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王蒙《成语新编7 : 老鼠过街,人人喊打》
Wang Meng « Chengyu 7 : Quand un rat sort de son trou, tout le
monde crie haro sur lui »
Introduction
Wang Meng a écrit, entre 1979 et 1992, douze textes de « chengyu
» (1) que l’on pourrait dire «revisités» : il part, dans
chaque cas, de l’histoire originale (connue de tous les Chinois)
pour en faire une sorte de conte philosophique plein d’un humour
très fin qui pourfend un aspect de la tradition ou une dérive
actuelle de la société, le chengyu initial ne servant que de
prétexte. Il a repris pour cela un style proche de la langue
classique, ce qui donne un aspect décalé entre le fond et la
forme.
On peut lire la totalité des textes en ligne :
http://www.mypcera.com/book/2003new/da/w/wangmeng/wmwj/036.htm
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Nous en présentons deux ci-dessous qui
représentent les deux aspects satiriques principaux du
recueil :
- le septième : 《老鼠过街,人人喊打》(Quand un rat sort de son
trou, tout le monde crie haro sur lui) est une satire de
la tradition du 正名 zèngmíng, c’est-à-dire la
"rectification des noms" (pour qu’ils correspondent à la
« réalité » 辨正名称, 使名实相符, celle, en fait, voulue par le
pouvoir).
C’était, selon Confucius, la première
mesure à prendre par tout |
souverain arrivant au pouvoir,
“名不正则言不顺,言不顺则事不成,事不成则礼乐不兴,礼乐不兴则刑罚不中,刑罚不中则民无所措手足”(《论语•子路》[chapitre
XIII.3])。 Voir la traduction de Séraphin Couvreur :
http://afpc.asso.fr/wengu/Lunyu/Couvreur/Lunyu_13.htm
C’est une tradition qui a la vie dure. On la
retrouve dans les formules codées du langage diplomatique, qui
évoluent avec la politique, et dans les discours présidentiels
qui codifient les objectifs du pouvoir en reprenant des formules
quasi incantatoires comme 建设和谐社会 construire une société
harmonieuse, 以人为本 mettre l’homme au premier plan, etc…
- le onzième : 《坐井观天》(être assis dans un puits et regarder le
ciel, c’est-à-dire avoir une vue partielle, fragmentaire des
choses) : Wang Meng imagine une version que l’on pourrait dire «
post-moderne » de l’histoire traditionnelle (donnée à la suite
du texte de Wang Meng, pour ceux qui ne la connaîtraient pas),
et donne une vision sarcastique de la société chinoise actuelle.
(1) Les « chengyu » sont des sortes de dictons, le plus souvent
en quatre caractères, voire deux fois quatre, et, pour la
plupart, basés sur des histoires consignées dans les grands
textes classiques ou relevant de la sagesse populaire. Ils sont
utilisés métaphoriquement, comme codes moralisateurs, dans les
écrits mais aussi dans la conversation.
Note : ces textes très courts sont appelés en chinois « 微型小说 »
(minuscules nouvelles).
王蒙
《成语新编》
七 -《老鼠过街,人人喊打》
有一只老鼠,天资聪颖1,功能奇特,又公费留学三载,自费留学两年,获得了一个博士四个硕士学位2,感日月之精华,吸天地之灵气,变幻自如3,俯仰随意,多学善问,多谋善断4,著书立说5,一代杰俊6。这日,他摇身一变7,变成了一位语言学家,便提倡起8“语言救类论”来。他著文说:“吾人鼠辈之所以名誉不佳9,命运欠济10,遭诬、遭辱、遭捕、遭戮11也者,盖出自语言之害。吾在大洋彼岸12学得新论,人类早已成为语言的奴隶13,一切的一切,都有已经固定14的语言模式在那里做主15,人的一切其实都是按已有的语言规定来进行的。上帝死矣,语言出焉16;权威灭矣,语言兴焉17;大哉语言18,妙哉语言,君临六合19,主宰万世20者也!以此说观之,吾鼠辈之灾难21,全部出自‘老鼠过街,人人喊打’之类的成语也。试想22,吾人过街,人人喊打,吾人何存23脸面?吾人何存安全?吾人何存体统24?吾人何寻光明之前途与美妙之影响?吾人又如何谋取一官半职25乃至假兽王而代之?欲救吾鼠,必须自改变此一成语做起,如此之忧患26意识使命意识,盖不可不察也。”众鼠称善。
如何改变这个成语呢?众鼠献计,无非送礼感化27、鼠疫威胁28、偷梁换柱29、乘虚而入30、过河拆桥31、卸磨杀驴32、..大言不惭33、呼风唤雾34、..气势汹汹35、制造假象36、拉旗为皮、结成死党、兵不厌诈37、话不厌大、闹而优胜38、..不入猫穴、焉得猫子39、哭哭笑笑、自卖自夸40诸法。经过一番周折41,最后,成语词典上的有关条目42总算43改过来了。计有:
“老鼠过街,人人喊打”,改为“老鼠过街,人人喝采44”,或“老鼠过街,人人称快45”,或“老鼠过街,人人欢呼44”等等。“狗拿耗子,多管闲事”46,改为“耗子打狗,理所应该47”,或“耗子育狗,狗才如云48”,或“狗见耗子,五体投地49”等。“是猫就避鼠”,改为“凡是猫都怕老鼠”,或“是猫就爱鼠”,或“是鼠就避猫”等。
“鼠辈”,改为“鼠公”、“鼠贵”50、“鼠家”、“鼠长”、“鼠兄”、“鼠爷”等等。
“鼠目寸光51”,改为“猫目寸光”,以正鼠名52,以报世仇53。也有的出版商将此成语改为“虎目寸光”以增加成语的现代感者。[…]
众鼠欢呼,以为从此安全荣耀54。它们不再潜伏55鼠洞,不再昼藏夜行56,不再避猫躲狗,不再自惭形秽57,而是大模大样58,登堂入室59,吃香喝辣60,衣锦荣游61,耀武扬威62,颐指气使63……
后来呢?
后来这一批老鼠下落不明64。
Vocabulaire
01 天资聪颖 tiānzīcōngyǐng d’une intelligence supérieure
02 硕士学位 shuòshìxuéwèi maîtrise
03 自如 zìrú avec facilité, aisance
04 善 shàn exceller à / avoir tendance à
多谋 duōmóu qui a beaucoup réfléchi, recherché, consulté, etc.. 断
duàn trancher, prendre une décision
05 著书立说 zhùshūlìshuō écrire un livre pour exposer une doctrine
06 杰俊 杰 jiè remarquable + 俊 jùn beau, élégant
07 摇身一变 yáoshēnyíbiàn changer brusquement de forme, d’identité,
comme dans les contes
fantastiques
08 提倡 tíchàng préconiser, encourager, soutenir (une thèse, un
argument : 论文, 论点)
09 之所以 zhīsuǒyǐ la raison pour laquelle 名誉不佳 míngyùbù jiā avoir
mauvaise réputation
10 欠济 欠 qiàn être insuffisant 欠济 = 不济 bújì insuffisant, qui
laisse à désirer /adverse (sort)
11 诬/辱/捕/戮 (série d’allitérations) wū/ rǔ/bǔ/lù
calomnier/insulter, déshonorer/attraper (des rats dans un
piège 捕鼠器 , par exemple)/ tuer
12 彼岸 bǐ'àn rive opposée
13 奴隶 núlì esclave
14 固定 gùdìng fixer, déterminer 模式 móshì forme, modèle
15 做主 zuòzhǔ être le maître, décider
16 矣.. 焉 yǐ .. yān en fin de phrase : 矣 marque une déclaration
(une fois…) /焉 exprime
la suite, le résultat de ce qui précède (alors…)
17 灭/兴 miè/xīng éteindre (feu), anéantir / naître, prospérer
18 哉 zāi utilisé dans les exclamations : oh combien !…
19 君临 jūnlín régner/souverain
六合 liúhé les six directions (nord sud est ouest +
au-dessus/en-dessous), l’univers entier
20 主宰 zhǔzǎi dominer 万世 wànshì les âges, les siècles
21 灾难 zāinàn désastre, catastrophe
22 试想 shìxiǎng pensez un peu
23 存 cún exister/ entreposer, mettre en lieu sûr / sauver
24 体统 tǐtǒng décence, bienséance
25 谋取 móuqǔ chercher à obtenir 一官半职 yìguānbànzhí un poste
officiel ou un autre
26 忧患 yōuhuàn souffrances, malheurs
27 献计 xiànjì faire des suggestions, des propositions
27 无非 wúfēi simplement, ne.. que
送礼感化 sònglǐ gǎnhuà essayer de faire changer quelqu’un d’opinion
etc.. en lui offrant des cadeaux
28 威胁 wēixié menacer de 疫 yì épidémie
29 偷梁换柱 tōuliánghuànzhù voler les poutres et changer les piliers
: par un tour de passe-passe, changer le
faux en vrai.
30 乘虚而入 chéngxū'érrù exploiter les faiblesses de quelqu’un
(comme un voleur qui profite de
l’inattention pour entrer)
31 过河拆桥 guòhéchāiqiáo démolir le pont après avoir traversé la
rivière
32 卸磨杀驴 xièmòshālǘ tuer l’âne après l’avoir dételé de la meule
même sens que le précédent : se débarrasser de quelqu’un dont on
n’a plus besoin
33 大言不惭 dàyánbùcán se vanter effrontément
34 呼风唤雾 hūfēnghuànwù appeler le vent et conjurer la brume = se
livrer à des pratiques magiques
L’expression entière est : 呼风唤雨,驾雾腾云 hūfēnghuànyǔ, jiàwùténgyún
Appeler le vent et conjurer la pluie, galoper sur la brume et
chevaucher les nuages
35 气势汹汹 qìshìxiōngxiōng prendre un air féroce, être arrogant
36 制造假象 zhìzàojiǎxiàng se donner une apparence trompeuse
37 兵不厌诈 bīngbúyànzhà à la guerre, tous les subterfuges sont bons
话不厌大 huàbúyàndà (allègrement rajouté par Wang Meng sur le même
modèle)
38 闹而优胜 nào’ér yōushèng tapageur mais victorieux
39 不入猫穴,焉得猫子 búrùmāoxué, yāndémāozǐ clin d’œil ironique au
chengyu très connu :
不入虎穴,焉得虎子 bùrùhǔxué, yāndéhǔzǐ si l’on n’entre pas dans la
tanière du tigre, comment attraper ses petits ? (on ne peut
réussir sans prendre de risques) Wang Meng l’adapte aux rats en
changeant le tigre en chat (猫)
40 自卖自夸 zìmàizìkuā vanter sa marchandise, comme le vieux Wang
vendant ses melons (c’est l’expression entière : 老王卖瓜,自卖自夸)=
chanter ses propres louanges, se glorifier (1)
41 周折 zhōuzhé tour et détour, complication
42 条目 tiáomù entrée (词典上 dans un dictionnaire)
43 总算 zǒngsuàn finalement
44 喝采 hècǎi acclamer = 欢呼 huānhū
45 称快 chēngkuài exprimer sa joie, applaudir à (拍手称快)
46 狗拿耗子,多管闲事 gǒunáhàozi, duōguǎnxiánshì s’occuper de ce qui ne
vous regarde pas, comme un chien qui attrape des souris
47 理所应该 lǐsuǒyīnggāi = 理所应当 lǐsuǒyīngdāng normal, qui va de soi
48 如云 rúyún innombrable (狗才 est calqué sur 人才 réncái les hommes
de talent)
49 五体投地 wútǐtóudì être éperdu d’admiration (jusqu’à se
prosterner très bas)
50 公/贵 gōng/guì référence aux anciens titres de noblesse : 王公贵人
(les nobles, princes et ducs) – termes aujourd’hui vulgarisés.
51鼠目寸光 shǔmùcùnguāng ne pas voir plus loin que le bout de son
nez (comme un rat qui ne voit qu’à un pouce de distance)
52 正鼠名 zhèngshǔmíng allusion à 正名 zèngmíng "rectifier les noms"
(voir introduction)
53 世仇 shìchóu querelle (de famille) 报仇 bàochóu se venger, se
livrer à des représailles
54 荣耀 róngyào gloire, honneur
55 潜伏 qiánfú se cacher
56 昼藏夜行 zhòucángyèxíng se cacher le jour et sortir la nuit (昼夜
zhòuyè nuit et jour)
57 自惭形秽 zìcánxínghuì avoir un sentiment de honte lié à un
complexe d’infériorité
58 大模大样 dàmúdàyàng prendre un air important, se conduire avec
sans-gêne
59 登堂入室 dēngtángrùshì litt. passer du grand hall dans les
chambres intérieures : gagner en
compétence, en grade…
60 吃香喝辣 chīxiānghèlà manger épicé et boire des alcools forts –
symboles de la bonne vie
61衣锦荣游 yījǐnróngyóu parader couvert de brocart et de gloire
NB L’expression courante est 衣锦还乡yījǐnhuánxiāng revenir au pays
couvert de brocart (donc de gloire)
62 耀武扬威 yàowǔyángwēi étaler sa puissance
63 颐指气使 yízhǐqìshǐ prétendre se faire obéir au doigt et à l’œil
64 下落不明 xiàluò bùmíng disparaître sans laisser de traces.
(1)Wang Meng aurait pu rajouter la phrase désormais célèbre de
Deng Xiaoping : peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, s’il
attrape les souris, c’est un bon chat (comme exemple du
pragmatisme à suivre pour que réussisse la politique
d’ouverture) “不管白猫黑猫,抓住老鼠就是好猫。”
王蒙 Wang Meng : 《成语新编》
Chengyu 7 《老鼠过街,人人喊打》
Quand un rat sort de son trou, tout le monde crie haro sur lui
Il y avait un rat d’une intelligence supérieure et aux capacités
singulières qui, après avoir fait deux ans d’études à l’étranger
avec une bourse d’Etat et trois ans à ses frais, avait obtenu un
doctorat et quatre maîtrises ; en osmose avec les beautés
cachées de l’existence et l’esprit délié de l’univers, il
changeait de sujet avec aisance, et en variait à volonté ; ses
longues études l’avaient rendu prône au questionnement, et ses
nombreuses recherches apte à trancher les problèmes, il en avait
écrit des thèses ; c’était une merveille de notre époque.
A cette époque-là, il changea du tout au tout, pour devenir
linguiste et lancer une nouvelle théorie, exposée dans son «
essai sur le langage comme sauveur de l’espèce ». Il y disait
ceci : « La raison pour laquelle nous, les rats, avons une
mauvaise réputation et un sort adverse, sommes calomniés et
insultés, capturés et tués, c’est à cause des maux causés par le
langage. J’ai personnellement conçu une nouvelle théorie à la
suite de mes études à l’étranger : l’homme est devenu très tôt
un esclave du langage, sans restrictions ; il est dominé par
certaines formes linguistiques pré-déterminées. Tout chez
l’homme, en fait, ne fonctionne qu’à partir des stipulations du
langage. Le langage est né une fois Dieu mort. L’autorité une
fois anéantie, le langage a prospéré : ô combien puissant, ô
combien mystérieux, maître de l’univers entier, souverain absolu
de tous les temps ! J’en ai donc conclu que les calamités qui se
sont abattues sur notre espèce sont dues en totalité à ce genre
de dicton (1) : « Quand un rat sort de son trou, tout le monde
crie haro sur lui. » Pensez un peu, nous sortons, tout le monde
nous attaque : où nous mettre ? où trouver la sécurité ? comment
préserver quelque décence ? comment aspirer à un avenir radieux,
espérer des événements aux répercussions merveilleuses ? comment
pourrions-nous chercher à obtenir un quelconque poste officiel,
voire remplacer le prétendu roi des animaux ? Si l’on conçoit le
dessein de nous sauver, nous, les rats, il faut d’abord
commencer par changer ce dicton parce qu’il met dans nos
consciences l’idée que les souffrances sont une fatalité
inéluctable. » Les rats applaudirent.
Mais comment modifier ce dicton ? Les rats soumirent des
propositions, basées sur quelques principes simples : procéder
selon le principe du « donnant-donnant », menacer d’une épidémie
transmise par les rats, exploiter les faiblesses de l’adversaire
et lui faire perdre le sens de la réalité, jeter l’orange après
l’avoir pressée, jouer les matamores, utiliser des tours de
magie, effrayer l’adversaire sous des dehors trompeurs, se
draper du drapeau national et jouer les fanatiques prêts à
mourir pour le Parti, utiliser tous les subterfuges comme le
veut l’art de la guerre, agrémenter ses discours de l’emphase
idoine et faire tout le tapage nécessaire à la victoire, se
rappeler que l’on ne peut triompher sans risque, émouvoir au
besoin d’une larme ou égayer d’un rire, mais toujours vanter sa
marchandise (2). Après maints tours et détours, il fut
finalement convenu de corriger certaines des entrées du
dictionnaire (3), comme suit :
Remplacer « Quand un rat sort de son trou, tout le monde crie
haro sur lui. » par « Quand un rat sort de son trou, tout le
monde applaudit », ou « tout le monde l’acclame », ou encore «
c’est une ovation générale », etc…
Remplacer « Quand un chien attrape une souris, ce n’est pas son
travail » (4) par « Quand une souris rosse un chien, ce n’est
pas pour rien », ou par « Quand une souris élève un chien, c’est
bon pour son QI », ou encore « Quand un chien voit une souris,
il en est béat d’admiration. » etc…
Remplacer « Les rats s’enfuient en voyant un chat » par « Tout
chat a peur des rats », ou par « Les chats aiment les rats » ou
encore « Les chats s’enfuient à la vue d’un rat », etc…
Remplacer « l’espèce des rats » par « messieurs les rats », «
les honorables rats », « nos aînés les rats », « rat, mon frère,
grand-père… » etc…
En rectifiant ainsi les appellations des rats, on en arriverait
à résorber les différends […]. (5)
Les rats applaudirent, pensant qu’ils allaient ainsi avoir et la
sécurité et la gloire. Ils cessèrent de se cacher dans leurs
trous, de se terrer le jour pour sortir la nuit, d’éviter les
chats et de fuir les chiens, et de rougir de leur infériorité ;
ils se mirent au contraire à prendre des attitudes
ostentatoires, à vouloir faire reconnaître leurs compétences, à
mener la grande vie en paradant et en étalant sa puissance et
son autorité.
Et alors ?
Eh bien, ensuite, tous ces rats disparurent sans laisser
d’adresse.
Notes
(1) Il s’agit d’un «
chengyu » qui désigne métaphoriquement les haines
instinctives suscitées, dans une société donnée, par
certaines personnes ou certaines choses, suscitant de
véritables chasses aux sorcières. On en a eu une
application directe récemment lorsque l’ancien président
de Taiwan, Chen Shuibian (陈水扁), poursuivi pour fraude
fiscale et détournement de fonds publics, s’est dit
victime de ce genre de phénomène : 自称过街老鼠人人喊打 !
(sina.com, 11 décembre 2009) |
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(2) Les lignes qui précèdent sont un florilège de
« chengyu », voir vocabulaire 27-40.
(3) Comme le sens des chengyu est parfois ésotérique et
nécessite une explication, il en existe des dictionnaires.
(4) Autre chengyu qui fustige les gens qui fourrent leur nez
partout.
(5) Je laisse le chengyu « avoir la vue aussi courte qu’un rat »
(signifiant ne pas voir plus loin que le bout de son nez), où
rat doit être remplacé par chat, et même par tigre, car il n’y a
pas d’équivalent en français.
traduction Brigitte Duzan
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