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Tsering Woeser 茨仁唯色
ཚེ་རིང་འོད་ཟེར
Présentation
II. Poésie
par Brigitte
Duzan, 14 juillet 2023
La poésie est
le mode d’expression privilégié de
Tsering Woeser : elle considère qu’elle est poète avant
tout (我一直是要做一个诗人的)
et que c’est une force karmique qui lui vient d’une existence
antérieure (这是前生往世的愿力,以及,延绵的因缘),
comme elle le dit au début de la postface de son recueil de
poèmes « La blancheur du pays des neiges » (《雪域的白》)
;
elle a même longtemps vécu cette exigence intérieure avec une
sorte de superstition, ajoute-t-elle, en pensant que certains
des vers qui lui étaient ainsi inspirés avaient un sens caché
pouvant contenir quelque code secret, un sésame capable de lui
ouvrir des portes secrètes.
La blancheur du pays des
neiges |
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En fait de
sésame, la poésie est devenue celui de sa mémoire, de sa quête
identitaire sur les traces du passé. Et la poésie ne s’arrête
pas à ses poèmes : elle imprègne tout ce qu’elle écrit, y
compris les essais et articles qui sont aujourd’hui son lot
quotidien.
La
poésie comme sésame et comme protestation
Sources et
influences
Ce mode
d’écriture a bien sûr au départ ses raisons historiques : elle a
commencé à écrire au début des années 1980, dans une atmosphère
d’intense bouillonnement culturel en Chine, où la poésie était
le mode d’expression d’avant-garde de la jeunesse.
Dans ses
nombreux entretiens
,
Tsering Woeser a expliqué avoir commencé très jeune, au collège,
à écrire de la poésie, sans même en être bien consciente, le
premier dont elle se souvient lui ayant été inspiré par la
tristesse ressentie en apprenant la mort d’un poète chinois.
Mais son premier véritable poème, elle le date de 1984, alors
qu’elle avait dix-huit ans et qu’elle était étudiante de
première année de l’Université des nationalités du sud-ouest (西南民族大学),
à Chengdu. Il était écrit en réaction à l’attitude d’un camarade
chinois dont elle avait cru percevoir une lueur de mépris dans
le regard.
À l’époque, elle a beaucoup lu de poésie, à commencer par les
poèmes du
6ème
Dalaï-Lama Tsangyang Gyatso
et ceux de Milarepa, poèmes qu’elle souligne avoir lus dans
leurs premières traductions en chinois, dans une langue
classique très élégante. Mais
elle a aussi été
fortement marquée et influencée par les grands poètes étrangers
dont les poèmes lui parvenaient dans les nombreuses traductions
en chinois : d’un côté les poètes anglophones comme Yeats,
Ginsberg et les Beat poets des années 1950 et 1960, et de
l’autre les poètes russes comme Mandelstam et ses
consœurs Akhmatova et Tsvetaeva.
C’est déjà l’apprentissage de la contestation, et de la belle
écriture, en chinois.
De la tour d’ivoire à la mission de dire
Quand elle revient à Lhasa, elle a 24 ans et elle découvre
soudain à quel point elle a été « sinisée », au point de se
sentir étrangère dans sa ville natale. Un ami poète lui résout
(provisoirement) ses problèmes en lui offrant sa
solution : « Nous n’avons pas de nationalité. Nous n’avons pour
seule identité que celle d’être poète. »
Elle s’enferme donc dans une tour d’ivoire poétique pendant ses
premières années à Lhasa, convaincue de pouvoir dominer ainsi
ses problèmes identitaires – mais convaincue à tort car c’était
au prix de tensions douloureuses, au point de ne pouvoir
continuer à écrire ainsi. Ce qui lui permet de sortir de son
impasse, ce sont les voyages qu’elle entreprend alors : elle
parcourt les anciens territoires du Tibet historique, l’Amdo, l’
Ü-Tsang, le Kham, comme une sorte de pèlerinage aux sources, au
cours duquel elle découvre le bouddhisme qui, avec la réalité du
terrain parcouru, finit par lui apporter le sentiment
identitaire qu’elle recherchait, et le sens d’une mission
qu’elle traduit en ces termes, toujours dans le même recueil :
“生活在饱经沧桑的西藏,沐浴西藏那在风云变幻之中依然格外灿烂的阳光,逐渐经验和感悟到西藏佛教的慈悲与智慧,逐渐看见和倾听到西藏历史与现实中的荣耀和苦难……这一切,让我有了使命,要对这世界说出西藏的秘密。
« C’est en vivant dans ce Tibet qui a connu tant de
vicissitudes, baignée dans l’exceptionnelle splendeur du soleil
tibétain bien qu’au milieu des continuels vents du changement,
que j’ai pu peu à peu ressentir et apprécier la sagesse et la
compassion du bouddhisme tibétain, peu à peu voir et comprendre
toute la souffrance et la gloire présentes dans l’histoire et la
réalité du Tibet… C’est tout cela qui m’a donné le sens d’une
mission : celle de dire au monde les secrets du Tibet. »
Ces lignes sont extraites d’un
passage du recueil intitulé « Esthétique poétique ». C’est donc
au départ en termes poétiques que se traduit la mission
impartie. Mission impartie qui est mission critique et
contestataire, selon les termes de Confucius cités par Dominique
Hoizey dans son ouvrage sur le
Shijing :
« Dans les Entretiens, [Confucius] engage ses disciples à
en étudier le contenu [du Shijing] : "Mes enfants,
pourquoi aucun de vous n’étudierait-il les Poèmes ? [Ils]
permettent de stimuler, permettent d’observer, permettent de
communier, permettent de protester."… »
Observer, communier et protester sont effectivement parties
intégrantes du projet implicite de Woeser à ce tournant de sa
vie et de son écriture. L’un des premiers poèmes qui marque
cette transition, hors de sa « tour d’ivoire », date de décembre
1995 ; il est intitulé « Décembre » (《十二月》) :
1、
听哪,大谎就要弥天
Ah, écoutez ! Un gros mensonge offusque le ciel
林中的小鸟就要落下两只 Des petits
oiseaux dans le bois deux vont tomber
他说:西藏,西藏,正在幸福 Tibet, dit-il, Tibet,
maintenant heureux.
愤怒的女孩不节食
Furieuse, la fille refuse de s’en laisser compter
遍地的袈裟也在变色
Les kasayas partout changent de couleur
他们说:为了保住这条命
Ils disent : c’est pour préserver cette vie.
但那一个,啊!
Mais cela, ah !
滚烫的血液,滚烫的血液 Le sang
versé, le sang bouillant,
谁在来世放声恸哭?
Qui dans la vie future va crier sa douleur?
2、
2.
乌云!崩溃!
Nuages noirs ! Effondrement !
这是我此刻的幻象
Voilà les images qu’en cet instant je vois
我也知道,此刻沉默
Mais je sais bien, que si en cet instant je ne dis rien
就永远沉默
éternel alors sera mon silence.
千万张拉长的脸啊
Vous tous, millions d’affligés,
请敞开心扉
ouvrez votre âme
那颜色尤为绛红的人
Pour ce rouge sombre l’homme qui le porte
牺牲一次
a été sacrifié une fois
因为生命之树常青
Mais l’arbre de vie est toujours vert,
灵魂,就是灵魂
et l’âme, toujours l’âme.
3、
更大的挫折!
Pire revers !
万木从未有过的凋零 Des
milliers d’arbres desséchés comme jamais
小人物噤若寒蝉
et les pauvres gens muets comme criquets dans les frimas.
那样合拢的双手
Les deux mains jointes
却被生生斩断
ont été tranchées vives
要填满鹰犬的胃
pour aller des chiens courants gorger la panse.
啊,一串无形的念珠 Ah,
invisible est le bracelet de prières
谁有资格,从肮脏的 Qui va
bien pouvoir, dans la sale poussière
尘世,毅然拾起?
De ce monde, parvenir à le ramasser ?
Par la suite, elle a changé le titre du poème pour « Le 11ème.. »
(《十一世……》).
Le 11ème quoi ? C’est justement l’un des « secrets »
qu’elle s’est donné pour mission de dire au monde : il s’agit du
11ème panchen-lama, qui a disparu en 1995, le 25
avril. Décembre est le mois où elle a appris sa disparition. Il
avait six ans. Elle poste sa photo tous les 25 avril sur l’un de
ses blogs. Et en 2005, pour le 10ème anniversaire de
sa disparition, elle lui a dédié un autre poème, intitulé « Panchen-lama »
(《班禅喇嘛》)–
elle avait été étonnée de voir « Décembre » reproduit dans des
médias officiels qui n’avaient de toute évidence pas compris de
quoi il s’agissait, maintenant elle ne cherche plus à camoufler
de qui il est question, le titre l’annonce tout de go :
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Le panchen-lama disparu
(photo postée par Woeser
sur l’un de ses blogs le 25 avril 2017) |
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Panchen-lama 《班禅喇嘛》
如果时间可以抹煞谎言,
Si le temps peut effacer un mensonge,
十年是否足够?
dix ans, est-ce bien suffisant ?
一个儿童长成聪颖少年,
Un enfant devenu intelligent en grandissant,
却像一只鹦鹉,喃喃学舌,
tel un perroquet répète cependant ce qu’il apprend,
那是乞求主子欢心的说辞!
les paroles dignes des faveurs du maître.
另一个儿童,他在哪里?
Mais l’autre enfant, celui-là où est-il ?
他手腕上与生俱来的伤痕,
Il a aux poignets comme une cicatrice de naissance,
是他的前世,在更早的十年
venue d’une vie antérieure, quand à Pékin dix ans durant
在北京某个暗无天日的牢房,
il est resté dans une prison sans voir le jour,
被一付手铐,紧紧地捆缚。
menottes aux mains, étroitement serrées.
而今,渺无音讯的儿童,
Et maintenant, toi l’enfant dont on est sans nouvelles,
是否已经遍体鳞伤?!
es-tu tout entier couvert de coups et de blessures ?
如果黑暗有九重,
Si dans l’obscurité il y a neuf niveaux,
他和他,身陷的是第几重?
à quel niveau sont-ils enfermés, lui et l’autre ?
如果光明有九重,
Si dans la lumière il y a neuf niveaux,
他和他,神往的是第几重?
de quel niveau rêvent-ils, lui et l’autre ?
也许就在黑暗与光明的每一重
Peut-être à chaque niveau d’obscurité et de lumière
他在身陷着,他在神往着......
y en
a-t-il un enfermé, et l’autre en train de rêver…
贡觉松!如此颠倒的人世间, Könchok
sum
!
Ainsi le monde est renversé,
怎样的无常之苦,
et toute la douleur du
samsāra,
en vérité
竟在班禅喇嘛的身上轮回示现!
dans la réincarnation du panchen lama est manifestée !
On voit nettement l’évolution du langage poétique, confirmée par
les autres poèmes politiques écrits à la suite, dont l’un des
plus connus, « La peur à Lhasa » (拉萨的恐惧),
écrit en 2008 après les émeutes à Lhasa – au départ
manifestations pacifiques de moines le 10 mars pour le 49e
anniversaire du soulèvement de 1959, elles dégénèrent en émeutes
violentes, violemment réprimées. Après n’y être restée que
quelques jours, du 17 au 23 août, Woeser écrit, parce qu’elle en
a le cœur brisé et qu’il lui faut le faire (恐惧令我心碎,容我写下!),
écrire la violence cachée, les caméras partout, la peur dans la
ville :
匆匆告别拉萨——
拉萨已是一座恐惧之城;
vite vite au revoir Lhasa——/
Lhasa ville de la peur ;
匆匆告别拉萨——
拉萨的恐惧,比59年、69年、89年之后所有的恐惧加起来还多;
vite vite au revoir Lhasa——/
Lhasa ville de la peur, plus encore qu’après 59, 69 et 89 …
Évolution du style : du poème obscur au poème narratif
« Décembre » représente une première phase de son écriture
poétique - un style allusif qui est celui de la poésie classique
chinoise, et même de tout texte classique chinois, fondé sur la
notion d’implicite ou sens caché hanxu (含蓄),
mais qui reflète aussi « la nécessité politique de s’exprimer
par détour »
.
Du poème allusif…
Ce style allusif (et implicitement politique et contestataire) a
été modernisé, en quelque sorte, par les poètes du mouvement de
poésie dite obscure (menglong shi
朦胧诗)
apparu à la fin des années 1970 et diffusé grâce au journal
Jintian (《今天》)
interdit en 1980 mais relancé dix ans plus tard… « Décembre »
apparaît comme étant une émanation de ce courant de poésie, même
si Woeser cite beaucoup d’autres poètes parmi ses influences,
dont elle se nourrit mais qui sont souvent inattendues. C’est le
cas, par exemple, du poète antillais de langue anglaise Derek
Walcott, lauréat du prix Nobel en 1992, et donc traduit en
chinois à cette occasion, poète qu’elle sentait proche d’elle
pour sa vision douloureuse d’un monde colonial multilangue et
transculturel et pour son « identité mosaïque », selon
l’expression de Patrick Chamoiseau, doublée du choix entre
l’Afrique de ses ancêtres et la langue anglaise qu’il aimait,
celle du colonisateur.
C’est largement le style de son premier recueil de poésie,
publié en 1999 aux Éditions du peuple du Qinghai : « Le Tibet
au-dessus » (Xizang zai shang《西藏在上》),
au-dessus ou par-dessus, comme le ciel par-dessus le toit de
Verlaine. C’était un Tibet lointain, un Tibet de rêve, proche
du ciel, mais le Tibet « vingt ans après » où la réalité lui
brûlait les yeux. Un vent de sable enveloppait la ville qui
semblait immergée dans un « terrifiant désastre gris ». Mais,
entrant dans le palais du Jokhang, elle se sentit vraiment au
plus près du ciel, gagnée par le calme du lieu, et en elle
l’image souriante du bodhisattva Chenrezig.
Les poèmes sont le reflet de cette expérience intérieure de
retour aux sources, expérience quasi mystique, donc relevant de
la poésie de l’indicible.
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Xizang zai shang |
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… au poème narratif
En même temps, il s’agit de « dire », de transmettre la mémoire,
comme mode de survie identitaire de l’individu, et de toute la
nation. Elle en est donc venue à une autre forme de poésie
chinoise, la poésie narrative. Dans une perspective historique,
on peut rattacher ses poèmes à la prose poétique qui s’est
développée sous les Han ,
le fù (赋),
mais aussi bien au style populaire de prosodie libre, sans
contraintes métriques, qui émerge à la même époque en lien avec
le Bureau de la musique, d’où son nom, le yuèfǔ
(乐府),
mais plus spécifiquement les ballades anonymes relevant de la
poésie narrative.
Mais on ne peut cependant pas pousser trop loin le parallèle. La
poésie de Woeser est bien plus tributaire de l’influence de la
poésie moderne chinoise, qui s’est renouvelée sous l’influence
de l’Occident dans les années 1920, et bien plus encore bien sûr
après la fin de la Révolution culturelle.
Écrivant dans un style de poésie narrative libre, elle est
ensuite passée naturellement et sans hiatus à la prose
narrative, ressentie comme convenant mieux à sa mission de
« dire ». C’est en 2003 qu’elle en publie le premier opus : les
« Notes du Tibet » (Xizang Biji《西藏笔记》).
Mais, par le choix du titre, elle l’a elle-même rattaché à un
ancien style narratif,
le
biji (笔记)
ou « notes au (fil du) pinceau », fait d’anecdotes, observations
et réflexions diverses, en marge de la narration historique
officielle.
Depuis lors, c’est son style privilégié, mais cela ne l’empêche
pas de continuer à se prévaloir d’une écriture poétique, car,
dit-elle, quoi qu’elle écrive, c’est toujours de la poésie, en
donnant comme argument son étymologie du caractère
shī
(詩/诗)
désignant la poésie : la clé (ou radical) de la parole (yán言)
et l’élément graphique
sì
(寺)
pris pour sa valeur
phonétique ; mais, comme ce dernier désigne un monastère
bouddhique, Woeser fait du caractère
shī
un symbole
de la mission qu’elle s’est donnée, de propager la parole en
partageant des valeurs religieuses. En ce sens, tout ce qu’elle
écrit est poésie, et poésie narrative.
Quand on lit, par exemple, les poèmes écrits pendant un
pèlerinage à la montagne sacrée de l’Amnyé Machen (« Amnyé
Machen, Amnyé Machen »《阿尼瑪卿.
阿尼瑪卿》),
on est frappé par la complexité narrative et stylistique, aussi
bien que par la diversité de l’inspiration, qui relève autant de
la narration historique (sur des sujets bouddhiques en grande
partie) que d’observations sur la vie quotidienne et de
rencontres faites en chemin, diversité caractéristique,
justement, du
biji (笔记),
avec la même spontanéité dans l’écriture, mais raffinée et
purifiée par la recherche dans l’expression poétique.
Traduction en français
- Amnyé Machen, Amnyé Machen, trad.
Brigitte Duzan/Valentina Peluso, sous la dir. et avec photos,
notes et glossaire de Katia Buffetrille, Jentayu éditions 2023.
À lire en complément
- Le compte rendu de Françoise Robin du recueil de traductions
de A.E. Clarke « Tibet’s
True Heart, Selected Poems » (voir note 11) :
https://journals.openedition.org/emscat/1640
-
Chinese Poetry
for Social Criticism or Political Protest, par Wang Huimin,
prenant l’exemple de poèmes de Du Fu : https://prezi.com/5vf9-9yxvhp9/chinese-poetry-for-social-criticism-or-political-protest/
-
Chinese Poetry in Times of Mind, Mayhem and Money, Maghiel van
Crevel, Brill, 2008.
En
open access :
https://www.jstor.org/stable/10.1163/j.ctt1w76vw7
- The Presence
of the Dalai Lama’s Absence: A Conversation with Tibetan Poet
Tsering Woeser, Ian Boyden, Aug., 2019 : lecture commentée du
poème “Absent or no Absent” écrit en 2017 pour le 82ème
anniversaire du dalaï-lama, en soulignant la force contestataire
du poème par le simple fait d’évoquer en les nommant des
sites et lieux aujourd’hui « disparus ».
III. Tsering Woeser : la prose narrative.
Vie
et chants d'amour du 6ème dalaï-lama,
traduit du tibétain par K. Dhondrup, Claire Lumière,
1987, rééd. 1999.
La
raison de l'oiseau. Poèmes de Tshanyang Gyatsho, sixième
Dalaï-Lama,
trad. Bénédicte Vilgrain, Les Immémoriaux- Fata Morgana,
1986.
En 2008 a été publié un recueil intitulé « Tibet’s True
Heart » qui regroupe 42 poèmes écrits sur une période de
plus de vingt ans, traduits en anglais et annotés par
Andrew. E. Clark. Les premiers poèmes datant des années
1980 alors que Woeser était étudiante à Chengdu, le
recueil forme comme un parcours initiatique, chaque
poème étant inspiré par un événement, un site
particulier, souvent lié à un souvenir traumatique, que
le traducteur a soigneusement noté et expliqué. Le
recueil se lit comme un pèlerinage personnel, un voyage
de découverte en quête d’identité dans des paysages qui
en sont porteurs, le tout imprégné de spiritualité
bouddhiste.
Table des matières et extraits (cinq poèmes, traduction,
notes et original chinois, et liste des sites mentionnés
dans les poèmes) :
http://raggedbanner.com/toc.html
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