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Li Yinhe 李银河

Présentation

par Brigitte Duzan, 21 septembre 2021, actualisé 10 juin 2024

 

Sociologue, pionnière de la sexologie en Chine, militante pour les droits de ce qu’elle appelle les « minorités sexuelles », Li Yinhe (李银河) est aujourd’hui à l’avant-garde des avancées sociales en Chine populaire.

 

Études et recherches

 

Née le 4 février 1952 à Pékin, elle s’appelait Li Sanfan (李三反) et a changé son prénom à l’âge de sept ans pour prendre celui de Yinhe, la rivière d’argent,

 

Li Yinhe

c’est-à-dire la voie lactée. Son père, Chen Erdong (陈尔东), était directeur du département des théories au Quotidien du peuple et sa mère, Li Kelin (李克林), était rédactrice. Elle avait deux sœurs et un frère plus âgés qu’elle. Elle et son frère ont été incités à adopter le patronyme maternel par les idées de leur père en faveur de l’égalité des sexes, et de la justice sociale en général [1].  

  

Li Yinhe jeune

 

Pendant la Révolution culturelle, comme les jeunes citadins de son âge, elle est envoyée à la campagne. Cette époque aura certainement été décisive pour la formation de sa personnalité. En 1974, elle est admise à l’université du Shanxi pour faire des études d’histoire. Elle obtient son diplôme en 1977 et entre alors comme rédactrice au Guangming ribao (《光明日报》) ; c’est là qu’elle rencontre l’écrivain Wang Xiaobo (王小波) avec lequel elle se marie le 21 janvier 1980.

 

En 1978, elle obtient un poste au Bureau de recherche du Conseil d’Etat et devient célèbre en publiant dans le Quotidien du peuple avec son ami Lin Chunhe (林春合) un article appelant à « Fermement développer la démocratie, fortement renforcer l’Etat de droit. » (《要大大发扬民主,大大加强法制》). L’année suivante, elle entre à l’Institut du marxisme-léninisme nouvellement fondé au sein de

l’Académie chinoise des sciences sociales et y mène des recherches sur des questions relatives à la famille et au mariage.

 

En 1982, elle part aux Etats-Unis, où Wang Xiaobo la rejoint deux ans plus tard. Ils intègrent l’un et l’autre l’université de Pittsburg où Li Yinhe obtient un doctorat de sociologie en 1988. Ils profitent de leur séjour pour voyager et vont jusqu’en Europe pendant les vacances d’été 1986, puis rentrent à Pékin en 1988.

 

À son retour en Chine, Li Yinhe fait un postdoctorat sous la direction du grand sociologue Fei Xiaotong (费孝通). Elle enseigne à l’université de Pékin, puis en 1992 entre

 

Lin Yinhe et Wang Xiaobo au début des années 1980

comme chercheuse à l’Institut de sociologie de l’Académie chinoise des sciences sociales ; cette même année 1992, elle publie avec Wang Xiaobo, à Hong Kong, les résultats de la première étude de fond sur les homosexuels chinois : « Leur monde : perspectives sur la communauté des homosexuels en Chine » (《他们的世界——中国男同性恋群落透视》) [2].  

 

Leur monde, 1992

 

L’ouvrage était l’un des premiers en Chine à présenter un tableau général de la communauté des homosexuels chinois, avec des enquêtes et des interviews sur leurs relations, leur mode de vie, leurs comportements et leurs opinions sur le mariage. C’était aussi le premier en Chine à étudier l’homosexualité d’un point de vue sociologique, et à la présenter comme un style de vie librement choisi, et non comme une maladie mentale nécessitant des soins psychiatriques. C’était d’autant plus remarquable, et courageux, que les homosexuels n’était certes plus persécutés comme au début de la République populaire ou pendant la Révolution culturelle, mais ils continuaient à subir des harcèlements constants de la part des forces de l’ordre. Dans les années 1990 encore, ils pouvaient être poursuivis pour « hooliganisme » et atteinte à l’ordre public [3]. Ces dispositions légales ont disparu en 1997, mais le harcèlement a continué.

 

Dans les années 1990, malgré ses difficultés à obtenir des financements et la nécessité de réaliser ses enquêtes de manière le plus souvent anonyme et plus ou moins secrète, Li Yinhe poursuit ses recherches sur l’homosexualité et s’intéresse à la théorie queer développée au sein des études de genre aux Etats-Unis dans le prolongement des idées de Foucault et de Derrida ; elle en traduit les textes fondamentaux, en particulier ceux de Judith Butler, première théoricienne queer.

 

Elle devient plus tard la directrice du Bureau de recherche sur la famille et la sexualité où elle travaille jusqu’à sa retraite, en 2012.

 

Engagement et activisme

 

Li Yinhe ne s’est pas contentée de ses travaux de recherche et de ses nombreuses publications, elle a également engagé une action déterminante pour appliquer concrètement ses idées de tolérance dans le domaine du genre et de la sexualité. Elle a tenu pendant plus de vingt ans un blog où elle s’efforçait de susciter une réflexion pour lutter contre les attitudes traditionnelles et promouvoir des modifications dans le système législatif [4].

 

Lutte en faveur de la communauté homosexuelle

 

Depuis 2000, elle milite pour la légalisation du mariage pour tous en Chine. Elle a proposé trois fois le vote d’une loi en ce sens, sans succès. En 2000, elle a fait une première proposition en ce sens au moment où le Congrès du peuple se préparait à réviser la loi sur le mariage et recherchait les avis d’experts, sociologues et juristes. Sa proposition n’a pas été retenue car il a été jugé que la Chine n’avait pas à prendre l’initiative dans ce domaine [5]. Elle a tenté une nouvelle fois en 2001 de présenter sa proposition au Congrès du peuple, mais n’a pas réussi à réunir les trente signatures nécessaires pour présenter un amendement aux lois en vigueur. La même situation s’est reproduite par la suite.

 

Ses travaux sur l’homosexualité sont allés de pair avec ses recherches sur la famille. Elle a souligné que, à la différence de leurs pairs en Occident, les homosexuels chinois ont tendance à se marier, sous la pression sociale

 

La sous-culture de l'homosexualité

et familiale, et en particulier parce qu’ils ont le devoir moral de faire des enfants pour continuer leur lignée. Elle a trouvé aussi que, si une femme chinoise se rend compte que son mari est homosexuel, elle aura tendance à être moins choquée et à pardonner plus facilement que s’il la trompait avec une autre femme [6].

 

Ses écrits comme son action ont été déterminants dans l’évolution du statut de la communauté LGBTQ en Chine. En 2001, la classification de l’homosexualité comme maladie mentale a été supprimée de la Classification des troubles mentaux. Un autre signe positif a été la publication en 2011 d’un article positif sur la Gay Pride de Shanghai dans le China Daily. L’atmosphère n’est cependant plus aussi positive depuis 2012 et l’arrivée de Xi Jinping au pouvoir, année également où elle a pris sa retraite.

 

Lutte contre la pénalisation de la pornographie et de la prostitution

 

Au début des années 2010, elle a demandé la révision de trois lois qu’elle considère comme obsolètes, les deux premières étant celles pénalisant la pornographie et la prostitution, toujours illégale en Chine et punie comme telle. Elle considère qu’il vaudrait mieux octroyer des licences aux prostituées et leur permettre en même temps d’avoir un suivi médical.

 

La troisième des lois dont elle a demandé la révision était celle condamnant les pratiques sexuelles en groupe, et ce pour soutenir un de ses collègues, ex-assistant chargé de cours à l'université de technologie de Nankin, qui était accusé de conduite « licencieuse en groupe » dans le cadre d’une vaste affaire dite « des vingt-deux échangistes de Nankin ». Ce n’était pour elle qu’une preuve supplémentaire du retard des autorités sur

 

Le féminisme

l’évolution des mentalités populaires. Le gouvernement se pose toujours en garant moral de la nation, avec mission d’éduquer et punir comme aux beaux jours du légisme, sous le premier Empereur.

 

Elle a également milité contre le harassement sexuel dont les femmes sont victimes sur leurs lieux de travail, travaillant avec la Fédération des femmes à un projet d’amendement de la loi sur la protection des droits et intérêts des femmes qui a été envoyé au Conseil d’Etat. Elle a fait de l’émancipation sexuelle un élément important de l’émancipation des femmes, plus encore que celle des hommes.

 

Elle milite aussi, plus généralement, pour une plus grande justice sociale. Elle est à l’avant-garde de toutes les avancées sociales en Chine, qui passent aujourd’hui par une révolution sexuelle dont elle parle depuis plus de vingt ans, mais qui passe d’abord par une révolution des esprits difficile à réaliser dans un contexte de répression plus que d’ouverture.

 

Cette attitude d’intellectuelle engagée est conforme à la tradition critique de l’intellectuel en Chine, qui se faisait un devoir de présenter des « remontrances » à l’empereur même, au péril de sa vie très souvent, et toujours au risque de l’exil.

 

De la sexologie à la liberté d’expression

 

Elle a repris son bâton de pèlerin en 2017 pour appeler à lutter contre l’emprise croissante de la censure et du contrôle de l’information dans la Chine actuelle, publiant sur son compte weibo le 9 juillet 2017 un long article dans lequel elle demandait d’un ton calme la fin de ces contrôles et la liberté d’expression qui est inscrite dans la Constitution chinoise. L’immense popularité de l’article lui a valu d’être aussitôt supprimé, avec tous les commentaires le concernant, et Li Yinhe a été interdite d’internet pendant trois mois. Une condamnation étonnamment minime dans le contexte.

 

Le plus étonnant, chez Li Yinhe, c’est que sa vie semble une application pratique de la liberté qu’elle prône dans ses écrits.

 

Une vie à l’égal de son œuvre et de son engagement

 

En avril 1997, Wang Xiaobo meurt d’une crise cardiaque. Le choc est brutal, Li Yinhe se replie sur ses études et ses recherches, se faisant la porte-parole des « minorités sexuelles » comme d’autres parlent de « minorités ethniques ». Elle fait souvent le parallèle entre les homosexuels et les gauchers qui ont pendant longtemps, eux aussi, été « redressés » [7].

 

En 2014 éclate un mini-scandale qui la met en vedette, Un bloggeur l’accuse d’être lesbienne sans vouloir l’avouer. Elle répond du tac au tac par une déclaration publique sur la plateforme de microblogging weibo qu’elle n’est pas homosexuelle, mais qu’elle vit depuis près de quinze ans avec un transsexuel. Sa déclaration fait l’effet d’une bombe dans une Chine où le phénomène n’était encore que très peu connu. Son annonce devient virale et, à sa grande surprise, la réaction générale lui est spontanément favorable. Même le Quotidien du peuple exprime sa sympathie sur son propre compte weibo, dans un véritable hommage en date du 19 décembre 2014, sidérant pour le principal organe du pouvoir [8] :

 

李银河教授坦坦回应传言,令窥人隐私者汗颜,也令因己歧人者反思。同性恋、变性者、艾滋病等曾经谈之色变的话题,今日已成争议之势,更为社会主流容纳和接受。每个人都有特殊之处,让社会认知追上科学进步吧,尊重李银河们的选择,也是尊重我们自己。

Le professeur Li Yinhe a répondu très franchement aux rumeurs, couvrant de honte ceux qui sont à l’affût de la vie privée des autres et incitant à réfléchir ceux qui ont des attitudes discriminatoires. L’homosexualité, les transsexuels, le SIDA et autres questions dont on a déjà beaucoup parlé sont aujourd’hui des sujets de controverses bien mieux tolérés et acceptés par la majeure partie de la population. Chacun a ses propres particularités. Il faut permettre aux connaissances de la société de progresser pour rattraper la science. Respecter les choix de Li Yinhe, c’est aussi nous respecter nous-mêmes.

 

Li Yinhe et « Da Xia »

 

En janvier 2015, sa photo avec son compagnon Zhang Hongxia (张红霞) a fait la couverture de l’un des hebdomadaires les plus populaires de Chine [9], et elle a été submergée de demandes d’interviews. Le courage dont elle a fait preuve a été reconnu, et il est certain que la leçon qu’elle a donnée là, par son propre exemple, a été bien plus efficace que tous les livres qu’elle aurait pu écrire. Les réactions populaires ont encore renforcé sa conviction que la

population chinoise est bien plus ouverte, plus tolérante et bien moins conformiste que les élites qui gouvernent le pays et que la législation en vigueur.

 

Elle vit au sud de Pékin avec Zhang Hongxia, qu’elle appelle Da Xia (大侠), comme un héros de roman d’arts martiaux, et avec le fils qu’ils ont adopté, Zhuangzhuang (壮壮). Elle vit en semi-recluse et consacre beaucoup de son temps à l’écriture.

 

Retraite en écriture

 

Depuis sa retraite, elle a beaucoup publié, au-delà de la sphère académique : une autobiographie, des poèmes et des essais, et même des nouvelles dont un recueil a été publié à Hong Kong en 2016. Elle a commencé avec une première édition en 2004 de sa correspondance avec Wang Xiaobo : « T’aimer, c’est comme aimer la vie » (《爱你就像爱生命》).

  

Si elle s’est engagée ensuite dans la voie de l’autobiographie, c’est grâce à Elias Canetti, après avoir lu la première partie de son autobiographie, « Die Gerettete Zunge » ou « La langue sauvée », publiée en 1977 et traduite en chinois (《获救之舌》) en 2006.

 

C’est cette autobiographie qui l’a incitée à écrire la sienne et lui a servi de modèle. La première partie a été publiée en août 2015 : « Chronique de la récolte du miel parmi les hommes – autobiographie de Li Yinhe » (《人间采蜜记-李银河自传》). Elle y raconte, entre autres, les débuts méconnus de son histoire avec Wang Xiaobo, alors qu’elle était déjà une personnalité reconnue, travaillant pour le Conseil d’Etat à Zhongnanhai, et lui un jeune qui n’avait pour lui que son talent littéraire ; c’est l’histoire de Cendrillon à l’envers, avec une Cendrillon au masculin, dit-elle (我和他就是一个男版灰姑娘的故事嘛。).

 

L’autobiographie de Li Yinhe (1ère partie)

 

C’était la première partie. La deuxième partie a été publiée en mai 2020 : « Vivre, aimer, écrire » (《活过、爱过、写过-李银河自传》). Ses souvenirs et analyses de sa carrière et de sa vie sur trente ans reflètent les changements intervenus dans la société chinoise. Le livre est illustré de quarante photos inédites.

 

En 2018, elle a publié un recueil d’essais au titre empreint de sérénité bouddhiste où elle exprime sa philosophie de la vie : « Nous sommes tous un peu de poussière de l’univers » (我们都是宇宙的微尘 ).

 

Brève pause comme sur une

branche au bout du monde

 

Nous sommes tous un peu

de poussière de l’univers

 

En juillet 2020 est paru un recueil de courts essais, sobres et poétiques, où elle exprime ses méditations sur l’amour et l’essence de la vie : « Brève pause comme sur une branche au bout du monde» (《在世界的枝头短暂停留》).

 

Cependant, elle est récemment revenue vers ses recherches en sexologie et a réédité en janvier 2021 une « Introduction à la sexologie » (《性学入门》) de 2014. Elle y revient sur les théories essentielles, de la théorie de la libido de Freud à « L’histoire de la sexualité » de Foucault, et propose des réponses aux principales questions que peuvent se poser ados et adultes. Elle part du principe que « comprendre le sexe, c’est se comprendre soi-même » (了解性,就是了解我们自己).

 


  

Principales publications

 

Publications académiques

- Sexualité et mariage en Chine《中国人的性爱与婚姻》Henan People's Press, 1991

- Leur monde : perspectives sur la communauté des homosexuels en Chine《他们的世界 ——中国男同性恋群落透视 Cosmos Press, Hong Kong, 1992.  Etude écrite avec Wang Xiaobo.

- Procréation et culture villageoise en Chine《生育与中国村落文化》 Oxford University Press, Hong Kong // Editions des sciences sociales, 1994

- Sociologie de la sexualité《性社会学》 Henan People's Press, 1994

- Changements dans le mariage et la famille en Chine《中国婚姻家庭及其变迁》Heilongjiang People's Press, 1995

- Sexualité et amour chez les femmes chinoises《中国女性的性与爱》Oxford University Press, Hong Kong, 1996

- L’émergence du pouvoir des femmes《女性权力的崛起》 Presse de sciences sociales chinoise, 1997

- Sentiments et sexualité des femmes chinoises《中国女性的感情与性》China Today Press, 1998

- La sous-culture de l'homosexualité《同性恋亚文化》 China Today Press, 1998, réédition du texte révisé de l’ouvrage de 1992 « Leur monde »

- La sous-culture du sadomasochisme《虐恋亚文化》 China Today Press, 1998

- La controverse sur l’amendement de la loi sur le mariage《婚姻法修改论争》 Guangming Press, 1999

- Problèmes de sexualité《性的问题》Chinese Junior Press, 1999

- Le féminisme《女性主义》Taiwan Wunan Press, 2003

- Rapport de recherches sur la culture sexuelle《性文化研究报告》Jiangsu People Press, 2003 

- Introduction à la sexologie《性学入门》Shanghai Sanlian Shudian avril 2014/ janvier 2021.

 

Autobiographie et autres

- T’aimer, c’est comme aimer la vie《爱你就像爱生命》Shanghai Jinxiu Press 2004 / 2008

- Ma philosophie de la vie 《我的生命哲学》juillet 2013 

- Chronique de la récolte du miel parmi les hommes, autobiographie (1ère partie) 《人间采蜜记-李银河自传》Jiangxi People Press 江西人民出版社  août 2015

- Vivre, aimer, écrire, autobiographie (2ème partie) 《活过、爱过、写过-李银河自传》Beijing October Literature and Arts Press 北京十月文艺出版社, mai 2020

- Nous sommes tous un peu de poussière de l’univers 我们都是宇宙的微尘  Beijing October Literature and Arts Press, novembre 2018

- Brève pause comme sur une branche au bout du monde 《在世界的枝头短暂停留》Beijing October Literature and Arts Press, juillet 2020.

 

Nouvelles et novellas
- Le Royaume du chevalier noir 《黑骑士的王国》 Hong Kong Guomai Culture Media, juin 2016.
 


 

Bibliographie

 

Chinese Women’s Stories of Love, Marriage and Sex, in East Asian Sexualities, Modernity, Gender and New Sexual Cultures, Zed Books 2008.

 


 


[1] Li Yinhe a rendu hommage à son père comme étant la source de ses idées de justice sociale.

Voir par exemple : “Vision without action is merely a dream” : a conversation with Lin Yinhe, Donald Cocchrane & Wang Jinjie, in Critical Asian Studies 2020, vol. 52 n° 3, pp. 446-463

https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/14672715.2020.1768132?journalCode=rcra20

[2] Texte original chinois : https://www.kanunu8.com/book3/7056/

C’est de cette étude que s’inspirera Wang Xiaobo pour écrire une nouvelle dont sera adapté le scénario du film de Zhang Yuan (张元) « East Palace West Palace » (《东宫西宫》).

[3] Voir l’arrestation d’A Lan dans « East Palace West Palace ».

[4] Elle l’a fermé car il suscitait des commentaires enflammés… et incendiaires ; elle a maintenant une page weibo.

[5] La loi du mariage pour tous, par exemple, n’a été adoptée en France qu’en avril 2013, et promulguée le 17 mai, mais depuis 1999, les couples hétéro- ou homosexuels pouvaient signer un pacte civil de solidarité (PACS). Le premier pays à avoir adopté le mariage pour tous est les Pays-Bas, en avril 2001.

[6] Mais la cohabitation peut quand même s’avérer difficile, voir « A Dog Barking at the Moon » (《再见南屏晚钟》), premier film de la  réalisatrice Xiang Zi (相梓). 

Quant à la pression exercée sur les homosexuels pour se marier, voir le très beau film hongkongais inspiré d’histoires réelles : « Suk Suk » (《叔·), sorti en France sous le titre « Un Printemps à Hong Kong ».

[7] Par exemple dans son interview publiée en ligne (en chinois) dans sohu news en février 2006 :

« Interview avec la sexologue Li Yinhe : la discrimination contre les homosexuels est comme la discrimination contre les gauchers » 《专访性学家李银河:歧视同性恋如同歧视左撇子》

http://news.sohu.com/20060217/n241875095.shtml

[9] Comme indiqué dans l’article du New York Times du 6 mars 2015 sur le couple – article illustré de photos de Gilles Sabrie :
https://www.nytimes.com/2015/03/07/world/asia/chinese-advocate-of-sexuality-opens-door-

into-her-own-private-life.html?_r=0

 

 

     

 

 

 

 

 

     

 

 

 

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