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Chen Fang-ming
陳芳明
Présentation
par Brigitte Duzan, 19 octobre 2016
Né en 1947 à Kaohsiung, au sud de Taïwan, Chen
Fang-ming est une figure majeure de la littérature
taïwanaise contemporaine.
Diplômé
d’histoire de l’Université catholique Fu-jen et de
l’Université nationale de Taïwan, il mène en
parallèle création et critique littéraireset
recherches historiques. Il enseigne aujourd’hui à
l’Université nationale Chengchi
(国立政治大学)
et dirige l’Institut taïwanais de littérature. |
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Chen Fang-ming |
Ses divers écrits – essais et poèmes - ont été
publiés dans une anthologie en neuf volumes, « Œuvres de Chen
Fangming » (《陳芳明文集》).
On lui doit aussi une série d’essais de référence sur les
écrivains femmes de Taïwan, dont une biographie de la première
révolutionnaire
féminine
taïwanaise Hsieh
Hsueh-hung (謝雪紅),
et une « Nouvelle histoire littéraire de Taïwan ».
L’un de ses textes souvent cités est son récit autobiographique
« Rencontre à Yurakucho » (《相逢有樂町》), publié en 1995. Chen
Fang-ming y rend un hommage ému à son père, élevé pendant l’ère
japonaise, qui a dû, péniblement, apprendre une nouvelle langue
à l’âge adulte, et a continué toute sa vie à parler un mélange
de japonais et de taïwanais en vivant dans une zone floue entre
la période japonaise et les années les plus dures du régime
nationaliste.
«
Rencontre à Yurakucho » est
un hommage d’un fils à son père, mais aussi à tous ceux de sa
génération, la « génération perdue » de ceux qui ont été élevés
dans la langue japonaise, ont vécu dans la culture et la
discipline japonaises, puis ont eu du mal à s’insérer dans la
société taïwanaise en raison, d’abord, de la barrière
linguistique.
A
lire en complément
« Rencontre
à Yurakucho »《相逢有樂町》
traduit par Chen Fang-Hwey
Traduction publiée dans
Jentayu
hors-série Taiwan, octobre 2016, pp. 91-100.
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