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Lin Yuesi
林月丝
(Dora
朵拉)
Présentation
par
Brigitte Duzan, 4 juin 2019
Encore connue sous le nom de Dora (朵拉),
Lin Yuesi (林月丝,)
est une écrivaine malaisienne née à Penang, au
nord-ouest de la Malaisie, dans une famille
originaire du district de Hui’an dans le Fujian (福建惠安).
C’est son grand-père qui a emmené la famille en
Malaisie, mais sans couper les liens avec le
continent. Lin Yuesi a reçu une éducation en chinois
pendant six ans, ensuite, dans le secondaire,
l’enseignement était en anglais, mais elle a
conservé son intérêt pour le chinois. Un jour, dans
les années 1980, elle fut surprise et |
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Lin Yuesi |
choquée de recevoir une lettre d’une vieille amie écrite à
l’ordinateur. Vivant loin de ses racines, elle est restée
d’autant plus attachée à la préservation de la culture
chinoise ancienne, à commencer par la calligraphie, mais
aussi la peinture qu’elle a apprise en autodidacte car il
n’y avait pas d’écoles en Malaisie de son temps.
Recueil de nouvelles courtes
« A la recherche d’une échelle
vers les rêves », 1999 |
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Peintre aujourd’hui reconnue, Lin Yuesi est
également une écrivaine de renom au sein de la
littérature malaisienne d’expression chinoise (Mahua
wenxue
马华文学).
Elle a commencé par écrire des essais, mais sans
parvenir à exprimer ce qu’elle voulait : il lui
fallait développer des histoires, comme un scénario,
elle s’est donc tournée vers la nouvelle, en
décrivant le monde autour d’elle, la famille, les
amis, les voisins. Spécialiste de microfiction, elle
est membre de l’Association de recherche sur la
microfiction de langue chinoise de Zhengzhou
présidée par
Ling Dingnian (凌鼎年).
Elle a publié une cinquantaine de recueils de
nouvelles, de microfiction ainsi que d’essais.
Elle est aujourd’hui présidente de l’Association des
écrivains chinois de Malaisie et rédactrice en chef
de deux revues littéraires locales. Elle a publié
dans le quotidien new-yorkais « World Journal » (《世界日报》)
et le journal taïwanais « Merit Times » (《人间福报》).
Elle dirige |
la maison d’édition malaisienne Palm Publishing House (《棕榈》).
Sa renommée s’est étendue dans la diaspora chinoise.
Certains de ses textes sont inclus dans des manuels
scolaires de lycées et collèges, à Hong Kong et à
Singapour. En 1994, sa nouvelle « Le miroir sur la
passerelle » (《行人道上的镜子》),
publiée par l’Association des écrivains de Malaisie,
a été adaptée au cinéma par un réalisateur japonais.
La littérature chinoise comme la peinture
traditionnelle à l’encre sont pour elle une sorte de
patrie spirituelle qui la rattache à ses lointaines
racines. Elle dit aimer écrire des histoires en
demi-teinte, évoquant des destins féminins entre les
lignes, mais qui laissent une impression durable sur
le lecteur. C’est le cas de « Ce jour-là il y avait
du brouillard » (《那日有雾》),
mini-nouvelle qui a été publiée à Shanghai en
octobre 2013 et a obtenu un prix la même année à un
concours de microfiction dont le jury était présidé
par
Mo Yan (莫言).
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Le recueil « Ce jour-là il
y avait du brouillard » |
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