|
Feng Jicai 冯骥才
Présentation 介绍
par Brigitte Duzan, 28 mars 2010, actualisé 18
août 2017
Feng Jicai (冯骥才)
est né en 1942 dans une vieille famille de lettrés
établis à Tianjin (天津 ),
municipalité autonome et port maritime à quelque cent
cinquante kilomètres de Pékin. Il a passé là toute son
existence, et s’est attaché à en défendre le patrimoine
culturel. C’est véritablement « l’écrivain de Tianjin »,
bien qu’il ait aujourd’hui une stature nationale,
célèbre – et célébré, voire médiatisé - pour son
engagement envers la défense de la culture
traditionnelle chinoise autant que par ses nombreuses
œuvres.
Peintre et écrivain
Son enfance se
passe dans une atmosphère ouverte à la culture sous
toutes ses formes : il s’intéresse à la poésie chinoise
classique et à l’art chinois traditionnel, mais aussi à
la musique occidentale. C’est également un grand
sportif, et, à la fin de ses études secondaires,
encouragé, selon Howard |
|
Feng Jicai |
Goldblatt, par ses
parents qui préfèrent le voir rester à Tianjin plutôt que
d’aller étudier à Pékin, entre dans l’équipe municipale de
basket
.
C’est un accident qui l’oblige à mettre fin à cette carrière
pour s’orienter vers la peinture, mais il est resté très attaché
aux valeurs sportives : on l’a vu relayeur de la flamme
olympique dans les rues de Tianjin, en août 2008.
Peintre par défaut
En 1962, donc, il entre
dans l’école de peinture et de calligraphie de Tianjin, et
commence une nouvelle carrière tout en publiant quelques
articles sur l’art dans des revues locales. En 1966, cependant,
au début de la Révolution culturelle, l’école est convertie en
imprimerie ; il devient ouvrier, puis représentant de commerce,
nouvelle activité qui le met en contact avec des gens de toutes
conditions, éveille son intérêt pour la vie du peuple et lui
fournit un matériau qu’il va utiliser ensuite dans ses
nombreuses nouvelles.
En effet, s’il est
nommé en 1974 professeur de peinture à l’école ouvrière des Arts
et Techniques de Tianjin, il rêve déjà d’écrire, et le fait en
secret. Son premier livre est publié fin 1977 : c’est un ouvrage
de recherche historique en deux volumes sur la société secrète
des Boxers,《义和拳》Yìhéquán,
écrit en collaboration avec un autre écrivain, Li Dingxing (李定兴).
Critique de l’impérialisme, le livre est bien reçu, et permet à
Feng Jicai d’entrer à l’Association des Ecrivains de Tianjin, et
de devenir écrivain professionnel, en 1978.
Ecrivain engagé
Il commence alors véritablement sa carrière d’écrivain,
publiant une série de nouvelles s’inscrivant dans le mouvement
littéraire alors prédominant : celui du réalisme, un réalisme
qui prend ses racines dans la vie pour défendre les opprimés et
dénoncer les injustices.
La natte prodigieuse |
|
Certaines de
ces nouvelles ont été couronnées de prix nationaux
prestigieux : celui de la meilleure nouvelle pour « Les
pipes sculptées » (《雕花烟斗》)
en 1979, celui du meilleur roman pour « Ah ! » (《啊》) en 1980 et pour « La natte prodigieuse » (《神鞭》)
en 1984.
La première nouvelle,
« Les pipes
sculptées », est l’histoire d’un artiste qui doit
renoncer à peindre pendant la Révolution culturelle, et
se met à sculpter des pipes pour passer le temps. Un
jour, alors qu’il est allé voir une exposition de
fleurs, il est reconnu par un vieux jardinier qui admire
sa pipe, mais n’ose l’accepter en cadeau. Lorsque
l’artiste est finalement réhabilité, il oublie le vieux
jardinier qui continue cependant à lui apporter des
fleurs ; un jour, alors que celui-ci lui demande
humblement une de ses pipes, il lui en offre une sans
valeur, pensant que l’autre ne s’en rendra pas compte.
Ce n’est que lorsque le vieil homme demande, avant de
mourir, à être enterré avec sa pipe, qu’il réalise
combien son attitude a été cruelle et se sent pris de
remords. |
C’est une nouvelle
assez caractéristique de la littérature dite « des cicatrices »
(“伤痕文学”),
l’une des plus célèbres, dans le genre, restant « La femme de
haute taille et son petit mari » (《高女人和她的矮丈夫》),
publiée en 1982, où la taille disproportionnée des deux époux
devient un sujet de commérages puis de soupçons quant aux
motivations de la femme pour épouser un tel avorton, petit mais
ayant une bonne situation ; tout finit par une dénonciation en
règle du mari et son emprisonnement ; quand il en ressort, les
deux époux se retrouvent plus soudés que jamais et, quand la
femme meurt, après un accident cérébral, le mari continue à
vivre, en silence, la photo de leur mariage accrochée au mur :
« Les jours de pluie,
lorsqu’il va travailler, il porte toujours haut le parapluie,
par habitude sans doute. On a alors une impression étrange,
comme s’il y avait sous le parapluie un grand espace vide que
rien au monde ne pourrait remplir. »
Mais
les
nouvelles de Feng Jicai sont en réalité très diverses,
pouvant se teinter de notes de symbolisme
poétique ou même de surnaturel, avec un clin d’œil aux
histoires d’arts martiaux comme dans « La natte
prodigieuse », satire par ailleurs de l’ignorance et de
la crédulité populaires. Toutes font preuve, d’une
manière ou d’une autre, de son attachement à la
tradition littéraire chinoise.
Une autre
nouvelle de 1980, « Aux premiers jours du printemps » (《在早春的日子里》),
est un exemple de sa veine poétique, plus rarement
citée. C’est un texte nostalgique qui évoque le bonheur
de l’enfance, et l’amour très pur de deux enfants que la
vie va ensuite séparer ; le récit, construit en
flashback, est constitué par les souvenirs qui
reviennent à l’esprit d’un homme déjà assez âgé à la vue
des premiers signes du printemps. Il est bâti autour des
deux symboles dont l’évocation introduit et conclut le
texte : les « premiers jours du
printemps » comme symbole de l’éveil amoureux et
|
|
Je ne suis qu’un idiot, 1993 |
de l’harmonie originelle, et
l’automne comme retour à une sensibilité qui répond à celle de
l’enfance, mais enrichie par l’expérience et magnifiée par les
« vicissitudes de la vie ». C’est une de ses plus belles
nouvelles, et l’une des moins connues (2).
Le lotus d’or de trois
pouces |
|
Après 1985, on
a tendance à le rattacher alors au mouvement de la
« recherche des racines » (寻根)
, lancé par le fameux article de
Han Shaogong.
Mais il reste inclassable, caractérisé surtout par une
prodigieuse fécondité qui lui fait toucher à tous les
styles et tous les genres. Ainsi
« Le lotus d’or de
trois pouces » (《三寸金莲》),
qu’il termina de réviser en octobre 1985, se présente
comme une satire des pratiques absurdes de la culture
traditionnelle chinoise, en l’occurrence de la pratique
des pieds bandés, mais c’est en fait une sorte de
pastiche des romans classiques chinois. Le livre abonde
en particulier de références au grand classique de la
littérature chinoise qu’est le Jinpingmei (《金瓶梅词话》), dont l’une des traductions en français est, justement,
Lotus d’or, du nom de l’héroïne,
Pan Jinlian, (潘金莲) ;
celle-ci est le modèle du personnage principal du roman
de Feng
Jicai, de même que le marchand enrichi qui la prend dans
sa maisonnée ressemble |
comme un petit frère au héros malheureux du
roman classique, Ximen Qing (西门庆).
Mais c’est aussi un
livre original, dont le ton est donné dès les premières lignes,
dans une préface intitulée "书前闲话"
bavardages préalables, et confiée à un narrateur ironique qui relativise
à plaisir les sentiments qu’il attend du lecteur : « Si vous
pensez que la pratique des pieds bandés est quelque chose de
douloureux, eh bien, cela peut aussi être très beau ! Et si vous
pensez que c’est laid, eh bien, on peut peut-être penser que
c’est vous qui l’êtes. S’il n’en était pas ainsi, à la chute de
la dynastie des Qing, pourquoi certains auraient-ils pleuré et
d’autres ri ? » La satire sociale est noyée dans la comédie
(1).
Dix années de folie
L’engagement de Feng
Jicai va cependant beaucoup plus loin que la simple critique
sociale : il s’est attaché à dénoncer les erreurs, méfaits,
persécutions et atrocités commis pendant les dix années de folie
collective que fut la Révolution culturelle. Il a soutenu très
tôt que cela ne devait pas être occulté
pour ne pas être oublié et pouvoir servir à l’édification
des générations futures, afin que jamais cela ne puisse se
renouveler. Et pendant toutes ces années, il a travaillé à la
mise en forme de notes prises pendant la Révolution culturelle,
et cachées pendant longtemps. Cela donna un livre, constitué de
récits de témoins et acteurs les plus divers, qui est autant une
entreprise d’exorcisation des démons de la mémoire qu’un
réquisitoire contre les pires absurdités de cette période noire.
Il a lui-même raconté la genèse de ces récits dans
l’introduction à son livre. Il eut, un soir de 1967, la visite
impromptue d’un ami professeur qui venait d’être persécuté par
ses élèves et en avait perdu le sommeil. Ils se mirent tous deux
à fumer en silence, puis l’ami lui demanda si,
dans quelques dizaines
d’années, quand ils seraient tous morts, il y aurait quelqu’un
pour imaginer ce qu’ils auraient vécu. A partir de ce moment-là,
Feng Jicai commença à noter les histoires des gens autour de
lui, en camouflant les noms et les lieux pour faire croire qu’il
s’agissait de nouvelles étrangères, et en signant de noms
d’auteurs étrangers, Thomas Mann, Gide, Steinbeck… Il écrivait
sur de petits morceaux de papier faciles à dissimuler, qu’il
cachait un peu partout, dans des pots de fleur, sous une brique,
dans une fente du mur. Ensuite il passait son temps à les
reprendre et les
cacher
ailleurs, de manière obsessive. Ecrire des articles
« contre-révolutionnaires » était à l’époque puni d’un
minimum de vingt ans de prison, ces écrits lui auraient
valu la mort. Il eut l’idée de cacher ses papiers dans
les pneus de sa bicyclette, mais il eut peur qu’elle
soit volée. Finalement, il trouva que le meilleur moyen
était d’apprendre par cœur ses récits puis de les
brûler.
Le 28 juillet 1976 eut lieu le grand tremblement de terre de Tangshan,
|
|
|
l’un des plus meurtriers de l’histoire ; il affecta aussi
Tianjin : la maison de Fen Jicai s’écroula. Il chercha
frénétiquement dans les ruines les papiers qui étaient restés
cachés dans les murs et
Dix années d’une centaine
de gens |
|
en trouva tout un sac. Dans les
années 1980, une chaîne de télévision suédoise entendit
parler de cette histoire et l’interviewa. Il dit que ce
qu’il ressentait à l’égard de ces récits était un
sentiment de responsabilité : « J’ai tenté de bâtir un
musée des cœurs et des âmes de toute une génération de
Chinois ordinaires… Les historiens notent les événements
historiques, les écrivains rendent compte des cœurs et
des âmes des hommes. C’est la plus haute mission de la
littérature. » A partir de 1986, il reçut encore plus de
4 000 lettres de gens offrant leur propre histoire. Il
en interrogea plusieurs centaines et sélectionna les
témoignages les plus marquants. Le livre fut publié pour
le vingtième anniversaire de la fin de la Révolution
culturelle, en 1996, sous le titre
《一百个人的十年》,
dix années d’une centaine de gens
(3).
C’est un livre
dénué de tout pathos, écrit dans un style quasiment
direct, rapportant des expériences vécues telles qu’on
les lui racontées : l’effet n’en est que plus terrible.
On a depuis lors vu fleurir ce |
genre de récits, typiques de
l’époque, mais bien peu atteignent l’intensité dramatique de ces
témoignages bruts.
Depuis lors, fort de sa
notoriété et de ses multiples fonctions officielles, et tout en
multipliant les recueils de nouvelles, Feng Jicai s’est engagé
dans une autre mission : la défense des traditions artistiques
et du patrimoine culturel chinois, dont il a fait également le
thème central de son œuvre, passant, comme l’a dit un critique,
de la « littérature des cicatrices » au « roman culturel » (从“伤痕文学”跳到“文化小说”).
C’est un aspect de son œuvre en général occulté dans les
présentations qui accompagnent les traductions de ses nouvelles,
ne serait-ce que parce que celles-ci concernent essentiellement
les récits « sociologiques » et critiques des années 1980-début
1990.
Défenseur de la culture populaire
Activiste influent
En 1986, Feng Jicai est
devenu vice-président de la Fédération chinoise des cercles
littéraires et artistiques ; en même temps, il commença à
travailler avec la branche de Tianjin de la Société pour l’étude
de la littérature et des arts populaires.
Son intérêt
s’est d’abord porté sur l’histoire et la culture locale
de Tianjin et de sa région, et on en retrouve des traces
dans beaucoup de ses nouvelles ; ainsi son premier
ouvrage, sur le mouvement des Boxers, est intimement lié
à l’histoire de la ville et à ses concessions
étrangères. Mais cet intérêt prit un nouvel élan dans
les années 1990 lorsque Tianjin, comme beaucoup d’autres
villes chinoises, devint un immense chantier de
rénovation visant à faire disparaître les quartiers
anciens. Il est vrai que les maisons
|
|
|
de ces
quartiers étaient de vrais taudis ; je me souviens
personnellement avoir vu des pans entiers de ces habitations en
partie détruites, et des habitants en sortir comme des rats, y
compris des lépreux… C’était une véritable Cour des miracles.
Mais il y avait au
milieu des bâtiments historiques, comme le premier bureau de
télégraphe en Chine, ou, justement, le bâtiment des Boxers. Fin
1994, Feng Jicai finança de sa poche une étude de terrain, rue
par rue, conduite par des architectes, des experts en arts
populaires, des historiens et des photographes. Une carte des
vieux quartiers et de leurs points d’intérêt fut ainsi dressée.
Fin 1995, un photographe grimpa au sommet de l’Hôtel de Tianjin
pour prendre une vue panoramique de ce qui allait bientôt
disparaître, engloutissant les racines de la ville, la marque de
son individualité. Un album-souvenir fut édité peu après.
C’était le début d’un
long travail d’étude et de mise en valeur d’un patrimoine
culturel qu’il considère comme l’âme la nation, le véhicule de
son esprit et de ses traditions, traditions qui ne sont pas
synonymes de l'ancien et du passé, mais constituent l'essence
spirituelle de la nation et de son peuple.
|
|
En 2003, sur sa
proposition, fut lancé un programme national visant à
réaliser une vaste étude des cultures populaires
locales, et à répertorier et enregistrer, avant que ne
disparaissent les personnes âgées qui en sont souvent
les dépositaires, les arts, chants, légendes et coutumes
de toutes sortes, y compris vestimentaires. Feng
lui-même voyagea dans tout le pays pour faire des
recherches sur l’héritage culturel
des coins les plus
reculés. Il vendit |
plusieurs fois ses propres peintures pour
rassembler des fonds pour pouvoir continuer les recherches dans
le sud du pays.
En 2004, il a
commencé à soumettre un projet de résolution appelant à
constituer une Journée du patrimoine culturel de Chine,
sur le modèle des Journées du patrimoine françaises. Il
a fini par avoir gain de cause : le gouvernement chinois
a décidé que, à dater de 2006, le deuxième samedi de
juin serait la Journée du patrimoine culturel de Chine.
Il ne se passe
guère de mois sans que sorte un nouvel article de sa
plume sur le sujet de la défense de la culture, mais pas
n’importe laquelle ni n’importe comment. Ainsi, le 25
mars dernier, paraissait dans le Journal du Peuple,
diffusé sur le site du journal人民网,
un article fustigeant les projets dispendieux de la
ville
de Wuhan visant à célébrer, l’an prochain, le centenaire
de la révolution de 1911 (辛亥革命xīnhàigémìng).
Il appelle cela les « travaux pharaoniques de la
culture » (“天价文化工程”)
et critique des attitudes vis-à-vis de la culture qui
sont celles de nouveaux riches étalant leurs argent (“暴发户”bàofāhù)
… |
|
Le
roman du terroir
|
Mais toujours
écrivain
|
|
Mais Feng Jicai
reste écrivain avant tout. Outre des recueils d’essais
divers, il a publié ces dernières
années des
recueils de nouvelles qui portent la marque de son
intérêt pour la culture locale, populaire, et
représentent bien ce « roman culturel » (“文化小说”)devenu sa
marque de
fabrique :
《乡土小说》(le
roman du terroir) en 1998,
《社会小说》(le
roman de la société) en
2005, ou
encore une version révisée de《俗世奇人》(des
personnages extraordinaires) en 2008 : dix-neuf
nouvelles dont le cadre est Tianjin, dans un
style très
vivant, faisant intervenir beaucoup de dialogues, et se
rattachant au genre classique, très prisé en Chine, des
histoires extraordinaires.
Ses activités
de recherche se traduisent en outre par de nombreux
livres d’art, dans les domaines les plus divers : une
collection de livres expliquant les
|
origines, coutumes et traditions concernant les fêtes populaires
chinoises (《我们的节日》),
dont
quatre sont
déjà parus, en 2008-2009 ; des livres sur les images du
Nouvel An (《年画手记》)
de
diverses régions.
La publication la plus récente est un
ouvrage en anglais sur les symboles chinois
(« Symbols of
China »), qui a été élaboré à partir d’une série de six
volumes éditée par les éditions Yilin de Nankin (译林出版社) et lancée à la foire du livre de Pékin en 2008. Il ne s’agit pas d’une
traduction, mais d’une édition originale réalisée par
une équipe dirigée par Feng Jicai, en collaboration avec
l’éditeur britannique Compendium Publishing qui a
sélectionné dans l’ouvrage chinois les symboles les plus
représentatifs aux yeux d’un public occidental.
Traductions en français « Symbols of China » est sorti
en juin 2010. Le livre a été traduit en français, de
l’original en anglais, par Delphine Nègre et publié en
octobre 2012 sous le titre
« La Chine éternelle ».
|
|
|
Notes
(1) La traduction du
livre en anglais peut être consultée en grande partie, dans la
version numérisée par Google :
http://books.google.fr/books?id=U5uWeOVrg_4C&printsec=frontcover&source=gbs_
navlinks_s#v=onepage&q=&f=false
(2) On trouve cette
nouvelle en version bilingue, avec introduction et commentaires,
dans un livre paru chez You Feng en 1995 sous le titre de
l’autre nouvelle du livre « Je ne suis qu’un idiot », qui est,
elle, dans le style réaliste de critique sociale plus courante
chez Feng Jicai.
(3) Il a été traduit en
anglais sous le titre « Ten years of madness : oral histories of
China's Cultural Revolution » et a également été numérisé par
Google :
http://books.google.fr/books?id=vH0q2ydCVpoC&pg=PA259&lpg=PA259&dq=feng+jicai&source=
bl&ots=7AKKi4nHgE&sig=4_VGRnDotR2DOhXyfbsDUSC3uTI&hl=fr&ei=0barS8jTCs2h4QaShrW1Dw&
sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=6&ved=0CBwQ6AEwBTgo#v=onepage&q=&f=false
Traductions en
français :
Le Monde, supplément hebdomadaire daté 31 mars 1986 :
- Visiteur d’un soir de
neige
《雪夜来客》,
nouvelle traduite par
Françoise Naour,
initialement publiée dans la revue mensuelle Shouhuo en
février 1984 (《收获》杂志1984年第2期),
puis reprise dans la sélection du Mensuel de la fiction de juin
1984 (《小说月报》1984年第6期选载),
le mensuel lui décernant cette même année le prix des Cent
fleurs.
Texte original chinois
(avec questions d’examen) :
http://www.exam58.com/yuedu/21333.html
Editions Bleu de
Chine
(couvertures Fabienne Verdier)
- L’empire de
l’absurde, ou dix ans de la vie de gens ordinaires, récits de la
Révolution culturelle, tr. Marie-France de Mirbeck / Etiennette
Nodot, mai 2001.
- Le petit lettré de
Tianjin et autres récits
《俗世奇人》,
17 brefs portraits de « gens ordinaires », tr. Marie-France de
Mirbeck, juin 2002
Editions
You Feng
:
-
La natte prodigieuse
《神鞭》
/ Une vie de chien
《感谢生活》,
deux nouvelles, trad. Claude Geoffroy, avec le concours de
Huafang Vizcarra et Yeh Yeo-Hwang, juin 1990
- Je ne
suis qu’un idiot 《我这个苯蛋》/ Aux premiers jours du printemps 《在早春的日子里》,
deux nouvelles
,
édition bilingue, trad. notes et commentaires de Madeleine
Duong, préface de Pénélope Bourgeois, juillet 1993.
-
Personnages 《传奇》, 19 courts portraits, édition bilingue avec pinyin, trad.
Jacques Meunier, fév. 2008
-
Sentiments 《抒情》, -sept nouvelles, éd. bilingue avec pinyin, trad. Yang Fen/rév. J.
Meunier, mai 2009
- Humour
《幽默》, 18 courts récits, éd. bilingue avec pinyin, trad. Yang
Fen/ rév. J. Meunier, juin 2010
Autres éditeurs :
- Le fouet divin
《神鞭》,
Ed. Littérature chinoise coll. Panda, 1989
- La lettre perdue, Ed.
Langues étrangères coll. Phénix 1991.
- La Chine éternelle,
trad. Delphine Nègre, édition originale en anglais « Symbols of
China », oct. 2012.
Littérature pour la
jeunesse :
- Que cent
fleurs s’épanouissent, Gallimard, avril 1990 (réédité en
Gallimard jeunesse octobre 2003)
- Des gens tout
simples, Seuil (Fictions jeunesse), avril 1995 |
|
Le fouet divin, 1989
Je ne suis qu’un idiot, 1993 |
|
|