Auteurs de a à z

 
 
 
     

 

 

Wang Peng 王蓬

Présentation

par Brigitte Duzan, 8 mars 2017

 

Avec Jia Pingwa (贾平凹), Li Chunping (李春平), Chen Zhongshi (陈忠实), Wang Peng fait partie d’un groupe d’écrivains représentatifs de la littérature dite « du terroir » du sud du Shaanxi (乡土陕南文学). Par ses écrits empreints de couleur locale et ses recherches sur la culture et l’histoire de la région, il a contribué au développement de cet aspect important de la littérature du Shaanxi.

 

Une vie à Hanzhong

 

Wang Peng (王蓬) est né en novembre 1948 à Xi’an, dans le Shaanxi (陕西西安). Ses parents étaient tous deux des intellectuels. A la fin des années 1950, son père ayant été condamné, toute la famille le suit à Hanzhong (汉中市), au sud des monts Qinling (秦岭山), au sud-ouest de la province,

 

Wang Peng

où il est assigné à travailler dans la commune d’un village de montagne. Wang Peng travaille la terre pendant la journée et étudie le soir.

 

En 1993, Wang Peng (à dr.) avec Chen Zhongshi (à g)

 

En 1966, il entre au Bureau des arts populaires de la ville de Hanzhong (汉中市群众艺术馆). C’est le principal centre urbain au nord des monts Qinba (秦巴山区), une région alors très pauvre qui sera le cadre de nombre de ses récits, et sur laquelle il publiera aussi des textes de reportage et de recherche sur la culture et l’histoire locales.

 

Wang Peng a repris ses études après la Révolution culturelle. En 1988, il est sorti diplômé du département de langue et littérature chinoises de l’université de Pékin. Il est président de la

Fédération des lettres de Hanzhong, et vice-président de l’association des écrivains du Shaanxi.  

 

Une œuvre ancrée dans la culture et l’histoire du Shaanxi

 

Nouvelles dans les années 1980

 

Il commence à écrire des nouvelles en 1973 et publie la première dans la revue Littérature du peuple en novembre 1979 : « Critique en réunion » (《批判会上》), qui est traduite en anglais et publiée aux Etats-Unis dans une anthologie en 1981.

 

En janvier 1981, il publie dans le journal des jeunes écrivains du Shaanxi, La Rivière Yan (Yan He《延河》), une nouvelle pleine de sensibilité sur la persistance des mentalités traditionnelles s’opposant au remariage des veuves : « Belle-sœur Yinxiu » (《银秀嫂》). La nouvelle est publiée par l’association des écrivains du Shaanxi dans une anthologie regroupant des textes de neuf auteurs, dont Jia Pingwa (贾平凹) et Chen Zhongshi (陈忠实). Elle est primée et le fait connaître. Il est alors baptisé l’« écrivain paysan » (农民作家).

 

 

Du temps des montagnes et des fleuves

 

 

En mars 1982, il publie une autre nouvelle, dans la revue Littérature de Pékin, « Anecdotes rurales » (《庄家院轶事》), qui est adaptée en lianhuanhua et publiée dans la Revue illustrée des paysans (《农民画报》) en mai 1982, puis en juin dans une revue illustrée de Tianjin.

 

Il publie son premier recueil de nouvelles courtes en septembre 1983 : « La nuit du colza en fleur » (《油菜花开的夜晚》).

 

Ecrivain reconnu

 

Il entre à l’Association des écrivains en 1984. En 1989, il est responsable de l’édition d’un recueil de textes de littérature de reportage (报告文学) : « Grands changements dans les monts Qinba » (《秦巴大潮》).

 

 

La revue Gunxue

 

 

En 1993, il est nommé rédacteur en chef d’une revue culturelle éditée par la ville de Hanzhong, puis, l’année suivante, rédacteur en chef d’une revue littéraire, bimensuelle, éditée par la Fédération des lettres de Hanzhong : Gunxue (《衮雪》) [1]. Wang Peng en a été rédacteur en chef jusqu’en 2011. En octobre 2004, il a édité un recueil de textes choisis publiés dans la revue : « Textes récoltés de Gunxue » (《衮雪文萃》).

 

La nuit du colza en fleur

 

Le sacrifice de la montagne

 

La légende de Qingmuchuan,

adaptation au cinéma

 

De Chang’an à Lhassa

   

Dans les années 1990, il a également écrit des scénarios pour la télévision de Hanzhong.

 

En septembre 2008, un livre sur sa carrière littéraire a été édité sous la direction de Han Meicun (韩梅村) : « Wang Peng, sa vie et son œuvre littéraire » (《王蓬的文学生涯》). Il continue à écrire, dans un style qui lui est propre et se distingue par un sentiment très personnel de l’histoire locale et une sorte de tristesse latente.

  


 

Principales publications

 

Romans

 

Septembre 1987 « Le sacrifice de la montagne » 《山祭》

Octobre 1991 « Funérailles aquatiques » 《水葬》

(révisés, complétés et réédités en avril 2013)

 

Recueils de nouvelles

 

Septembre 1983 « La nuit du colza en fleur » 《油菜花开的夜晚》, nouvelles courtes

Octobre 1989 « Secret » 《隐秘》, nouvelles courtes et moyennes

Septembre 1991 « Pivoine noire et son mari » 《黑牡丹和她的丈夫》, nouvelles moyennes

 

Recueils d’essais sanwen

 

Février 1991 « Nostalgie persistante du pays natal » 《乡思绵绵》

Janvier 1994 « Chroniques de la capitale » 《京华笔记录》

Août 1998 « La femme de Hanzhong » 《汉中女子》

Septembre 2005 « La légende de Qingmuchuan » [2] 《青木川传奇》

Janvier 2007 « Hanzhong, Sud-Shaanxi »

 

Biographies et monographies sur la culture et l’histoire du Shaanxi

 

Novembre 1991 « Traces de vagabonds » 《流浪者的足迹》

Décembre 1999 « Du temps des montagnes et des fleuves » 《山河岁月》

Septembre 2003 : « Recherches archéologiques sur la Route de la soie » 《丝路访古》

                              « Voyage dans la prairie » 《草原之旅》

Janvier 2008 « Le pays natal dans la plaine entre les passes »《乡土关中》

(摄影配图)陈忠实文。

Janvier 2011 « De Chang’an à Rome – la Route de la soie sus les Han et les Tang »

《从长安到罗马——汉唐丝绸之路全程探行纪实》

Avril 2012  « De Chang’an à Lhassa –l’ancienne route du temps des Tang et des Tubo »

《从长安到拉萨——唐蕃古道全程探行纪实》

  


 

A lire en complément

 

Sa nouvelle sans doute la plus célèbre : « Belle-sœur Yinxiu » 《银秀嫂》

 

 


[1] Référence à deux caractères qui nous sont parvenus d’un célèbre recueil de calligraphie de Cao Cao (曹操), datant du début du 3ème siècle. La revue est toujours éditée.

[2] Qingmuchuan est une vieille ville non loin de Hanzhong, aux confins du Shaanxi, du Gansu et du Sichuan.

 

 

  

 

 

 

 

     

 

 

 

© chinese-shortstories.com. Tous droits réservés.