|
« Naked Earth » de
Zhang Ailing publié pour la première fois aux Etats-Unis
par
Brigitte Duzan, 29 février 2016
« Naked Earth » est la version réécrite en anglais, par
Eileen Chang/Zhang Ailing (张爱玲)
elle-même, de son roman intitulé en chinois
chìdìzhīliàn
(《赤地之恋》)
.
Il est généralement associé au roman plus connu « The
Rice-Sprout Song » (《秧歌》) :
tous deux ont été écrits à Hong Kong en 1952, sur des
sujets voisins, et « Naked Earth » peut être considéré
comme une suite de « The Rice-Sprout Song ».
La publication
du roman pour la première fois aux Etats-Unis en 2015,
avec une préface de Perry Link
,
a été l’occasion d’une relecture du texte et d’un nouvel
intérêt pour cet ouvrage, longtemps dédaigné comme
propagande anti-communiste… Si la version chinoise
apparaît aujourd’hui quelque peu didactique, elle permet
d’apprécier d’autant mieux la réécriture de la version
anglaise, qui reflète les préoccupations de l’auteur et
son drame personnel. C’est un anglais très curieux, mais
à lire pour ce qu’il révèle en filigrane de la
romancière elle-même. |
|
Naked Earth, réédition NYRB 2015 avec
introduction de Perry Link |
Une commande….
Commande américaine, publiée à Hong Kong
Chidizhilian (édition originale,
octobre 1954, Hong Kong) |
|
« Naked Earth » a été écrit après que Zhang Ailing eut
quitté la Chine continentale pour Hong Kong au printemps
1952, dans un climat de plus en plus pesant à partir de
la campagne « de réforme de la pensée » (思想改造)
de 1951 et la mainmise du Parti sur l’ensemble du
secteur éducatif et des médias à la fin de l’année.
A Hong Kong, elle est embauchée comme traductrice par
Richard Mc Carthy, chef du Service d’information des
Etats-Unis (USIS), pour traduire « Le vieil homme et la
mer » de Hemingway. Elle a ensuite travaillé sur la
traduction de « The Portable Emerson », un recueil de
textes du poète, et de « The Yearling » de Marjorie K.
Rawlings.
C’est alors que l’USIS la commissionne pour écrire deux
livres, « The Rice-Sprout Song » (《秧歌》)
et « The Naked Earth » (《赤地之恋》),
qui paraissent entre 1954 et 1956, dans une version
chinoise, puis une version anglaise de |
Zhang Ailing elle-même. La version anglaise de
« Naked Earth » a fait l’objet d’une première édition à Hong
Kong, par Charles Scribner,en
1956.
Malgré tous ses efforts, cependant, l’agent de la
romancière n’a pas réussi à intéresser des éditeurs
américains. Le roman est paru à Taiwan en 1978, dans une
version abrégée en raison des références au Guomingdang
et à Chang Kai-chek. Des rééditions de la version
chinoise paraissent à Hong Kong à partir de 1991. Mais
il a fallu attendre 2015 pour voir la version anglaise
publiée aux Etats-Unis.
Reprise d’un projet antérieur
On sait maintenant un peu mieux dans quelles conditions
Zhang Ailing a dû
écrire son roman. En fait, elle avait commencé à écrire
« The Rice-Sprout Song » à Shanghai dès 1950, et c’est
la lecture des premiers chapitres rédigés qui a
convaincu Richard Mc Carthy de l’embaucher, mais c’est
au départ pour le programme de traduction de l’USIS. La
version chinoise du roman terminé est publiée, d’abord
en feuilleton pendant six mois dans le bimensuel
littéraire de |
|
Naked Earth, édition originale
(1956, Union Press, Hong Kong)
|
l’USIS « World Today », comme antidote à l’essor de la
littérature ‘de gauche’ à Hong Kong dans la première moitié des
années 1950.
Chidizhilian (édition 1978, Taiwan)
|
|
En même temps, dans le cadre du « China
Reporting Program » de l’USIS traitant des publications
anti-communistes,
Richard Mc Carthy avait un projet non abouti qui lui
avait été soumis en décembre 1953, sous le titre
provisoire « Farewell to the Korean Front » (告別朝鲜前线).
C’est donc ce schéma déjà esquissé qui est confié au
début de 1954 à
Zhang Ailing, et elle
s’est plainte à plusieurs reprises des contraintes
auxquelles elle avait été soumise, en particulier à son
ami
Steven C. Soong, qui travaillait lui aussi pour l’USIS.
On s’en rend
mieux compte en voyant les différences entre la version
chinoise et la version anglaise, où elle a étoffé les
personnages, et ajouté des détails et des commentaires
qui sont les siens. La version chinoise comporte onze
longs chapitres, avec une introduction
;
la version anglaise en a |
trente-deux, plus courts. Le changement d’optique et la
réappropriation du sujet sont déjà indiqués par la suppression
du mot « amour » dans le titre…
Un roman, deux versions
Un même récit, imposé
« Naked Earth » reprend le sujet de « Rice-Sprout Song »
en le poursuivant. Dans le premier roman,
Zhang Ailing décrit les
excès et l’absurdité de la réforme agraire, au début des
années 1950, dans un esprit nettement anti-communiste,
en décrivant la souffrance humaine résultant du
mouvement de réforme appliqué sans discernement.
- Trois parties
« The Naked Earth » débute de même avec la Réforme
agraire (土改)
dans une première partie, puis poursuit dans une seconde
partie avec le mouvement des Trois Antis (三反),
anti-corruption, anti-gaspillage, anti-bureaucratie (“反贪污”、“反浪费”、“反官僚主义”) ;
dans une troisième partie, le roman brosse le climat en
Chine au moment de la guerre de Corée, ou plus
précisément du mouvement « Résister
à l’Amérique, aider la Corée »
(抗美援朝).
|
|
Chidizhilian (édition 1991,
Crown Culture, Hong Kong) |
C’est donc une histoire des mouvements politiques successifs des
premières années du régime communiste, vue d’un œil critique,
sous l’angle de leurs répercussions tragiques sur la vie de la
population.
- Une histoire d’amour
Le contexte (1) : la Réforme agraire
distribution des terres, Landsberger
collection) |
|
Le titre chinois indique par ailleurs qu’il s’agit d’une
histoire d’amour. Les événements politiques sont contés
à travers un triangle amoureux : deux jeunes étudiants,
Liu Quan (刘荃)
et Huang Juan (黃绢)
tombent amoureux au moment de la Réforme agraire ; ils
sont séparés quand Liu Quan est envoyé travailler au
« Quotidien de la Libération », à Shanghai, où il est
séduit par la femme qui dirige le journal, Ge Shan (戈珊).
Liu Quan et Huang Juan sont ensuite réunis, quand Huang
Juan est à son tour affectée à un journal du Parti, à
Shanghai, mais |
Liu Quan est incarcéré au moment du mouvement des Trois antis
après l’exécution de son supérieur hiérarchique pour corruption.
Désespérée, Huang Juan va demander l’aide de la seule personne
cadre qu’elle connaît, Ge Shan, sans se douter des liens qui
l’unissent à Liu Quan. Ge Shan l’envoie auprès du directeur de
Xinhua, dont elle connaît le penchant pour les jeunes femmes.
Huang Juan tombe dans le piège, se laisse séduire, et, enceinte,
meurt en tentant de se faire avorter.
Désespéré en sortant de prison, Liu Quan s’engage dans l’armée
pour aller combattre en Corée. Il est fait prisonnier, et,
plutôt que de partir à Taiwan (choix des deux tiers des
prisonniers de guerre), dégrisé, il préfère être renvoyé en
Chine… comme combattant de l’ombre et saboteur du régime
maoïste.
- Une vision critique
Le roman
traduit une vision très sombre de la Chine du début des
années 1950, et d’abord de la Réforme agraire. On sait,
par d’autres récits d’écrivains,
les horreurs perpétrées pendant cette période.
Zhang Ailing montre
surtout l’absurdité de la chasse aux propriétaires
terriens, de pauvres hères, très souvent, qui ne
possèdent même pas suffisamment de terre pour assurer
leurs fins de mois. Quant aux paysans auxquels il est
demandé de les accuser, ils n’ont rien à leur reprocher,
ils ont vécu toute leur vie |
|
Le contexte (2) : campagne des Trois
antis (et des Cinq antis) |
en bonne entente avec eux, et leurs parents avant eux ; leurs
bêtes noires, ce sont les ganpu, les fonctionnaires qui
viennent réquisitionner les récoltes au nom de la collecte des
impôts – d’anciens escrocs reconvertis (hùnhùn
混混
des tire-au-flanc, vivant d’arnaques, comme les appelle Zhang
Ailing) …
Le mouvement des Trois antis est tout autant une occasion de
régler ses comptes ; on accuse et exécute à tour de bras. Et
quand les chefs sont exécutés, tout le bas de la hiérarchie est
atteint à son tour par la suspicion généralisée. On ne parle pas
suffisamment de ces campagnes initiales du régime maoïste, qui
annoncent celles qui vont suivre, etmettent déjà en place les
méthodes de la Révolution culturelle. D’ailleurs le plus
terrible, dans ce récit, est dans les descriptions de la foule,
passive et cruelle dans sa passivité même, comme
Lu Xun (鲁迅),
déjà, l’avait décrite.
Le problème essentiel du roman tient à ses personnages, qui
n’ont pas la profondeur de caractère ni l’acuité de ceux des
autres romans de
Zhang Ailing. Liu Quan et Huang
Juan sont inconsistants, sans passé ni mémoire avant 1949. On
sent Zhang Ailing très mal à l’aise dans le corset que lui a
imposé l’USIS. Et on le ressent d’autant plus quand on lit la
version anglaise qu’elle en a donnée par la suite.
Une version anglaise révisée
- Personnages étoffés
Le contexte (3) : s’opposer à
l’Amérique, soutenir la Corée (affiche octobre 1952) |
|
La version anglaise est en effet légèrement différente ;
si le personnage de Liu Quan reste insipide et peu
crédible, celui de Huang Juan a été étoffé ; elle est
d’ailleurs rebaptisée Su Nan. Dans le texte chinois,
elle n’est qu’un personnage-type de petite paysanne qui
récite sans réfléchir des citations du président Mao.
Elle a une foi aveugle dans le Parti, et sa naïveté la
rend d’autant plus vulnérable quand elle se retrouve
face à Ge Shan.
Su Nan, en revanche, fait l’objet de descriptions plus
poussées, sa psychologie est plus fouillée ;
Zhang Ailing a même
supprimé les citations de Mao qu’elle récite dans le
texte chinois, et ajouté un chapitre sur sa vie après
avoir été abusée. La tragédie qui la condamne semble
résulter en partie de son caractère, en partie de
l’époque même, déterminant son destin. |
Zhang Ailing a approfondi certains passages et modifié des
détails significatifs pour glisser dans son texte l’émotion dont
est dépourvue la version chinoise.
- Vocabulaire expliqué
Cependant, le plus intéressant, peut-être, tient à l’anglais de
Zhang Ailing, qui surprend au premier abord tant il
est peu orthodoxe et semble artificiel et didactique
.
Mais il est en fait adapté à son sujet, et comme ironique. On
dirait que Zhang Ailing s’amuse à plaisir à jouer avec les
termes officiels de la propagande de l’époque, en les
distinguant par des majuscules. Son texte est comme un manuel de
vocabulaire, on regrette juste que ce ne soit pas bilingue, et
même la transcription en Wade-Giles, avec son côté obsolète,
apparaît parfaitement adaptée au contexte.
Zhang Ailing montre comment la réforme s’impose dans les
villages par le biais d’un gigantesque appareil lexical :
paysans pauvres et paysans moyens, propriétaires et mauvais
éléments, etc… le jargon officiel et les clichés étant soulignés
par l’utilisation de majuscules. Ce sont surtout toutes les
expressions d’époque utilisées, avec souvent leur transcription
en Wade-Giles, qui donnent à son texte une touche
d’authenticité.
Ainsi, quand elle parle du travail des équipes de réforme
agraire, elle dit qu’elles sont allées « rendre visite aux
pauvres pour les interroger sur leurs souffrances » fǎngpín,
wènkǔ
访贫问苦.
Les jeunes travaillent jusqu’à des heures tardives pour pouvoir
trouver les hommes chez eux à leur retour des champs, et leur
faire « cracher l’eau amère » tùkǔshuǐ
吐苦水…
Mais les gens n’osent pas parler, ils ont peur que les "restes
de forces féodales" ("Remnant Feudal Forces") ne se vengent… Les
gangpu accusent les paysans d’être « arriérés à en
mourir » sǐluòhòu
死落后.
Finalement, quand les jeunes ont à faire leur rapport, ils n’ont
pas grand-chose à dire, toutes les plaintes concernent les
ganpu, aucune les propriétaires… Personne ne voulait
dénoncer des gens auxquels leur famille avait loué des terres
depuis des temps immémoriaux. Ils avaient aussi rendu service
comme Tang Yuhai : il n’avait jamais eu de fermier, seulement
des travailleurs à la journée, et quand on leur demande de
témoigner contre lui, seul Feng Tianyou accepte de parler,
disant qu’il avait toujours été payé, et qu’il avait mangé ce
que Tang Yuhai avait mangé ; et même, quand son père était mort,
et que ses oncles et tantes avaient refusé de l’aider, c’est
Tang qui lui avait prêté l’argent pour acheter le cercueil… ah
lui dit-on, tu t’es laissé acheter par des petites faveurs et
petits avantages : xiǎoēn, xiaohuì
小恩小惠.
L’observation du langage politique du début des années 1950 est
très intéressante et l’on peut en déduire des tendances qui se
sont perpétuées jusqu’à aujourd’hui. Le pire de l’extrémisme
maoïste a disparu, mais le souci de ne pas faire un faux-pas
lexical en public persiste, de même que la perpétuelle
inventivité en matière de vocabulaire et d’expressions.
- Authenticité et clairvoyance
Pour « Naked Earth »,
Zhang Ailing a délaissé ses
sujets familiers, l’élite intellectuelle urbaine de la Shanghai
des années 1930-40, pour en aborder des nouveaux qu’elle
connaissait peu : les villages et l’agriculture, les bureaux
d’un journal communiste, les soldats chinois pendant la guerre
de Corée. Elle compense par une imagination qui l’a servie à
merveille dans ses œuvres de fiction, et, derrière le régime
autoritaire, choisit de s’intéresser à la vie des gens et à
leurs pensées.
Cependant, on peut se demander – et on s’est beaucoup demandé –
comment elle pouvait raconter la réforme agraire et la guerre de
Corée sans y avoir jamais participé. Elle explique dans une
introduction aux deux ouvrages, « The Rice-Sprout Song » et
« The Naked Earth », que ces récits sont basés sur des histoires
vraies, choses qu’elle n’a jamais déclaré pour ses autres
récits.
“It sometimes happens that, when I describe one of my stories,
I’m met with a puzzled look. “This really happened!” I’ll say
(maybe a touch defensively), as if that automatically increases
the story’s worth. Of course, whether a story is good or not
really has nothing to do with whether it is true or not. Even
so, I’ve become almost compulsively fixated on reality,
believing that real experience … will never become stale, but
will remain always fresh and evocative.
Naked Earth is based on real people and their true stories [《赤地之恋》所写的是真人实事]…
As large as my canvas is, I can’t help but fall short of showing
everything going on in China today… I was limited as well by the
characters’ perspectives. Not that my aim was ever to cover
absolutely everything, it was instead to capture the atmosphere
of the time, as best I could. The book is not intended to be a
comprehensive report; my hope is that readers, in turning its
pages, get a whiff of what real life was like for the people
living through those days.”
(Note de
l’auteur en introduction à « Naked Earth »
)
Zhang Ailing a bien un peu voyagé dans la Chine
rurale juste avant et juste après 1949, mais brièvement, et ses
romans semblent être plutôt fondés sur des témoignages
indirects, voire des sources publiées. Des rapports sur les
séances d’ "autocritiques" et les famines sont parus dans la
presse ; il suffisait qu’elle écrème la couche de propagande
pour en déduire les histoires réelles.
Pour les questions pratiques allant de la vie quotidienne des
paysans à la manière dont étaient conduites les séances de
"lutte", elle semble aussi s’être inspirée du roman de
Ding
Ling (丁玲)
« Le soleil brille sur la rivière Sanggan » (《太阳照在桑干河上》),
roman publié en 1948 et lauréat du prix Staline en 1951 où Ding
Ling relate sa propre expérience de la réforme agraire en 1946.
On a noté de fortes similarités entre les deux romans.
Son observation des mentalités n’en est pas moins subtile. Quand
son personnage principal se porte volontaire pour partir faire
la guerre en Corée, il s’aperçoit qu’il continue à être
surveillé et se demande si quelqu’un qui a vécu sous un régime
autoritaire peut jamais se sentir libre de toute surveillance.
C’est sans doute ce que Zhang Ailing ressentait elle-même. Et ce
que continuent - plus que jamais - de ressentir les Chinois en
2016, en évitant d’exprimer leurs convictions en public.
On est sidéré de voir l’intuition dont fait preuve
Zhang Ailing, sa clairvoyance, quand elle prête à Liu
la réflexion suivante : « Tant que quelqu’un comme lui resterait
en vie et en liberté, les gens au pouvoir ne seraient jamais
tranquilles. Ils ont peur, eux aussi, peur du peuple qu’ils
gouvernent par la peur. » C’est bien l’impression que l’on a
encore aujourd’hui.
Et finalement voix personnelle
Ce qui frappe, enfin, c’est tout ce que la romancière a mis
d’elle-même dans un roman au départ pré-formaté. Si toute son
œuvre est plus ou moins autobiographique, « Naked Earth » ne
l’est pas moins, même si sa voix y est feutrée, et qu’il faut la
décoder au milieu des pensées prêtées à ses personnages.
C’est dans des détails qu’affleurent ses messages personnels.
Ainsi, après avoir appris le traitement réservé à Su Nan, quand
Liu Quan va parler à Ge Shan pour la dernière fois, il remarque
en arrivant le drapeau rouge flottant au sommet de l’immeuble ;
dans la version chinoise, il pense qu’il ressemble à une étoile
et qu’il ne pourrait pas l’abattre. Dans le texte anglais, Liu
Quan pense simplement qu’il aimerait bien l’abattre (he wanted to
shoot it down).
Zhang Ailing avait sans doute
pensé la même chose…
Le sort de son personnage masculin, enfin, ressemble étrangement
au sien. Elle a eu à peu près les mêmes choix ; après avoir
quitté la Chine continentale en 1952, elle aussi a évité Taiwan
et a demandé refuge aux Etats-Unis, où elle est partie en 1955
avec un visa de réfugiée. C’est sur la toile de fond de son
histoire personnelle que le choix qu’elle dicte à Liu Quan de
revenir en Chine comme combattant rebelle prend tout son sens :
comme fiction personnelle.
A lire en complément
Review by Xiao
Jiwei,
MCLC Resource Center Publication (Copyright February, 2015)
Eileen Chang’s
Journey into Darkness: A
Review of Naked
Earth
http://u.osu.edu/mclc/book-reviews/xiaojiwei/
Elle cite par exemple des expressions chinoises qu’elle
traduit en anglais, en donnant l’explication entre
parenthèses. Ainsi :« a
Rough-Branch-Big-Leaf Style of work (a phrase borrowed
from Chinese painting, meaning carelessness)».
|
|