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Le téléphone mobile
outil de lecture pour 23 % de Chinois
par Brigitte Duzan, 22 août 2011
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Selon la 8ème
Enquête nationale sur les habitudes de lecture des
Chinois publiée en mars dernier par l’Académie
chinoise de Presse et d’Edition, les Chinois (entre 18
et 70 ans) lisent de plus en plus sur internet, mais
maintenant aussi sur leurs téléphones mobiles.
Il y a encore
plus de 68 % des personnes interrogées qui préfèrent
lire des livres papier, mais, s’ils ne sont que quelque
3 % à préférer les livres numériques, ils sont 21,4 % à
préférer lire des livres numériques sur internet et 10,2
% sur |
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leurs téléphones
mobiles. Internet a cependant une bonne longueur d’avance en
termes de temps de lecture quotidienne : 42,7 % contre 16,8 %
pour le livre papier et 10,3 % pour le téléphone.
Mais c’est le
téléphone mobile qui suscite le plus d’intérêt : il y en a
600 millions d’utilisateurs. Or deux caractéristiques se
dégagent des résultats de l’enquête.
D’abord, si l’on
considère les habitudes de lecture par tranche d’âge, ceux qui
préfèrent lire sur leurs téléphones mobiles représentent plus
de 63 % des 18-29 ans, et déjà moins de 30 % des 30-39 ans,
les proportions devenant marginales ensuite.
Par ailleurs, la
croissance du téléphone mobile est liée à son développement
en milieu rural : c’est là que le téléphone apporte de
nouvelles possibilités de lecture, plus encore qu’internet. Sur
les 23 % de personnes déclarant avoir fait des lectures sur leur
téléphone, la moitié sont des résidents ruraux.
Ce développement avait
commencé à être analysé dès 2009 (1), mais cette enquête a
permis de le quantifier dans son évolution la plus récente. La
plupart des experts s’accordent à penser que ce nouveau lectorat
va permettre de relancer les formes courtes de la littérature,
nouvelles et poèmes, qui avaient tendance à être délaissées pour
le roman. C’est forcément dans un style nouveau, privilégiant la
concision.
Mais il y a même des
romans qui sont ainsi publiés, par chapitres très courts. C’est
un nouveau genre, un nouveau modèle, qui attire déjà de
nombreuses convoitises. On ne peut déjà plus dire
« la
littérature sur téléphone mobile, c’est pour demain »…
(1) Voir la
communication faite au Congrès mondial de l’information et des
bibliothèques, en juillet 2009 :
www.ifla.org/files/hq/papers/ifla75/212-zheng-en.pdf
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