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Chen Lijiao 陈力娇  

Présentation

par Brigitte Duzan, 4 juin 2019

 

Chen Lijiao est connue comme auteure de nouvelles, et en particulier de microfiction.

 

Née dans le Heilongjiang, elle a commencé à écrire en 1987 et ses premières publications datent de l’année suivante. En 1989, elle a été admise à l’Institut littéraire Lu Xun (鲁迅文学院) et de là dans la classe d’écriture de l’université Fudan à Shanghai (上海复旦大学), pour une période de deux ans.

 

L’une des premières publications qui l’ont fait connaître est un recueil de huit nouvelles courtes et quatre nouvelles « moyennes » publié en 1996 : « Le théâtre » (《戏园》) – le théâtre d’un monde triste et douloureux, un monde « normal » vu par une personne qui ne l’est pas (« Une vie de marionnettes » 《傀儡人生》) ou monde tordu vu par une petite fille de cinq ans qui aspire à se libérer des entraves de la culture maternelle.

 

Chen Lijiao

 

Elle approfondit son style de satire sociale dans un autre recueil de trois nouvelles « moyennes » et treize nouvelles courtes, publié en 2002, dont le titre évoque une sorte de Comédie humaine à la Balzac, mais aussi les vignettes satiriques de Lao She (老舍) ou de Feng Jicai (冯骥才), transposées dans le Heilongjiang : « Gens du peuple » (《平民百姓》).

 

Le théâtre

 

Gens du peuple

 

En 2006, elle publie à la fois un roman, « Amours de paille » (《草本爱情》), et un recueil de 24 mini-nouvelles, « Immortelles amours » (《不朽的情人》), mais le roman est construit comme une série d’histoires d’une trentaine de personnages de toutes sortes. Le roman et le recueil de nouvelles sont tous deux sur le thème de l’amour comme « pouls du monde » (世界的脉门), ou vague éternelle avec ses flux et ses reflux, ses moments de joie et de tristesse, sans fin (不朽). Roman et recueil se ressemblent sur le fond : c’est la construction et le style qui diffèrent, comme si Chen Lijiao voulait montrer qu’elle est capable d’aborder tous les genres. Mais elle se cantonne désormais dans la forme courte, et même très courte.

 

Immortelles amours

 

La vie, ça se gagne

 

En décembre 2008 paraît un recueil de 73 micro-nouvelles qui ont auparavant été publiées dans diverses revues et où elle continue son exploration de la société de son temps, avec son matérialisme et son manque de spiritualité, mais aussi ses aspirations, ses élans d’enthousiasme et sa sagesse : « La vie, ça se gagne » (《赢你一生》). Il remporte un grand succès et fait de Chen Lijiao une auteure de microfiction en vue.

 

En mai 2010, son recueil de micro-nouvelles, « Papa, je suis Cara » (《爸爸,我是卡拉》), confirme sa maîtrise du genre. Mais elle revient en même temps vers les nouvelles courtes et moyennes, avec deux recueils :

- en avril 2010, « Voisinage très proche » (《非常邻里》), comprenant cinq nouvelles moyennes et cinq nouvelles courtes,

- et en mai 2012, « Le bol en porcelaine bleue et blanche » (《青花瓷碗》) avec quatorze nouvelles.

 

Mais elle s’est imposée comme auteure de microfiction. Elle est devenue membre de l’Association de microfiction de Zhengzhou présidée par Ling Dingnian (凌鼎年). En 2011, elle a remporté le prix littéraire du Moineau d’or (全国第五届小小说金麻雀奖) lors de la 5ème édition de ce prix, décerné à des œuvres de microfiction par l’Association.

 

En février 2014, elle a encore publié un recueil : « Le royaume du Pont du riz » (米桥的王国), mais elle publie régulièrement ses micro-nouvelles sur son blog : http://blog.sina.com.cn/chenlijiao

Aucune n’est encore traduite. Elles sont à découvrir.

 

Le royaume du Pont du riz

 


  

A lire en complément

 

La micro-nouvelle sélectionnée pour le concours de traduction 2019 des Instituts Confucius français :

 « Un Otaku chinois » 《宅男》

Initialement publiée en août 2009 dans « Le jardin des cent fleurs » (《百花园》) et reprise ensuite dans plusieurs autres revues.

 

 

 

     

 

 

 

 

 

 

     

 

 

 

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