Brève histoire du xiaoshuo, de la
nouvelle au roman
VI. Les romans historiques sous
les Ming
par Brigitte
Duzan, 18 juillet 2024
1. Les
Trois Royaumes
1.D La
Falaise rouge en poésie et en peinture
La Falaise
rouge (chìbì赤壁)
est restée dans les annales, et bien plus encore dans la
légende, associée à la désastreuse défaite infligée pendant
l’hiver 208-209 à Cao Cao (曹操)
par Sun Quan (孙权)
allié à Liu Bei (刘备)
.
La bataille et ses prémices sont décrites au chapitre 48 du
Roman des Trois Royaumes :
宴长江曹操赋诗,锁战船北军用武
Banquet sur le Yangtsé, Cao Cao chante un poème.
Bateaux enchaînés, l’armée du nord va au
combat.
Comme
l’indique le double intitulé, la première partie du chapitre se
passe la veille de la bataille, lors d’un banquet sur le fleuve
auquel Cao Cao a convié la fine fleur de son état-major. Pris
par l’émotion (et un peu ivre déjà, dit le roman), il compose un
poème qu’il chante à son auditoire médusé. Ce poème autant que
la bataille a inspiré nombre de poètes ultérieurs, mais surtout
Su Shi (苏轼)
,
ses deux « Odes à la Falaise rouge » (《赤壁赋》)
ayant à leur tour inspiré des peintres, dans un dialogue
caractéristique entre poésie et peinture de lettrés (文人画)
– peinture que Su Shi lui-même pratiquait.
Poésie
Le poème
de Cao Cao
La nuit est
tombée sur le fleuve ; il y a un brillant clair de lune, « la
pleine lune du 11e mois » de l’année 208. Cao Cao
bavarde avec ses officiers. Soudain il saisit sa lance et va se
poster à la proue du bateau. Il se fait verser du vin et, après
avoir vanté les succès remportés, enchaîne sur un poème qui
dépeint l’émotion du moment :
對酒當歌,Le
vin servi, on s’apprête à chanter,
人生幾何?combien
dure la vie d’un homme ?
譬如朝露,Autant
que la rosée au petit matin,
去日苦多.des
jours enfuis le nombre est grand.
慨當以慷,À
la rancœur répond la grandeur d’âme,
憂思難忘.(mais)
les soucis s’oublient malaisément.
何以解憂?Comment
donc dissiper la tristesse ?
唯有杜康 Un seul moyen : le vin.
[littéralement : l’invention de Du Kang].
Cao Cao
poursuit avec un parallèle avec la lune, lune qui brille de tout
son éclat sans qu’on puisse imaginer en voir la fin (皎皎如月,何時可輟?),
de même qu’il n’arrive pas à dissiper sa tristesse née dans
cette joyeuse assemblée : son avenir est aussi brillant que
cette lune, mais aussi insondable. Et il termine par la
réaffirmation de son ambition politique : égaler le duc de Zhou
qui avait su être à l’écoute du peuple et attirer à lui les
cœurs du monde entier (周公吐哺,天下歸心。).
C’est un poème
dans un style ancien, quadrisyllabique,
remontant au « Classique des poèmes » (le
Shijing《诗经》)
dont Cao Cao reprend une thématique usuelle, le sentiment
douloureux du temps qui passe, mais en lui insufflant une
émotion particulière, liée à l’instant, en en modernisant le
langage. La beauté du poème tranche avec ce qui suit, qui vient
au contraire renforcer le caractère imprévisible et
contradictoire du personnage : comme un convive lui reprochait
ses propos empreints de tristesse, les trouvant néfastes à la
veille d’une bataille, Cao Cao furieux d’un coup de lance lui
tranche la tête. Pour ensuite, dégrisé, regretter son geste et
pleurer sur sa tombe.
C’est donc
cette atmosphère de tristesse, voire d’angoisse, à la veille de
la bataille qui a inspiré les poètes au cours des siècles
suivants, dont, par exemple, Du Mu (杜牧)
sous les Tang, au 9e siècle, mais surtout Su Shi (苏轼),
à la fin du 11e siècle, dans le contexte d’un autre
désastre, politique et personnel – il est à nouveau en exil.
Les
« Odes à La Falaise rouge » de Su Shi
Les « Odes à
La Falaise rouge » (《赤壁赋》)
sont deux poèmes en prose, ou fù (赋),
écrit par Su Shi en 1083 à la suite de deux excursions en bateau
faites l’année précédente avec des amis sur le Yangtsé, à
l’endroit où est supposée avoir eu lieu la fameuse bataille : la
première excursion à l’automne, le seizième jour du septième
mois de 1082, la deuxième en hiver, le quinzième jour du dixième
mois de la même année – les dates et circonstances exactes sont
données au début de chaque poème.
C’est à la
demande d’un ami, haut fonctionnaire à la cour, que Su Shi a
écrit ces poèmes. Mais, quand il les lui remet, il lui demande
de les garder cachés et de ne pas en parler : il craint en effet
la réaction de l’empereur Shenzong (宋神宗)
car c’est une période de tension à la cour, entre le clan des
conservateurs, dont fait partie Su Shi, et celui des réformistes
menés par le vice-premier-ministre Wang Anshi (王安石),
soutenu par l’empereur. Su Shi a déjà été envoyé en exil pour
ses convictions et ses écrits ; il est à nouveau en exil quand
il écrit ces deux fu, à Huangzhou (黄州),
petite ville du Hubei où il occupe un poste subalterne : mieux
vaut pour lui être prudent.
Il écrit dans
la « Salle des neiges » qu’il s’est fait construire sur un lopin
de terre abandonné, la « Pente de l’Est » (Dongpo
东坡)
dont il fera son nom de plume. Les deux poèmes reflètent la
précarité dans laquelle il se trouve, avec un sentiment de
tristesse diffuse, mais chacun dans une tonalité légèrement
différente.
Deux poèmes
de tonalité différente
- Dans le
premier (《前赤壁赋》),
Su Shi dit avoir levé sa coupe en invitant ses compagnons à en
faire autant et récité un poème sur la lune qui brillait en se
levant au-dessus des montagnes de l’Est : référence au poème de
Cao Cao. Les amis boivent joyeusement en chantant, mais l’un
d’eux se met à jouer un air à la flûte, « comme s’il se
plaignait ou comme s’il était en colère », « un air délicat,
s’élevant comme un fil se déroulant sans se casser » (客有吹洞箫者,倚歌而和之。其声呜呜然,如怨如慕,如泣如诉,余音袅袅,不绝如缕。),
comme faisant danser un dragon au fond d’un sombre ravin, ou
pleurer une veuve esseulée sur une barque solitaire (舞幽壑之潜蛟,泣孤舟之嫠妇).
Et l’ami flûtiste de justifier son air triste en se référant
expressément… au poème de Cao Cao qui le lui a inspiré.
Su Shi
enchaine avec une réflexion sur le caractère changeant de toute
chose en ce monde où rien ne nous appartient en propre.
Mais il reste « la brise sur le fleuve, la lune sur les
montagnes… où rien ne m’interdit de puiser et dont je peux
profiter sans fin, trésor infini de la création dont on peut
jouir ensemble » (惟江上之清风,与山间之明月,…
,取之无禁,用之不竭,是造物者之无尽藏也,而吾与子之所共食。).
Le poème
s’achève sur un joyeux carpe diem : après avoir bien bu et
mangé, les compères s’endorment dans le bateau « en se servant
mutuellement d’oreiller, sans s’apercevoir que déjà l’est se
teintait de blanc » (肴核既尽,杯盘狼籍。相与枕藉乎舟中,不知东方之既白。).
- Dans le
deuxième poème (《后赤壁赋》),
le ton n’est plus celui du lettré qui réagit à la tristesse née
de la conscience du temps qui passe dans un univers en éternelle
mutation. Il s’agit plus précisément de l’évocation de
l’expérience vécue par Su Shi ce « quinzième jour du dixième
mois », et cela commence par la recherche préalable du vin
nécessaire. Quand le bateau arrive au pied de la falaise, ce
sont bien les mêmes montagnes, le même courant, sous la lune,
pourtant le poète ne reconnaît pas le paysage. Après une brève
tentative d’ascension à pied, il prend peur et revient vite au
bateau. « Il était presque minuit, tout était silencieux » (时夜将半,四顾寂寥。).
C’est alors qu’apparaît une grue, traversant le fleuve vers
l’ouest en poussant un cri. Tout le monde s’endort sur le
bateau.
Le poème se
poursuit alors par un rêve fait par Su Shi : celui d’un immortel
taoïste, passant comme en volant, comme la grue. Il se réveille,
ouvre la porte, mais il a disparu (开户视之,不见其处。).
Le ton est donc bien plus amer que dans le poème précédent : la
recherche d’immortalité, ou au moins de symbiose avec la nature,
sous une lune intemporelle, se révèle illusoire. L’avenir est
des plus incertains, et impermanents. Sans doute le froid de
l’hiver n’est-il pas étranger à ce sentiment bien plus « glacé »
que celui dépeint dans le premier poème.
Une
calligraphie de Su Shi
Le premier
poème est beaucoup plus célèbre car il a été calligraphié par Su
Shi lui-même, sur papier, et le rouleau est aujourd’hui conservé
au Musée national du Palais à Taipei.
Le rouleau
porte en outre les inscriptions de trois autres lettrés : le
poète et peintre des Ming Wen Zhengming (文徵明),
ou son fils Wen Peng (文彭)
; le peintre, calligraphe et critique d’art de la fin des Ming
Dong Qichang (董其昌) ;
et le peintre Xiang Shengmo (项圣谟),
disciple du précédent. Peintre chef de file de l’école de Wu
dans la première moitié du 16e siècle, Wen Zhengming
lui-même peindra un tableau sur la Falaise rouge (voir
ci-dessous).
Peinture
Les deux poème
de Su Shi ont inspiré des illustrations en peinture et même en
gravure de sceau. C’est le type-même de la peinture de lettré,
dont l’un des thèmes récurrents est la fuite du temps, avec
l’eau pour métaphore. En même temps, comme souvent, les
peintures sont emblématiques de leur époque et des parcours
personnels des peintres.
Le
parallélisme commence 26 ans après la mort de Su Shi : en 1127
en effet, la dynastie des Song du Nord est emportée par
l’invasion des Jin ; l’empereur Gaozong (宋高宗)
fuit dans le sud et fonde la dynastie des Song du Sud à Lin’an
(c’est-à-dire Hangzhou). Le thème douloureux de la Falaise
rouge prend une nouvelle signification, comme dans cette
peinture anonyme sur soie de la période des Song du Sud (du
musée du Palais) où le frêle esquif des trois amis est balloté
sur des flots furieux qui menacent de l’engloutir :
Le thème a été
illustré par les plus grand peintres, jusqu’au 20e
siècle. Les exemples retenus ci-dessous sont les plus célèbres.
o
La
Falaise rouge
Chibitu《赤壁图》
de Wu
Yuanzhi (武元直fl.
1190-1196)
Encre sur
papier, dynastie des Jin.
Wu Yuanzhi
était un lettré de l’ère Mingchang (明昌)
du règne de l’empereur Zhangzong des Jin (金章宗),
dans la dernière décennie du 12e siècle. Sa peinture
inspirée du poème de Su Shi est l’une des plus célèbres sur le
thème. Les rochers et les arbres au premier plan sont dans le
style de l’école Li-Guo de la peinture de paysage de la période
Song.
Le traitement des montagnes, en particulier, rappelle celui de
Li Cheng, et son usage d’une encre diluée donnant l’apparence
d’un paysage émergeant de la brume, ce qu’on a appelé « ménager
l’encre comme de l’or » (“惜墨如金”),
c’est-à-dire avec parcimonie, comme quelque chose de précieux.
Le rouleau est
conservé au musée du Palais à Taipei.
o
2e Ode à
la
Falaise rouge dans le style
de Zhao Bosu
Fang Zhao Bosu houchibitu《仿赵伯骕后赤壁图》
de
Wen Zhengming (征明1470-1559).
Peinture sur
soie. Dynastie des Ming.
Ill. 1
(le bateau)
Ill. 2
(le
fleuve)
La peinture est un rouleau en huit
sections illustrant la deuxième des odes de Su Shi. La couleur
dominante est le vert, mais d’un vert pâle plus proche de celui
de Zhao Mengfu (趙孟頫)
que de celui de Zhao Bosu, de même que les niveaux étagés du
paysage au premier plan et plan médian. La date est notée : 27e
année de l’ère Jiajing, soit 1548 ; Wen Zhengming avait alors 79
ans, c’est l’une de ses dernières œuvres, un bel exemple de
peinture de lettré.
o
De Wen
Zhengming
aussi : éventail
illustré sur le thème du premier poème,
avec le texte du poème
calligraphié en xiaoshu.
Encre et couleur sur papier. 1552.
Musée Cernuschi, Paris.
Les deux
poèmes de Su Shi n’ont cessé d’inspirer les peintres lettrés par
la suite, certains reprenant le thème à plusieurs reprises dans
des styles différents. C’est le cas en particulier de Qian Du et
de Zhang Daqian. Mais, de manière significative, le thème a
d’abord été traité sous les Ming par
Qiu Ying qui
était un élève de Wen Zhengming.
o
La
Falaise rouge
《赤壁图》de
Qiu Ying (仇英
v.
1505-1552)
Il s’agit d’un
rouleau horizontal, cette fois, une superbe peinture de paysage
aux délicates nuances de couleur : le bateau apparaît à droite,
sur un plan d’eau quasiment vide qui contraste avec la richesse
de la nature à gauche, dans une construction où la limite entre
vide et plein est floue, en diagonale entre terre et eau.
o
La Falaise
rouge par Qian Du (钱杜 1763-1844)
- Illustration
de la première ode de Su Shi, 1822 : 《前遊赤壁图》
Outre le style, rappelant entre
autres celui de Wen Zhengming, l’une des originalités du tableau
est d’avoir structuré le paysage, sur un fond de montagnes
bleutées dans le lointain, avec la falaise sur la droite et le
petit bateau dans l’angle inférieur gauche.
- Dans
son essai « En
contemplant la cascade : essai d’interprétation autour des
collections du musée Cernuschi »,
Cédric Laurent cite et analyse
un autre tableau de Qian Du, conservé au musée Cernuschi à Paris
(fig. 6 p. 82), une peinture sur papier de 1841 qui comporte une
cascade.
Cédric Laurent fait remarquer que
Wen Zhengming a été le premier à peindre une cascade dans un
tableau sur la Falaise rouge, motif qui deviendra récurrent dans
les tableaux suivants, avec le bateau et la falaise elle-même.
- Promenade nocturne à la Falaise
rouge (《赤壁夜游》).
o
La
Falaise rouge
par
Zhang
Daqian (张大千
1899-1983)
Zhang Daqian a illustré maintes
fois, dans des styles différents, les deux poèmes de Su Shi. Le
thème central est celui du bateau dans les peintures inspirées
du premier poème, celui du poète observant le fleuve d’un
promontoire dans les secondes.
- Tableau illustrant le premier
poème, 1948 :《前赤壁赋图》
Le bateau des
trois amis arrive au pied de la falaise ; le poème est
calligraphié dans la partie supérieure.
- Tableau
illustrant le deuxième poème, 1945 :《后赤壁赋》
Encre et couleurs sur papier. Musée Cernuschi, Paris.
Ce tableau illustre
le poème de manière originale : en campant le poète seul,
minuscule, après son ascension difficile, contemplant le fleuve
du haut de la falaise. Mais c’est symbolique : dans son poème,
Su Shi dit bien avoir eu peur à mi-chemin, au milieu des pierres
et des broussailles, et être redescendu au bateau rejoindre ses
amis avant d’être parvenu tout en haut.
Cependant, Zhang Daqian avait peint un autre tableau sur le même
thème quelques années auparavant, en 1939, dans un style plus
classique :
-
« Réminiscence de la Falaise rouge »Chìbì
huáigǔ《赤壁怀古》.
Dans ce tableau, le personnage est
totalement différent : plus de peur ni de tristesse, mais un
observateur paisible ; l’angoisse naît plutôt de la forme
tourmentée du pin, suspendu dans le vide. Il s’agit plutôt d’un
portrait intérieur de Su Shi, de son esprit détaché et ouvert.
- « La Falaise rouge »
《赤壁图》
Le sujet semble inépuisable :
Zhang Daqian avait une forte affinité avec Su Shi. Il était
comme lui né au Sichuan, et comme lui avait connu une époque
agitée.
Mais le plus étonnant est un tableau sur le thème du premier
poème, dans un style moderne, en vert et bleu, qui était dans la
collection de la famille de Sun Yunsheng, un disciple de Zhang
Daqian.
Écran
et sceau
o
Ecran de laque rouge
sur
le thème de la Falaise rouge Tihong chibitu chaping
剔红赤壁图插屏
Gravure sur laque rouge, règne de
l’empereur Qianlong (dynastie des Qing, 18e siècle).
Le bateau de Su Shi et de ses amis
est au premier plan, au milieu de roseaux ; sur la rive, au
deuxième plan, derrière, des falaises tombent à pic dans l’eau,
tandis qu’au-dessus passent des nuages. Le bateau qui semble
glisser paisiblement sur l’eau, à droite dans la partie
inférieure du tableau laissée quasiment vide, répond à la
profusion des montagnes et des nuages dans l’angle opposé.
C’est un fin travail sur une laque
en couches épaisses qui permettent des effets de profondeur.
Au dos, l’artiste a représenté des
dragons (symbole de l’empereur), comme émergeant de la brume ou
de l’eau – motifs courant durant le règne de Qianlong. Des
commentateurs ont suggéré une possible allusion au désir secret
de l’empereur de mener une vie paisible, comme celle évoquée par
le bateau sur le tableau…
o
La Falaise rouge : gravure sur pierre sanguine
(sceau non encore
gravé)
Jixueshidiao chibitu weikeyin 鸡血石雕赤壁图未刻印
Relief sur pierre sanguine de Shoushan
Les premières
gravures de sceaux datent de la dynastie des Yuan et sont
devenues populaires auprès des lettrés pendant la dynastie des
Ming, devenant l’un des quatre arts du lettré avec la poésie, la
calligraphie et la peinture. Deux sortes de pierres avaient la
faveur des graveurs : les pierres « sang de poulet » (鸡血石) de
Changhua (长华), dans le Zhejiang, et les pierres de Shoushan
(寿山石) dans le Fujian.
L’artiste a su
utiliser la couleur rouge sur le haut de la pierre pour figurer
des nuages spectaculaires sous lesquels se déploie le paysage,
avec son petit bateau au pied des montagnes. On voit nettement
une personne qui manœuvre l’aviron et trois passagers, mais le
bateau semble minuscule, et prêt à disparaître dans les remous
au milieu des rochers. Au-dessus du bateau est calligraphiée une
inscription :
「月出於东山之上,徘徊於斗牛之间。
白露横江,水光接天,纵一苇之所如,凌万顷之茫然。可斋。」
La lune s’élève
au-dessus des montagnes à l’est, elle erre au milieu de la
Grande Ourse.
Le fleuve est couvert de givre, l’éclat de l’eau se répand
jusqu’au ciel.
Ces vastes espaces sont hors d’atteinte quand on est un roseau.
Ke Zhai
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