Les grands sinologues

 
 
 
     

 

 

« René Leys », roman « vécu » de Victor Segalen

par Brigitte Duzan, 4 août 2020 

 

« René Leys » est un roman de Victor Segalen écrit à Pékin « du 1er novembre 1913 au 31 janvier 1914 » comme il l’a lui-même indiqué à la fin de l’ouvrage.

 

Il paraît une première fois en 1921, soit deux ans après la mort de l’auteur, dans quatre numéros de la Revue de Paris, de fin mars à début mai, mais c’est une version expurgée intitulée « D’après René Leys ». Le roman est ensuite publié en 1922 aux éditions Georges Crès, avec sur la couverture une célèbre illustration du grand ami de Segalen, le peintre, graveur

 

Couverture de l’édition de 1922,

illustrée par Georges-Daniel de Monfreid

et sculpteur Georges-Daniel de Monfreid, ami et confident de Gauguin.

 

Cette édition n’était pas sans retouches et corrections, de même que celle de 1971 chez Gallimard, reprise en 1995 dans les Œuvres complètes publiées dans la collection Bouquins de Robert Laffont. Il y a en fait deux versions manuscrites du roman, la première de 1913-1914 et l’autre de 1916, précisément daté, ainsi qu’un dossier de notes préparatoires, le tout conservé au département des manuscrits de la BnF. Le deuxième et dernier manuscrit abonde de notes et questionnements dans les marges et les interlignes ; s’agissant d’un ouvrage interrompu par son auteur, il est proche d’une version définitive, mais celle-ci reste du domaine du virtuel.

 

Une roman « vécu »

 

L’édition de 1922, page titre

 

Ce qui intrigue, dès l’abord, c’est que Segalen paraît délibérément créer une fiction autour de l’écriture de ce roman, la courte période de trois mois, précisément délimitée, induisant une impression d’écriture rapide, sous la pression de l’inspiration et d’une sorte d’urgence, comme un roman-feuilleton. Or divers témoignages et indices montrent que l’ouvrage était déjà en préparation au début de 1913.

 

Le manuscrit A porte la mention « Roman vécu » (apposée sur une maquette de page de titre, comme le rapporte Madeleine Micheau dans son « Enquête sur la genèse de René Leys » [1]) : mention qui renvoie aux relations « vécues » de Segalen avec Maurice Roy, ce jeune Français de 19 ans rencontré un an après son arrivée à Pékin, en juin 1910, et devenu son professeur de chinois. Personnalité complexe, ce personnage mystérieux l’initie à la vie à Pékin et dans la Cité interdite, en lui faisant des révélations où Segalen peine à faire la part de l’authentique et de l’affabulation.

Segalen, en effet, est fasciné par la personne de l’empereur Guangxu (光绪帝), reclus dans son palais avec ses concubines et ses eunuques, et mort quelques mois avant l’arrivée de Segalen (en novembre 1908) dans des circonstances non élucidées.  

 

Segalen conçoit le projet d’un roman qui serait l’histoire secrète de Guangxu contée par son Annaliste et l’intitule « Le Fils du Ciel ». Alors que personne n’a accès à l’intérieur du palais, Maurice Roy prétend être un intime des lieux, et de l’impératrice Longyu désormais douairière (隆裕太后), la veuve de Guangxu. Il connaît Pékin comme sa poche et parle un étonnant mandarin pour quelqu’un d’aussi jeune, arrivé à Pékin fin 1905 avec son père, nommé receveur principal de la Poste de Pékin [2]. Dans une lettre datée du 20 novembre 1910, Segalen écrit à son ami George-Daniel de Monfreid qu’il s’est lancé dans l’écriture du roman « Le Fils du Ciel » et que, pour cela :

« J’ai mis la main sur un merveilleux collaborateur : un jeune Français de dix-neuf ans, à Péking depuis quatre ans, qui parle chinois comme feu chinois lui-même et m’épargne des années de recherches… » [3]

 

Le plan de la ville de Pékin au début de René Leys

 

Le jeune Maurice fascine Segalen au point qu’il décide de noter ce qu’il lui dévoile : ce sont les « Annales selon Maurice Roy ». Et peu à peu, au milieu de ses doutes sur le personnage et ses dires, mais aussi aux prises avec une fascination que l’on devine grandissante, il conçoit un roman inspiré de tout cela : à l’automne 1913, il entreprend l’écriture de ce qu’il appelle initialement « Jardin mystérieux » et qui deviendra « René Leys ». A ce moment-là, il semble s’être lassé de cette relation qui paraît n’avoir été qu’un engouement passager, comme l’indique une lettre à Jean Lartigue datée du 25 octobre 1912 [4] :

 

Victor Segalen dans son bureau à Pékin en 1910
(c’est là qu’il prendra ses leçons avec Maurice Roy)

 

« J’ai eu à son sujet quelque négligence […] le tutoiement qui restait naturel tant que Maurice était seul, vif, entrain, sincère et très jeune, m’ennuie maintenant. […] Ce fut peut-être du laisser-aller sentimental… »

 

Le roman est donc bien « roman vécu », au sens où l’on dit de quelqu’un que sa vie est un roman, mais, au-delà de cela, il est création poétique et romanesque, reflétant l’attrait du mystère et de l’étrange et l’ambiguïté de la réalité sur fond de lutte entre réel et imaginaire. Il s’achève, comme les grands romans d’amour, par la mort de l’un des deux protagonistes.

 

Une genèse difficile à établir

 

L’écriture même de ce roman, sans cesse interrompu et remis sur le métier, est difficile à appréhender, au-delà des trois mois indiqués par l’auteur. La date finale est sûre : le 31 janvier 1914, Segalen note rapidement des idées pour conclure car il part le lendemain pour sa seconde grande expédition à travers la Chine qui sera interrompue en août par l’annonce de la guerre, l’obligeant à rentrer. C’est de retour à Brest que Segalen rédige l’épilogue, daté 26 novembre.

 

Hormis cet épilogue, le roman a été soigneusement préparé et composé, puis rédigé en trois mois, tambour battant, à un rythme de roman-feuilleton. Il avait cependant été précédé d’ébauches antérieures. Ainsi son ami Jean Lartigue, qui était en Chine avec Segalen en 1913 et participera à l’expédition de 1914, note dans son propre journal en date du 20 mai 1913 : « Après le dîner, Victor me lit trente pages de Jardin mystérieux. C’est très amusant, d’un ton de vivacité ironique très nouveau. » Ces trente pages, il a dû les écrire alors que, pendant le printemps 1913, de mars à mai, il travaillait à une première version du « Combat pour le sol », réponse au « Repos du Septième Jour » de Claudel, et commençait aussi les « Odes ».

 

Il aurait donc repris en novembre une ébauche de texte préexistante, ou plusieurs ébauches, alors que le projet de « Fils du Ciel » s’était enlisé et qu’il hésitait sur la forme à donner à son roman. Les dates 1er novembre 1913-31 janvier 1914 apparaissent bien comme des éléments de fiction : la fiction de l’écriture du roman, dont Segalen est le personnage principal.

 

Quant au manuscrit B, il est la réécriture du A, réalisée à Brest du 13 avril au 29 août 1916. Le texte passe de 413 à 334 pages, les suppressions témoignant de l’effort de concision apportée lors de cette révision. Segalen n’est plus à Pékin ; la distance aidant, il élague et discipline son texte, en en gommant une partie de l’aspect spontané, « vécu » ; il en est plus percutant. Il garde cependant les marques de son inachèvement, qui sont aussi la marque de la mort de l’auteur qui en a figé l’ultime version, mais sans qu’il y ait eu auparavant, dans les trois années qui courent de la réécriture du manuscrit à la mort, manifestation d’en reprendre le projet et d’en achever l’écriture.

 

Début 1917, alors que Segalen est de retour à Pékin, détaché de la marine pour recruter des travailleurs chinois dans le Yunnan, il profite de ce nouveau voyage en Chine pour compléter ses travaux en vue de son grand ouvrage « Chine, la Grande Statuaire » : il n’est pas question de René Leys, même quand il rencontre par hasard Maurice Roy qui travaillait alors au Crédit foncier d’Extrême-Orient. Dans une lettre à sa femme du 1er mars 1917, Segalen mentionne brièvement la rencontre :

« Vu Maurice Roy, engraissé, changé, genre Homberg ou commis-banquier. Les joues débordent les yeux qui n’ont plus d’éclat… »

Et le 4 mars :

« Nous avons, Roy et moi, dîné à la chinoise… dîner en tête à tête assez morne… Il est très gêné dès qu’on parle de ses amis mandchous, du Régent. Il a « cessé complètement de les voir… Il n’a pas vu quatre chinois en un an. » Je n’ai d’ailleurs rien essayé de tirer de lui. Il aura un congé d’un an après la guerre et ne parle que de sa future augmentation…

En somme, insipide, gentil, fini… » [5]

 

René Leys n’est plus à l’ordre du jour : fini, comme son modèle.

 

Un projet de roman populaire

 

Le modèle de René Leys est donc Maurice Roy dont Segalen a noté les confidences dans un journal écrit en 1910-1911, désigné par le titre humoristique « Les Annales secrètes d’après MR ». Cependant, ces notes étaient prises en préparation d’un roman historique commencé dès l’arrivée de Segalen en Chine en 1909, auquel il a donné des titres différents, dont « Le Fils du ciel » ou « Les Annales Guangxu », mais qui est finalement resté en plan.

 

Ce sont ces « Annales » inabouties qui sont devenues la matière première de « René Leys », lequel n’est finalement qu’un pendant du grand projet du « Fils du Ciel », une « consolation » selon Madeleine Micheau, un divertissement sans importance par rapport à ses autres projets, selon Segalen lui-même. Dans une lettre à Jules de Gaultier du 11 janvier 1914 [6], à vingt jours de partir en expédition, il fait le point de ses projets d’édition et d’écriture en cours, dont :

« … je ne sais quel roman simili-policier de la vie pékinoise qui, ayant « vécu » voici trois ans, par nous-mêmes, est venu s’imposer avant le départ. Ça s’appelle « Jardin mystérieux » et ça se vendra honteusement au dixième mille ou bien le public n’est plus le public. Enfin, j’y déverse une fois pour toutes ma gourme d’écrire jamais un roman d’aventures. »

  

Ce caractère joyeux de roman populaire transparaît dans les titres qu’il envisage au départ : « Le Mystère de la Chambre violâtre », « Le Jardin mystérieux » [7], etc. Il avait bien dans l’idée d’écrire une sorte de roman-feuilleton, comme il dit dans une lettre à Henry Manceron, datée du 5 avril 1916 : il y parle des retards dans l’édition de Peintures et l’écriture d’Orphée, et ajoute « Je me mettrai sans désemparer à mon feuilleton d’aventures, René Leys… » [8]. C’est aussi ce que montre la prière d’insérer du manuscrit A [9] : « Toutes les qualités depuis longtemps reconnues au roman d’aventure (qui est bien notre épopée moderne) se retrouvent ici… »

 

Segalen relit Paul Féval, « Les mystères de Londres » lui inspirant sans doute ceux de Pékin [10], mais de très loin : il s’agit juste d’établir une généalogie. Segalen a d’ailleurs écrit un essai malheureusement resté à l’état d’ébauche « Sur une forme nouvelle du roman » [11] qui montre bien l’importance qu’il attachait au roman

 

Les Mystères de Londres,

de Paul Féval (1844)

populaire comme mythologie. Une mythologie que l’on pourrait rattacher à celles de Barthes.

 

Un roman-feuilleton plein d’humour

 

L’histoire de « René Leys » se passe du 28 février au 22 novembre 1911, c’est-à-dire pendant les mois critiques qui mènent à l’abdication de l’empereur et à la prise du pouvoir par Yuan Shikai, le 19 novembre.

 

Un roman-feuilleton

 

L’empereur Guangxu avec les eunuques de la cour

 

Victor Segalen s’amuse à dépeindre la vie pékinoise avec un semblant d’intrigue policière, son narrateur ayant pour unique objectif de découvrir les secrets du palais impérial. Il tente en fait d’établir la vérité sur la mort de l’empereur Guangxu (光绪帝), disparu le 14 novembre 1908 dans des circonstances mystérieuses, après dix ans de détention dans le nouveau Palais d’été suite à l’échec de la Réforme des Cent Jours. 

 

Le narrateur piétine dans son enquête jusqu’à ce qu’il rencontre un jeune Belge vivant à Pékin, René Leys, qui prétend avoir été l’ami de l’empereur défunt, être celui du Régent (le propre père de Puyi, Zaifeng 载沣) et le chef de la police secrète. Il prétend aussi être au cœur des intrigues et fréquenter même le lit de l’impératrice, veuve de Guangxu. Mais Leys meurt avant d’avoir fourni les preuves de ses dires. Reste un manuscrit difficile à publier car la vérité est fuyante. Le narrateur le referme finalement en déclarant ne rien vouloir savoir de plus : « Je ne saurai donc rien de plus. Je n’insiste pas, je me retire… »

 

Le roman semble, en ce sens, préfigurer l’échec des tentatives de faire le jour sur la propre mort de l’auteur, en 1919, dans des circonstances tout aussi mystérieuses que celles de la mort de l’empereur, après plusieurs mois d’une maladie dont on n’a jamais réussi à définir la nature.

 

Mais ce qui prime, dans l’intérêt suscité par le texte, c’est l’humour qui s’en dégage et qui en est la caractéristique principale, ce « ton de vivacité ironique » dont parle Jean Lartigue.

 

Vivacité ironique et distanciée

 

On a vu que Segalen était revenu dès 1912 de sa fascination pour le jeune Maurice Roy, en se demandant comment il avait pu se laisser entraîner dans ce qu’il appelle lui-même « un laisser-aller sentimental » dans une confidence à Jean Lartigue censurée par sa femme. C’est donc avec une certaine distanciation qu’il écrit son texte, avec un regard ironique sur Pékin et la cour impériale, mais aussi sur lui-même à travers son narrateur.

 

Car il y a une distanciation par le simple biais de ce narrateur, qui évite le récit à la première personne, intime et direct. On se rappelle, à ce propos, que la thèse de Segalen portait sur « L’Observation médicale chez les écrivains naturalistes », mais qu’il s’intéressait plus à la littérature qu’à la médecine et qu’il avait proposé initialement comme sujet « le dédoublement de la personnalité », question qui parcourt toute son œuvre, d’une manière ou d’une autre.

 

Il s’amuse du nom chinois dont on l’a affublé : Xiè Gélán (谢阁兰), qu’il traduit, outre le nom de famille, « orchidée du Pavillon des vierges » ; je prise davantage, dit-il, mon « Épi de seigle » breton. Il est à son meilleur quand il décortique les généalogies de la famille impériale, en feignant de rapporter les propos de son professeur qui est aussi celui « du neveu du prince Lang », en fait le onzième de sa douzaine de neveux. Or, à un dîner, rien ne se passe car on attend le principal convive, « l’oncle du neveu du prince Lang », d’où l’on pourrait conclure que l’oncle en cause est le prince, mais il n’en est rien : le énième neveu en question « a autant d’oncles que le prince a de neveux » … bref entre un vieillard qui n’a rien à voir avec le prince.

 

Segalen s’amuse de tout et a un tel don de la formule que son roman est un régal que l’on dévore d’une traite.  Une représentation d’opéra, par exemple, est l’occasion d’un tableau très drôle de la foule qui s’y presse et des coutumes du lieu. Ainsi les conversations se poursuivent :

« …parmi le va-et-vient des domestiques inondant les tables de thé, lançant à dix mains tendues des serviettes chaudes qu’on attrape et qu’on renvoie au vol, après essuyage de la sueur, d’un geste élégant comme un coup d’aile ou d’éventail. »

 

Et vers la fin, quand nous sont décrits le coup d’Etat de Yuan Shikai et l’abdication forcée de l’empereur, Segalen nous offre un véritable tableau d’opérette, avec comme acteur principal le « régent qui monte » et qu’il dépeint en connaissance de cause puisqu’il a été à son service plusieurs mois, le temps de soigner son fils tombé de cheval, au sens propre. La chute de l’empire est aussi le moment où le narrateur s’est mis à douter de son jeune professeur, entraînant sa chute à lui aussi.

 

Les dernières pages sont magistrales car elles nous ramènent, par anticipation, à la mort de l’auteur lui-même : le narrateur spécule sur une possible utilisation par son jeune ami de feuilles d’or pour se suicider, ce qui était, explique-t-il, la mort impériale : la feuille d’or qui seule ne tue pas, mais, enrobant l’opium, y parvient…  on se prend à penser au corps inanimé de Segalen, trouvé dans la forêt de Huelgoat, le 23 mai 1919….

 

On referme le livre à regret. Victor Segalen était un écrivain capable de réussir le pari d’écrire un roman populaire sans quitter tout à fait le domaine de la sinologie. C’est cette même capacité à trouver les formules qui captivent le lecteur qui fait de ses écrits sur la statuaire ou ses recherches archéologiques des monuments littéraires passionnants.

 


 

[1] « Enquête sur la genèse de René Leys de Victor Segalen », in Genesis (Manuscrits-Recherche-Invention), numéro 15, 2000. pp. 67-79.

A lire en ligne : https://www.persee.fr/doc/item_1167-5101_2000_num_15_1_1159

Madeleine Micheau tente d’établir un historique des différentes versions et éditions. Mais elle décrit aussi, avec émotion, la beauté du manuscrit A conservé à la BnF, écrit, dit-elle, en partie à la plume d’oie sur des feuilles de papier Morin translucide, avec une encre (chinoise) d’une densité variable de brun – manuscrit écrit en Chine, puis relié à Brest en 1917, couvert de corrections et remaniements invitant finalement à réécriture.

[2] Ou de la Poste française du quartier des Légations, selon les précisions apportées par Sophie Labatut, spécialiste de René Leys, dans son mémoire sur Maurice Roy, à lire en ligne :

http://www.escritures.com/mauriceroy.pdf

[3] Lettres d’une vie, Gallimard coll L’imaginaire, 2019, p. 254.

[4] Citée par Madeleine Micheau, la lettre ne figure pas dans le recueil publié par Gallimard en 2019 (Lettres d’une vie, op. cité). Quand on sait que les lettres ont été soigneusement expurgées par la femme de Segalen, on aurait tendance à penser que ce « laisser-aller sentimental » recouvre une réalité qu’il ne lui plaisait pas de divulguer au grand public.

[5] Lettres d’une vie, p. cité, p. 408

[6] Lettres d’une vie, p. 328.

[7] Surnom chinois de son héros, comme il l’explique dans le roman.

[8] Lettres d’une vie, p. 398.

[9] Selon Madeleine Micheau (op. cité)

[10] Paul Féval (1816-1887) : l’un des grands maîtres du roman-feuilleton dit de la première génération, avec Alexandre Dumas et Eugène Sue. Les « Mystères de Londres » sont inspirés des « Mystères de Paris » d’Eugène Sue, mais en privilégiant l’aventure plutôt que le discours social. La première partie a été rédigée en un mois : annoncée le 23 novembre 1843, la publication commence le 20 décembre suivant. On peut y voir une sorte de modèle pour Segalen, y compris dans les dates.

[11] Voir Segalen : une Equipée générique et énergique, de Jean-François Louette, Littératures, 1999/41, pp. 131-158. A lire en ligne :

https://www.persee.fr/doc/litts_0563-9751_1999_num_41_1_1806


 

 

     

 

 

 

 

 

     

 

 

 

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