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Yang Lian 楊煉/杨炼

Présentation

par Brigitte Duzan, 6 novembre 2023

 

 

Yang Lian (photo Chinese Pen)

 

 

Né en 1955, Yang Lian est l’un des principaux poètes du mouvement dit de « poésie obscure » (menglongshi 朦胧诗) apparu à la toute fin des années 1970.

 

Après avoir « erré » d’un pays à l’autre après 1989, enseigné et participé à des résidences d’écrivain en Australie, aux États-Unis, en Italie et en Allemagne, il a obtenu la citoyenneté néo-zélandaise en 1993, la citoyenneté britannique en 2008. Il vit aujourd’hui entre Londres et Berlin - Berlin, où est arrivé pour la première fois en 1991, avant la chute du Mur. De cette année-là date toute une série de poèmes et d’essais. Berlin s’est révélée, plus que Londres où il a ensuite vécu quinze ans, une ville formée comme de strates archéologiques où se lit toute l’histoire européenne moderne, avec la partie Est liée au passé communiste, et donc comme un miroir de la Chine. Il a retrouvé là des amis, dont Yan Geling (严歌苓) installée à Berlin pour les mêmes raisons[1].

 

Il est en outre membre depuis 2007 du Pen Club International. En 2013, il a été invité à devenir membre de l’Académie norvégienne de littérature et de liberté d’expression. En 2017, il a redonné vie à la revue de poésie « Survivants » (《幸存者》杂志) dont il est l’un des rédacteurs en chef[2].

 

Il est cependant revenu en Chine depuis 1997 et son œuvre y est maintenant publiée, comme si elle dépassait désormais les considérations politiques pour tendre à l’universel.

 

1979 : poète obscur

 

Il est né, par hasard, en Suisse où ses parents avaient été envoyés travailler à l’ambassade de Chine à Berne Il est en partie de descendance mongole, et mandchoue par sa grand-mère. Son père a fait partie de la troupe du théâtre Jixiang (吉祥大戏院) à Pékin, celui des débuts de Mei Lanfang. Quant à sa mère, sa famille appartenait aux cercles du cinéma de Shanghai ; son oncle Shi Dongshan (史东山) a été l’un des célèbres réalisateurs de la Lianhua dans les années 1930, auteur de l’un des plus beaux films de l’après-guerre : « Huit mille lis de lune et de nuages » (《八千里路云和月》), sorti en 1947. Il s’est suicidé en février 1955 : le 23 février, le jour de la naissance de Yang Lian…

 

Yang Lian n’a mis les pieds à Pékin qu’à l’âge de six ans. Il a reçu jeune une éducation classique et, sous l’influence de ses parents, a été très tôt initié à la littérature, mais la Révolution culturelle a interrompu ses études. En 1974, il est envoyé « à la campagne » dans le district de Changping (昌平区), dans les faubourgs nord-est de Pékin. Il y reste trois ans et commence alors à écrire des poèmes, dans un style classique. L’impulsion première lui est venue du choc ressenti à l’annonce de la mort de sa mère, le 7 janvier 1976, d’une infection du myocarde mal soignée alors qu’elle était dans une école de cadres. Ses poèmes sont alors en dialogue avec elle, comme une seconde naissance[3].

 

En 1977, il revient à Pékin où il est embauché à la radio d’Etat. Fin 1978, il participe au Printemps de Pékin (北京之春). En août 1979, introduit par Gu Cheng (顾城),.il rejoint le groupe de poètes qui écrivent pour la revue Jintian (《今天》) et qui, au début des années 1980, sont de manière peu flatteuse étiquetés « obscurs » (menglong 朦胧). Mais il n’avait pas leur expérience, il sortait juste de la campagne, et ne se sentait aucune affinité, aucun lien avec les événements qu’il voyait relatés dans les journaux.

 

En 1983, deux de ses poèmes sont critiqués dans le cadre de la Campagne contre la pollution spirituelle (清除精神污染). L’un est « Norlang » (诺日朗), publié en 1983 dans la revue « Littérature de Shanghai » (上海文学), l’autre « Banpo » (半坡), écrit entre juillet 1982 et juin 1984 et publié par la suite. Ils sont tous deux considérés comme représentatifs de la subjectivité nouvelle du début du courant de « recherche des racines » (寻根).

-     Norlang est la translittération du nom tibétain d’une cascade du parc naturel de Jiuzhaigou (九寨沟) au Sichuan qui signifie « dieu majestueux ». C’est un long poème en cinq parties (Marée solaire《日潮》/ L’arbre d’or《黄金树》/ Sacrifice du sang《血祭》/ Gatha《偈子》[4]/ Cérémonie de minuit《午夜的庆典》) qui,  par le biais d’une riche imagerie, est une exploration des rapports entre l’homme et la nature[5] ;

-     Encore plus long, « Banpo », de par son titre même, implique une quête des origines : il s’agit d’un site archéologique, un ancien village du nélolithique près de Xi’an que le poète déclare au début du poème être allé visiter. Le poème reflète le désir des intellectuels de retrouver leurs origines et la valeur sociale qu’ils ont perdue, et ici par un recours à un symbolisme mythologique. La première section du poème est intitulée « Mythe » (Shenhua 神话), mais il ne s’agit pas d’une tentative de retour à un passé mythique, plutôt de la reconnaissance que la modernité est inséparable de ce passé. Dans ce poème comme dans le précédent, les oppositions binaires (tradition/modernité, masculin/féminin et autres) sont dépassées dans des interactions dynamiques qui ajoutent un degré de complexité[6].

 

Il y a déjà là une volonté de se couler dans une tradition de poème long, représentée entre autres par les « Cantos » d’Ezra Pound, mais aussi les « Leaves of Grass » de Walt Whitman caractérisés en outre par leur style incantatoire. Pour les premiers, Yang Lian s’est d’abord intéressé à la première traduction complète en chinois des « Pisan Cantos », qui l’a convaincu que seule la traduction en chinois permettait de saisir l’idée de Pound dans son intégralité, la transcription phonétique enlevant toute la richesse intemporelle suggérée par l’abstraction des caractères. Mais on retiendra ici, derrière le travail sur les idéogrammes, ce qu’en a dit Jonathan Pollock : « Les Cantos d’Ezra Pound sont […] très peu lus, et pour cause : ils sont illisibles »[7], obscurs donc eux aussi.

 

 

Quelques poètes « obscurs » en 1985 (photo Chinese Pen)
dont Yang Lian à g., Gu Cheng 2e à g., Bei Dao à dr.

 

 

La poésie obscure est encore une tribu, et l’obscurité un signe distinctif d’appartenance. Mais, dit Yang Lian, nous n’avons fait que débarrasser la langue chinoise des clichés politiques qui l’encombraient pour revenir vers une langue purifiée, simple mais capable d’exprimer la complexité intime de ses auteurs, tellement différente qu’elle en était incompréhensible.

 

Chez lui, cependant, la poésie « obscure » n’a été qu’une transition, l’éveil à une poésie moderne, capable d’exprimer les sentiments personnels, les émois intimes, les cris du cœur, loin des poèmes politisés à la sauce maoïste. En 1986, dans le recueil « Poèmes choisis de cinq poètes » (《五人诗选》), ses poèmes figurent aux côtés de ceux de Bei Dao (北岛), Gu Cheng (顾城), Shu Ting (舒婷) et Jiang He (江河). C’est l’apogée du mouvement.

 

 

Poèmes choisis de cinq poètes (1986)

 

 

 

Une âme désolée, 1986

 

 

En 1988, avec ses amis Mang Ke (芒克), Duo Duo (多多), Tang Xiaodu (唐晓渡) et autres, Yang Lian fonde la revue de poésie « Survivants » (《幸存者》杂志) qui est interdite l’année suivante, année de rupture. Il a dit : 1988 était une année où l’on sentait déjà la poudre dans l’air.

 

1989 : Poète de l’exil

 

En février 1989, avec son épouse Yo Yo, il est invité à l’université d’Auckland, en Nouvelle Zélande, et il est là au moment des événements de la place Tian’anmen. Il organise alors, avec Gu Cheng, des protestations contre la répression. Devant l’église presbytérienne Saint-Andrew à Auckland s’élève un mémorial en hommage aux victimes du 4 juin ; il a la forme de la Chine et y est inscrite une dédicace écrite par Yang Lian et Gu Cheng et traduite par le grand sinologue et traducteur John Mindford qui était alors directeur de la School of Asian Studies de l’université d’Auckland :

你们已无言, 而石头有了呼声 This stone stands as a witness for those who can’t speak.

 

Par ailleurs,  il écrit un poème, « 1989 », dans lequel il dit que c’était une année tout à fait ordinaire (这无非是普普通通的一年). Pensant que c’était une erreur, l’éditeur a corrigé : ce n’était pas une année ordinaire. Sur quoi Yang Lian s’est insurgé : bien sûr que si, c’était une année ordinaire, au sens que ce n’était pas la première fois qu’avait lieu un tel massacre. Si l’on considère que c’est là le premier massacre de l’histoire chinoise, où est donc passée notre mémoire des désastres précédents ?

 

Les événements de la place Tian’anmen sont suivis d’une « normalisation ». Son œuvre est mise sur liste noire. Deux recueils de ses poésies qui étaient en attente de publication sont mis au pilon. 1989 fait de lui un poète en exil et met un terme à la période de ses « poèmes chinois »[8].

 

Des « Manuscrits de Chine » …

 

Poète de l’exil, il écrit toujours « sur la Chine », mais vue de l’extérieur, avec une distance introspective, en instituant son propre  espace poétique au confluent de l’espace (oriental) et du temps (occidental). Mais il continue dans la même ligne : quand on lui demande si quelque chose a changé dans son écriture quand il s’est retrouvé en exil, il dit que non, bien que sa poésie ne soit plus qualifiée d’« obscure ». En fait, on trouve en effet une certaine continuité, y compris dans l’hermétisme.

 

 

Le poète de l’exil, Berlin 1991

 

 

Après une série de poèmes courts (publiés dans le recueil « Paysage en chambre » )[9] où Auckland figure comme image en miroir de Pékin, son premier grand poème après 1989 est en effet un autre long poème écrit à la fin des années 1980 mais publié seulement en 1994 : « Yi » (《易》), qui revient, en immersion dans la tradition chinoise, vers une recherche de racines dans le passé mythique de la Chine. D’après la traductrice Mabel Lee, « Yi » doit beaucoup au long poème « Piedra de sol » du poète mexicain Octavio Paz, poème lui aussi basé sur un texte cosmologique : le calendrier aztèque dont le poème imite la forme circulaire. Mais on pourrait aussi le rapprocher des « Four Quartets » (Quatre quatuors) de T.S. Eliot, quatre poèmes inspirés par les quatre éléments.

 

« Yi » est écrit à partir des 64 hexagrammes du « Livre des mutations », le Yijing (《易经》), ancien texte de cosmologie et de divination, sans doute l’ouvrage le plus hermétique de la littérature chinoise. Chacun des hexagrammes correspond à une interaction de l’homme avec la nature, en combinant deux trigrammes représentant des éléments fondamentaux en commençant par le ciel et la terre. Yang Lian les a recombinés pour former quatre « livres » répondant à des thèmes : la mort pour les hexagrammes terre/montagne, l’eau pour eau/marais,  le souffle (qi) pour ciel/vent, etc… Chaque section illustre un conflit essentiel dans la confrontation de l’homme avec la nature, avec l’histoire, avec son ego dans sa poursuite de la transcendance.

 

… aux « Manuscrits du Pacifique »

 

En 1993, Yang Lian écrit « La où la mer s’est arrêtée » (《大海停止之处》). C’est l’année du suicide de Gu Cheng, de la mort de quelques autres. Surtout, ces années ont été marquées par l’errance, d’un endroit à un autre, mais finalement, la situation où qu’il soit, où qu’il aille lui paraît fondamentalement semblable, malgré les différences de langue et de culture. Ce qu’il trouve, dans la littérature au moins, ce sont des points de convergences. Ainsi les jeunes poètes en Chine qui viennent de la campagne, ceux qui sont travailleurs migrants[10], ont aussi une expérience de l’exil, ils sont aussi des « survivants ». Et c’est cela qui lui a inspiré son autre long poème : « Cercles concentriques » (《同心圆》).

 

 

Là où la mer s’est arrêtée

 

 

… et aux « Manuscrits européens »

 

Le poème qui suit, intitulé « Poème narratif » (《敘事), est le troisième volet de la trilogie formée avec  « Yi » et « Cercles concentriques ». C’est un autre style, un tournant dans sa création, dont Yang Lian a dit qu’elle était l’expression la plus aboutie de sa pensée et de sa poésie, transformantt tout ce qui précédait en une unique étape préalable. 

 

 

Notes manuscrites d’un diable heureux

 (éd. chinoise 2003)

 

 

Ce « Poème narratif » est son œuvre la plus personnelle à ce jour : il est construit à partir de vieilles photos de famille, la plus ancienne datant de sa naissance et la dernière de la période qu’il a passée en camp, dans les années 1970, à creuser des tombes. Le poème fait des allers retours dans le temps, et mêle souvenirs et méditation sur le passé, l’histoire, la langue et la mémoire[11].

 

Finalement, l’exil comme art de vivre et espace de création

 

L’exil comme espace de création

 

En 2009, Yang Lian a publié un recueil d’essais qui sont des réflexions sur sa poésie des quelque vingt années précédentes, et sur la poésie en général, une sorte de théorie littéraire en termes poétiques. Le titre est celui de la dernière des cinq parties : « Une tour bâtie en partant du haut » (《一座向下修建的塔》), sa définition de la poésie, comme aspiration à l’absolu, à l’impossible idéal – un rêve au-dessus du vide. Les autres parties traitent de la solitude du poète, et de sa résistance à cette solitude (诗意孤独的反抗), de l’espace du poème ( 空间诗学及其他 ), de l’aspiration à rentrer chez soi quand on sait qu’on ne le peut pas (回不去时回到故乡), de la récurrence du choc des vieilles trahisons (再被古老的背叛所感动), et de la nécessité pour l’artiste de se renouveler constamment.

 

 

Une tour bâtie en partant du haut

(Phoenix Publishing, 2009)

 

 

 

Poème narratif (éd. chinoise, 2011)

 

 

L’exil comme miroir

 

Après avoir été longtemps interdits, ses écrits sont maintenant publiés en Chine où il est revenu en 1997. Il a été professeur invité à l’université de Nankin, au collège des arts de l’université du Hebei et à l’université de Yangzhou. En 2014, il a été en résidence d’écrivain à l’université de Shantou (汕头大学) dans le Guangdong.

 

Un recueil de ses poèmes et quelques essais de la période 1982-2014 a été publié en Chine en mai 2015 aux éditions de l’Association des écrivains (作家出版社). Il porte le titre de l’un des poèmes : « Neige d’anniversaire » (周年之)[12]. Et en septembre de la même année, les presses de l’Université normale de la Chine de l’est (华东师范大学) ont commencé une édition des œuvres complètes de Yang Lian, de 1978 à 2015 (《杨炼创作总集1978—2015), en neuf volumes.

 

 

Les œuvres complètes de Yang Lian, 1978-2015,

 1er volume (sept. 2015)

 

 

L’exil comme ouverture sur le monde

 

Yang Lian a dit qu’il considère la poésie comme une tentative de grimper par-dessus les murs. Il est resté longtemps, à Berlin, à contempler le vide laissé par la disparition du Mur : comme un poème juste terminé attirant l’attention sur le vide derrière les mots, car le poème ne s’arrête pas à chaque ligne, dit-il[13]. Il continue dans l’esprit du lecteur.

 

Il est attristé de voir « la tyrannie en Chine parachevée par la volonté même de ceux qu’elle tyrannise », ou au moins leur laisser-aller. Et attristé de voir les voix de la poésie étouffées par le carcan politique. La « poésie politique » a dégénéré en une autre sorte d’idéologie qui n’a plus rien de poétique. La résistance n’est plus que décorative, et c’est bien là le plus grand succès de la tyrannie : réussir à abaisser la qualité d’écriture et de pensée. Un poème n’est pas « politique », il reflète la nature humaine dans l’intense complexité de ses conflits internes, de ses aspirations et de ses contradictions.

 

L’exil contribue à une extrême sensibilité à ces problèmes, en en offrant une vision distanciée tout en imposant un retour à la langue pour saisir la réalité en profondeur, en écho à la réalité intérieure et en dialogue avec le monde extérieur. Forcément, ce processus d’émergence du poème de l’obscurité du moi intérieur est en effraction, en quelque sorte, à la syntaxe, et en lutte avec les limites de l’expression.

 

La pensée de Yang Lian est imprégnée de la conscience du manque, du vide. Des siècles de culture ont été détruits dans la tourmente révolutionnaire. Une fois passé ce tourbillon, les jeunes écrivains et poètes comme lui, privés de tout substrat culturel, n’avaient plus que des cauchemars comme source d’inspiration. Quand nous avons commencé à écrire, dit-il, nous n’avions plus ni tradition ni langue. Pendant toute la deuxième partie de la Révolution culturelle, ils étaient dispersés aux quatre coins du pays, dans des campagnes reculées, sans contacts entre eux. Mais sans contact non plus avec la « glorieuse tradition » du passé.

 

Tout naturellement, explique Yang Lian, ils ont inventé un nouveau langage, une langue exempte des clichés idéologiques, pour traduire leur moi intime et leurs sensations, aux prises avec les cicatrices du passé récent. La modernité, le renouveau de la littérature dans les années 1980, a commencé par la création de cette nouvelle langue, en prise directe avec la réalité du moment, comme le renouveau de la littérature au début du 20e siècle est passé par l’invention du baihua. Finalement, la langue s’est coulée dans l’exigence de la réalité à dire.

 

L’exil, finalement, a été un apport bénéfique. C’est ainsi que le dialogue de Yang Lian avec Gao Xingjian en 1993 a été publié avec en sous- titre : « Ce que nous avons gagné de l’exil » (Liuwang shi women huode le shenme 流亡是我们获得了什么). L’exil est une ouverture sur le monde, il a fallu inventer une nouvelle langue pour dire cette expérience, cette nouvelle conscience de l’être au monde.

 

Cette langue est unique car le chinois est par essence une langue abstraite. Pas de pronoms, par d’articles, pas de singulier ou de pluriel, pas de temps. Les verbes n’ont pas forcément de sujet, le sujet est aboli, comme le temps. Une solitude est donc en conséquence la solitude de tous comme celle de l’auteur. Entre le texte et la réalité flotte comme une illusion, dit Yang Lian. Il en est revenu aux principes mêmes de la poésie ancienne, bien au-delà de la « poésie obscure » des années 1980 qui n’était en quelque sorte que les tâtonnements d’un jeune poète à la recherche de lui-même, d’un espace poétique se traduisant d’abord et avant tout dans la beauté de la forme.

 

 

Le site web de Yang Lian (en anglais et en chinois) : https://yanglian.net/yanglian_en/

 


 

Traductions en français

par Chantal Chen-Andro

 

- Notes manuscrites d’un diable heureux, éd. Caractères, 2010, 100 p.

- Là où s’arrête la mer, éd. Caractères, 2004, 168 p.

- La maison sur l’estuaire, éd. Verdier, 2004

- Ulysse Fin de Siècle (Masques et crocodiles), Virgile éd., 2003, 78 p.

 

Conversation avec Gao Xingjian, éd. Caractères, 2004, 120 p.

 


 

Traductions en anglais

 

- Dead in Exile, a collection of poems, tr. Mabel Lee, Tiananmen Edition, 1990

- Masks & Crocodile, a collection of poems, tr. Mabel Lee, Wild Peony, 1990

- Where the Sea Stands Still, New Poems, tr. Brian Holton, Bloodaxe Books, 1999

- Non-Person Singular: Collected Shorter Poems, tr. Brian Holton, Well Sweep Press, 1994

- YI, a book-length poem, tr. Mabel Lee, Green Integer, 2002

- Concentric Circles, tr. Brian Holton and Agnes Hung-Chong Chan, Tarset:Bloodaxe Books, 2005

- Notes of a Blissful Ghost, tr. Brian Holton, Hong Kong: Renditions Paperbacks, 2002

- Unreal City (2006)

- Riding Pisces: Poems from Five Collections, tr. Brian Holton, Shearsman, 2008

- Lee Valley Poems, tr. Brian Holton and others, Bloodaxe Book, 2009

- Narrative Poem, bilingual edition, tr. Brian Holton, Bloodaxe Book, 2016

- Anniversary Snow, a collection of poems, tr. Brian Holton and others, Shearsman Books, 2019

- 威尼斯哀歌, Venice Elegy, Elegia Veneziana, tr. Brian Holton / Federico Picerni, Damocle Edizioni, 2019.

- A Tower Built Downwards, tr. Brian Holton, Bloodaxe Book, 2023.

 

Anthologie

- The Jade Ladder, Anthology of Contemporary Chinese Poetry (1978 – 2008) in English translation, Yang Lian, W. N. Herbert, Brian Holton and Qin Xiaoyu coeds., Bloodaxe Books, 2011.

 


 

Publication en anglais

 

- The Music of Ink at the British Museum, ed. by Helen Wang, Saffron Books, 2012.

The Music of Ink est un événement expérimental qui s’est tenu au British Museum à Londres en juin 2005. Il a réuni des artistes contemporains vivant à Londres, Dublin et Pékin, dont Yang Lian, autour du thème central de l’encre et, à travers elle, du rapport à la tradition et à l’esthétique classique.

L’un des textes écrits par Yang Lian pour le British Museum est une réflexion sur la poésie chinoise publiée dans la revue BM Magazine en juin 2005.


 


[1] Ce qui leur permet de se rencontre sur des sujets communs.

  Voir : Dialogue avec Yan Geling, le 19 mai 2022, à l’invitation de l’université de Francfort sur le thème « La responsabilité morale de l’art », enregistré par la radio allemande (Deutsche Welle)

https://www.dw.com/zh/%E6%9D%A8%E7%82%BC%E5%AF%B9%E8%AF%9D%E4%B8%A5%

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[2] C’est désormais une revue de poésie en ligne : www.survivorspoetry.net

[3] Comme il l’a déclaré dans une interview avec Tang Qiwei en juin 2023.

[4] Terme désignant cinq hymnes en ancien avestique attribués à Zoroastre.

[6] Voir l’analyse des deux poèmes : https://www.otago.ac.nz/__data/assets/pdf_file/0019/321427/

beyond-binaries-rereading-yang-lians-norlang-and-banpo-117247.pdf

Voir aussi l’essai de Yang Lian : « Poet without a nation » ; le poète n’a pas besoin de se chercher des racines car il est ces racines-mêmes.

[7] Jonathan Pollock, Lire les Cantos d’Ezra Pound, Hermann éditeurs, 2014.

[8] Selon les propres indications de Yang Lian, on peut diviser chronologiquement son œuvre en trois parties en fonction des zones géographiques de résidence et d’écriture : les manuscrits chinois (中国手稿”) qui couvrent l‘exil à Auckland, puis les manuscrits du Pacifique-sud (“南太平洋手稿”) à partir du poème « Cercles concentriques », et les manuscrits européens (欧洲手稿) ensuite, à partir de « Poème narratif ».

[9] Voir l’analyse de ces poèmes par Qing Liao « Yang Lian’s Exilic Poetry : World Poetry, Ghost

Poetics, and Self-dramatization » (Sino-Platonic Papers, ed. Victor H. Mair, University of California, n° 288, June 2019).

[10] Il a coédité en 2019 un recueil de poèmes de six d’entre eux : https://book.douban.com/subject/33415339/

[11] Analyse de Lucas Klein, Translation and Literature, vol. 27 n° 2,  juillet 2018 !

https://www.euppublishing.com/doi/full/10.3366/tal.2018.0348

[12] Le poème a été traduit en anglais par le traducteur de Yang Lian, Brian Holton.  (Voir Traductions ci-dessous)

 

     

 

 

 

 

     

 

 

 

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