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Han Song |
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Han
Song est l’un des meilleurs auteurs de science-fiction
chinois actuels, même si sa notoriété a été quelque peu
étouffée par la censure dont il a longtemps été l’objet.
Il a bénéficié du nouvel engouement pour la
science-fiction en Chine, mais il reste un auteur réputé
sombre, qui professe que « la bonne science-fiction a sa
source dans la peur et l’obscurité » (好的科幻小说源于恐惧和黑暗),
et dont le style est parfois déroutant pour le grand
public. Il a cependant gagné en popularité ces dernières
années.
Un journaliste qui écrit la nuit
Journaliste
Han
Song est né en août 1965 à Chongqing,
et c’est de 1984 à 1991 qu’il a fait des études
d’anglais et de journalisme, puis un master de droit à
l’université de Wuhan.
En
1991, il entre alors comme journaliste à l’agence
gouvernementale Xinhua où il travaille toujours. Il est
en particulier rédacteur général adjoint de la revue
“Oriental Outlook”(《瞭望东方周刊》),
un hebdomadaire d’information édité par Xinhua avec, en
particulier, une section ‘culture’ intéressante, avec
des interviews d’écrivains et de cinéastes. Les œuvres
de Han Song reflètent son intérêt pour la littérature,
et dès leur titre, très souvent inspiré d’une œuvre
littéraire.
…et
écrivain
Il a
commencé à écrire dans les années 1980, pendant ses
études, et c’est aussi en 1991, parallèlement à ses
débuts à Xinhua, qu’il connaît son premier succès : la
nouvelle « Pierres tombales de l’univers» (yǔzhòu
mùbēi
《宇宙墓碑》),
publiée dans la revue taïwanaise Huanxiang (幻象).
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Pierre tombale de l’univers (1998) |
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Pierre tombale de l’univers (ed.
2014) |
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Elle
est cependant interdite de publication en Chine
continentale pendant près de dix ans, du fait de son ton
très sombre : les marques de l’humanité dans l’univers y
sont réduites à des stèles noires essaimées dans
l’espace. Elle est finalement éditée en 1998 aux
éditions Xinhua, mais seulement en juin 2014, pour la 1ère
fois, après révision, dans un recueil : c’est aux
éditions du peuple de Shanghai, avec douze autres
nouvelles et un avant-propos d’un jeune auteur de la
nouvelle génération de science-fiction chinoise,
Fei Dao (飞氘).
On
voit ensuite ses nouvelles, puis ses romans, épouser une
thématique qui va de la critique de l’autoritarisme à
une satire des relations sino-américaines au cours des
années 1990, et à des sujets tout aussi satiriques
ensuite, mais dans un style évolutif qui évoque les
grands maîtres de science-fiction.
La science-fiction comme satire socio-politique
Après
« Clones » (《人造人》),
en 1997, Han Song publie en 1999 un véritable manifesto,
en quinze parties : son « Manifeste pour
l’imagination » (《想象力宣言》) qui
est une analyse critique de tout pouvoir autoritaire ne
permettant pas le libre cours de l’imagination. Il y
affirme entre autres que « la République populaire ne
produira jamais un Bill Gates tant qu'elle n'acceptera
pas le pouvoir de l'imagination du créateur de fiction
et ne lui fournira pas un soutien public. »
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Manifeste pour l’imagination (1999)
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L’année d’après, en 2000, il publie le roman « Chronique
d’un voyage à l’ouest en 2066
» (《2066年之西行漫记》),
où il dépeint des Etats-Unis divisés, en plein chaos,
dans un monde dominé par la Chine. Mais il y décrit
aussi de manière prémonitoire la destruction des deux
tours de Manhattan de manière semblable à ce qui s’est
passé en 2001.
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Chronique d’un voyage à l’ouest en
2066 (2000)
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Le
roman est donc devenu célèbre, et a été réédité, après
révision, en janvier 2012 sous le titre complet : « Etoile
rouge sur l’Amérique :
Chronique d’un voyage à l’ouest en 2066
» (《火星照耀美国 :2066年之西行漫记》).
La première partie du titre – qui signifie littéralement
« la planète Mars illumine l’Amérique » - est en fait
une référence à l’étoile rouge maoïste (Mars étant ‘la
planète rouge’) et la seconde partie fait en outre
référence au célèbre classique « Le voyage vers
l’ouest » ou Xiyouji (《西遊记》).
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Etoile rouge sur l’Amérique (ed.
2012) |
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En
2002, Han Song publie une « Enquête de terrain sur
les esprits » (《鬼的现场调查》)
que l’on peut lire comme un compendium d’esprits
célèbres de la littérature fantastique chinoise.
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Enquête de terrain sur les esprits
(2002) |
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Mais
c’est en 2003 qu’il écrit l’une de ses nouvelles les
plus célèbres : « Ma patrie ne rêve pas » (《我的祖国不做梦》) :
sous sa plume, un Etat autoritaire drogue la population
pour que les gens travaillent en dormant, comme des
somnambules, contrôlés par un « Comité de l’obscurité »
(黑暗委员会)
dont la mission est d’optimiser leur rendement et
d’effacer les atrocités subies de leur mémoire. Le roman
a évidemment été censuré. Puis révisé pour publication
en 2014.
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Le vieux bateau du désert
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En
2004, sa satire s’oriente vers un thème écologique : le
roman « Océan rouge » (《红色海洋》)
imagine des êtres humains génétiquement modifiés envoyés
au fond de la mer afin d’échapper au changement
climatique et à un désastre écologique sur terre.
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L’océan rouge (2004) |
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En
2010, le roman « Métro » (《地铁》)
décrit des voyageurs spatiaux chinois revenant sur terre
dans un métro pékinois apocalyptique. Il s’agit d’une
satire du modernisme, à travers cette image
cauchemardesque du métro de Pékin, qui fut construit
dans les années 1970 comme une réalisation triomphale,
symbole de la modernisation de la Chine. Mais les
voyageurs reviennent dans un métro transformé en
cimetière, et sont emportés dans un train qui file à
toute allure vers le néant.
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Métro (2011) |
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Le
roman a bénéficié de l’engouement pour la
science-fiction suscité par le succès populaire
rencontré par le troisième tome du best-seller de
Liu Cixin (刘慈欣)
« Les trois corps, Mort et immortalité » (《三体III,死神永生》)
publié au même moment. Deux ans plus tard,
en
septembre 2012, « Métro » a été suivi d’un second
volet reprenant un thème semblable :
« TGV » (《高铁》).
Mais
« Métro » a désorienté nombre de lecteurs amateurs de
science-fiction, par son style littéraire très
personnel, son contenu fantastique assez violent, et un
ton sombre et pessimiste. Ce n’est pourtant pas du
pessimisme, plutôt une sorte de nostalgie d’un rêve qui
n’a plus cours : Han Song est un grand admirateur de
l’écrivain chinois de science-fiction Zheng Wenguang
(郑文光)
qui, dans les années 1950, a dépeint une tentative
d’implantation d’une colonie communiste sur Mars,
tentative ratée, au grand regret de Han Song…
C’est
ce mélange de nostalgie utopique et de satire acerbe du
monde actuel, et surtout d’une modernisation chinoise
beaucoup trop rapide, qui fait la valeur de l’œuvre de
Han Song. Plusieurs critiques littéraires en ont reconnu
la qualité novatrice ; le professeur Wu Yan (吴岩),
par exemple, de l’université normale de Pékin, en a loué
le style postmoderne :
« [韩松]以别具一格的‘后现代文学风尚’进入科幻文坛,在他的作品中,科幻领域中的‘宏大叙事’完全消失,世界的偶然性、不确定性、琐碎性和人际关系的表面性以一种完全中国化的方式进入文本。更加重要的是,他的小说几乎将科幻文学所有预设的内容规则全部颠覆,在寻找科幻文学本土化方面迈出了重要的一步. »
Han Song s’est fait une place dans le monde littéraire
de la science-fiction par un style « postmoderne »
unique ; dans ses œuvres, en effet, la "grande
narration" propre au genre a totalement disparu. C’est
sur un mode parfaitement sinisé qu’il a introduit dans
ses textes un monde où règnent le hasard, l’incertitude
et la futilité et où domine la superficialité des
relations humaines. Plus important encore est le
renversement opéré dans les règles jusque-là préétablies
régissant le contenu de la littérature de
science-fiction : ses recherches sur la dimension locale
de cette littérature ont marqué un progrès important
dans ce domaine.
Années 2010 : Diversification
Mais
Han Song a évolué. En 2011, il a écrit un livre plus
spécialement destiné aux ados : « Partons ensemble à
la recherche des extra-terrestres » (让我们一起寻找外星人 )
En
mars 2014, il a publié « Cent huit possibilités pour
l’avenir » (《未来的108种可能》)
aux éditions des sciences et techniques du Hubei,
collection Horizon du futur (湖北科学技术出版社,地平线未来丛书).
Il y a adopté un ton humoristique pour dépeindre les
divers aspects qu’il imagine de la société future.
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108 possibilités pour l’avenir
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En
avril 2015, le roman « Le soliste » (《独唱者》)
marque une nouvelle étape. En effet, comme il l’a
expliqué, il se lève à quatre heures du matin pour
écrire, avant d’aller au travail :
“我写东西大致是为了记录梦话,这些梦话夜里说出来像真的,白天讲起来像假的,所以我的科幻小说都是在夜里写,就好像是在没光的情况下,偷偷摸摸写的。但后来有一天,我开始在白天写小说,难道是白天变成夜晚了吗?”
J’écris en grand partie pour raconter des rêves ; quand
je les raconte la nuit, ils ont l’air vrai, mais si je
les raconte de jour, ils ont l’air faux. C’est pourquoi
j’écris mes nouvelles de science-fiction la nuit, elles
ont donc l’air d’avoir été écrites en tâtonnant dans
l’obscurité. Mais, à l’avenir, si je commence à écrire
pendant la journée, le jour deviendra-t-il obscur comme
la nuit ?
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Le soliste |
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Le
problème étant ainsi posé, « Le soliste » est le premier
roman de Han Song écrit de jour. Il est composé de
dix-huit récits courts qui construisent l’image d’un
pays monstrueux, d’un absurde effrayant. Le jour semble
être encore plus terrible que la nuit : la nuit, dit-il,
est peuplée d’utopie (乌托邦),
le jour, on nage dans une mare de néant (乌有潭).
En
janvier 2016 paraît un autre récit original, ne
serait-ce que par le titre, « Briques
ressuscitées » (《再生砖》),
qui renvoie à des briques cassées, qui, étant récupérées
sur des chantiers de démolition et réutilisées, ont
ainsi une seconde vie (再生).
Ces briques sont celles d’un mur, dans la maison d’une
femme qui a perdu son mari et son fils aîné, et ces
briques semblent exhaler une plainte, comme des pleurs…
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Briques ressuscitées |
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Parallèlement, pendant toutes ces années, Han Song a
aussi écrit des poèmes et des essais, qui n’ont pas
forcément de rapport avec la science-fiction mais sont
plutôt des satires sociales ou littéraires, et dont
beaucoup sont publiés en ligne sur ses deux blogs, celui
de sina et celui de
caixin
.
Ses
récits ont une qualité onirique, et sont souvent écrits
dans une langue aussi poétique que ses poèmes eux-mêmes.
La trilogie de l’Hôpital : l’envers du rêve chinois
Dans
ces années 2010, la science-fiction a atteint en Chine
un niveau inédit de popularité, en raison de son
aptitude à représenter et même visualiser concrètement
un monde en progression technologique accélérée. Les
histoires de robots ne sont même plus de la
science-fiction, ces petits humanoïdes font partie du
quotidien, et l’intelligence artificielle est le domaine
de pointe dont la Chine est en train de faire une
industrie florissante dans sa lutte contre la crise
économique. La Chine est donc plus que jamais une nation
en transition qui fascine ses auteurs de
science-fiction. En même temps, tout en plongeant dans
de lointains univers cosmiques et des paysages
postapocalyptiques, la science-fiction a créé une image
subversive : l’envers très sombre du « rêve chinois ».
Les
histoires de Han Song témoignent de plus en plus d’un
tel univers dystopique, à l’encontre d’un Liu
Cixin qui,
en 2019, dans un article du New Yorker, a défendu
mordicus les détentions de masse des Ouïghours au
Xinjiang, et qui, dans ses récits, met en exergue un
modèle de gouvernement autocratique sauveur de
l’humanité. L’univers sinocentré de Liu Cixin est un
monde prométhéen et amoral de lutte sans merci qui fait
froid dans le dos car il recoupe les méthodes
coercitives du régime actuel.
À ce
despotisme technocratique revendiqué comme mode idéal de
contrôle social où l’on retrouve des accents légistes
,
Han Song oppose une vision critique qui a pris forme dès
2003 avec la nouvelle « Ma patrie ne rêve pas » (《我的祖国不做梦》),
cette patrie où un gouvernement autoritaire drogue la
population pour que les gens travaillent en dormant, les
transformant en un peuple de somnambules pires que ceux
de Yan Lianke
car contrôlés par un « Comité de l’obscurité » (黑暗委员会)
qui leur nettoie la mémoire pour améliorer les
rendements. Le roman a bien sûr été censuré, et n’a été
réédité qu’en 2014, après révision.
Et en
2010, tandis que Liu Cixin publiait le troisième volet
des « Trois Corps », Han Song publiait une autre vision
dystopique de la réalité chinoise, « Métro » (《地铁》) :
image cauchemardesque du métro de Pékin, symbole du
modernisme triomphal chinois dans les années 1970, mais
dans son récit transformé en cimetière et emporté vers
le néant. Mais c’est aussi le reflet d’une nostalgie
utopique tournant à la satire acerbe du monde actuel.
C’est d’ailleurs l’un des personnages de Han Song qui
dit que la Chine est un pays de spectres, hanté par la
non-mémoire des traumas du passé récent qui continuent
d’exercer leur force gravitationnelle.
Dans
« L’Océan rouge » (《红色海洋》)
en 2004, titre à double sens, Han Song avait développé
le thème d’une humanité génétiquement modifiée, envoyée
au fond de la mer afin d’échapper au changement
climatique et à un désastre écologique sur terre,
recréant ad infinitum une dynastie chinoise dans les
profondeurs de l’océan. C’est un thème voisin qu’il
développe dans la « trilogie de l’Hôpital » (医院三部曲) :
« Hôpital » (《医院》)
en 2016, « Exorcisme » (《驱魔》)
en 2017 et « Les Âmes mortes » (《亡灵》)
en 2018.
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Hôpital, juin 2016,
上海文艺出版社 |
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Dans
le premier de ces trois romans, « Hôpital » (《医院》),
un homme de 40 ans, Yang Wei (杨伟),
tombe étrangement malade alors qu’il est en voyage
d’affaire dans la ville de C (C市) ;
il est envoyé dans un complexe hospitalier qui couvre
tout le pays, et peut-être même l’univers entier ; il
cherche à s’évader, mais ne peut échapper à une
opération – c’est la troisième partie du roman (手术),
après « Visite médicale » (看病)
et « Traitement » (治疗).
Dans cet univers aseptisé, il découvre une effrayante
expérimentation de gouvernance algorithmique où chaque
« patient » est transformé en algorithme.
Dans
« Exorcisme », Yang Wei se réveille au 21e
siècle dans un vaisseau-hôpital alors que le monde est
gouverné par l’IA et qu’une guerre anti-drogue a
remplacé la guerre nucléaire. Il cherche à récupérer sa
mémoire, et découvre finalement que ses hospitalisations
et traitements passés étaient destinés à exorciser un
démon implanté en lui par l’ennemi…
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Exorcisme, mai 2017,
上海文艺出版社 |
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Au fur
et à mesure que progresse la trilogie, Yang Wei se
trouve projeté dans divers espaces spatio-temporels au
gré des différentes incarnations, passées et futures, de
l’hôpital. Il y rencontre Einstein et Rousseau aussi
bien que Miyazaki, et les séquences d’exploration
spatiale sont mêlées à des scènes délirantes où les
patients rejouent avec leurs médecins la Longue Marche
et la Révolution culturelle. Quant aux titres de
chapitres, on y trouve des rappels de poèmes de Su Shi (苏轼).
Finalement, après être passé par des stades où, les
limites temporelles étant abolies, il était
prématurément âgé ou prodigieusement jeune, dans « Les
Âmes mortes » (《亡灵》),
Yang Wei devient une synthèse des deux : un ado de 14
ans atteint d’un début de démence sénile. Il apparaît
ainsi comme une parfaite métaphore d’une nation qui a
lié son progrès technologique accéléré à une amnésie
socio-culturelle généralisée.
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Les
Âmes mortes, mai 2018,
上海文艺出版社 |
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2025 : récapitulation
En
août 2025 est parue une anthologie des textes les plus
marquants de Han Song depuis la publication des
« Pierres tombales du cosmos », en 1998. Ce sont 14
récits regroupés sous le titre de l’allégorie dystopique
« La peur de voir » (《看的恐惧》).
On voit nettement la satire froide et acérée de la
civilisation moderne et de son éthique développée tout
au long de ces vingt-sept ans d’écriture, avec en toile
de fond une réflexion sur la destinée ultime de
l’humanité.
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La
peur de voir,
四川科学技术出版社 |
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Traductions en anglais
Nouvelles
-
All the
Water in the World (《天下之水》),
tr.
Anna Holmwood, in
Chutzpah/Tiannan
n°2,
supplément Peregrine, juin 2011, Universal Narratives (星际叙事),
p. 27.
- The Wheel of Samsara (《噶赞寺的转经筒》),
traduit par Han Song lui-même, dans The Apex Book of
World SF, sept. 2009.
- The Passengers and the Creator (《乘客與創造者》),
tr. Nathaniel Isaacson, in Renditions, no 77/78,
2012, pp. 144-172.
Et
à lire
en ligne
sur le site de l’Université chinoise de Hong Kong.
- The
Last Subway (《末班地铁》),
tr. Joel Martinsen, in Pathlight, no 3,
hiver 2012.
-
Spectre in the Sun (《阳光下的幽灵》),
Chutzpah n° 12, mars 2013.
-
Security Check
(《安检》),
tr. Ken Liu, in Clarkesworld Magazine, no 107, août
2015.
- Two
Small Birds (《两只小鸟》), tr.
John Chu, in The Big Book Of Science Fiction, juillet
2016, pp. 955-961.
-
Salinger and the Koreans,
tr. Ken Liu, originally published in Tales of Our
Time, Guggenheim Museums Publications, 2016.
-
The Right to Be Invisible
(《隐身权》), tr.
Ken Liu, in Glossolalia, mai 2017.
- Regenerated Bricks (《再生砖》),
tr. Theodore Huters, in The
Reincarnated Giant,
Columbia University Press, 2018.
- Tombs of the Universe (《宇宙墓碑》),
tr. Christine Xueting Ni, in Sinopticon, A
Celebration of Chinese Science-Fiction, Solaris,
2021, pp. 43-82.
Romans
-
La trilogie de l’Hôpital (医院三部曲), tr. Michael Berry :
1/ Hospital (《医院》),
Amazon Crossing, March 2023 /
2/ Exorcism (《驱魔》),
Amazon Crossing, Nov. 2023 /
3/ Dead Souls (《亡灵》),
Amazon Crossing, Jan. 2025.
Traductions en français
Nouvelles
- Les Grandes Murailles
(《长城》),
trad. Loïc Aloiso,
dans
Jentayu n° 4,
juillet 2016.
- Ma Patrie ne rêve pas (《我的祖国不做梦》),
trad.
Loïc Aloiso,
Impressions d'Extrême-Orient, no 6, 2016.
- Les Pierres tombales cosmiques (《宇宙墓碑》),
trad. Loïc Aloiso,
Impressions d'Extrême-Orient, no 6,
2016.
-
Le Moulin à prières du Temple Gazan (《 噶赞寺的转经筒》),
trad. Loïc Aloiso, dans
Impressions d'Extrême-Orient,
n° 7,
2017.
-
Gastronotopia (《美食乌托邦》), trad.
Loïc Aloiso, dans
Impressions d'Extrême-Orient, no 7,
2017.
- Contrôle de sécurité (《安检》),
trad. Loïc Aloiso, dans Monde chinois, vol.
51-52, n° 3, 2017, pp. 69-76
- Le
Voyage téléphonique, trad. Véronique Vachet et Wang Su,
dans
Angle mort,
n° 13,
février 2019.