Auteurs de a à z

« Ecrire, ce n’est pas transmettre, c’est appeler. » Pascal Quignard

 
 
 
     

 

 

Bei Bei 北北 / Lin Nabei 林那北

Présentation 

par Brigitte Duzan, 26 avril 2010, actualisé 6 avril 2017

 

Bei Bei (北北) est née en 1961 dans le Fujian (福建), au sud-est de la Chine. Son vrai nom est Lin Lan (林岚), la’ brume dans la forêt’, ce qui était déjà un superbe nom de plume en soi, mais peut-être un peu trop romantique, ou trop littéraire. Originaire du sud, fascinée par les immenses paysages de Mongolie, Lin Lan rêvait du nord, alors, quand elle a commencé à écrire, après plusieurs essais, elle a fini par signer Bei Bei, tout simplement. Avant de trouver ce nom trop simple, justement, et d’opter pour Lin Nabei (林那北).

 

Une jeunesse sans histoire

 

Bei Bei a grandi à Fuzhou (福州), la capitale provinciale. Le nom signifie ‘l’heureuse région’, on pourrait dire ‘le coin béni des dieux’ : la ville n’a jamais été détruite ni par la guerre ni par des désastres naturels ; le climat subtropical

 

Lin Nabei (photo sohu)

en fait un havre à la végétation luxuriante, symbolisée par le banyan.

  

Rien de notoire dans ma vie

 

La mère de Bei Bei était enseignante, Bei Bei a grandi dans l’enceinte du collège. Ce fut une enfance insouciante, elle avait quinze ans à la fin de la Révolution culturelle, et n’en a pas été affectée. Elle est entrée peu après à l’institut de formation des enseignants de Fuzhou, dans l’annexe du district de Minhou (福州师专闽侯分班). Elle est devenue professeur, et a enseigné pendant sept ans.

 

C’était une existence comme le titre de l’une de ses premières nouvelles : 《我的生活无可奉告》 wǒde shēnghuó wúkě fènggào, une existence sur laquelle il n’y a rien à dire. Mais son univers était déjà celui de la littérature, de l’imaginaire. Elle raconte souvent une anecdote qui le montre bien : quand elle était enfant, elle oublia un jour son cartable à l’école ; comme il n’y avait pas de nom dessus, les camarades qui le trouvèrent l’ouvrirent, et s’aperçurent alors qu’il n’y avait à l’intérieur aucun manuel scolaire, seulement des nouvelles et des romans…

 

Ecrivain en herbe

 

Au début des années 1980, elle commence à écrire, des articles publiés à partir de 1983 dans divers journaux. Son travail est alors surtout journalistique, elle tient des rubriques spéciales dans des quotidiens locaux comme celui de Fuzhou 《福州晚报》, mais aussi dans des revues d’autres provinces, comme le Shenghuobao 《生活报》 du Heilongjiang.

 

Ce genre d’écrits, qui vont de la réflexion sur des faits divers ou des sujets à la mode à des méditations plus profondes sur la société ou l’état du monde, représente une ancienne tradition littéraire ; ils sont désignés en Chine par le terme général de 散文随笔 sǎnwén suíbǐ, ‘notes éparses’ écrites ‘au fil de la plume’. Bei Bei en a publié deux recueils : le premier s’intitule北北话廊》Běi Běi huàláng, la galerie de paroles de Bei Bei, galerie de paroles comme on dit galerie de peintures (1995), et le second 《不羁之旅》Bùjī zhī lǚ, libre errance (1998).

 

Bei Bei s’est ainsi peu à peu imposée dans le paysage littéraire chinois comme un auteur à la plume vive et aux observations souvent drôles, reflétant un caractère fondamentalement enjoué. Elle était jeune et frêle, comme un fétu de paille à la merci du vent, comme on disait des jeunes femmes autrefois : 弱不禁风 ruò bùjīnfēng. Elle aurait pu rester dans cette catégorie où la gent littéraire,

 

libre errance

masculine, enferme souvent leurs consoeurs, avec un brin de condescendance : “小女 xiǎo nǚzi, les ‘petites femmes’.

 

Alors, à la fin des années 1990, elle a changé de registre : elle s’est mise à publier des nouvelles. Beaucoup de critiques se sont demandé où elle allait trouver ses sujets d’inspiration, vu qu’elle avait jusque là mené une existence tranquille, et sans histoire justement. Elle a en fait compensé ce manque d’expérience vécue par son travail de journaliste : ce sont les gens rencontrés lors de ses investigations, et tout son travail de terrain, qui lui ont fourni la base de la plupart de ses nouvelles. Certaines ont ainsi la saveur de faits divers, et toutes portent la marque d’un sens aigu de l’observation et de la narration.

 

Auteur de nouvelles

 

Histoires couleur de café

 

Son premier recueil, publié en 1997, s’intitule « Histoires couleur de café » (《咖啡色的故事》; ce sont en fait des nouvelles qu’elle a commencé à écrire dès les années 80. Sa consécration en tant que romancière vient ensuite, avec la publication, en novembre 2000, du recueil cité plus haut « Rien de notoire dans ma vie » (《我的生活无可奉告》).

 

La liberté du ton ainsi que l’originalité des personnages dépeints et des histoires contées en font tout de suite un auteur qui compte. 变坏一男一女》(un homme et une femme transformés) raconte l’odyssée d’un homme et d’une femme qui se donnent rendez-vous dans un container vide, dans une gare, et se retrouvent embarqués dans un périple inattendu de plusieurs jours lorsque le train se met en marche, jusqu’à les laisser au bord de l’inanition, et dégrisés ; 《有病》(malade) est l’histoire d’une jeune ‘escort girl’ atteinte du sida ; 《玫瑰开在我父亲怀里》(la rose ouverte

que tient mon père) est une histoire, elle, pleine de chaleur et d’humanité, dont le père du titre est un paysan analphabète qui rêve d’écrire, de composer de la musique, et de prendre l’avion, un personnage plein de poésie, dont l’imaginaire tente de défier la médiocrité ambiante, un peu à la manière de ces poètes chinois qui se noyaient en essayant d’attraper le reflet de la lune dans l’eau – mais, dans l’histoire, c’est sa femme qui meurt, comme si le rêve et la poésie, aujourd’hui, ne pouvaient que semer la désolation et le désespoir.

 

Trois ans plus tard, son style se précise dans un nouveau recueil de nouvelles publié en janvier 2003 dans la revue « Littérature du peuple » (《人民文学》) : « A la recherche de ma femme, Gucaihua » (《寻找妻子古菜花》). On peut d’ailleurs considérer cette nouvelle, ‘de taille moyenne’, comme un bon exemple de ce qu’elle écrit dès lors [1].

   

A la recherche de ma femme, Gucaihua

  

revue littéraire bimensuelle

 

L’histoire, centrée sur d’humbles personnages du peuple, se passe à Changle (长乐), près de Fuzhou. Le personnage principal, Li Fugui (李富贵), est tombé amoureux de Gucaihua (古菜花) après l’avoir entendue chanter ; il l’épouse, mais le mariage ne dure qu’un an : Gucaihua s’enfuit avec un autre, et Li Fugui, désespéré, laisse tomber ses champs pour la chercher. Il y a cependant une autre femme depuis longtemps amoureuse de lui : Naiyue (奈月). Elle attend patiemment Li Fugui, mais quand celui-ci se retourne enfin vers elle, elle se rend compte qu’il a déjà la peau flétrie et renonce à lui.

 

C’est une histoire étrange où les comportements des uns et des autres semblent erratiques, dictés par des sentiments romantiques chez les deux premiers, très réalistes chez la troisième : autant Gucaihua reste la femme perdue classique de la littérature chinoise traditionnelle, autant

Naiyue est en fait une femme moderne égarée dans le village, elle a la tête froide et l’individualisme de ses consoeurs urbaines. Le contexte social du village est au second plan, ce sont les caractères et les sentiments des personnages qui sont au centre de la nouvelle.

 

Ce qui frappe chez Bei Bei, c’est qu’elle ne décrit pas la vie du village, ou celle de la ville, ce qui l’intéresse c’est le choc des deux, et les contradictions qui en résultent dans le contexte moderne. Et ces contradictions sont décrites à partir de la psychologie des personnages qui est vraiment l’élément central et moteur de ses histoires. En ce sens, elle est bien représentative d’une nouvelle génération de femmes écrivains.

 

Depuis lors, elle a multiplié les recueils, mais sans frénésie : elle dit prendre son temps pour écrire, sans forcer les choses. Elle est vice-présidente de l’association des écrivains du Fujian, et rédactrice adjointe de la revue littéraire bimensuelle 《中篇小说选刊》, spécialisée dans la publication de nouvelles ‘de taille moyenne’. En août 2009, elle a eu l’honneur de la couverture de la revue littéraire Littérature de Pékin (北京文学) à l’occasion de la publication de sa nouvelle « Pare-feu » (《风火墙》).

 

Littérature de Pékin

   

Maturité et changement de nom

 

Avec la maturité, cependant, son nom de plume lui a paru puéril, un nom de petit panda, ou de mascotte olympique, le reflet d’un rêve d’enfant. Alors elle a décidé d’en changer. Depuis mars 2009, elle signe Lin Nabei (林那北), un astucieux compromis entre son vrai nom et son ancien nom de plume.

 

Une pléthore de noms

 

Un nom de plume n’est qu’un signe, qui, collé à un texte, est un label insignifiant, dit-elle, pourquoi ne pourrait-on pas en changer ? En fait, cela faisait dix ans qu’elle n’aimait pas son nom de plume, le trouvant trop mièvre (偏嫩), avec un soupçon d’affectation (做作之嫌). En outre, il ne manque pas de noms à caractères répétés (取叠音名), du genre Yuanyuan (圆圆), Tuantuan (团团), des noms sans intérêt. Comme

 

Lin Nabei

si on voulait se donner un air adorable en prenant des noms de pandas. 

 

Son raisonnement est intéressant par ce qu’il révèle de l’importance que revêt un nom en Chine, de par la signification que lui confère le choix des caractères. Un nom révèle votre personnalité, ou ce que vous voulez en révéler. Avant Bei Bei, elle avait eu bien d’autres noms de plume anodins [2]. Son admiration pour la poétesse des Song du sud Li Qingzhao (李清照) l’avait poussée ensuite à en choisir d’autres plus raffinés, fondés sur des jeux de caractères et de sonorités : Luo Shan (罗衫), Lin Lüfei (林绿肥), Ye Hongshou (叶红瘦). Mais tous ont disparu sans laisser de traces.

 

Changement de nom dans

Literatures 文学界 03 (2009)

 

Bei Bei s’était imposé presque comme une évidence, Lin Nabei lui a succédé presque par hasard. Elle a signé sous ce nom quand elle s’est inscrite sur sina pour se créer un blog, puis elle l’a utilisé sur son blog à partir du début de 2006. C’est un nom très simple qui n’a pas de sens particulier, juste une tonalité harmonieuse et tranquille. Elle a formellement effectué le changement lorsque, en 2008, le rédacteur en chef de de la revue Zuojia (《作家》), Zong Renfa (宗仁发), lui a proposé d’écrire pour la rubrique « Notes d’écrivains comme des ombres » (作家影记). Elle a signé Lin Nabei dans le numéro de mai de la revue.

 

Beaucoup se sont étonnés, certains ont pensé qu’elle avait changé pour des raisons de divination, d’autres qu’elle avait suivi les conseils de quelque éminent personnage ou qu’elle avait des visées philosophiques plus profondes. En fait pas du tout. Ses mutations de noms sont comme celles du serpent effectuant sa mue.

 

Sur la rive : roman sauvage

   

En 2004, elle est passé à l’écriture de romans, avec un premier intitulé « Emei » (《娥眉》). Mais ses récits sont ensuite de plus en plus complexes. En 2008, elle a publié un roman qui a été salué comme « sauvage » (野小说) : « Sur la rive -– un fragment de dynastie » (《浦之上——一个王朝的碎片》), une histoire de déroute, et de désordre donc.

 

Le récit se déroule avec l’histoire impériale en filigrane : il se passe au moment de l’effondrement de la dynastie des Song, et de son éclatement en fragments dispersés dans les quatre directions, l’un d’eux atterrissant accidentellement dans un village des monts Cangshan, dans la préfecture de Fuzhou (福州仓山区), c’est-à-dire chez elle. Un village nommé Lianpu (濂浦), c’est-à-dire ‘la rive de la rivière Lian’. C’est un bout d’histoire des errances misérables des dernières années de la dynastie des Song du sud. Mais c’est aussi l’histoire de la terre natale de Lin Nabei, donc une manière d’exprimer sa nostalgie de ce coin de terre.

 

Elle a expliqué que, pendant le printemps et l’été 2007, elle est revenue plusieurs fois dans ce village, pour interroger les gens et rechercher des traces de son histoire. Elle a écrit des articles, des nouvelles, compulsé les annales locales, tout un travail de journaliste qui a été l’étape préparatoire du roman.

 

Autres histoires sauvages

 

En janvier 2009, « Lèvres rouges et dents blanches » (《唇红齿白》) est une autre histoire de désordre, celui des relations familiales et sociales dans la Chine d’aujourd’hui : complexité des relations entre sœurs, manipulation et trahison entre camarades de classe, infidélité et résilience dans un couple.

 

Lèvres rouges et dents blanches, 2009

 

Ma ville de Tangshan, 2011

 

La question de l’épée

 

Après quelques tours et détours, elle revient vers l’histoire à partir de 2014. Au début de l’année, elle publie un roman très complexe qui marque un retour au genre amorcé en 2008 avec « Sur la rive » : « La question de l’épée » (《剑问》). C’est un récit tortueux qui prend une épée d’un personnage célèbre de la période des Printemps et Automnes et des Royaumes combattants comme nœud d’une intrigue au présent, ou presque.

 

L’épée, c’est celle de Gou Jian (勾践), roi de Yue (越国) célèbre pour avoir annexé le royaume de Wu au 5ème siècle avant notre ère, avant que Yue soit lui-même annexé par l’Etat de Chu un siècle plus tard. C’est toute une mythologie liée à l’histoire du Fujian qu’évoque ici Lin Nabei : la famille royale de Yue a fui vers le sud après la chute de son royaume, vers ce qui est aujourd’hui le nord du Fujian, pour y établir le royaume de Minyue. L’Etat de Yue est resté

connu pour son travail du métal, et en particulier l’art de la fabrication des épées, celle de Gou Jian (越王勾践剑) étant la plus connue ; elle a été retrouvée dans des fouilles archéologiques en 1965 et elle est exposée au musée du Hubei [3].

  

 

L’épée de Gou Jian au musée du Hubei

 

 

Dans la fiction de Lin Nabei, une vieille tradition familiale veut que l’épée ait été cachée chez la famille Li, dans la ruelle Zhuangyuan, à Fuzhou (福州状元巷). En l’an 1924 de la République, la riche famille Wu donne sa fille Wu Zichen (吴子琛) en mariage à un fils de la famille Li et s’empare très vite de l’épée, mais c’est une fausse. A ce moment-là, le second fils de la famille Li, Li Zonghan (李宗汉), qui avait disparu, rentre chez lui. Il est proche de l’oncle de Wu Zichen qui, pour faire plaisir à un Japonais, a envoyé Li Zonghan chercher l’épée, mais les recherches restent vaines. C’est alors que revient aussi chez lui chercher l’épée le troisième fils Li Zongqi qui, obligé de fuir pour avoir tué quelqu’un, est devenu un chef de brigands, en relation avec une bande de maquisards – c’est l’époque des seigneurs de guerre. Toute la famille fait bloc pour conserver la précieuse épée alors que le Japonais est à leurs trousses. Alors les deux frères, en abattant un mur, trouvent un manuel indiquant comment trouver l’épée. Mais il est rongé par les vers et impossible à déchiffrer.

 

Le récit mêle habilement deux modes narratifs, narration de la réalité et vision de l’histoire. Il représente un tournant dans l’œuvre de Lin Nabei. 

   

En juin 2014, « Equipe de propagande, équipe sportive » (宣传队,运动队》) est un recueil d’essais sanwen évoquant des souvenirs des années 1970, de son enfance et de son père en particulier.

 

En janvier 2015 paraît « Jinyi et Yushi » (《锦衣玉食》). « Quand j’ai commencé ce récit, dit Lin Nabei dans la postface, je ne pensais pas écrire quelque chose de très long » – et le texte, effectivement, n’est pas très long [4] « Il s’agit simplement de l’histoire d’une femme nommée Liujing » (这部小说最初并没打算写长,它本来只是关于一个叫柳静的女人的故事。). Une femme ainsi définie :

当世界偏于肮脏时,有精神洁癖的人总是活得局促,许多隐秘的疼痛起伏于世俗的庸常间,如果不握手言和,就必定格格不入。这就是柳静的命运。

Dans un monde où prédomine la saleté, il y a toujours des gens qui vivent difficilement, dans l’obsession de la propreté ; si, au milieu des multiples peines et vicissitudes secrètes qu’ils endurent dans leur confrontation avec le monde quotidien, ils ne parviennent pas à faire la paix avec lui, alors ils ne peuvent y trouver leur place. Tel est le sort de Liujing [5].

 

Une femme simple, qui appelle son premier enfant Jinyi (锦衣), c’est-à-dire ‘vêtements de brocart’, en pensant appeler le second Yushi (玉食), soit ‘nourriture de jade’, car ce sont les deux éléments essentiels dans la vie, selon le dicton bien connu :

[锦衣玉食]一个穿,一个吃,柳静对这个成语有一种非同寻常的热爱。人活一生,说到底不就是为了吃好穿好吗?

un, bien se vêtir, deux, bien manger ; Liu Jing avait une affection particulière pour ce chengyu. Une vie, au fond, n’est-ce pas avant tout bien manger et bien s’habiller ?

 

Equipe de propagande,

équipe sportive, 2014

 

Jinyi et Yushi, 2015

   

Mais la vie n’est pas si simple, Liujing découvre que son mari ne lui est pas fidèle et ses amies ont aussi des problèmes familiaux…

 

Retour à l’histoire

 

Paru en mars 2015, « Aujourd’hui, poisson » (《今天有鱼》) marque un retour à l’histoire : c’est un recueil de nouvelles qui couvre l’histoire de la Chine de 1949 à la période de l’ouverture, mais toujours à travers l’histoire locale, celle de Fuzhou. Le titre est en effet une référence à un grand restaurant gastronomique de Fuzhou (今天有鱼美食城) : aujourd’hui il y a du poisson, sous-entendu c’est un jour favorable….

 

L’histoire est foisonnante, et la résumer, dit la quatrième de couverture, serait comme présenter un arbre en décrivant son tronc…

 

Aujourd’hui, poisson, 2015

 

Peintre, aussi

 

Epanouissement 《盛开》

 

Lin Nabei se défend d’être une de ces « belles romancières » …

 

En revanche, elle est peintre, et les illustrations des couvertures de ses derniers livres publiés sont des peintures de sa main.

 

 

Peintures aux couleurs nabi, d’un trait affirmé, qui traduisent son caractère vif, sa nature toujours en mouvement, comme l’adolescente qui participait à toutes les manifestations sportives, pour le plaisir. Elles reflètent aussi une certaine élégance, la recherche du raffinement dans les éclats de couleur.

 
 

Souvenirs de saison《问候季节》

 

Sans retenue 《奔放》

   

 


 

Principales publications

 

Sous le nom de Bei Bei

 

Recueils de sanwen

1995 Galerie de paroles Běi Běi huàláng北北话廊》

1998 Libre errance Bùjī zhī lǚ 《不羁之旅》

 

Recueils de nouvelles

1997 Histoires couleur de café 《咖啡色的故事》

2000 Rien de notoire dans ma vie 《我的生活无可奉告》

2003 A la recherche de ma femme Gucaihua 《寻找妻子古菜花》

 

Romans

2004 Emei《娥眉》

 

Sous le nom de Lin Nabei

 

Janv. 2009  Lèvres rouges et dents blanches 《唇红齿白》

Déc. 2011 Ma ville de Tangshan 《我的唐山》

Mars 2012 En parcourant Taiwan 《过台湾》

Janvier 2015 Jingyi et Yushi 《锦衣玉食》

Mars 2015 Aujourd’hui, poisson 《今天有鱼》

 

Sanwen

2014 Equipe de propagande, équipe sportive 宣传队,运动队》

 


 

Traductions en français

 

Par Françoise Naour :

- La disparue, dans l’anthologie Le vendeur de nids d’hirondelles, Bleu de Chine 2006

- Mon petit coin du monastère 家住厕所, Gallimard Bleu de Chine 2010

(nouvelle initialement publiée dans la revue Littérature du peuple 人民文学, 2005 n°3) [6]

 


 

Adaptations cinématographiques

 

Gimme Kudos 《求求你,表扬我》film de Huang Jianxin sorti en juin 2005, adapté de la nouvelle moyenne « Faites mon éloge je vous prie » (《请你表扬》) initialement publiée en 2002.

 

Voir l’analyse comparée du film et de la nouvelle :

http://www.chinesemovies.com.fr/films_Huang_Jianxin_Gimme_Kudos.htm

 


 

A lire en complément :

 

《请你表扬》 « Faites mon éloge je vous prie »

 

《总之还要住下去》 « Laisser la vie suivre son cours »

 

 


[1] C’est cette nouvelle qui figure dans le recueil « Le vendeur de nids d’hirondelles » paru en 2007 aux éditions Bleu de Chine. Voir : actualités.

[2] Des références à son sud natal et à ses poissons : Lin Nangua (“林南瓜”melon du sud, cad pastèque), Bian Yu (“扁鱼” brème) ou Xiao Yu (“小鱼”petit poisson).

[3] L’épée a été retrouvée au Hubei, dans le district de Jiangliing (江陵县), dans un site où l’on a découvert une cinquantaine de tombes de l’ancien Etat de Chu, Jiangling étant devenue la capitale de l’Etat après la prise de l’ancienne capitale par l’armée de Qin.

C’est à cet art de la fabrication des épées que se réfère aussi Lu Xun (鲁迅) dans son conte « Forger les épées » (《铸剑》), le 5ème des « Contes anciens à notre manière » (《故事新编》), qui a été adapté en film d’animation en 1991 sous le titre « Mei Jianchi » (《眉间尺》).

[4] Texte en ligne, en neuf chapitres : http://www.shushu8.com/b_t63.htm

[5] Liujing 柳静, c’est-à-dire la paix du saule, la paix de la nature.


 

 


 

 

 

 

     

 

 

 

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