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Walis Nokan
瓦歷斯.諾幹
Présentation
par Brigitte Duzan, 19 octobre 2016
Ecrivain et poète taïwanais né en 1961 dans le petit
village montagne de Mihu, près de Taichung, Walis
Nokan appartient à l’ethnie des Atayals (泰雅族).
Il découvre, stupéfait, la littérature à l’âge de
quinze ans lorsqu’il lit par hasard le supplément
littéraire d’un journal dans le bureau du chef de
canton de Mihu. Il réussit ensuite l’examen d’entrée
à l’école normale de Taichung.
Il termine ses études en 1980, et devient enseignant
après avoir faitson service militaire. Il commence
par écrire des poèmes, puis publie son premier
recueil de textes en prose, "Éternel village" (《永遠的部落》),
en 1990, sous le pseudonyme de Liu Ao (柳翱).
Après la levée de la loi martiale, dans les années
1990, il |
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Walis Nokan |
devient activiste, comme beaucoup d’autres aborigènes. Il
reprend son nom atayal, au lieu du nom chinois qui lui avait
été imposé, Wu Junjie (吴俊杰).
Avec son épouse
Liglove A-Wu, de
l’ethnie Paiwan, il lance le bimensuel « Culture de
chasseur » (《猎人文化》),
puis participe à la création du Centre de recherche sur les
cultures aborigènes de Taïwan.
En 1994, il revient à Mihu et enseigne à l’école élémentaire. Il
commence à publier plus, et affirme de
plus en plus son enracinement dans la culture atayal, avec un
travail éditorial pour divers journaux, dont le "Yuan Bao" (《原报》)
ou "Journal Aborigène".
Le 21 septembre 1999, un tremblement de terre
détruit une partie du village et de la région ; Walis s’investit
alors dans le travail de reconstruction.
La poésie reste son outil principal, mais il écrit
aussi des essais et des nouvelles, dont un recueil de très
courtes nouvelles publié en 2014 (《瓦历斯微小说》)
A
lire en complément
« Ours noir ou queue de porcelet » 《黑熊或者豬尾巴》
Nouvelle traduite par
Gwennaël Gaffric,
Jentayu
hors-série Taiwan, octobre 2016, p. 19-30.
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