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                  | 
				Feng Jicai 冯骥才 
				
				Présentation 介绍 
				par Brigitte Duzan, 28 mars 2010, actualisé 18 
				août 2017  
				     
				  
					
						| 
						Feng Jicai (冯骥才) 
						est né en 1942 dans une vieille famille de lettrés 
						établis à Tianjin (天津 ), 
						municipalité autonome et port maritime à quelque cent 
						cinquante kilomètres de Pékin. Il a passé là toute son 
						existence, et s’est attaché à en défendre le patrimoine 
						culturel. C’est véritablement « l’écrivain de Tianjin », 
						bien qu’il ait aujourd’hui une stature nationale, 
						célèbre – et célébré, voire médiatisé - pour son 
						engagement envers la défense de la culture 
						traditionnelle chinoise autant que par ses nombreuses 
						œuvres. 
						  
						Peintre et écrivain  
						  
						Son enfance se 
						passe dans une atmosphère ouverte à la culture sous 
						toutes ses formes : il s’intéresse à la poésie chinoise 
						classique et à l’art chinois traditionnel, mais aussi à 
						la musique occidentale. C’est également un grand 
						sportif, et, à la fin de ses études secondaires, 
						encouragé, selon Howard  |  | 
						
						 
						
						Feng Jicai  |  
				Goldblatt, par ses 
				parents qui préfèrent le voir rester à Tianjin plutôt que 
				d’aller étudier à Pékin, entre dans l’équipe municipale de 
				basket
				. 
				C’est un accident qui l’oblige à mettre fin à cette carrière 
				pour s’orienter vers la peinture, mais il est resté très attaché 
				aux valeurs sportives : on l’a vu relayeur de la flamme 
				olympique dans les rues de Tianjin, en août 2008.  
				  
				Peintre par défaut 
				  
				En 1962, donc, il entre 
				dans l’école de peinture et de calligraphie de Tianjin, et 
				commence une nouvelle carrière tout en publiant quelques 
				articles sur l’art dans des revues locales. En 1966, cependant, 
				au début de la Révolution culturelle, l’école est convertie en 
				imprimerie ; il devient ouvrier, puis représentant de commerce, 
				nouvelle activité qui le met en contact avec des gens de toutes 
				conditions, éveille son intérêt pour la vie du peuple et lui 
				fournit un matériau qu’il va utiliser ensuite dans ses 
				nombreuses nouvelles. 
				  
				En effet, s’il est 
				nommé en 1974 professeur de peinture à l’école ouvrière des Arts 
				et Techniques de Tianjin, il rêve déjà d’écrire, et le fait en 
				secret. Son premier livre est publié fin 1977 : c’est un ouvrage 
				de recherche historique en deux volumes sur la société secrète 
				des Boxers,《义和拳》Yìhéquán, 
				écrit en collaboration avec un autre écrivain, Li Dingxing (李定兴). 
				Critique de l’impérialisme, le livre est bien reçu, et permet à 
				Feng Jicai d’entrer à l’Association des Ecrivains de Tianjin, et 
				de devenir écrivain professionnel, en 1978.  
				  
				Ecrivain engagé 
				  
				Il commence alors véritablement sa carrière d’écrivain, 
				publiant une série de nouvelles s’inscrivant dans le mouvement 
				littéraire alors prédominant : celui du réalisme, un réalisme 
				qui prend ses racines dans la vie pour défendre les opprimés et 
				dénoncer les injustices. 
				  
					
						| 
						
						 
						 
						La natte prodigieuse |  | 
						Certaines de 
						ces nouvelles ont été couronnées de prix nationaux 
						prestigieux : celui de la meilleure nouvelle pour « Les 
						pipes sculptées » (《雕花烟斗》) 
						en 1979, celui du meilleur roman pour « Ah ! » (《啊》) en 1980 et pour « La natte prodigieuse » (《神鞭》) 
						en 1984. 
						  
						La première nouvelle, 
						« Les pipes 
						sculptées », est l’histoire d’un artiste qui doit 
						renoncer à peindre pendant la Révolution culturelle, et 
						se met à sculpter des pipes pour passer le temps. Un 
						jour, alors qu’il est allé voir une exposition de 
						fleurs, il est reconnu par un vieux jardinier qui admire 
						sa pipe, mais n’ose l’accepter en cadeau. Lorsque 
						l’artiste est finalement réhabilité, il oublie le vieux 
						jardinier qui continue cependant à lui apporter des 
						fleurs ; un jour, alors que celui-ci lui demande 
						humblement une de ses pipes, il lui en offre une sans 
						valeur, pensant que l’autre ne s’en rendra pas compte. 
						Ce n’est que lorsque le vieil homme demande, avant de 
						mourir, à être enterré avec sa pipe, qu’il réalise 
						combien son attitude a été cruelle et se sent pris de 
						remords. |  
				  
				C’est une nouvelle 
				assez caractéristique de la littérature dite « des cicatrices »
				(“伤痕文学”), 
				l’une des plus célèbres, dans le genre, restant  « La femme de 
				haute taille et son petit mari » (《高女人和她的矮丈夫》), 
				publiée en 1982, où la taille disproportionnée des deux époux 
				devient un sujet de commérages puis de soupçons quant aux 
				motivations de la femme pour épouser un tel avorton, petit mais 
				ayant une bonne situation ; tout finit par une dénonciation en 
				règle du mari et son emprisonnement ; quand il en ressort, les 
				deux époux se retrouvent plus soudés que jamais et, quand la 
				femme meurt, après un accident cérébral, le mari continue à 
				vivre, en silence, la photo de leur mariage accrochée au mur : 
				« Les jours de pluie, 
				lorsqu’il va travailler, il porte toujours haut le parapluie, 
				par habitude sans doute. On a alors une impression étrange, 
				comme s’il y avait sous le parapluie un grand espace vide que 
				rien au monde ne pourrait remplir. » 
				  
					
						| 
						Mais
						les 
						nouvelles de Feng Jicai sont en réalité très diverses, 
						pouvant se teinter de notes de symbolisme 
						poétique ou même de surnaturel, avec un clin d’œil aux 
						histoires d’arts martiaux comme dans « La natte 
						prodigieuse », satire par ailleurs de l’ignorance et de 
						la crédulité populaires. Toutes font preuve, d’une 
						manière ou d’une autre, de son attachement à la 
						tradition littéraire chinoise.       
						
						Une autre 
						nouvelle de 1980, « Aux premiers jours du printemps » (《在早春的日子里》), 
						est un exemple de sa veine poétique, plus rarement 
						citée. C’est un texte nostalgique qui évoque le bonheur 
						de l’enfance, et l’amour très pur de deux enfants que la 
						vie va ensuite séparer ; le récit, construit en 
						flashback, est constitué par les souvenirs qui 
						reviennent à l’esprit d’un homme déjà assez âgé à la vue 
						des premiers signes du printemps. Il est bâti autour des 
						deux symboles dont l’évocation introduit et conclut le 
						texte : les « premiers jours du 
						printemps » comme symbole de l’éveil amoureux et 
						 |  |  
						Je ne suis qu’un idiot, 1993 |  
				
				de l’harmonie originelle, et 
				l’automne comme retour à une sensibilité qui répond à celle de 
				l’enfance, mais enrichie par l’expérience et magnifiée par les 
				« vicissitudes de la vie ». C’est une de ses plus belles 
				nouvelles, et l’une des moins connues (2).      
					
						| 
						
						 
						Le lotus d’or de trois 
						pouces |  | 
						
						Après 1985, on 
						a tendance à le rattacher alors au mouvement de la 
						« recherche des racines » (寻根) 
						, lancé par le fameux article de
						
						
						Han Shaogong. 
						Mais il reste inclassable, caractérisé surtout par une 
						prodigieuse fécondité qui lui fait toucher à tous les 
						styles et tous les genres. Ainsi 
						
						« Le lotus d’or de 
						trois pouces » (《三寸金莲》), 
						qu’il termina de réviser en octobre 1985, se présente 
						comme une satire des pratiques absurdes de la culture 
						traditionnelle chinoise, en l’occurrence de la pratique 
						des pieds bandés, mais c’est en fait une sorte de 
						pastiche des romans classiques chinois. Le livre abonde 
						en particulier de références au grand classique de la 
						littérature chinoise qu’est le Jinpingmei (《金瓶梅词话》), dont l’une des traductions en français est, justement, 
						Lotus d’or, du nom de l’héroïne, 
						Pan Jinlian, (潘金莲) ; 
						celle-ci est le modèle du personnage principal du roman 
						de Feng 
						Jicai, de même que le marchand enrichi qui la prend dans 
						sa maisonnée ressemble  |  
				
						comme un petit frère au héros malheureux du 
				roman classique, Ximen Qing (西门庆).
				   
				Mais c’est aussi un 
				livre original, dont le ton est donné dès les premières lignes, 
				dans une préface intitulée "书前闲话"
				bavardages préalables, et confiée à un narrateur ironique qui relativise 
				à plaisir les sentiments qu’il attend du lecteur : « Si vous 
				pensez que la pratique des pieds bandés est quelque chose de 
				douloureux, eh bien, cela peut aussi être très beau ! Et si vous 
				pensez que c’est laid, eh bien, on peut peut-être penser que 
				c’est vous qui l’êtes. S’il n’en était pas ainsi, à la chute de 
				la dynastie des Qing, pourquoi certains auraient-ils pleuré et 
				d’autres ri ? »  La satire sociale est noyée dans la comédie 
				(1). 
				  
				Dix années de folie 
				  
				L’engagement de Feng 
				Jicai va cependant beaucoup plus loin que la simple critique 
				sociale : il s’est attaché à dénoncer les erreurs, méfaits, 
				persécutions et atrocités commis pendant les dix années de folie 
				collective que fut la Révolution culturelle. Il a soutenu très 
				tôt que cela ne devait pas être occulté
				pour ne pas être oublié et pouvoir servir à l’édification 
				des générations futures, afin que jamais cela ne puisse se 
				renouveler. Et pendant toutes ces années, il a travaillé à la 
				mise en forme de notes prises pendant la Révolution culturelle, 
				et cachées pendant longtemps. Cela donna un livre, constitué de 
				récits de témoins et acteurs les plus divers, qui est autant une 
				entreprise d’exorcisation des démons de la mémoire qu’un 
				réquisitoire contre les pires absurdités de cette période noire. 
				  
				Il a lui-même raconté la genèse de ces récits dans 
				l’introduction à son livre. Il eut, un soir de 1967, la visite 
				impromptue d’un ami professeur qui venait d’être persécuté par 
				ses élèves et en avait perdu le sommeil. Ils se mirent tous deux 
				à fumer en silence, puis l’ami lui demanda si, 
				dans quelques dizaines 
				d’années, quand ils seraient tous morts, il y aurait quelqu’un 
				pour imaginer ce qu’ils auraient vécu. A partir de ce moment-là, 
				Feng Jicai commença à noter les histoires des gens autour de 
				lui, en camouflant les noms et les lieux pour faire croire qu’il 
				s’agissait de nouvelles étrangères, et en signant de noms 
				d’auteurs étrangers, Thomas Mann, Gide, Steinbeck… Il écrivait 
				sur de petits morceaux de papier faciles à dissimuler, qu’il 
				cachait un peu partout, dans des pots de fleur, sous une brique, 
				dans une fente du mur. Ensuite il passait son temps à les 
				reprendre et les  
					
						| 
						cacher 
						ailleurs, de manière obsessive. Ecrire des articles 
						« contre-révolutionnaires » était à l’époque puni d’un 
						minimum de vingt ans de prison, ces écrits lui auraient 
						valu la mort.  Il eut l’idée de cacher ses papiers dans 
						les pneus de sa bicyclette, mais il eut peur qu’elle 
						soit volée. Finalement, il trouva que le meilleur moyen 
						était d’apprendre par cœur ses récits puis de les 
						brûler.      
						
						Le 28 juillet 1976 eut lieu le grand tremblement de terre de Tangshan,
						 |  |  |  
				
				l’un des plus meurtriers de l’histoire ; il affecta aussi 
				Tianjin : la maison de Fen Jicai s’écroula. Il chercha 
				frénétiquement dans les ruines les papiers qui étaient restés 
				cachés dans les murs et  
					
						| 
						
						 
						Dix années d’une centaine 
						de gens |  | 
				
						en trouva tout un sac. Dans les 
						années 1980, une chaîne de télévision suédoise entendit 
						parler de cette histoire et l’interviewa. Il dit que ce 
						qu’il ressentait à l’égard de ces récits était un 
						sentiment de responsabilité : « J’ai tenté de bâtir un 
						musée des cœurs et des âmes de toute une génération de 
						Chinois ordinaires… Les historiens notent les événements 
						historiques, les écrivains rendent compte des cœurs et 
						des âmes des hommes. C’est la plus haute mission de la 
						littérature. » A partir de 1986, il reçut encore plus de 
						4 000 lettres de gens offrant leur propre histoire. Il 
						en interrogea plusieurs centaines et sélectionna les 
						témoignages les plus marquants. Le livre fut publié pour 
						le vingtième anniversaire de la fin de la Révolution 
						culturelle, en 1996, sous le titre 
						《一百个人的十年》, 
						dix années d’une centaine de gens 
						(3).      
						C’est un livre 
						dénué de tout pathos, écrit dans un style quasiment 
						direct, rapportant des expériences vécues telles qu’on 
						les lui racontées : l’effet n’en est que plus terrible. 
						On a depuis lors vu fleurir ce  |  
						genre de récits, typiques de 
				l’époque, mais bien peu atteignent l’intensité dramatique de ces 
				témoignages bruts.  
				   
				Depuis lors, fort de sa 
				notoriété et de ses multiples fonctions officielles, et tout en 
				multipliant les recueils de nouvelles, Feng Jicai s’est engagé 
				dans une autre mission : la défense des traditions artistiques 
				et du patrimoine culturel chinois, dont il a fait également le 
				thème central de son œuvre, passant, comme l’a dit un critique, 
				de la « littérature des cicatrices » au « roman culturel » (从“伤痕文学”跳到“文化小说”). 
				C’est un aspect de son œuvre en général occulté dans les 
				présentations qui accompagnent les traductions de ses nouvelles, 
				ne serait-ce que parce que celles-ci concernent  essentiellement 
				les récits « sociologiques » et critiques des années 1980-début 
				1990. 
				  
				Défenseur de la culture populaire 
				  
				Activiste influent 
				  
				En 1986, Feng Jicai est 
				devenu vice-président de la Fédération chinoise des cercles 
				littéraires et artistiques ; en même temps, il commença à 
				travailler avec la branche de Tianjin de la Société pour l’étude 
				de la littérature et des arts populaires.  
				  
					
						| 
						
						Son intérêt 
						s’est d’abord porté sur l’histoire et la culture locale 
						de Tianjin et de sa région, et on en retrouve des traces 
						dans beaucoup de ses nouvelles ; ainsi son premier 
						ouvrage, sur le mouvement des Boxers, est intimement lié 
						à l’histoire de la ville et à ses concessions 
						étrangères. Mais cet intérêt prit un nouvel élan dans 
						les années 1990 lorsque Tianjin, comme beaucoup d’autres 
						villes chinoises, devint un immense chantier de 
						rénovation visant à faire disparaître les quartiers 
						anciens. Il est vrai que les maisons 
						 |  |  |  
						
						de ces
				quartiers étaient de vrais taudis ; je me souviens 
				personnellement avoir vu des pans entiers de ces habitations en 
				partie détruites, et des habitants en sortir comme des rats, y 
				compris des lépreux… C’était une véritable Cour des miracles.
				
						 
				      
				Mais il y avait au 
				milieu des bâtiments historiques, comme le premier bureau de 
				télégraphe en Chine, ou, justement, le bâtiment des Boxers. Fin 
				1994, Feng Jicai finança de sa poche une étude de terrain, rue 
				par rue, conduite par des architectes, des experts en arts 
				populaires, des historiens et des photographes. Une carte des 
				vieux quartiers et de leurs points d’intérêt fut ainsi dressée. 
				Fin 1995, un photographe grimpa au sommet de l’Hôtel de Tianjin 
				pour prendre une vue panoramique de ce qui allait bientôt 
				disparaître, engloutissant les racines de la ville, la marque de 
				son individualité. Un album-souvenir fut édité peu après. 
				 
				      
				C’était le début d’un 
				long travail d’étude et de mise en valeur d’un patrimoine 
				culturel qu’il considère comme l’âme la nation, le véhicule de 
				son esprit et de ses traditions, traditions qui ne sont pas 
				synonymes de l'ancien et du passé, mais constituent l'essence 
				spirituelle de la nation et de son peuple.       
					
						|  |  | 
						En 2003, sur sa 
						proposition, fut lancé un programme national visant à 
						réaliser une vaste étude des cultures populaires 
						locales, et à répertorier et enregistrer, avant que ne 
						disparaissent les personnes âgées qui en sont souvent 
						les dépositaires, les arts, chants, légendes et coutumes 
						de toutes sortes, y compris vestimentaires. Feng 
						lui-même voyagea dans tout le pays pour faire des 
						recherches sur l’héritage culturel 
				des coins les plus 
						reculés. Il vendit  |  
				plusieurs fois ses propres peintures pour 
				rassembler des fonds pour pouvoir continuer les recherches dans 
				le sud du pays.       
					
						| 
						En 2004, il a 
						commencé à soumettre un projet de résolution appelant à 
						constituer une Journée du patrimoine culturel de Chine, 
						sur le modèle des Journées du patrimoine françaises. Il 
						a fini par avoir gain de cause : le gouvernement chinois 
						a décidé que, à dater de 2006, le deuxième samedi de 
						juin serait la Journée du patrimoine culturel de Chine.      
						Il ne se passe 
						guère de mois sans que sorte un nouvel article de sa 
						plume sur le sujet de la défense de la culture, mais pas 
						n’importe laquelle ni n’importe comment. Ainsi, le 25 
						mars dernier, paraissait dans le Journal du Peuple, 
						diffusé sur le site du journal人民网, 
						un article fustigeant les projets dispendieux de la
						ville 
						de Wuhan visant à célébrer, l’an prochain, le centenaire 
						de la révolution de 1911 (辛亥革命xīnhàigémìng). 
						Il appelle cela les « travaux pharaoniques de la 
						culture » (“天价文化工程”) 
						et critique des attitudes vis-à-vis de la culture qui 
						sont celles de nouveaux riches étalant leurs argent (“暴发户”bàofāhù) 
						… |  | 
						
						 
						Le 
						roman du terroir   |      
				  
				Mais toujours 
				écrivain 
				  
					
						|  |  | 
						Mais Feng Jicai 
						reste écrivain avant tout. Outre des recueils d’essais 
						divers, il a publié ces dernières 
						années des 
						recueils de nouvelles qui portent la marque de son 
						intérêt pour la culture locale, populaire, et 
						représentent bien ce  « roman culturel » (“文化小说”)devenu sa 
						marque de 
						fabrique :
						《乡土小说》(le 
						roman du terroir) en 1998, 
						《社会小说》(le 
						roman de la société) en  
						2005, ou 
						encore une version révisée de《俗世奇人》(des 
						personnages extraordinaires) en 2008 : dix-neuf 
						nouvelles dont le cadre est Tianjin, dans un 
						style très 
						vivant, faisant intervenir beaucoup de dialogues, et se 
						rattachant au genre classique, très prisé en Chine, des 
						histoires extraordinaires.       
						
						Ses activités 
						de recherche se traduisent en outre par de nombreux 
						livres d’art, dans les domaines les plus divers : une 
						collection de livres expliquant les  
						 |  
				
				origines, coutumes et traditions concernant les fêtes populaires 
				chinoises (《我们的节日》),
				dont 
				
				 
					
						| 
						
						quatre sont 
						déjà parus, en 2008-2009 ; des livres sur les images du 
						Nouvel An (《年画手记》)
						de 
						diverses régions. 
						 
						  
						
						La publication la plus récente est un 
						ouvrage en anglais sur les symboles chinois 
						 
						
						(« Symbols of 
						China »), qui a été élaboré à partir d’une série de six 
						volumes éditée par les éditions Yilin de Nankin (译林出版社) et lancée à la foire du livre de Pékin en 2008. Il ne s’agit pas d’une 
						traduction, mais d’une édition originale réalisée par 
						une équipe dirigée par Feng Jicai, en collaboration avec 
						l’éditeur britannique Compendium Publishing qui a 
						sélectionné dans l’ouvrage chinois les symboles les plus 
						représentatifs aux yeux d’un public occidental. 
						Traductions en français « Symbols of China » est sorti 
						en juin 2010. Le livre a été traduit en français, de 
						l’original en anglais, par Delphine Nègre et publié en 
						octobre 2012 sous le titre  
						
						« La Chine éternelle ». 
						  
						 |  | 
						 |    
   
				
				Notes 
				(1) La traduction du 
				livre en anglais peut être consultée en grande partie, dans la 
				version numérisée par Google : 
				
				
				http://books.google.fr/books?id=U5uWeOVrg_4C&printsec=frontcover&source=gbs_ 
				
				
				navlinks_s#v=onepage&q=&f=false 
				(2) On trouve cette 
				nouvelle en version bilingue, avec introduction et commentaires, 
				dans un livre paru chez You Feng en 1995 sous le titre de 
				l’autre nouvelle du livre « Je ne suis qu’un idiot », qui est, 
				elle, dans le style réaliste de critique sociale plus courante 
				chez Feng Jicai. 
				(3) Il a été traduit en 
				anglais sous le titre « Ten years of madness : oral histories of 
				China's Cultural Revolution » et a également été numérisé par 
				Google : 
				
				
				
				http://books.google.fr/books?id=vH0q2ydCVpoC&pg=PA259&lpg=PA259&dq=feng+jicai&source= 
				
				
				
				bl&ots=7AKKi4nHgE&sig=4_VGRnDotR2DOhXyfbsDUSC3uTI&hl=fr&ei=0barS8jTCs2h4QaShrW1Dw& 
				
				
				
				sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=6&ved=0CBwQ6AEwBTgo#v=onepage&q=&f=false 
				  
 
				  
				Traductions en 
				français : 
				  
				Le Monde, supplément hebdomadaire daté 31 mars 1986 : 
				- Visiteur d’un soir de 
				neige 
				
				《雪夜来客》, 
				nouvelle traduite par 
				
				Françoise Naour, 
				initialement publiée dans la revue mensuelle Shouhuo en 
				février 1984 (《收获》杂志1984年第2期), 
				puis reprise dans la sélection du Mensuel de la fiction de juin 
				1984 (《小说月报》1984年第6期选载), 
				le mensuel lui décernant cette même année le prix des Cent 
				fleurs.  
				Texte original chinois 
				(avec questions d’examen) :
				
				http://www.exam58.com/yuedu/21333.html 
				  
					
						| 
				Editions Bleu de 
				Chine 
				(couvertures Fabienne Verdier) 
				- L’empire de 
				l’absurde, ou dix ans de la vie de gens ordinaires, récits de la 
				Révolution culturelle, tr. Marie-France de Mirbeck / Etiennette 
				Nodot, mai 2001. 
				- Le petit lettré de 
				Tianjin et autres récits 
				
				《俗世奇人》, 
				17 brefs portraits de « gens ordinaires », tr. Marie-France de 
				Mirbeck, juin 2002  
				  
				Editions 
				You Feng 
				: 
				-  
				La natte prodigieuse
				
				
				《神鞭》 
				/ Une vie de chien 
				
				《感谢生活》, 
				deux nouvelles, trad. Claude Geoffroy, avec le concours de 
				Huafang Vizcarra et Yeh Yeo-Hwang, juin 1990    
				- Je ne 
				suis qu’un idiot 《我这个苯蛋》/ Aux premiers jours du printemps 《在早春的日子里》, 
				deux nouvelles 
				
				, 
				édition bilingue, trad. notes et commentaires de Madeleine 
				Duong, préface de Pénélope Bourgeois, juillet 1993.  
				- 
				 Personnages 《传奇》, 19 courts portraits, édition bilingue avec pinyin, trad. 
				Jacques Meunier, fév. 2008  
				-  
				Sentiments 《抒情》, -sept nouvelles, éd. bilingue avec pinyin, trad. Yang Fen/rév. J. 
				Meunier, mai 2009 
				-  Humour
				《幽默》, 18 courts récits, éd. bilingue avec pinyin, trad. Yang 
				Fen/ rév. J. Meunier, juin 2010   
				Autres éditeurs : 
				- Le fouet divin 
				
				《神鞭》, 
				Ed. Littérature chinoise coll. Panda, 1989 
				- La lettre perdue, Ed. 
				Langues étrangères coll. Phénix 1991. 
				- La Chine éternelle, 
				trad. Delphine Nègre, édition originale en anglais « Symbols of 
				China », oct. 2012. 
				  
				Littérature pour la 
				jeunesse : 
				- Que cent 
				fleurs s’épanouissent, Gallimard, avril 1990 (réédité en 
				Gallimard jeunesse octobre 2003) 
				- Des gens tout 
				simples, Seuil (Fictions jeunesse), avril 1995 |  | 
						
						 
						Le fouet divin, 1989 
						
						 
						Je ne suis qu’un idiot, 1993 |  
				  
				  
				  
 
				  
				        
				    
				 
				  
				  
				     
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