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Tsering Woeser 茨仁唯色 ཚེ་རིང་འོད་ཟེར

Présentation

II. Poésie

par Brigitte Duzan, 14 juillet 2023

 

La poésie est le mode d’expression privilégié de Tsering Woeser : elle considère qu’elle est poète avant tout (我一直是要做一个诗人的) et que c’est une force karmique qui lui vient d’une existence antérieure (这是前生往世的愿力,以及,延绵的因缘), comme elle le dit au début de la postface de son recueil de poèmes « La blancheur du pays des neiges » (《雪域的白》) [1] ; elle a même longtemps vécu cette exigence intérieure avec une sorte de superstition, ajoute-t-elle, en pensant que certains des vers qui lui étaient ainsi inspirés avaient un sens caché pouvant contenir quelque code secret, un sésame capable de lui ouvrir des portes secrètes.

 

La blancheur du pays des neiges

   

 

En fait de sésame, la poésie est devenue celui de sa mémoire, de sa quête identitaire sur les traces du passé. Et la poésie ne s’arrête pas à ses poèmes : elle imprègne tout ce qu’elle écrit, y compris les essais et articles qui sont aujourd’hui son lot quotidien.

 

La poésie comme sésame et comme protestation

 

Sources et influences

 

Ce mode d’écriture a bien sûr au départ ses raisons historiques : elle a commencé à écrire au début des années 1980, dans une atmosphère d’intense bouillonnement culturel en Chine, où la poésie était le mode d’expression d’avant-garde de la jeunesse.

 

Dans ses nombreux entretiens [2], Tsering Woeser a expliqué avoir commencé très jeune, au collège, à écrire de la poésie, sans même en être bien consciente, le premier dont elle se souvient lui ayant été inspiré par la tristesse ressentie en apprenant la mort d’un poète chinois. Mais son premier véritable poème, elle le date de 1984, alors qu’elle avait dix-huit ans et qu’elle était étudiante de première année de l’Université des nationalités du sud-ouest (西南民族大学), à Chengdu. Il était écrit en réaction à l’attitude d’un camarade chinois dont elle avait cru percevoir une lueur de mépris dans le regard.

 

À l’époque, elle a beaucoup lu de poésie, à commencer par les poèmes du 6ème Dalaï-Lama Tsangyang Gyatso [3] et ceux de Milarepa, poèmes qu’elle souligne avoir lus dans leurs premières traductions en chinois, dans une langue classique très élégante. Mais elle a aussi été fortement marquée et influencée par les grands poètes étrangers dont les poèmes lui parvenaient dans les nombreuses traductions en chinois : d’un côté les poètes anglophones comme Yeats, Ginsberg et les Beat poets des années 1950 et 1960, et de l’autre les poètes russes comme Mandelstam et ses consœurs  Akhmatova et Tsvetaeva. C’est déjà l’apprentissage de la contestation, et de la belle écriture, en chinois.

 

De la tour d’ivoire à la mission de dire

 

Quand elle revient à Lhasa, elle a 24 ans et elle découvre soudain à quel point elle a été « sinisée », au point de se sentir étrangère dans sa ville natale. Un ami poète lui résout (provisoirement) ses problèmes en lui offrant sa solution : « Nous n’avons pas de nationalité. Nous n’avons pour seule identité que celle d’être poète. »

 

Elle s’enferme donc dans une tour d’ivoire poétique pendant ses premières années à Lhasa, convaincue de pouvoir dominer ainsi ses problèmes identitaires – mais convaincue à tort car c’était au prix de tensions douloureuses, au point de ne pouvoir continuer à écrire ainsi. Ce qui lui permet de sortir de son impasse, ce sont les voyages qu’elle entreprend alors : elle parcourt les anciens territoires du Tibet historique, l’Amdo, l’ Ü-Tsang, le Kham, comme une sorte de pèlerinage aux sources, au cours duquel elle découvre le bouddhisme qui, avec la réalité du terrain parcouru, finit par lui apporter le sentiment identitaire qu’elle recherchait, et le sens d’une mission qu’elle traduit en ces termes, toujours dans le même recueil :

 

“生活在饱经沧桑的西藏,沐浴西藏那在风云变幻之中依然格外灿烂的阳光,逐渐经验和感悟到西藏佛教的慈悲与智慧,逐渐看见和倾听到西藏历史与现实中的荣耀和苦难……这一切,让我有了使命,要对这世界说出西藏的秘密。

« C’est en vivant dans ce Tibet qui a connu tant de vicissitudes, baignée dans l’exceptionnelle splendeur du soleil tibétain bien qu’au milieu des continuels vents du changement, que j’ai pu peu à peu ressentir et apprécier la sagesse et la compassion du bouddhisme tibétain, peu à peu voir et comprendre toute la souffrance et la gloire présentes dans l’histoire et la réalité du Tibet… C’est tout cela qui m’a donné le sens d’une mission : celle de dire au monde les secrets du Tibet. »

 

Ces lignes sont extraites d’un passage du recueil intitulé « Esthétique poétique ». C’est donc au départ en termes poétiques que se traduit la mission impartie. Mission impartie qui est mission critique et contestataire, selon les termes de Confucius cités par Dominique Hoizey dans son ouvrage sur le Shijing [4] :

« Dans les Entretiens, [Confucius] engage ses disciples à en étudier le contenu [du Shijing] : "Mes enfants, pourquoi aucun de vous n’étudierait-il les Poèmes ? [Ils] permettent de stimuler, permettent d’observer, permettent de communier, permettent de protester."… »

 

Observer, communier et protester sont effectivement parties intégrantes du projet implicite de Woeser à ce tournant de sa vie et de son écriture. L’un des premiers poèmes qui marque cette transition, hors de sa « tour d’ivoire », date de décembre 1995 ; il est intitulé « Décembre » (《十二月》) :

1
听哪,大谎就要弥天                 Ah, écoutez ! Un gros mensonge offusque le ciel
林中的小鸟就要落下两只          Des petits oiseaux dans le bois deux vont tomber
他说:西藏,西藏,正在幸福  Tibet, dit-il, Tibet, maintenant heureux.

愤怒的女孩不节食                     Furieuse, la fille refuse de s’en laisser compter
遍地的袈裟也在变色                 Les kasayas partout changent de couleur
他们说:为了保住这条命          Ils disent : c’est pour préserver cette vie.

但那一个,啊!                        Mais cela, ah !
滚烫的血液,滚烫的血液         Le sang versé, le sang bouillant,
谁在来世放声恸哭?                Qui dans la vie future va crier sa douleur?

2                                             2.
乌云!崩溃!                            Nuages noirs ! Effondrement !
这是我此刻的幻象                    Voilà les images qu’en cet instant je vois

我也知道,此刻沉默                Mais je sais bien, que si en cet instant je ne dis rien
就永远沉默                               éternel alors sera mon silence.

千万张拉长的脸啊                    Vous tous, millions d’affligés,
请敞开心扉                               ouvrez votre âme

那颜色尤为绛红的人                Pour ce rouge sombre l’homme qui le porte
牺牲一次                                   a été sacrifié une fois

因为生命之树常青                   Mais l’arbre de vie est toujours vert,
灵魂,就是灵魂                       et l’âme, toujours l’âme.

3
更大的挫折!                          Pire revers !
万木从未有过的凋零               Des milliers d’arbres desséchés comme jamais
小人物噤若寒蝉                       et les pauvres gens muets comme criquets dans les frimas.

那样合拢的双手                      Les deux mains jointes
却被生生斩断                          ont été tranchées vives
要填满鹰犬的胃                      pour aller des chiens courants gorger la panse.

啊,一串无形的念珠              Ah, invisible est le bracelet de prières
谁有资格,从肮脏的              Qui va bien pouvoir, dans la sale poussière
尘世,毅然拾起?                  De ce monde, parvenir à le ramasser ?

 

Par la suite, elle a changé le titre du poème pour « Le 11ème.. » (《十一世……). Le 11ème quoi ? C’est justement l’un des « secrets » qu’elle s’est donné pour mission de dire au monde : il s’agit du 11ème panchen-lama, qui a disparu en 1995, le 25 avril. Décembre est le mois où elle a appris sa disparition. Il avait six ans. Elle poste sa photo tous les 25 avril sur l’un de ses blogs. Et en 2005, pour le 10ème anniversaire de sa disparition, elle lui a dédié un autre poème, intitulé « Panchen-lama » (班禅喇嘛)–  elle avait été étonnée de voir « Décembre » reproduit dans des médias officiels qui n’avaient de toute évidence pas compris de quoi il s’agissait, maintenant elle ne cherche plus à camoufler de qui il est question, le titre l’annonce tout de go :

 

 

Le panchen-lama disparu

(photo postée par Woeser sur l’un de ses blogs le 25 avril 2017)

 

 

Panchen-lama 班禅喇嘛

如果时间可以抹煞谎言,           Si le temps peut effacer un mensonge,
十年是否足够?
          
               dix ans, est-ce bien suffisant ?
一个儿童长成聪颖少年,
  
        Un enfant devenu intelligent en grandissant,
却像一只鹦鹉,喃喃学舌,
 
     tel un perroquet répète cependant ce qu’il apprend,
那是乞求主子欢心的说辞!
 
     les paroles dignes des faveurs du maître.

另一个儿童,他在哪里?
  
        Mais l’autre enfant, celui-là où est-il ?
他手腕上与生俱来的伤痕,
      Il a aux poignets comme une cicatrice de naissance,
是他的前世,在更早的十年
      venue d’une vie antérieure, quand à Pékin dix ans durant
在北京某个暗无天日的牢房,
   il est resté dans une prison sans voir le jour,
被一付手铐,紧紧地捆缚。
     menottes aux mains, étroitement serrées.
而今,渺无音讯的儿童,
  
       Et maintenant, toi l’enfant dont on est sans nouvelles,
是否已经遍体鳞伤?!
    
         es-tu tout entier couvert de coups et de blessures ?

如果黑暗有九重,
        
            Si dans l’obscurité il y a neuf niveaux,
他和他,身陷的是第几重?
     à quel niveau sont-ils enfermés, lui et l’autre ?
如果光明有九重,
        
            Si dans la lumière il y a neuf niveaux,
他和他,神往的是第几重?
     de quel niveau rêvent-ils, lui et l’autre ?
也许就在黑暗与光明的每一重  
Peut-être à chaque niveau d’obscurité et de lumière
他在身陷着,他在神往着
......
   y en a-t-il un enfermé, et l’autre en train de rêver…

贡觉松!如此颠倒的人世间,   
 Könchok sum [5] ! Ainsi le monde est renversé,
怎样的无常之苦,
        
              et toute la douleur du samsāra [6],  en vérité
竟在班禅喇嘛的身上轮回示现
dans la réincarnation du panchen lama est manifestée !

 

On voit nettement l’évolution du langage poétique, confirmée par les autres poèmes politiques écrits à la suite,   dont l’un des plus connus, « La peur à Lhasa » (拉萨的恐惧), écrit en 2008 après les émeutes à Lhasa – au départ manifestations pacifiques de moines le 10 mars pour le 49e anniversaire du soulèvement de 1959, elles dégénèrent en émeutes violentes, violemment réprimées. Après n’y être restée que quelques jours, du 17 au 23 août, Woeser écrit, parce qu’elle en a le cœur brisé et qu’il lui faut le faire (恐惧令我心碎,容我写下!), écrire la violence cachée, les caméras partout, la peur dans la ville :

匆匆告别拉萨——
拉萨已是一座恐惧之城;
vite vite au revoir Lhasa——/ Lhasa ville de la peur ;
匆匆告别拉萨——
拉萨的恐惧,比59年、69年、89年之后所有的恐惧加起来还多;

            vite vite au revoir Lhasa——/ Lhasa ville de la peur, plus encore qu’après 59, 69 et 89 … [7]

 

Évolution du style : du poème obscur au poème narratif

 

« Décembre » représente une première phase de son écriture poétique - un style allusif qui est celui de la poésie classique chinoise, et même de tout texte classique chinois, fondé sur la notion d’implicite ou sens caché hanxu (含蓄), mais qui reflète aussi « la nécessité politique de s’exprimer par détour » [8].

 

Du poème allusif…

 

Ce style allusif (et implicitement politique et contestataire) a été modernisé, en quelque sorte, par les poètes du mouvement de poésie dite obscure (menglong shi 朦胧诗) apparu à la fin des années 1970 et diffusé grâce au journal Jintian (《今天》) interdit en 1980 mais relancé dix ans plus tard… « Décembre » apparaît comme étant une émanation de ce courant de poésie, même si Woeser cite beaucoup d’autres poètes parmi ses influences, dont elle se nourrit mais qui sont souvent inattendues. C’est le cas, par exemple, du poète antillais de langue anglaise Derek Walcott, lauréat du prix Nobel en 1992, et donc traduit en chinois à cette occasion, poète qu’elle sentait proche d’elle pour sa vision douloureuse d’un monde colonial multilangue et transculturel et pour son « identité mosaïque », selon l’expression de Patrick Chamoiseau, doublée du choix entre l’Afrique de ses ancêtres et la langue anglaise qu’il aimait, celle du colonisateur. 

 

C’est largement le style de son premier recueil de poésie, publié en 1999 aux Éditions du peuple du Qinghai : « Le Tibet au-dessus » (Xizang zai shang《西藏在上》), au-dessus ou par-dessus, comme le ciel par-dessus le toit de Verlaine.  C’était un Tibet lointain, un Tibet de rêve, proche du ciel, mais le Tibet « vingt ans après » où la réalité lui brûlait les yeux. Un vent de sable enveloppait la ville qui semblait immergée dans un « terrifiant désastre gris ». Mais, entrant dans le palais du Jokhang, elle se sentit vraiment au plus près du ciel, gagnée par le calme du lieu, et en elle l’image souriante du bodhisattva Chenrezig [9]. Les poèmes sont le reflet de cette expérience intérieure de retour aux sources, expérience quasi mystique, donc relevant de la poésie de l’indicible. 

 

 

Xizang zai shang

 

 

au poème narratif

 

En même temps, il s’agit de « dire », de transmettre la mémoire, comme mode de survie identitaire de l’individu, et de toute la nation. Elle en est donc venue à une autre forme de poésie chinoise, la poésie narrative. Dans une perspective historique, on peut rattacher ses poèmes à la prose poétique qui s’est développée sous les Han [10], le (), mais aussi bien au style populaire de prosodie libre, sans contraintes métriques, qui émerge à la même époque en lien avec le Bureau de la musique, d’où son nom, le yuèfǔ (乐府), mais plus spécifiquement les ballades anonymes relevant de la poésie narrative.

 

Mais on ne peut cependant pas pousser trop loin le parallèle. La poésie de Woeser est bien plus tributaire de l’influence de la poésie moderne chinoise, qui s’est renouvelée sous l’influence de l’Occident dans les années 1920, et bien plus encore bien sûr après la fin de la Révolution culturelle [11].

 

Écrivant dans un style de poésie narrative libre, elle est ensuite passée naturellement et sans hiatus à la prose narrative, ressentie comme convenant mieux à sa mission de « dire ». C’est en 2003 qu’elle en publie le premier opus : les « Notes du Tibet » (Xizang Biji《西藏笔记》). Mais, par le choix du titre, elle l’a elle-même rattaché à un ancien style narratif, le biji (笔记) ou « notes au (fil du) pinceau », fait d’anecdotes, observations et réflexions diverses, en marge de la narration historique officielle.

 

Depuis lors, c’est son style privilégié, mais cela ne l’empêche pas de continuer à se prévaloir d’une écriture poétique, car, dit-elle, quoi qu’elle écrive, c’est toujours de la poésie, en donnant comme argument son étymologie du caractère shī (/) désignant la poésie : la clé (ou radical) de la parole (yán) et l’élément graphique () pris pour sa valeur phonétique ; mais, comme ce dernier désigne un monastère bouddhique, Woeser fait du caractère shī un symbole de la mission qu’elle s’est donnée, de propager la parole en partageant des valeurs religieuses. En ce sens, tout ce qu’elle écrit est poésie, et poésie narrative.

 

Quand on lit, par exemple, les poèmes écrits pendant un pèlerinage à la montagne sacrée de l’Amnyé Machen (« Amnyé Machen, Amnyé Machen »阿尼瑪卿. 阿尼瑪卿》) [12], on est frappé par la complexité narrative et stylistique, aussi bien que par la diversité de l’inspiration, qui relève autant de la narration historique (sur des sujets bouddhiques en grande partie) que d’observations sur la vie quotidienne et de rencontres faites en chemin, diversité caractéristique, justement, du  biji (笔记), avec la même spontanéité dans l’écriture, mais raffinée et purifiée par la recherche dans l’expression poétique.

 


 

Traduction en français

 

- Amnyé Machen, Amnyé Machen, trad. Brigitte Duzan/Valentina Peluso, sous la dir. et avec photos, notes et glossaire de Katia Buffetrille, Jentayu éditions 2023.

 


 

À lire en complément

 

- Le compte rendu de Françoise Robin du recueil de traductions de A.E. Clarke « Tibet’s True Heart, Selected Poems » (voir note 11) : https://journals.openedition.org/emscat/1640

- Chinese Poetry for Social Criticism or Political Protest, par Wang Huimin, prenant l’exemple de poèmes de Du Fu :  https://prezi.com/5vf9-9yxvhp9/chinese-poetry-for-social-criticism-or-political-protest/

- Chinese Poetry in Times of Mind, Mayhem and Money, Maghiel van Crevel, Brill, 2008.

En open access : https://www.jstor.org/stable/10.1163/j.ctt1w76vw7

- The Presence of the Dalai Lama’s Absence: A Conversation with Tibetan Poet Tsering Woeser, Ian Boyden, Aug., 2019 : lecture commentée du poème “Absent or no Absent” écrit en 2017 pour le 82ème anniversaire du dalaï-lama, en soulignant la force contestataire du poème par le simple fait d’évoquer en les nommant des sites et lieux aujourd’hui « disparus ».

 

 

III. Tsering Woeser : la prose narrative.

 


 


[1] Recueil publié en 2009, texte de la postface : https://www.chinesepen.org/blog/archives/101483

[2] Et en particulier celui du printemps 2012, plus particulièrement consacré à son écriture poétique, avec Dechen Pemba, éditrice du site web High Peaks Pure Earth – site qui publie régulièrement des poèmes et textes d’auteurs tibétains dans leur langue d’origine (chinois ou tibétain) et leur traduction en anglais.

[3] Un personnage original pour un dalaï-lama, passant volontiers ses journées avec ses amis dans le parc derrière le Potala et mort en 1706 enlevé par les Mongols après avoir été déposé… Il reste célèbre dans l’histoire pour ses chants et ses poèmes. Il en existe quelques traductions en français qui date des années 1980 :

Vie et chants d'amour du 6ème dalaï-lama, traduit du tibétain par K. Dhondrup, Claire Lumière, 1987, rééd. 1999.

La raison de l'oiseau. Poèmes de Tshanyang Gyatsho, sixième Dalaï-Lama, trad. Bénédicte Vilgrain, Les Immémoriaux- Fata Morgana, 1986.

[4] Le Livre des poèmes, Orphée/La Différence, 1994, p. 9.

[5] Könchok sum, la prière des Trois Joyaux : Buddha, Dharma (son enseignement), Sangha (ses disciples). Début de la prière : dans les Trois Joyaux je prends refuge…

[6] Samsāra : le cycle de renaissance et de souffrance auquel sont soumis les êtres non éveillés.

[7] Le poème entier sur high peaks pure earth (original et traduction en anglais)

[8] Selon François Jullien (« La valeur allusive », puf 1985).

[9] Voir la description de cette expérience, extraite de « Notes du Tibet » :

Texte original et traduction en anglais par la traductrice (tchèque) de Woeser, Kamila Hladíková

[10] Mais que l’on peut faire remonter aux poèmes du Classique des poèmes, le Shijing (诗经), comme l’a montré, exemples à l’appui, le professeur Joseh Roe Allen dans un article paru en 1989 dans la revue Asia Major (vol. 2 n° 1) : The End and the Beginning of Narrative Poetry in China.

[11] En 2008 a été publié un recueil intitulé « Tibet’s True Heart » qui regroupe 42 poèmes écrits sur une période de plus de vingt ans, traduits en anglais et annotés par Andrew. E. Clark. Les premiers poèmes datant des années 1980 alors que Woeser était étudiante à Chengdu, le recueil forme comme un parcours initiatique, chaque poème étant inspiré par un événement, un site particulier, souvent lié à un souvenir traumatique, que le traducteur a soigneusement noté et expliqué. Le recueil se lit comme un pèlerinage personnel, un voyage de découverte en quête d’identité dans des paysages qui en sont porteurs, le tout imprégné de spiritualité bouddhiste.

Table des matières et extraits (cinq poèmes, traduction, notes et original chinois, et liste des sites mentionnés dans les poèmes) : http://raggedbanner.com/toc.html

Review : https://highpeakspureearth.com/romance-revelations-and-revolutions-a-review-of-tibets-

true-heart-selected-poems-by-woeser/

[12] Land of Snows Publishing 雪域出版社, Taipei 2020.

   Traduction en français, hors-série Jentayu, septembre 2023.

 

     

 

 

 

 

     

 

 

 

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