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                  | 
				Dong Xi
				
				
				东西 
				
				Présentation 
				 par 
				Brigitte Duzan, 18 mars 2010, actualisé 
				1er juin 2024   
					
						| 
						Dong Xi est né en 1966, dans la 
						province méridionale du Guangxi. Son vrai nom était Tian 
						Dailin (田代琳), 
						Dong Xi étant évidemment un nom de plume, ce qui 
						constitue un premier rébus à déchiffrer pour mieux 
						comprendre l’auteur qui se cache derrière.  
						  
						Trois symboles pour commencer 
						  
						On peut en effet voir dans ce nom de 
						plume une double signification symbolique. 
						  
						Il est, d’abord, une référence 
						implicite au célèbre film de Wong Kar-wai « Les 
						cendres du temps » (Dōngxié Xīdú《东邪西毒》), 
						film qui est une brillante construction narrative sur la base 
				des personnages d’un célèbre roman de Louis Cha,  |  | 
						 
						Dong 
						Xi, photo chinawriter |  
				ou 
				
				Jin Yong (金庸) :
				« La légende des héros chasseurs d’aigles » (《射雕英雄传》).
				Dōngxié 东邪 et
				Xīdú 
				西毒  
				sont les deux principaux protagonistes de cette histoire 
				fantasmatique, deux chevaliers errants au soir de leur vie, 
				réfugiés en plein désert et torturés par le souvenir. Or, il y a 
				un caractère commun à tous les personnages du film : ce sont des 
				êtres solitaires et blessés, au passé lourd, dont la survie dans 
				ce désert en marge du monde est, d’une manière ou d’une autre, 
				liée à une attitude de refus : refus de l’autre pour anticiper 
				son refus et éviter d’être soi-même rejeté, éliminant ipso facto 
				toute relation affective, d’amour ou d’amitié.  
				  
				Ce désert affectif aussi bien que physique, 
				peuplé de fantômes du passé, où la survie est une cause 
				individuelle, est un trait symbolique que l’on retrouve dans 
				l’œuvre de Dong Xi. Quant à la seconde signification de ce nom 
				de plume, elle est complémentaire : c’est une allusion à 
				l’aliénation de l’individu dans la société actuelle.  
				  
				Si cette double symbolique concerne le 
				contenu de l’œuvre, sa thématique, on trouve par ailleurs un 
				troisième symbole, de son style cette fois, dans l’illustration 
				de la couverture de plusieurs de ses recueils de nouvelles, des 
				peintures signées Fang Lijun (方力钧). 
				Ce peintre, né en 1963, a fait partie des figures de proue de 
				l’avant-garde chinoise : initiateur du mouvement pictural appelé 
				« réalisme cynique », né aux lendemains des événements de la 
				place Tian’anmen, en juin 1989, et en réaction à la répression 
				qui s’en est suivie, il est célèbre par ses tableaux de 
				personnages chauves, aux visages déformés par des hurlements de 
				douleur ou de rire. Sur les couvertures des recueils de Dong Xi, 
				c’est le rire qui prédomine, mais c’est un rire où se devine la 
				douleur. 
				  
				On a ainsi une image assez nette de l’univers 
				des nouvelles de Dong Xi : un univers sombre, aux confins de 
				l’absurde, traversé de souvenirs douloureux, mais dépeint sans 
				effets de manche excessifs, les événements tragiques étant 
				désamorcés par une touche d’humour, mais souvent noir, tandis 
				que les moments de joie et de bonheur ne sont jamais dénués de 
				tristesse, voire d’un sentiment de tragédie imminente. La vie 
				telle qu’elle est, en quelque sorte… 
				  
				L’écrivain scénariste du Guangxi 
				 
				  
				Des débuts modestes 
				  
				Dong Xi est né au début de la Révolution 
				culturelle, dans une famille pauvre du district de Tian’e (天峨), 
				dans le nord-ouest du Guangxi ; sa scolarité s’en est trouvée 
				sapée : il n’est entré dans le secondaire, au collège de Tian’e, 
				qu’en 1979, puis en 1982 est allé étudier à la préfecture, Hechi 
				(河池师), 
				passant ses nuits à lire pour oublier le froid et tromper la 
				faim. En 1984, il commence à publier des articles dans le 
				journal de la société littéraire locale, puis, en 1985, publie 
				sa première œuvre, dans le Quotidien de Hechi (《河池日报》), 
				un poème pour lequel il reçoit huit yuans. Il est alors nommé 
				professeur de chinois au collège de Tian’e. Ses poèmes et ses 
				premières nouvelles, influencées par Faulkner, l’écrivain « du 
				sud », lui aussi, font peu à peu de lui une célébrité locale.
				   
						
							| 
							
						 
							L’orphelin du temps 
							présent (recueil d’essais) |  | 
							Il a dit, dans son essai 
							autobiographique « L’orphelin du temps présent » 
							(《时代的孤儿》), 
							qu’il était né dans un endroit reculé dont se 
							moquaient ses camarades de classe et ses 
							professeurs ; comme il pensait que, s’il en était 
							ainsi, c’était parce que personne n’avait pris la 
							plume pour en parler, il avait donc voulu le faire. 
							Ses parents étaient illettrés, ce fut pour lui une 
							autre motivation : étonner son père.   
							En 1987, il devient secrétaire du 
							bureau des affaires administratives de la région de 
							Hechi, puis, en 1991, éditeur du Quotidien de 
							Hechi ; c’est alors qu’il publie, dans la revue 
							Lijiang (《漓江》), 
							sa première novella (ou 
							
							nouvelle moyenne 
							中篇小说): 
							« La falaise escarpée » 
							(Duànyá《断崖》). 
							 Elle est immédiatement suivie, début 1992, de deux 
							autres : « Les ancêtres » (Zǔxiān《祖先》) 
							et « Apparence » (Xiàngmào《相貌》) ; 
							la première est remarquée  |  
					par 
							
							Su Tong (苏童), 
							et la seconde signée Dong Xi pour la première fois. 
							Il est lancé. 
					  
				Il devient écrivain professionnel en 1994, ce 
				qui signifie, en Chine, des fins de mois assurées. Pourtant, 
				bien que ses nouvelles s’enchaînent à un rythme effréné, sa 
				notoriété est encore limitée : il lui reste à écrire une œuvre 
				qui le rende célèbre nationalement. 
				  
				Le tournant de 1996, l’année de ses trente 
				ans 
				  
					
						| 
						Cette œuvre qui va brusquement le 
						transformer en auteur à succès, c’est une autre nouvelle 
						moyenne, celle qui a été traduite en français et publiée 
						en 2010 sous le titre « Une vie de silence » (《没有语言的生活》)
						
						
						.
						 
						  
						Il commence à y travailler début 
						1995 ; la nouvelle est terminée en mars, il l’envoie à 
						la revue « Harvest » (Shouhuo《收获》) 
						qui avait déjà publié plusieurs de ses récits. On lui 
						demande de modifier la fin, et la nouvelle ne paraît 
						finalement que début 1996, mais elle est  sélectionnée 
						par la revue pour son supplément des meilleures 
						nouvelles de l’année publié en novembre ; l’année 
						suivante, elle est primée comme meilleure nouvelle du 
						lot. Il a dit que cette nouvelle avait été pour lui un 
						porte-bonheur.    
						Les deux personnages principaux sont 
						un aveugle et un sourd. Le premier,  |  | 
						
						 
						Une vie de silence |  
						Wang Laobing (王老炳), 
						devient aveugle après avoir été piqué par un essaim de guêpes en fauchant un  champ 
				de maïs ; le second, son fils Wang Jiakuan (王家宽), 
				est sourd. La nouvelle décrit un monde où la communication est 
				réduite à des signes, générant quiproquos et marginalisation, 
				mais aussi une entente profonde au-delà des mots. Lorsque passe 
				dans le village une jeune muette, Cai Yuzhen (蔡玉珍), 
				qui gagne chichement sa vie en vendant des pinceaux que personne 
				n’utilise plus, elle est naturellement intégrée au sein de ce 
				petit noyau familial, et celui-ci, pour tenter d’échapper au 
				mauvais sort et à la hargne du village, finit par déménager en 
				déplaçant la maison, brique par brique, de l’autre côté du 
				village. Quand naît un enfant parfaitement normal, les parents 
				et le grand-père se réjouissent, mais les premiers jours d’école 
				montrent que les préjugés envers les parents poursuivent 
				l’enfant qui reproduit finalement le parcours des trois autres : 
				il devient aussi taciturne que sa mère et aussi renfrogné que 
				son père, comme si le silence et l’isolement étaient les seuls 
				recours contre la méchanceté du monde, et la communication une 
				affaire de cœur plus que de mots.
				 
				  
					
						| 
						
						 
						Un amour céleste |  | 
						La nouvelle reprend la fameuse 
						symbolique des trois singes, dont l’un se bouche les 
						oreilles, l’autre se cache les yeux, et le troisième se 
						ferme la bouche, en en faisant le symbole de la vie 
						actuelle : certains voient mais n’entendent pas, 
						certains entendent mais ne voient pas, et d’autres 
						encore voient et entendent mais ne peuvent parler ; 
						l’humanité est réduite à des visions fragmentaires de la 
						réalité qui rendent toute communication, toute 
						compréhension de l’autre impossible, la seule solution 
						étant celle des personnages de l’histoire imaginée par 
						Dong Xi : l’union des handicaps.  
						  
						« Une vie de silence » a été adaptée 
						au cinéma, en un film intitulé « Un amour céleste » (《天上的恋人》), 
						réalisé par Jiang Qinmin (蒋钦民) 
						et tourné en 2001 à  |  
				Tian’e même. Le film a été primé au festival 
				de Tokyo en novembre 2002, mais c’est surtout l’adaptation à la 
				télévision, en une série de vingt épisodes diffusée sur CCTV en 
				2007, qui a connu un grand succès. L’une et l’autre adaptations 
				n’ont cependant qu’un rapport ténu avec l’œuvre originale, dont 
				la beauté tient en grande partie à la nature elliptique de 
				l’écriture 
				
				.
				La plupart des œuvres de Dong Xi, par la suite, feront 
				également l’objet d’adaptations, surtout télévisées.  
				  
				L’évocation du passé pour mieux 
				illustrer le présent 
				  
				Les traces du passé, comme autant de 
				regrets 
				  
					
						| 
						A partir de 1998, Dong Xi se plonge 
						dans l’évocation du passé pour en tirer des fragments 
						d’histoire, des lambeaux de souvenirs qui tracent une 
						sorte de réquisitoire. Il commence par un premier roman, 
						conçu en tableaux successifs comme une sorte de bande 
						dessinée : « Une gifle qui claque » (ěrguāng 
						xiǎngliàng《耳光响亮》). 
						C’est l’histoire d’un père qui a disparu, et de sa 
						recherche, jusqu’au Vietnam, par ses deux enfants. C’est 
						une histoire de perte et de quête incertaine, 
						emblématique d’instabilité sur fond de changement social 
						accéléré, pendant la période de 1976 aux années 1980.
						 
						  
						Les souvenirs douloureux du passé 
						reviennent en force dans une nouvelle publiée en 
						septembre 1999 dans la revue « Littérature du peuple » (《人民文学》), 
						intitulée « La mémoire du ventre » (《肚子的记忆》). 
						Il s’agit d’une évocation de la terrible famine  |  | 
						
						 
						Une gifle qui claque |  
				du début des années 1960, entraînée par la politique 
				désastreuse du Grand Bond en avant.
				Le personnage principal est un petit employé qui souffre 
				de boulimie, affection mystérieuse que les médecins peinent à 
				expliquer, jusqu’à ce que l’un d’eux, désireux d’éclaircir les 
				origines de la maladie pour promouvoir sa carrière, remonte de 
				fil en aiguille jusqu’aux sources du problème : les souffrances 
				indicibles de la mère, torturée par la faim pendant sa 
				grossesse, au moment de la grande famine, au point de manger des 
				champignons vénéneux pour tromper sa faim, puis d’avaler de 
				l’urine pour se faire vomir et ne pas s’empoisonner.  
				  
				La famine des « trois années difficiles », 
				comme on dit toujours, n’est pas un sujet totalement nouveau 
				dans la littérature chinoise ; ce n’est pas non plus 
				un souvenir direct puisque Dong Xi est né plusieurs années 
				après. Le plus terrible est justement qu’il en décrit les traces 
				qui en restent dans les générations suivantes, comme inscrites 
				dans la chair, et surtout les esprits, et qu’il le fait d’une 
				manière hyper réaliste, en écrivant à la première 
				personne et en utilisant des soliloques intérieurs tout en 
				effaçant les parenthèses qui signaleraient le discours direct.
				 
				  
					
						| 
						
						 
						Registre des regrets |  | 
						Le passé, chez Dong Xi, est une 
						expérience traumatique qui n’en finit pas de laisser des 
						traces, plus ou moins bien enfouies dans les mémoires. 
						Il en a donné encore une illustration dans son deuxième 
						roman, publié en 2005 : « Registre de regrets » (Hòuhuǐ 
						lù《后悔录》)
						
						
						. 
						Le personnage principal, Ceng Guangxian (曾广贤), 
						est marqué dès le départ par un destin contraire : 
						accusé de viol, il est condamné à huit ans de prison. A 
						sa sortie de prison, le monde a changé, c’est la période 
						d’ouverture ; il est décalé, non tant en raison des 
						changements socio-économiques, qu’en raison de 
						l’évolution des comportements, en particulier dans 
						l’expression des sentiments, et il est devenu tellement 
						prudent qu’il perd les deux femmes entre lesquelles il 
						hésitait. 
						  
						Dong Xi a commencé à travailler à ce 
						roman dès 2001, il en a fait six ébauches successives,
						 |  
				jusqu’à trouver, à la septième, le mot-clé 
				paralysant qui conditionne toute la vie de son personnage, et 
				par là-même tout le roman : "si" (“如果”). 
				Ceng Guangxian a quelque chose du Ah Q (阿Q) 
				de Lu Xun (鲁迅).
				 
				  
				Quand on lui demande s’il a l’intention 
				d’adapter ce roman au cinéma, comme tant d’autres de ses œuvres, 
				il répond qu’il pense même le réaliser lui-même… Il ajouterait 
				ainsi son nom à la longue liste des écrivains et scénaristes 
				chinois passés derrière la caméra.  
				  
				Des récits courts,  plus légers mais 
				souvent désopilants 
				  
					
						| 
						L’œuvre de Dong Xi, cependant, à côté 
						de ces récits sombres, est parsemée de nouvelles courtes 
						extrêmement diverses, écrites d’une plume plus alerte, 
						plus légère. Certaines sont poignantes, comme celle 
						publiée en 1995, « Tu ne sais pas combien elle était 
						belle » (《你不知道她有多美》), 
						qui décrit, comme une sorte de conte irréel, une jeune 
						femme nommée Qingkui (青葵) 
						disparue dans le tremblement de terre de Tangshan, en 
						juillet 1976 , 
						en confiant le rôle du narrateur à un enfant qui était 
						son voisin et, fasciné par sa beauté, en reste obsédé. 
						         
						  
						D’autres nouvelles, où transparaît 
						parfois un certain humour, constituent un florilège de 
						portraits souvent amusants, toujours originaux, sur fond 
						d’histoires frisant l’absurde qui dressent un tableau 
						assez désopilant du monde actuel. |  | 
						
						 
						Tu ne sais pas combien elle 
						était belle |  
				  
				Ainsi, parmi les publications les 
						plus récentes, et non traduites, cette nouvelle publiée 
						en 2000, « Emmenez-moi auprès de mon ennemi juré » (《送我到仇人的身边》), 
				où le personnage principal, après avoir tué un homme, tente par 
				tous les moyens de se débarrasser du corps : en désespoir de 
				cause, il finit par le jeter dans la rivière, mais celle-ci 
				s’assèche et on découvre le cadavre, sur quoi le meurtrier est 
				arrêté et condamné à mort. Au moment d’être exécuté, une 
				question le torture : comment le niveau de l’eau a-t-il pu 
				baisser autant ?  
				  
				Dong Xi dit que nous sommes capables 
				d’envoyer des télescopes dans l’espace pour observer les espaces 
				interstellaires, mais que nous ne regardons même plus ce qui se 
				passe à nos pieds. Alors il nous en donne sa vision personnelle, 
				un peu trouble, un peu tordue, mais d’autant plus intéressante.
				 
				  
				Une traduction en français est parue en 
				septembre 2022 chez Actes Sud, d’un roman de Dong Xi intitulé 
				« Destin trafiqué » (《》)
				
				initialement paru en Chine en 2015. Il reprend les même 
				thèmes que dans ses romans et nouvelles depuis les années 1990, 
				en particulier les romans « Une gifle qui claque «  (《耳光响亮》) 
				et « Registre de regrets » (《后悔录》) 
				avec lesquels il forme une trilogie. 
				  
				Un 
				écrivain en vogue 
				  
				2023 : Prix 
				Mao Dun 
				  
					
						| 
						En août 
						2023, Dong Xi a été
						
						l’un des cinq lauréats du 11e prix Mao Dun, 
						mais pour un roman qui faisait vraiment figure 
						d’outsider dans cette vénérable institution dont les 
						prix sont d’année en année le reflet de l’idéologie et 
						des courants littéraires soutenus par le pouvoir. Les 
						romans primés étaient le reflet d’un genre remis à 
						l’ordre du jour : la saga révolutionnaire étendue à la 
						période d’ouverture et à aujourd’hui, dans une tonalité 
						épique soulignée par le titre même de l’annonce des 
						nominations de l’année. 
						  
						Rien de 
						cela dans le roman de Dong Xi primé : intitulé « Écho » 
						(《回响》) 
						et publié en juin 2021, son roman se présente comme un 
						faux roman policier, genre à la mode certes en Chine, 
						mais traité de manière originale. En effet, il est 
						construit en une double ligne narrative dont les deux 
						récits, liés, se répondent « en écho ». 
						   
						Au 
						commencement, le meurtre d’une femme  
						
						 |  | 
						 
						Écho |  
				entraîne une 
				enquête qui révèle une série de suspects, comme chez Agatha 
				Christie. C’est une femme, Ran Dongdong (冉咚咚), 
				qui mène l’enquête, et celle-ci recoupe et exacerbe la crise de 
				couple qu’elle est en train de vivre par ailleurs. C’est ce qui 
				constitue la logique de structuration du récit : l’enquête sur 
				le meurtre est décrite dans les chapitres impairs, tandis que 
				les chapitres pairs relatent la crise des relations de Ran 
				Dongdong avec son mari, un professeur de littérature. Les deux 
				lignes narratives se rejoignent dans le chapitre final.   
				  
				Le prix a 
				contribué à porter l’écrivain au pinacle. Le roman est devenu un 
				bestseller, il est en cours de traduction en français. Dong Xi 
				publie et réédite sans relâche depuis lors. 
				  
				Fin 2023 : 
				recueil de nouvelles 
				  
				Il a commencé 
				par publier, en novembre 2023, une recueil de « nouvelles 
				choisies », intitulé « « Une ligne blanche zébrant le ciel »  (《天空划过一道白线》). 
				Ce sont dix-huit nouvelles où l’on retrouve trois nouvelles 
				antérieurement traduites en français : « Tu ne sais pas combien 
				elle est belle », « Accroche les coins de ta bouche à tes 
				oreilles » et « Notre père ».  
				   
 
				  
				Traductions en français 
				  
				- Accrocher les coins de la bouche au bout 
				des oreilles, trad. Isild Darras, éditions de l’Aube, 2007. 
				(indisponible) 
				Recueil de cinq nouvelles : « Accrocher les 
				coins de la bouche au bord des oreilles » (《把嘴角挂在耳边》1999) 
				/  « Autorité » (《权力》1997) 
				/  « Amitié tombée du ciel » (《天上掉下友谊》1998) 
				/ « Les céréales des jours de pluie » (《雨天的粮食》1995) 
				/ « Notre père » (《我们的父亲》1996). 
				[l'histoire d'un père qui ordonne à son fils 
				de se marier et de faire un enfant, d'une journaliste qui promet 
				monts et merveilles à ses amis qui l'ont sauvée d'un coma 
				éthylique, d'un vieil homme qui choisit de disparaître, d'un 
				chef de bureau qui découvre qu'il a un fils et d'un grand-père 
				qui ose rire ostensiblement] 
				  
				- Une vie de silence, trad. Isild Darras, 
				éditions de l’Aube, 2010, 160 p. 
				Recueil de trois nouvelles de 1995 et 1996 : 
				« Une vie de silence » 
				《没有语言的生活》/
				« Tu ne sais pas combien elle est 
				belle » 
				《你不知道她有多美》/  « Un après-midi sans 
				travailler » 《一个不劳动的下午》
				 
				[Un trio familial composé d'un sourd, d'un 
				aveugle et d'une muette / La plus belle femme du monde ensevelie 
				dans un tremblement de terre / Un paysan qui met le feu à tout 
				un village par dépit amoureux] 
				Et en introduction « Le muet parle », 
				c’est-à-dire l’essai autobiographique « L’orphelin du temps 
				présent » (《时代的孤儿》). 
				  
				- Sauver une vie 
				《救命》, 
				trad. Amélie Manon, éditions de l’Aube, 2013, 139 p. 
				  
				- Destin trafiqué 
				《》,
				
				
				trad. Shao Baoqing et Elsa Shao, Actes Sud, sept. 2022, 368 p. 
				  
 
				  
				Traductions en anglais 
				  
				- Why Don’t I Have a Mistress《我为什么没有小蜜》, 
				tr.
				
				Dylan Levi King, Chinese 
				Literature Today, 4, 2 (2014), pp. 30-41 
				- Life Without Language《没有语言的生活》, 
				tr.
				
				Dylan Levi King, Chinese 
				Literature Today 6, 2 (2017), pp. 76-90. 
				
				
				- Record of Regret, a Novel《后悔录》,
				tr.
				
				Dylan Levi King, University of Oklahoma Press, 2018.   | 
                  
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