|
Chi Zijian
迟子建
Présentation
par Brigitte
Duzan, 8 mai 2015, actualisé 11 avril 2019
Chi Zijian est
la cadette, de quelques années, de
Tie Ning (铁凝),
de
Wang Anyi (王安忆),
de
Chi Li (池莉),
mais il lui aura fallu attendre bien plus longtemps
qu’elles pour connaître leur notoriété.
Peintre du
Grand Nord, et non de la réalité urbaine et de ses
mutations,
comme ses consœurs, elle a longtemps
été à l’écart des grands courants littéraires et des
goûts des lecteurs.
Elle a pourtant
publié un nombre impressionnant de nouvelles, et été
lauréate de nombreux prix, dont trois fois du prix Lu
Xun. Mais c’est le prix Mao Dun, décerné à l’un de ses
romans en 2008, qui l’a vraiment fait sortir de l’ombre
car, traduit en anglais, par Bruce Humes, sous le titre
« The Last Quarter of the Moon », l’ouvrage a eu un
succès tel qu’il a entraîné une série de traductions
dans d’autres langues.
Il faut dire
que, traitant de la longue descente aux enfers
|
|
Chi Zijian |
des
Ewenki à un
moment où le thème devenait par ailleurs sujet
d’étude et de documentaires, l’ouvrage a participé d’un
phénomène de mode. Il a contribué à populariser le nom de Chi
Zijian ; elle est pourtant bien meilleure dans le genre de la
nouvelle, courte ou moyenne, et c’est sous cet aspect qu’elle
reste à découvrir.
Native de Mohe
Née au Pôle Nord
Le district de Mohe (en rose), au nord
de la préfecture de Daxing’anling (en
jaune),
à l’extrême nord du Heilongjiang
|
|
Chi Zijian est née en
février 1964, le jour de la fête des Lanternes, dans le
nord de la province du Heilongjiang (黑龙江省), dans un
village nommé Beiji (北极村), c’est-à-dire, littéralement,
‘Pôle Nord’. C’est un district de la petite ville de
Mohe (漠河县), elle-même district administratif sous la
juridiction de la préfecture de Daxing'anling (大兴安岭). A
l’extrême nord-est de la Chine, c’est une région
inhospitalière, aux longs hivers glacials, le long du
fleuve Amur, à la frontière avec la Russie.
Sa mère, Li Xiaorong (李晓荣), était, dans les années 1950,
employée du bureau de poste de Mohe. Quant à son père,
Chi Zefeng (迟泽凤), il était directeur d’une petite école
du district, l’école |
de la Paix
éternelle (永安小学) ;
il a été emporté par la maladie pendant l’hiver 1985.
Chi Zefeng avait une véritable vénération pour Cao Zhi (曹植),
troisième fils de Cao Cao (曹操),
écarté par son père de la succession de Cao Wei pour son
attitude excentrique, mais grand poète et célébré comme tel. Or,
Cao Zhi avait pour prénom social (字)
Zijian (子建),
c’est donc ainsi que Chi Zefeng appela sa fille : Chi Zijian (迟子建).
Elle a passé son enfance dans cette région de Mohe, aux côtés
d’une grand-mère qui lui racontait des histoires : ce sera une
inépuisable source d’inspiration pour ses écrits, avec la nature
et les gens autour d’elle. Elle l’a dit elle-même : si elle
n’était pas née là, n’y avait pas vécu, elle ne serait
vraisemblablement jamais devenue écrivain.
Etudes littéraires
En
1981, elle entre à l’Ecole normale du Daxing'anling (大兴安岭师范学校),
et commence à publier ses premiers récits en 1983, alors qu’elle
est encore étudiante.
En
1988, elle est admise à l’Université du Nord-Ouest (西北大学)
à Xi’an, dans le Shaanxi, dans le département de littérature
chinoise, et plus spécialement dans la classe d’écriture (中文系作家班). L’année suivante, elle va se perfectionner à l’Université normale de
Pékin (北京师范大学),
puis à l’Institut Lu Xun (鲁迅文学院).
C’est une voie royale, en Chine, pour un jeune écrivain.
Mais elle ne quitte pas sa région natale : en 1990, à la fin de
ses études, elle entre à la branche du Heilongjiang de
l’Association des écrivains chinois. Elle vit toujours à Harbin,
la capitale de la province.
Romancière du Grand
Nord
Le nom de Chi
Zijian est maintenant lié au roman qui lui a valu le
prix Mao Dun en 2008, mais qu’elle a achevé d’écrire,
après une dernière révision, en juillet 2005. Cependant,
ce sont bien plus ses nouvelles qui constituent une
œuvre foisonnante, formant tout au long d’une trentaine
d’années un univers très personnel fondé sur la terre et
les gens de sa région natale.
|
|
En 2008 remise du prix Mao Dun |
2008 Prix Mao
Dun : La rive droite de l’Argun
Le
prix Mao Dun, donc, lui a été décerné pour « La rive droite de
l’Argun » (《额尔古纳河右岸》),
que l’éditeur de la traduction en anglais a préféré appeler
« The Last Quarter of the Moon », en suivant le choix préalable
de l’éditeur de la traduction en italien. L’idée de ce titre est
inspirée des dernières pages du roman, une dernière partie très
brève, en forme d’épilogue, intitulé « Croissant de lune »
(尾声:半个月亮)
- parvenue au bout de son histoire, la narratrice, une vieille
femme restée seule
dans les montagnes, alors que le
reste du village a été déserté, contemple la lune qui
vient de se lever – passage poétique caractéristique du
style de Chi Zijian :
月亮升起来了,不过月亮不是圆的,是半轮,它莹白如玉。它微微弯着身子,就像一只喝水的小鹿。…
我抬头看了看月亮,觉得它就像朝我们跑来的白色驯鹿;而我再看那只离我们越来越近的驯鹿时,觉得它就是掉在地上的那半轮淡白的月亮。…
La lune s’est
levée, mais elle n’est pas ronde. C’est une demi-sphère,
d’un blanc brillant comme du jade, légèrement incurvée
comme un faon courbé pour boire. […]
Je lève la tête
pour regarder la lune, et il me semble voir un renne
blanc courant vers nous ; et quand je le regarde à
nouveau, je le vois s’approcher de plus en plus, comme
si ce pâle croissant de lune était en train de tomber
sur terre… |
|
La Rive droite de l’Argun |
Ce
‘dernier croissant de lune’ évoque aussitôt une histoire de
déclin et de chute finale. C’est celle des Ewenki, le peuplede
la chaîne du Grand Khingan, ou Daxing’anling (大兴安岭),
qui est au cœur du roman. Ces Ewenki ont été, en Chine et
ailleurs, le sujet d’études ethnologiques et de documentaires
qui ont contribué à faire connaître leur mode de vie, leurs
croyances et coutumes, et les raisons pour lesquelles ce peuple,
lié à une écologie délicate et une économie très particulière
fondée sur l’élevage du renne, est aujourd’hui menacé de
disparition
.
Avec les trois autres finalistes du prix
Mao Dun (de g. à dr.
Zhou Daxin 周大新, Jia Pingwa 贾平凹, Chi
Zijian et Mai Jia 麦家) |
|
C’est une
tragédie des temps modernes, en grande partie entraînée
par les changements de modes de vie induits par la
politique gouvernementale d’exploitation de la forêt et
de développement à marche forcée, sans prise en compte
des contraintes économiques locales, ni des données
environnementales et humaines. Avec un peuple, c’est
toute une culture qui disparaît, et c’est le sujet du
roman, narré à la première personne par cette vieille
femme parvenue à ses quatre-vingt-dix |
ans, qui assiste à la mort lente – et
programmée – du village entier.
Dans un essai
intitulé « Des montagnes à la mer » (《从山峦到海洋》),
Chi Zijian a expliqué la longue genèse de son roman :
comment uneamie lui a envoyé un article paru dans la
presse racontant la fin tragique d’une Ewenki, peintre
de talent, qui était partie vivre en ville, comme les
autres, à la suite de la politique de relogement du
début des années 2000, et qui, déprimée, est finalement
revenue dans sa forêt natale pour se jeter dans la
rivière… l’amie avait griffonné en marge de l’article :
« écris cette histoire, toi seule peut le faire comme il
faut… ».
Chi Zijian explique qu’elle en
avait déjà l’idée, qui lui était venue après un voyage
en Australie, où elle avait constaté l’impact désastreux
de la politique de relogement des aborigènes en ville.
Les Ewenki étaient dans le même cas. Le court article
qu’elle écrivit à son retour en Chine, « Le crépuscule
des aborigènes », était l’introduction à son long
travail de recherche pour son roman
.
|
|
Les essais de Chi Zijian |
1991-2015 : Six romans
Manchukuo (1er tome) |
|
C’était le
cinquième roman de Chi Zijian, le premier, « Sous
l’arbre » (《树下》),
paru dès 1991, et le troisième, paru en 2000,
« Manchukuo » (《伪满州国》),
étant le résultat d’un travail de recherche de plusieurs
années sur l’état fantoche instauré par les Japonais en
1932, qui recouvrait le Heilongjiang.
Très bien
écrit, « La rive droite de l’Argun » donne le sentiment
d’une immersion dans un monde autre, un univers étrange
peuplé d’esprits et de forces occultes ; c’est une
vision en profondeur d’un peuple et de sa culture avant
qu’ils ne disparaissent avec leurs rennes et les forêts
qui les habitaient.
|
Il a été suivi,
en 2010, de « Corbeaux sur la neige» (《白雪乌鸦》),
qui est, un peu comme « Manchukuo », un récit inspiré
d’un fait historique, mais basé sur des documents et
rapports non officiels : l’épidémie de peste pulmonaire
à Harbin dans les années 1910-1911
.
Chi Zijian imagine des histoires d’amour, de rancœur et
de vengeances sur fond d’épidémie.
En janvier
2015, elle a publié un sixième roman, « Les sommets des
montagnes » (《群山之巅》),
On peut
cependant préférer les nombreuse nouvelles que la
romancière a publiées depuis plus d’une trentaine
d’années, et qui forment un autre monde, plus quotidien,
plus divers et plus personnel, mais reflétant un
imaginaire où l’étrange affleure dans la moindre faille
du quotidien. |
|
Corbeaux sur la neige |
Présentation du sixième roman |
|
|
1985-2015 : Trente ans
de nouvelles
Sur la
profusion de nouvelles publiées par Chi Zijian depuis
trente ans, trois ont été couronnées du prix Lu Xun : en
1996, « L’enclos à bétail par temps de brume » (《雾月牛栏》),
en
2000 « Laver la poussière à l’eau claire » (《清水洗尘》)
et, en 2007, « Toutes les nuits du monde » (《世界上所有的夜晚》).
La première nouvelle dépeint un enfant devenu légèrement
anormal après avoir été frappé, et qui vit
|
|
Trente ans de nouvelles |
depuis lors, l’esprit perdu dans une brume permanente, dans
l’enclos des vaches, sous leur protection. La seconde décrit la
coutume du bain familial annuel, vue du point de vue d’un autre
enfant, qui déteste avoir à s’y plier, car il doit se laver dans
l’eau sale de ceux qui sont passés avant lui… mais Chi Zijian le
décrit, cette année-là, écoutant les bruits venant de la
baignoire au moment du bain de ses parents, qui le font rougir
d’aise sans qu’il sache trop pourquoi.
La neige omniprésente |
|
C’est la
troisième nouvelle, cependant, qui est particulièrement
réussie car elle dépeint l’univers douloureux d’une
petite ville minière où les morts sont légion, ville
visitée par une femme qui vient de perdre son mari ; si
le récit touche profondément, c’est par la symbiose
affective ressentie par la narratrice avec les gens
autour d’elle qui ont eux aussi perdu un être cher – Chi
Zijian a écrit son récit pour tenter de faire le deuil
de son mari, décédé en 1998 dans un accident de
voiture ; la douleur des gens que rencontre la
narratrice répond
|
à la sienne, et
leurs
croyances, qui sont autant de stratégies pour la vaincre,
l’aident à faire de même : les morts sont omniprésents pour
aider les vivants.
En
fait, c’est une nouvelle de la maturité de l’auteur. La première
nouvelle qui lui a valu un début de reconnaissance est le « Conte
du village du Grand Nord » (《北极村童话》),
publié en février 1986 dans la revue Littérature du peuple (《人民文学》).
Basé sur des souvenirs d’enfance, il raconte l’histoire
d’une petite fille
insupportable et désobéissante, confiée à sa grand-mère.La
rencontre de la vieille voisine Nainai (奶奶)
égaie le quotidien de l’enfant, et lui apporte à la fois une
part de chaleur et une aura de mystère, comme si, derrière
chaque vieille personne du village, se cachait une histoire
secrète.
On retrouve un
secret de ce genre dans l’une des dernières nouvelles
publiées par la romancière :
« Bonsoir,
la rose »
(《晚安玫瑰》),
une nouvelle ‘moyenne’ initialement publiée dans
Littérature du peuple en mars 2013 qui a été traduite en
français et publiée en mai 2015 chez Philippe Picquier.
Certains récits
constituent de véritables petits romans policiers, sur
fond d’histoire, ou tout simplement de vie au
quotidien ; ce n’est pas seulement chaque vieille
personne qui cache un passé trouble, un secret intime,
mais en fait tout le monde, derrière les apparences
mornes et banales du quotidien.
Il en est ainsi, par
exemple, de « Neuf pensées » (《九朵蝴蝶花》),
initialement publiée en juin 1997 dans la revue Dajia
(《大家》) : neuf pensées comme neuf femmes qui ont été
assassinées dans un même quartier après avoir été
violées. La mort de la neuvième coïncide avec la
peinture |
|
Voyage au pays des nuits blanches,
août 2014 |
d'une aquarelle représentant neuf
pensées,peinte par une jeune voisine… c’est une intrigue
policière où se croisent un homme qui se dit
contaminé par le sida, un médecin de maladies vénériennes lié à
l’artiste peintre, et le frère jumeau du mari de la dernière
victime qui figure au rang des suspects…
Le
plus souvent, les nouvelles de Chi Zijian sont des condensés de
vie et de coutumes locales, et des portraits de personnages qui
forment une galerie colorée, avec des conclusions sanglantes,
inattendues, voire poétiques. C’est le cas de « La Danseuse
de Yangge » (《秧歌》),
publiée en janvier 1992, dans la
revue Shouhuo (《收获》), qui conte l’arrivée, au moment des fêtes
du Nouvel An, d’une troupe de yangge
dans un village du Grand Nord ; la star de
la troupe attire les regards et les convoitises … et la jalousie
d’une jeune paysanne.
Un autre exemple d’évocation de la
vie locale des années 1980-90 est « La Fabrique d’encens »
(《香坊》), nouvelle publiée en mars 1993 dans la revue
Zhongshan (《钟山》)
qui conjugue
suspense et poésie.
Le maître de la fabrique en question possède un trépied d'encens
aux huit dragons qui est sa fierté : on dit que, baignés dans
les nuages d'encens, les dragons prennent vie... Or, un jour, un
colporteur de ses clientslui propose d’héberger sa jeune
maîtresse contre l’achat de son stock de bâtons d’encens.
L'affaire est conclue. Mais un soir, le trépied disparaît,
volépar le cocher du colporteur. Dès lors, le malheur s'abat sur
la famille. On découvre le cadavre du colporteur dans un bois et
sa jeune maîtresse se donne la mort de tristesse, dans une pièce
inondée de parfum d'encens.
Dans l’ensemble, ce qui frappe, dans beaucoup des récits de Chi
Zijian, c’est son aptitude à nous dépeindre un monde proche de
la nature et empreint d’une grande spiritualité, où les émotions
humaines sont d’autant plus riches qu’elles sont le reflet de
forces naturelles immanentes auxquels l’homme est soumis, mais
qui gardent leur part de mystère. Et ces forces occultes se
répondent, d’un bout de l’univers à l’autre.
C’est le thème de l’une de ses plus belles nouvelles à ce
jour : « Pluie fine au crépuscule sur la mer de Grieg » (《格里格海的细雨黄昏》),
publiée dans la revue Tianya (《天涯》)
en mars 2001. C’est l’histoire d’une femme chinoise, écrivain,
qui, en voyage, visite l’ancienne maison du compositeur
norvégien Edvard Grieg, et à laquelle la visite rappelle les
sons et mouvements mystérieux entendus dans une maison qu’elle
avait louée dans le nord de la Chine et où elle a vécu quelques
mois ; la maison était hantée par le fantôme de son ancien
propriétaire qui adorait la musique et par les sons qu’il tirait
de phénomènes naturels, comme la neige fondant du toit au
printemps et tombant dans des réceptacles différents placés
autour de la maison… C’est en regardant la pluie tomber sur la
mer tout en écoutant la musique de Grieg, dans sa maison,
qu’elle a compris que les sons entendus dans la hutte du nord de
la Chine, et qui l’obsédaient, étaient en fait le chant d’un
esprit habité par une formidable passion pour la vie.
L’univers de Chi Zijian est un univers intemporel, au plus près
de la nature qui lui donne sa force et son mystère. On songe à
Xiao Hong (萧红),
elle aussi originaire du Heilongjiang, et à ses « Contes de la
rivière Hulan » (《呼兰河传》) ; on songe également, bien sûr, à
Shen Congwen (沈从文)
dont l’univers est très proche, bien que plus méridional. Mais
c’est aussi un univers où le surnaturel a sa place, et on ne
peut s’empêcher de penser aussi, par moments, à Pu Songling.
D’autant plus que, comme chez ce dernier, ce qui fait la qualité
de ces nouvelles, c’est la forme autant que le fond. Chi Zijian
maîtrise parfaitement la nouvelle « moyenne », qui permet de
raconter une histoire avec une intrigue substantielle, mais en
soignant le style. On pourrait dire de ses récits ce que le
commentateur Feng Zhenluan (冯镇峦),
au dix-neuvième siècle, a dit des « Contes étranges » de Pu
Songling (蒲松龄)
: qu’il faudrait être un fieffé sot pour ne les lire que pour
l’histoire, et non, aussi, pour le style.
Bibliographie sélective
Romans
1991 Sous l’arbre《树下》
1994 Cloches du matin au crépuscule
《晨钟响彻黄昏》
2000 Manchukuo 《伪满州国》
2003 Beau temps avec passages nuageux
《越过云层的晴朗》*
2006 La Rive droite de l’Argun / The Last Quarter of the Moon 《额尔古纳河右岸》
**
2010 Corbeaux sur la neige
《白雪乌鸦》
2015 Les sommets des montagnes
《群山之巅》
* en
souvenir de son premier mari,
Huang Shijun (黄世君),
épousé en 1998 et
mort en 2002 dans un accident de
voiture ; le récit est conté par un chien mourant qui se
souvient de sa vie avec ses six différents maîtres.
** prix Mao Dun en 2008.
Recueils de nouvelles
2002 En accompagnant la pluie
《与水同行》
2008 Paysage originel
《原始风景》
2008Toutes les nuits du monde
《世界上所有的夜晚》
2008 Danse 《起舞》
2009 Coucher de soleil à Wanyao 《日落碗窑》
2010 Un fantôme en peinture 《鬼魅丹青》
Traductions en
français
1.
Romans
-
Le dernier quartier de
lune, tr. Yvonne André et Stéphane Levêque, Philippe Picquier,
2016, 368 p., Picquier poche 2019, 480 p.
- A la cime des
montagnes, tr. Yvonne André et Stéphane Levêque, Philippe
Picquier, 2019, 464 p.
2. Nouvelles
Traduites et publiées
deux par deux dans cinq recueils, trois publiés chez Bleu de
Chine et deux, plus récents, chez Philippe Picquier.
Editions Bleu de
Chine
-
La Danseuse de Yangge, deux nouvelles traduites par Chun
Dong, septembre 1997, 137 p.
1)
La
Danseuse de Yangge 《秧歌》
2)
Voyage au pays des nuits blanches 《向着白夜旅行》
-
Le Bracelet de Jade, deux
nouvelles traduites par Chun Dong, mars 2002, 105 p.
1)
Le
Bracelet de Jade 《磨坊》
2)
Pour six plats d’argent 《白银那》
-
La
Fabrique d’encens,
deux récits
traduits par Chun Dong, octobre
2004, 160 p.
1) Neuf pensées 《九朵蝴蝶花》
2)
La
Fabrique d’encens
《香坊》
Editions Philippe
Picquier
- Toutes les nuits
du monde, deux récits traduits du chinois par Stéphane
Levêque avec le concours d’Yvonne André, octobre 2013, 176 p.
1) Enfance au village
du Grand Nord
《北极村童话》
2) Toutes les nuits du
monde 《世界上所有的夜晚》
-
Bonsoir, la rose
(《晚安玫瑰》),
traduit du chinois par Yvonne André, mai 2015, 192 p.
La peste pulmonaire est la forme la plus grave de peste,
car elle est très contagieuse et qu’on ne peut la
soigner que si elle est diagnostiquée dans les 24
heures. L’épidémie de 1910-1911 en Mandchourie a été la
plus dévastatrice de l’histoire de cette maladie : elle
a fait au total quelque 60 000 morts. En même temps,
cette épidémie a marqué un tournant dans l’histoire de
la médecine chinoise.
|
|