Yan Geling – III. « Le
Serpent blanc »
par Brigitte Duzan, 15 juin 2022
A. Présentation
Quand il annonce qu’il a
terminé son « enquête » et va devoir partir, elle réalise
qu’elle en est tombée amoureuse et, détaillant sa
silhouette, et la finesse de ses mains, s’interroge sur son
identité véritable. « Il » lui a dit et répété ad libitum
avoir été séduit tout jeune par la danseuse en la voyant sur
scène. La fin de la Révolution culturelle sonnera le glas de
leur histoire, et le retour à l’ordre, comme dans toute
histoire chinoise classique – de Mulan au
Mudanting
et autres – où l’ordre confucéen finit toujours par se
rétablir.
Divisée en quatorze
chapitres, la nouvelle
raconte
l’histoire selon trois points de vue différents – dans des
styles différents, alternant de manière irrégulière :
l’histoire des deux femmes telle qu’elle ressort d’un
rapport officiel ; leur histoire vue à travers la rumeur
publique ; et leur histoire privée, restée secrète.
L’idée originale est
d’avoir lié le récit à la légende du Serpent blanc dans la
version modernisée de Tian Han, en faisant de la danseuse
l’interprète de ce rôle dans l’adaptation en ballet de la
légende, et de l’enquêteur, ou prétendu tel, un avatar
implicite du Serpent vert.
B/ Lecture
et analyse
Compte rendu de la séance
du Club de lecture
(CLLC) consacrée à la novella
La critique de Sarah
Vajda :
https://boojum.fr/le-serpent-blanc-de-yan-geling