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				« Danse dans la 
				poussière rouge » : un nouveau Murong Xuecun traduit en français 
				par Brigitte Duzan, 21 septembre 
				2013      
				 
					
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						C’est le 
						quatrième roman de 
						
						Murong Xuecun (慕容雪村) 
						dont la traduction, par Claude Payen, vient de paraître 
						le 19 septembre dernier chez Gallimard/Bleu de Chine : 
						« Danse 
						dans la poussière rouge » 
						(《原谅我红尘颠倒》). 
						      
						 
						Le roman a été 
						publié en Chine en 2008, mais, comme à son habitude,
						
						
						Murong Xuecun 
						l’avait déjà publié en 2007 sur son blog. 
						      
						 
						« Danse 
						dans la poussière rouge » 
						est dans la 
						lignée des trois romans précédents, qui forment ce que 
						l’auteur a appelé la 
						« trilogie féroce de la jeunesse »  ("青春残酷三部曲"). 
						 La satire est effectivement acerbe :
						
						
						Murong Xuecun y 
						dénonce les effets pervers sur la société chinoise des 
						conséquences du boom économique des années 1990 et 
						2000 : une course effrénée à la richesse facile, et au 
						pouvoir que procure l’argent. C’est toute la société 
						qu’il nous montre gangrenée et corrompue. |  | 
						 
						Danse dans la poussière rouge 
						(traduction) |  
				      
				 
				Dans ce quatrième 
				roman, écrit à la première personne,  « je » est un jeune 
				avocat, comme dans le premier roman  de Murong Xuecun, « Oublier 
				Chengdu » (《成都,今夜请将我遗忘》), 
				publié en Chine en 2002, et également traduit par Claude Payen, 
				mais publié chez un autre éditeur, l’Olivier, en 2006. 
				 
				      
				 
				Le jeune Weida (魏达) 
				est un jeune homme, originaire de la campagne, qui a réussi une 
				brillante carrière d’avocat à force de pots de vin et services 
				divers, sexuels entre autres, pour faire avancer ses affaires. 
				Il est ici opposé à l’un de ses anciens camarades de promotion, 
				Pan Zhiming (潘志明), 
				avocat intègre, lui. Mais la probité est aussi dangereuse et 
				néfaste que la corruption dans un système qui écrase les gens 
				intègres. Les deux voies mènent finalement au même résultat : 
				l’échec, sans appel. 
				      
				 
				Si la trilogie était 
				féroce, le ton serait ici très sombre s’il n’était relevé par un 
				humour décapant qui fait toute la force de l’écriture de Murong 
				Xuecun. C’est finalement très drôle, avec un zeste de tristesse 
				à la fin pour couronner le tout. 
				      
				 
				      
				 
				En dansant dans la 
				poussière rouge,  
				traduit par Claude 
				Payen,  
				Gallimard/Bleu de 
				Chine, septembre 2013. 
				      
				       
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