Revenu
à la langue chinoise après ses notes
autobiographiques évoquant son épouse disparue
,
Jean-François Billeter s’attaque à une autre
ombre, celle qui plane sur cette langue et dont
on se demande toujours si elle existe vraiment
ou si c’est le fruit de notre imagination
occidentale : la grammaire.
« On a parfois dit que le chinois n’avait pas de
grammaire. On l’a cru parce que la part
essentielle de cette grammaire est un jeu de
gestes imaginés et sentis. Parce qu’ils
forment un ensemble cohérent et simple, les
Chinois n’ont jamais éprouvé le besoin de les
signaler par des marques visibles dans leur
écriture et n’ont par conséquent jamais
explicité la grammaire de leurs langues comme
nous l’avons fait des nôtres. »
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