions voilées et détournées qui sont difficiles à
comprendre pour le peuple. ».
Cette ambivalence est
toujours de mise aujourd’hui. On continue à le louer
comme l’un des pères du nouveau régime et du système
socialiste ; en même temps, ses œuvres ont récemment été
retirées des manuels scolaires : trop difficiles à
comprendre… |
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« Comment peut-on faire
un truc aussi difficile à comprendre ? » |
(1) Monsieur Fujino fut le professeur d’anatomie de Lu Xun à
Sendai, le professeur avec lequel il eut les liens les plus
étroits. La nouvelle fait partie du recueil de textes écrits en
1926
« Fleurs du matin cueillies au soir »
(《朝花夕拾》zhāohuā xīshí).
(2) Selon les précisions données par Louise
Goyette qui en a une copie dans une collection de cartes
postales achetées au musée Lu Xun dans les années 1980.
Bibliographie
- The Lyrical Lu Xun: A Study of His Classical-style Verse, by
Jon Eugene von Kowallis, University of Hawai’i Press, 1996.
Dans les années 1930, Lu Xun s’est tourné vers la poésie de
style classique pour traduire les changements de son temps et
rendre compte des événements qui l’ont affecté. Cet ouvrage
analyse chaque poème dans son contexte avec un riche appareil de
notes.
- Lu Xun’s Revolution: Writing in a Time of Violence, by Gloria
Davies, Harvard University Press, 2013
L’un des plus récents ouvrages sur Lu Xun, à la fois biographie
historique et analyse littéraire. C’est une étude des dernières
années de la vie de Lu Xun (1927-1936), à travers une analyse de
ses essais zawen et des conditions historiques dans lesquelles
ils ont été écrits. En ce sens, l’ouvrage complète le précédent
dans le domaine du zawen. En conclusion de la partie historique,
l’auteur montre la rapidité avec laquelle Lu Xun a été «
canonisé » après sa mort, et comment beaucoup de ses adversaires
ont ensuite été persécutés, leurs critiques de Lu Xun étant
souvent utilisées contre eux dans le réquisitoire les accablant.
Quelques ouvrages traduits en français :
Brève histoire du roman chinois tr. Charles Bisotto, Gallimard,
Connaissance de l’Orient, 1993
Pour les traductions des nouvelles, voir :
II. Les nouvelles.
Trois éditions bilingues intéressantes :
Deux aux Editions en Langues étrangères de Pékin :
《朝花夕拾》 Fleurs du matin cueillies au soir
《野草》 L’herbe sauvage
La troisième au Centre de publication Asie orientale (université
Paris VII), «Bibliothèque asiatique»,
1975 :《 阿Q正传》 La véritable histoire d’Ah Q (tr. Martine
Vallette-Hémery)
Note complémentaire :
Le réalisateur Ding Yinnan (丁荫楠), spécialiste des biographies
hagiographiques des grands hommes de la Chine du vingtième
siècle (Sun Yat-sen, Zhou Enlai, Deng Xiaoping), en a récemment
consacré une à Lu Xun. Le film, sorti sur les écrans chinois en
septembre 2005, part des dernières années de la vie de l’écrivain, le présentant comme un homme malade et affaibli,
revisitant son passé à coups de flashbacks. Ding Yinnan a été
conseillé par le fils de Lu Xun, Zhou Haiying. Le principal
atout du film est l’acteur principal, Pu Cunxin, qui a une
ressemblance hallucinante avec Lu Xun.
Nous avons choisi deux textes :
- l’un est un texte de référence maintes fois cité dans lequel
Lu Xun explique comment il en est arrivé à choisir la
littérature comme arme de combat ; c’est la préface à son
premier recueil de nouvelles,
« L’appel aux armes » :《呐喊》自序
- le second est l’une des nouvelles les plus célèbres de ce
recueil, intitulée 《药》« Le remède » : elle est représentative du
style de Lu Xun, et de sa manière d’aborder le thème des
traditions et superstitions populaires pour dénoncer le poids
qu’elles font peser sur les esprits, tout en fustigeant au
passage la turpitude de ceux qui en profitent.
A lire en complément :
Lu Xun 魯迅
I/b Lu Xun vu par Mao Zedong
II. Les nouvelles
作品介绍
III. Les "Contes anciens sur un mode
nouveau"
« La véritable histoire d’AQ »
(《阿Q正传》):
la nouvelle de Lu Xun (鲁迅) et le film de Cen
Fan (岑范)
《呐喊》自序
Préface de « L’appel aux armes »
《药》 « Le remède »
鲁迅《论『他妈的』》
Lu Xun «Propos sur " tāmāde "»
围观能否改变中国 :
Le « regard encerclant » peut-il
changer la Chine ?
《鲁迅与电影》Lu
Xun et le cinéma
Lu Xun et le lianhuanhua (dont
une analyse de la nouvelle La Lumière blanche et de son
illustration en lianhuanhua)
« Regrets du passé » (《伤逝》) :
la nouvelle de Lu Xun (魯迅)
et le film de Shui Hua (水华)
《立论》
« Argumentation »
Actualités complémentaires :
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wǎngluò wéiguān :
Badauder sur internet, ou comment actualiser Lu Xun…
« Ah Q » supprimé des manuels scolaires
chinois
« Cris » : nouvelles de Lu Xun traduites
par Sebastian Veg
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