Brève histoire du
xiaoshuo et de ses diverses formes,
de la nouvelle au roman
III. Les récits en
baihua issus des huaben
par Brigitte Duzan, 31 décembre
2016
III. a Feng Menglong et les trois Propos
Né en 1574 à Changzhou, l’actuelle Suzhou, Feng Menglong (冯梦龙)
est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, dont des recueils de
chansons populaires, d’anecdotes, de pièces d’opéra, de notes au
fil du pinceau (biji
笔记),
mais il est surtout connu pour ses trois volumes de « Propos » (三言) :
« Propos éclairants pour édifier le monde » (Yushimingyan
喻世明言)
paru en 1620, « Propos pénétrants pour avertir le
monde » (Jingshitongyan
警世通言)
paru en 1625 et « Propos éternels pour éveiller le
monde » (Xingshihengyan
醒世恆言)
paru en 1627.
Les cent vingt récits que comportent ces « Trois propos »sont en
fait pour la plupart inspirés de
huaben antérieurs,
et écrits en langue vernaculaire (baihua
白话).
Ils sont considérés comme « l’un des joyaux de la littérature
chinoise », selon les termes de Jacques Dars.
III. b Ling Mengchu et les deux Pai
Contemporain de Feng Menglong, né en 1580 dans la préfecture de
Huzhou (湖州),
au nord du Zhejiang, Ling Mengchu (凌濛初)
est connu pour ses deux recueils de récits courts en langue
vulgaire souvent associés aux trois Propos dont ils sont
inspirés, et parfois publiés avec eux : les Pai'anjingqi (《拍案惊奇》),
initialement publiés en 1628 et 1633.
(à développer)
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