|
Qian Zhongshu
钱钟书
1910-1998
Présentation
par Brigitte Duzan, 29 mars 2017
Né à la
veille de la Révolution de 1911, Qian Zhongshu
apparaît comme l’un des exemples les plus éminents
de l’ouverture sur le monde qu’ont connue la culture
et la littérature chinoises pendant la période
républicaine, dans une sorte de fièvre
encyclopédique qui l’a vu étudier, dans leur langue
d’origine, les principales littératures
occidentales, des auteurs de l’antiquité grecque aux
classiques du vingtième siècle en passant par les
Sonnets de Shakespeare ou le Faust de Goethe.
Ses œuvres
les plus célèbres ont été écrites pendant la guerre,
à la fin des années 1930, puis, après la fondation
de la République populaire, dans la tradition des
grands lettrés, il s’est réfugié dans l’étude des
classiques. Dans les années 1970, il a ainsi écrit
des commentaires sur les œuvres des grands penseurs
chinoisdans une impeccable langue classique,
incompréhensible du commun des mortels, |
|
Qian Zhongshu |
commentaires
aujourd’hui considérés comme un sommet de la littérature
comparée mondiale.
Dans le domaine
purement narratif, son unique roman – « La forteresse assiégée »
(《围城》)
– est sans doute son œuvre la plus connue, mais il ne faudrait
pas négliger pour autant ses textes courts écrits pendant la
guerre, dans lesquels il fait preuve d’une autre de ses
caractéristiques fondamentales : un humour qui fait feu de
citations puisées dans ses lectures.
Du Jiangsu à
Londres et Paris
Un lettré du Jiangsu
Qian Zhongshu (钱钟书)
est né en 1910 à Wuxi (无锡)
dans le Jiangsu, dans une famille de lettrés. Son père, Qian
Jibo (钱基博),
pour ne citer que lui, était un universitaire réputé, professeur
de littérature chinoise ancienne.
En 1925, à l’âge de
quinze ans, de retour dans la demeure familiale pour les
vacances d’été, il se plonge dans la lecture de compilations
d’œuvres de littérature ancienne, lectures qui déterminent son
orientation : la recherche, ce que Lu Xun a appelé zhixue
(治学).
Cela passera par l’étude de la littérature mondiale, dans le
texte.
En 1929, il entre dans
le département des langues étrangères de l’université Qinghua (清华大学外文系).
Et, en 1932, c’est là qu’il rencontre sa future épouse, la
romancière et dramaturge Yang Jiang
(杨绛).
A la fin de son cursus
à Qinghua, il part enseigner à Shanghai à l’Université Guanghua
(光华大学),
devenue l’Université normale de Chine de l’Est (华东师范大学).
Mais, en juillet 1935, il part poursuivre ses études en
Angleterre, à Oxford, avec Yang Jiang épousée avant le départ.
Il a tout juste 25 ans, et elle à peine 24.
Un étudiant chinois
à Oxford et Paris
Qian Zhongshu avec Yang Jiang
à Beiping (Pékin) en 1934 |
|
C’est grâce
à une bourse que Qian Zhongshu peut partir à Oxford,
dans le cadre de celles financées par le Fonds
d’indemnités prévu par le Protocole des Boxers (庚子赔款奖学金)
.
Les bourses britanniques ont été mises en place en
1933, et prévoyaient des aides substantielles pour
trois ans d’études aux étudiants sélectionnés.
Qiang
Zhongshu passe les secondes épreuves de sélection,
tenues simultanément au tout début du mois d’avril
1935 à l’Université centrale de Nankin et à
l’Université nationale de Pékin, et obtient en
anglais une note restée dans les annales : 87.95
.
Cependant, son alma mater l’Université Qinghua
n’étant pas homologuée par le Conseil hebdomadal
d’Exeter College, Qian Zhongshu n’est définitivement
enrôlé qu’en novembre, après un décret du même
conseil lui conférant le statut de ‘Senior Student’.
|
Après trois semestres,
en décembre 1936, il est enfin admis
parmi les étudiants de
plein droit, en même temps qu’est accepté son sujet de thèse :
la littérature anglaise du 18ème siècle. Thèse qu’il
passe en octobre 1937, sous le titre : « La Chine dans la
littérature anglaise des 17ème et 18ème
siècles » (《十七十八世纪英国文学中的中国》).
Il a
entre-temps tenté d’obtenir un poste pour enseigner
la philosophie et la religion chinoises dans le
cadre d’un programme lancé en 1936 à Oxford par un
couple de philanthropes, les Spalding. Mais c’est à
un étudiant en philosophie chinoise de Pékin, chargé
de cours à Qinghua, qu’est allé le poste.
Sans même
avoir validé son diplôme
,
Qian Zhongshu part alors à Paris, avec
Yang Jiang
et leur petite fille, Qian Yuan (钱瑗),
née en mai 1937. Il étudie un an à la Sorbonne avant
de rentrer en Chine. |
|
Qiang Zhongshu avec Yang Jiang
en 1938, sur le bateau de retour |
En Chine pendant
la guerre
1938-1941 De Kunming
à Baoqing
Avec son père pendant la guerre |
|
Pendant son
séjour à Paris, il reçoit plusieurs offres, mais
accepte une proposition qui lui est parvenue pendant
l’été 1938, pour aller enseigner dans le département
des langues étrangères d’une nouvelle institution
formée par les trois plus grandes universités
chinoises de l’époque (Pékin, Qinghua et Nankai) :
l’Université nationale unie du Sud-Ouest ou
Lianda (国立西南联合大学),
d’abord établie à Changsha, dans le Hunan, puis,
fuyant les combats, repliée à Kunming dans le
Yunnan.
Qian
Zhongshu embarque en septembre 1938, avec femme et
enfant, à bord du paquebot français Athos, arrive un
mois plus tard à Hong Kong et se rend de là à
Kunming pendant que Yang Jiang, avec le bébé,
continue jusqu’à Shanghai.
A Kunming,
il publie une série de quatre essais dans la |
revue littéraire
"Critique d’aujourd’hui" (Jinri pinglun
今日评论),
sous le titre « Notes de la chambre froide » (Lengwu
suibi
《冷屋随笔》).
Puis, l’été 1939, il rejoint Yang Jiang à Shanghai, mais
repart presque aussitôt pour l’intérieur, cette fois pour
Baoqing (宝庆)
dans le Hunan, où il prend un poste de professeur d’anglais
à l’Ecole normale de Lantian (国立蓝田师范学院),
à la demande de son père malade qui y était professeur.
Pendant ce
temps, à Shanghai, Yang Jiang prépare un recueil de
dix de ses textes les plus récents, une nouvelle et
neuf essais ; elle l’intitule « Ecrit sur les
marges de la vie » (《写在人生边上》),
et Qian Zhongshu écrit une préface, datée de février
1939. Mais le livre ne sera finalement achevé et
publié qu’en décembre 1941, aux éditions Kaiming
shudian (开明书店)
de Shanghai.
Le recueil
comporte dix textes pleins d’humour précédés d’une
introduction : Le
diable, une nuit, rend visite à M. Qian Zhongshu
魔鬼夜访钱钟书先生/
Fenêtres
窗
/ Du bonheur
论快乐/
Du rire
说笑
/ Manger
吃饭/
Lecture des fables d’Esope
读伊索寓言
/ De l’instruction morale
谈教训
/ Un préjugé
一个偏见/ Pour expliquer la cécité littéraire
释文盲
/ Des écrivains
论文人. |
|
Ecrit sur les marges de la vie |
Années 1940 à
Shanghai
Qian Zhongshu était
revenu à Shanghai quelques mois auparavant voir Yang Jiang dont
le père était malade. Mais la guerre du Pacifique et la
situation à Shanghai l’empêchent de repartir. Ces années 1940 à
Shanghai sont une période financièrement tendue autant que
politiquement dangereuse, mais aussi extrêmement prolifique.
A partir de 1943, Yang
Jiang devient une dramaturge reconnue à Shanghai et le succès de
ses pièces dans les théâtres florissants de la ville occupée lui
permettent de faire vivre la famille. Qian Zhongshu donne des
cours à l’école catholique française Aurora, puis, après la
défaite du Japon et la fin de la guerre, il est nommé professeur
de littérature étrangère à l’université de Jin’an.
Essais sur la poésie, 1ère édition,
juin 1937 |
|
Tandis
qu’il enseigne à Aurora, il achève un recueil de
critique littéraire commencé pendant qu’il
enseignait à Baoqing, qui est publié en 1948 : « Propos
sur l’art poétique » (Tan yi lu《谈艺录》).
Il concerne essentiellement la poésie des dynasties
Tang et Song, en en analysant la stylistique,
donnant de nombreux exemples d’œuvres mais aussi des
citations de critiques antérieures, avec de longues
digressions, parfois sur des sujets annexes, qui
font de l’ouvrage un exemple-type de la complexité
et des subtilités de sa pensée. Ces propos sur la
poésie annoncent son magnum |
opus de 1979 sur
la tradition littéraire chinoise dans un sens beaucoup plus
large, et dans une approche comparatiste plus affirmée.
C’est
l’époque où il écrit aussi les quatre textes du
recueil « Hommes, bêtes et démons » (《人·兽·鬼》),
publié en 1946, également aux éditions Kaiming
shudian, et réédité à de nombreuses reprises :
Le rêve de Dieu
《上帝的梦》,
La chatte《猫》,
Inspiration
《灵感》
et Souvenir
《纪念》.
Dans le genre fictionnel, c’est sans doute son titre
le plus connu, et le plus traduit. Il représente un
aspect différent de son style : tout aussi érudit,
truffé de digressions et de références aux
littératures les plus diverses, mais aussi d’un
humour qui est le propre de ces textes.
C’est ce
que Christopher G. Rea a appelé « le rire
encyclopédique »
,
que Qian Zhongshu explique lui-même dans l’essai
« Du rire » (说笑)
du recueil « Ecrit sur les marges de la vie »,
recueil qui est le complément, dans le même style,
de« Hommes, bêtes et démons ». |
|
Hommes, bêtes et démons, éd. 1946 |
Hommes, bêtes et démons & Ecrit
sur les marges de la vie, éd. 1991 |
|
« Le rêve
de Dieu », qui ouvre ce dernier recueil, en est le
meilleur exemple : dans une version satirique de la
Genèse, l’Etre suprême, degré ultime de la création,
est déçu par l’humanité, non tant pour la déchéance
et la rébellion de ses créatures, mais pour le
problème qu’elles posent pour définir la notion même
de perfection. En fin de compte, le Créateur – posé
comme parfait - est obligé de détruire une création
devenue symbole et image d’imperfection. Ce n’était
qu’un rêve, mais, au réveil, le malheureux Dieu se
retrouve dans une vertigineuse solitude dans un
« morne crépuscule », face à un Temps infini.
En même
temps, Qian Zhongshu entreprend son roman « La
forteresse assiégée » (《围城》)
qu’il met deux ans à terminer et qui est publié à
Shanghai dans la revue "Renaissance littéraire" (Wenyi
fuxing
文艺复兴),
pendant toute une année sous forme de feuilleton, à
partir de février 1946, avant de paraître en livre
en mai 1947. |
Cette
forteresse, c’est la culture chinoise assaillie, non
tant par la culture occidentale, que par les lettrés
prétentieux revenus d’études à l’étranger avec un
faux diplôme en poche, mais pathétiques dans leur
médiocrité, dans leur vie privée autant que
professionnelle. Ce sont des personnages préoccupés
avant tout par leur bien-être alors que leur pays
est à la veille de la guerre sino-japonaise, mais
incapables de résoudre leurs conflits internes
concernant leur statut professionnel ou leur vie
personnelle et sentimentale ; leur aliénation est de
plus en plus aiguë au fur et à mesure qu’ils
s’enfoncent vers l’intérieur du pays, attitude
résumée dans le titre, reprenant la plaisanterie
française bien connue à propos du mariage : que tous
ceux qui sont à l’intérieur veulent en sortir,
tandis que ceux qui sont à l’extérieur veulent y
entrer.
Le roman,
cependant, a été relégué aux fonds de tiroir pendant
toute la période maoïste : l’ouvrage de |
|
La forteresse assiégée,
1ère édition mai 1947 |
référence sur
l’histoire de la littérature chinoise moderne, celui de Tang
Tao (唐弢),
Zhongguo xiandai wenxue shi (《中国现代文学史》)
publié en trois volumes en 1979-80, ne le mentionne même
pas.
C’est C. T. Hsia qui,
dans son « History of Modern Chinese Fiction » publiée à Yale en
1961, a le premier placé Qian Zhongshu parmi les auteurs
importants de la période moderne, considérant « La forteresse
assiégée » comme un monument de littérature parodique : « On
pourrait parier sans beaucoup de risques de se tromper,
dit-il, que les futures générations de lecteurs chinois
reviendront vers ce roman plus souvent que vers n’importe quel
autre de la période républicaine, en raison de son portrait
réjouissant des mœurs contemporaines, de son exubérance comique
et de sa tragique sagacité. » Mais il faut attendre 1980
pour que le roman soit réédité après 1949.
En 1948, cependant,
alors que la situation tourne en faveur des Communistes, Qian
Zhongshu refuse des propositions pour aller enseigner à Oxford,
à l’université de Taiwan et à celle de Hong Kong, et reste en
Chine. En 1949, il déménage à Pékin pour prendre un poste de
professeur dans le département des langues étrangères de
l’université Qinghua. Au passage, il perd le manuscrit d’un
roman inachevé qu’il avait commencé après la guerre. Il n’écrira
plus de fiction.
En marge du
siècle
Années 1950, début
des années 1960
Après 1949, comme
Shen Congwen (沈从文),
il délaisse l’écriture pour se réfugier dans l’étude, la
traduction et la recherche. Outre son poste à l’université
Qinghua, il est aussi nommé à l’Institut de Littérature de
l’Académie des sciences de Chine créée au début de la décennie.
C’est une sinécure autant qu’un refuge.
Dans les années 1950,
ses recherches sur la poésie se concrétisent dans la publication
d’un ouvrage sur la poésie des Song. Il participe à la
traduction des poèmes de Mao Zedong et, au début des années
1960, publie aussi trois essais critiques assez longs : sur le
Laocoon de Lessing,
sur la synesthésie dans les arts et sur les traductions de
littérature étrangères par Lin Shu (林紓),
qu’il rendra célèbres.
Il ne sera cependant
pas épargné pendant La Révolution culturelle qui lui vaudra bien
des tourments. Dès août 1966, il est dénoncé sur une affiche en
gros caractères pour avoir proféré des remarques désobligeantes
sur les œuvres du président Mao. Ses amis tentent de le défendre
en disant que, s’il avait voulu critiquer le président, il
l’aurait fait en termes bien plus humoristiques. Qian Zhonghsu
réfute lui-même les accusations en écrivant une affiche qu’il
colle à côté de la première. Mais cela ne fait qu’exacerber les
attaques contre lui.
Finalement lui et Yang
Jiang sont déclarés « universitaires réactionnaires », humiliés
et jetés dans des « étables ». Yang Jiang
a ensuite décrit dans ses « Six récits de l’Ecole des
cadres » (《干校六记》),
parus en 1981,
les deux années et demie qu’ils ont passées ensemble, à partir
de 1969, dans une « école de cadres » dans le Henan.
Ils reviennent à Pékin
en 1972 sous le label « vieux, faibles et malades », mais leur
maison est occupée ; ils doivent se loger pendant trois ans dans
un bureau de l’Institut de littérature avant de pouvoir rentrer
chez eux. C’est pendant cette période que Qiang Zhongshu écrit
son œuvre magistrale de critique littéraire, à partir de ses
volumineux carnets de notes.
Redécouverte après
la Révolution culturelle
Essais sur la littérature classique,
éd. 1982 |
|
C’est en
effet en mars 1972, à l’âge de 62 ans, alors qu’il
est fréquemment malade, « dans une course contre la
mort » a-t-il dit
,
qu’il commence à écrire « Essais sur les lettres et
les idées » (Guan zhuibian《管锥编》),
des essais et analyses sur la littérature classique
ancienne et les grands mouvements de pensée qui lui
sont liés. En 1975, ils sont à peu près terminés et
il va les porter à l’éditeur qui a édité ses
« Propos sur les arts ». Sur ses conseils, Qian
Zhongshu révise le manuscrit jusqu’en 1978. Il est
édité en août 1979, en quatre volumes, puis réédité
dans une édition révisée et augmentée, avec un
volume supplémentaire, en 1982, et finalement
réédité en quatre volumes en 2001. |
Dans son
introduction à sa traduction de « Hommes, bêtes et
démons », Sun Chaoying cite l’explication du titre
par Nicolas Chapuis qui y voit une contemplation
paradoxale « au bout d’un poinçon ou à travers une
tige de bambou » - contemplation qui rappelle la
vision limitée de la grenouille de la fable
regardant le ciel du fonds d’un puits
,
qui explique en retour la traduction du titre en
anglais par Ronald Egan : Limited views. Processus
de pensée, soit dit en passant, d’ailleurs
parfaitement analogue à celui de |
|
Qian Zhongshu lisant avec son épouse,
vers 1997 |
Qian Zhongshu,
dans une sorte de ramification progressant par divergences,
d’un texte et d’un auteur à l’autre.
Annonce de sa mort, le 19 décembre
1998 |
|
Ecrit en
chinois classique, avec d’innombrables notes et
références, « à la limite de l’illisible », dit
encore Nicolas Chapuis, cet immense commentaire en
quatre volumes est considéré comme un sommet de la
littérature comparée, en Chine aussi bien qu’à
l’étranger.
A partir du
début des années 1980, les œuvres de Qian Zhongzhu
ont connu une fièvre de rééditions, mais il n’a plus
rien publié. Il était de santé précaire.
Il est
décédé le 19 décembre 1998 à Pékin, à l’âge de 88
ans. |
Principales
publications
1939 Notes de la
chambre froide
《冷屋随笔》
1941 Ecrit sur les
marges de la vie
《写在人生边上》
1946 Hommes, bêtes et
démons 《人·兽·鬼》
1947 La forteresse
assiégée
《围城》
1948 Propos sur les
arts 《谈艺录》
1958 Poèmes choisis de
la dynastie des Song
《宋诗选注》
1979 Essais sur les
lettres et les idées
《管锥编》
1982 Edition révisée et augmentée
2001 Réédition
en quatre volumes
1995 Recueil de poèmes
Adaptation à la
télévision
La forteresse assiégée
《围城》,
série en dix épisodes réalisée par
Huang Shuqin (黄蜀芹) et
diffusée en 1990
Avec Chen Daoming (陈道明),
Lü Liping (吕丽萍),
Ge You (葛优),
etc…
Traductions en
français
- Cinq essais de
poétique, trad. Nicolas
Chapuis, Christian Bourgois, 1987
- La forteresse
assiégée, trad. Sylvie
Servan-Schreiber et Wang Lou, Christian Bourgois, 1987
- Hommes, bêtes et
démons, quatre nouvelles traduites, présentées et annotées par
Sun Chaoying, Gallimard, Connaissance de l’Orient, 1994 (Le rêve
de Dieu, La chatte, Inspiration, Pensée fidèle)
- Pensée fidèle et
Inspiration, deux nouvelles traduites par Sun Chaoying (reprises
de l’ouvrage précédent), Gallimard, Folio 2006.
Traductions en
anglais
- Humans, Beasts,
and Ghosts: Stories and Essays, edited with an introduction by
Christopher G. Rea, Columbia University Press, December 2010.
Includes the
translation of “Written in the Margins of Life” and “Human,
Beast, Ghost”
- Limited Views:
Essays on Ideas and Letters, selected and edited with an
introduction by Ronald Egan and translated by various
translators, Harvard University
Asia Center ,
1998.
Traduction de 65 textes
choisis du Guan zhuibian.
Extraits numérisés en
ligne :
https://books.google.fr/books?id=1RNX8IW2dTEC&pg=PA4&lpg=PA4&dq=lantian+normal+college
&source=bl&ots=BR--2cwqI5&sig=zrCVYs19CxRn81CIiOUPbKv2v1A&hl=fr&sa=X&redir_esc=y#v=
onepage&q=lantian%20normal%20college&f=false
Bibliographie
- Chinese Arts and
Letters: Special articles on Qian Zhongshu
I. Qian Zhongshu
and Oxford University, by Frances Cairncross and Li Chen (陈立)
& Qian Zhongshu and Italy: Documents and Facts, by
Tiziana Lioi, CAL vol. 2 n° 1 April 2015, pp. 70-95
II. The Play of
Intertextuality: a Stylistic Feature of Qian Zhongshu’s Literary
Writings, by Zhang Longxi (张隆溪)
& The “Critic Eye” of Qian Zhongshu, by Christopher Rea,
CAL vol. 2 n° 2, October 2015, pp. 79-118.
- China’s Literary
Cosmopolitans: Qian Zhongshu, Yang Jiang and the World of
Letters, ed.
Christopher Rea, Leiden: Brill 2015.
A lire en complément
Un exemple de l’humour
de Qian Zhongshu :
le premier texte du
recueil « Ecrit sur les marges de la vie »《写在人生边上》
Le
diable, une nuit, rend visite à M. Qian Zhongshu
《魔鬼夜访钱钟书先生》
|
|