Club de lecture de littérature
chinoise
Compte rendu de la séance du 24
mai 2023
et annonce de la séance suivante
par Brigitte Duzan, 27 mai 2023
La séance du
24 mai était consacrée au « Septième
jour » (《第七天》)
de
Yu Hua (余华)
paru en Chine en juin 2013 et en octobre 2014 en traduction
française.
En complément étaient suggérées des nouvelles et novellas
antérieures, dont :
- Sur
la route à dix-huit ans et autres nouvelles, trad. Jacqueline
Guyvallet, Angel Pino et Isabelle Rabut, Actes Sud, coll.
« Lettres chinoises », 2009, 185 p.
- Un monde
évanoui, trad. Nadine Perront, Philippe Picquier, 2003, 150 p.
Recueil de deux zhongpian de 1988 : « Erreur au bord de
l’eau » et « Un monde évanoui »
- 1986, trad.
Jacqueline Guyvallet, Actes Sud, coll. « Lettres chinoises »,
2006, 88 p.
Contre toute attente, s’agissant d’un texte de l’auteur de
« Vivre » (《活着》)
et de « Brothers » (《兄弟》),
de « Cris dans la bruine » (《在细雨中呼喊》)
et de « La Chine en dix mots » (《十个词汇里的中国》)
qui ont été des succès de librairie et ont marqué durablement
leurs lecteurs, « Le Septième jour » n’a pas fait l’unanimité
parmi les membres du club de lecture, et loin de là : les avis
ont été nettement partagés, entre faveur et défaveur, celle-ci
allant dans certains cas jusqu’au rejet.
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Et ce n’était pas faute de combattants : le beau temps n’avait
pas fait de ravages dans les rangs des présents, et nos
voyageurs avaient pris soin d’envoyer leurs avis, Ruochen de
Hangzhou, Giselle de Pékin (ravie d’annoncer au passage qu’elle
formait à de saines lectures une Chinoise de son entourage qui
ne lisait que des romans américains, vive le club) – Marion,
elle, toute éblouie par les jolies vaches de l’Aubrac, en avait
oublié ses notes de lecture quelque part, mais elle est
pardonnée car elle a promis d’être là le mois prochain.
La séance s’est donc partagée entre les avis favorables et les
autres, et autant commencer par ceux-ci pour terminer sur une
note positive, à la chinoise.
« Le Septième jour », non vraiment pas…
- C’est Dorothée M.S. qui a ouvert le feu : elle a trouvé
le roman décevant, offrant une vision aussi sinistre de la vie
que de la mort. Pour tenter de mieux comprendre, en raison de la
citation de la Bible en exergue, elle a relu la Genèse, Et n’y a
rien trouvé qui puisse l’éclairer. Elle a également relu des
textes sur les traditions chinoises concernant la mort et les
traditions autour de la mort. Et n’en a rien trouvé non plus
dans le roman. Ce qu’elle en a retenu de positif, c’est la
chaleur des relations entre le personnage principal et narrateur
et son père adoptif, et l’amour éperdu du jeune qui donne un
rein pour offrir une sépulture à la jeune femme qu’il aimait et
s’est suicidée. Mais ce sont là des histoires d’abnégation et de
sacrifice.
Pour compenser, en quelque sorte, elle s’est plongée dans « Cris
dans la bruine ». Elle ne l’avait pas encore totalement terminé
mais l’appréciait beaucoup plus, bien qu’étant un peu perdue
dans le flou narratif.
- Martine B. a partagé peu ou prou le même avis négatif.
De manière générale, elle n’aime pas le surnaturel, qu’elle
trouve ennuyeux. Mais, dans le cas du « Septième jour », l’ennui
a été décuplé par la comparaison avec les œuvres antérieures du
même auteur qu’elle avait au contraire beaucoup aimées, dans des
styles très différents : « Brothers » d’une part, pour l’humour
décapant du roman, « 1986 » d’autre part, pour la force qui se
dégage de ce récit glaçant, avec dans les deux cas l’impression
durable qui lui en est restée : un bonheur d’écriture.
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Elle n’a rien retrouvé de ces plaisirs de lecture dans « Le
Septième jour ». Elle n’a pas compris l’intérêt qu’il pouvait y
avoir à prendre un fantôme pour raconter une histoire vraie ;
elle n’y a vu qu’un artifice qui, dans son cas, a fait long feu.
Toutes les histoires de ces morts ont déjà été dites, redites et
dénoncées. Faut-il considérer que c’est toujours actuel, voire
plus pertinent aujourd’hui ? Cela lui a surtout paru
« lourdingue ».
« Le Septième jour », pas mal, mais…
- Zh. Lingling leur a emboîté le pas avec un avis
réservé, et même au départ des plus négatifs, mais pas pour « Le
Septième jour ». En fait, elle ne connaissait pas Yu Hua, donc
elle a commencé par lire « Vivre », en chinois, et elle a
détesté le roman, qu’elle a trouvé plombé par une écriture
simpliste et répétitive, multipliant les « je… je… je… ». Elle a
donc tenté de comprendre ce qui avait fait la réussite de ce
livre et où réside sa valeur : sans doute dans son aspect de
témoignage, de préservation de la mémoire collective.
Elle a abordé ensuite « Le Septième jour » d’un œil différent
car elle aime les histoires fantastiques et l’idée de mêler les
morts et les vivants l’intriguait. Elle l’a lu très vite,
toujours en chinois, et a été séduite par le caractère
authentique des personnages, dont les histoires sont inspirées
de faits réels. Elle a bien aimé les différences entre riches et
pauvres, en se disant que finalement ce sont les pauvres qui ont
des histoires à raconter, les riches ayant de l’argent mais pas
d’histoires. Et que les pauvres aient des histoires, elle voit
cela comme un privilège, de même que leur mort : ils se
rencontrent dans l’au-delà de la mort sans sépulture, comme un
paradis.
Elle a trouvé par ailleurs les nouvelles et novellas antérieures
très difficiles, et n’a pas aimé « Erreur au bord de l’eau » (《河边的错误》)
qui lui a semblé une histoire policière ratée. Elle a comparé
cet univers où tout le monde a l’air d’être au bord de la folie
avec l’œuvre de
Can Xue (残雪)
et certaines nouvelles de
Han Shaogong (韩少功),
à leur profit.
C’est par ailleurs le cas tous ceux et celles qui avaient lu
« Erreur au bord de l’eau », et qui n’ y ont trouvé qu’un récit
policier mal ficelé. En revanche, « Un monde évanoui », du même
recueil, a été bien plus apprécié. Mais c’est surtout « 1986 »
qui a laissé l’impression la plus forte dans les esprits.
- Zh. Guochuan, pour sa part, a trouvé « Le Septième
jour » plus absurde que « Brothers » et plus désespérant que
« Vivre », partagé entre espoir et désespoir. Le désespoir est
omniprésent dans le monde des vivants, monde misérable marqué
par l’inégalité et la fraude, tandis que le monde des morts
apparaît comme une utopie où les relations humaines peuvent
cesser d’être hostiles et devenir amicales. En fait, elle a vu
dans le monde des vivants dépeint dans le roman une nouvelle
image satirique de ce que Lu Xun a appelé « le regard du
badaud » (“看客”),
c’est-à-dire la propension à regarder le malheur des autres sans
intervenir.
Elle note que les critiques en Chine ont reproché à Yu Hua
d’avoir dressé un catalogue de faits divers si bien que son
livre n’avait pas le niveau des précédents. Mais elle a trouvé
que ce n’était pas le cas. Elle a même trouvé un article d’un
chercheur qui prend des exemples dans « Le Septième jour » pour
analyser les particularités de la langue de Yu Hua en en
soulignant la richesse et l’originalité :
《新世纪余华小说语言陌生化研究》[Recherches
sur la « défamiliarisation » de la langue dans les romans de Yu
Hua du nouveau siècle]. Elle a préparé
quelques extraits
des exemples cités,
mis en regard de leurs traductions.
« Le Septième jour », oui très bien…
- Françoise
J. annonce d’emblée avoir beaucoup aimé « Le Septième
jour », qu’elle aurait volontiers intitulé « Les sept plaies
d’Égypte » : c’est en effet un cortège de scandales et de faits
de société plus sordides les uns que les autres, du camouflage
du nombre de morts dans un incendie aux disparus dans la
démolition d’un immeuble en passant par les arnaques aux greffes
d’organes, sans parler de la place de la femme dans la société,
à travers le portrait de l’ex-femme du narrateur, réduite au
suicide. Finalement, toute note d’espoir tient à la destination
finale des morts sans sépulture : seul endroit où l’on trouve un
sentiment de bienveillance, et comme la réalisation des
affinités prédestinées, l’idéal de yuanfen
缘分de
la tradition.
Elle a particulièrement apprécié l’humour, en particulier dans
la scène introductive dans le funérarium et sa satire de
l’arrogance des riches. Mais la peinture des différentes sortes
de funérailles en fonction du niveau de revenus de chacun lui a
rappelé les différentes classes d’enterrements en France
autrefois, et le souvenir de ce qu’on appelait « enterrement de
première classe ». Ce qui suscite aussitôt un flot de souvenirs
communs, passant par les voiles noirs à l’entrée des églises et
des maisons, le nombre d’officiants à la messe des morts, et,
encore aujourd’hui, les différences de prix des cercueils et des
décorations florales, alors même que tout doit être incinéré.
Finalement, les traditions se rejoignent.
- Sylvie D. poursuit dans la même veine. Elle avait lu
« Le Septième jour » trois mois auparavant et l’a relu avant la
séance : elle se souvenait des personnages, comme de fantômes,
et a retrouvé à la relecture la trame de l’histoire. Ce sont les
mêmes personnages qui l’ont marquée : elle a retenu surtout
l’histoire du personnage principal et de son père adoptif, la
triste expérience qu’il fait de sa véritable famille, et
l‘histoire touchante de sa mère adoptive, morte dans un accident
et mère par procuration dans l’autre monde des bébés avortés qui
l’escortent. Elle garde aussi un souvenir ému de l’histoire des
joueurs d’échecs pour l’éternité, ennemis dans la vie, complices
dans la mort.
Au total, elle a lu le livre deux fois, et l’a deux fois bien
aimé, avec des nuances dans sa lecture les deux fois.
- Christiane P. a trouvé original la manière de présenter
la critique sociale, avec toujours inégalités criantes et
bureaucratie paralysante, mais des signes d’amour profond, une
absence générale de ressentiment et une grande solidarité qui
n’attend pas la mort pour se manifester. Elle remarque qu’il
n’est pas question de réincarnation, le bonheur est dans
l’éternité de l’au-delà sans sépulture.
Elle a beaucoup aimé le récit de la naissance originale de Yang
Fei au début, puis l’humour et la touche de poésie trouvés tout
au long du récit, ce qui l’empêche de tourner au misérabilisme.
Elle cite à l’appui la cohorte de bébés avortés rampant et
chantant, le banquet des squelettes comme une scène de mime,
l’histoire des deux amants malheureux. Le destin de Li Jing
séduite, ruinée et abandonnée lui a paru cruel, comme à
Françoise J. témoignant de la persistance du destin tragique
des femmes dans la société patriarcale chinoise, avec un facteur
supplémentaire dans l’utilisation des femmes au travail, en
particulier dans les banquets arrosés des dirigeants
d’entreprise.
Comme elle se demandait comment Yu Hua avait eu l’idée de ce
thème du bonheur dans l’éternité après la mort, elle a trouvé
une réponse dans « La Chine en dix mots » : il y explique que,
quand il était enfant et qu’il faisait très chaud, il se
réfugiait dans la morgue, dans la clinique de son père, et qu’il
y trouvait un havre de fraîcheur. Et elle a été sensible à la
différence d’écriture avec les premières nouvelles, de facture
expérimentale.
-
De Chine comme
d’outre-tombe
nous sont parvenus les
avis envoyés par courriel de Ruochen et Giselle
allant dans le même sens.
Ruochen :
« J’ai beaucoup aimé ce livre. J'ai été accroché dès le deuxième
jour et jusqu'à la fin du livre, livre riche, qui contient les
tragédies, les comédies, de l'humour noir et de l'ironie. Nous
pouvons ressentir la compassion de l'auteur pour les personnes
en difficulté, ce qui est très précieux dans la Chine
d'aujourd'hui. »
Giselle :
« J'ai
pu lire « le Septième Jour » car il est heureusement disponible
en format numérique et j'avoue avoir beaucoup aimé ce livre. Je
n'avais pas aimé Brothers, qui m'avait ennuyée, surtout la
deuxième partie. J'avais essayé de lire « les Vendeurs de Sang »
mais, ayant une phobie du sang, j'ai dû arrêter après les
premières pages.
Là au
contraire, j'ai été happée dès les premières pages par
l’atmosphère onirique, cette errance dans le brouillard et la
neige. J'ai aimé la subtilité avec laquelle l’auteur nous fait
passer du monde des vivants au monde des morts. Au début on
croit que Yang Fei est vivant quand il va au funérarium, puis on
se rend compte graduellement qu'il est passé de l'autre côté de
la barrière.
Je suis
intriguée par l'imaginaire chinois sur la mort… J'ai vu encore
récemment en plein centre de Pékin près d'un bâtiment officiel,
alors que c'est actuellement interdit, des cercles tracés par
terre où l'on avait brûlé du papier monnaie…. J'ai donc trouvé
fascinante cette promenade au royaume des morts issue de
l'imaginaire de Yu Hua… outre tous les aspects de critique
acerbe des travers de la société chinoise : différences sociales
au funérarium, réhabilitations de quartier et démolitions
forcées, mensonges des médias contrôlés par le pouvoir, coup
monté par la police pour décrédibiliser des manifestants
pacifiques, enfants éliminés et jeunes sans avenir, femmes
sacrifiées sur l’autel de la société de consommation et de la
réussite sociale, etc.
Et au-dessus
de tout cela : personnage sublimé de Li Yuezhen, figure
bienveillante adoptant Yang Fei puis les bébés, et images de la
nature protectrice, dans la vie (Yang Fei protégé par les
feuilles) et après la mort.
Donc très
belle lecture, de ce qui est pour moi un petit bijou. »
Giselle,
comme presque tout le monde, s’est arrêtée sur la
citation de la Bible placée en exergue en se demandant le sens
qu’il fallait lui donner et en se disant que le récit faisait
bien plus référence à la tradition chinoise … comme l’a souligné
de son côté Guochuan.
Brigitte Duzan :
En fait, c’est l’éditeur chinois qui l’a ajoutée, comme l’a
découvert le traducteur anglais du roman, Allan H. Barr.
Pour la tradition dont il est question, celle dite du touqi
头七
(les sept premiers jours après la mort), voir les explications
dans la
présentation du roman
(paragraphe Autre genèse).
Au-delà du Septième jour
L’atmosphère estivale aidant, la discussion s’est poursuivie à
bâtons rompus et par association d’idées, sur le cinéma aussi
bien que la littérature. L’adaptation du « Septième jour » par
le
dramaturge dit d’avant-garde Meng Jinghui (孟京辉),
dans une mise en scène énigmatique donnée au festival d’Avignon
en juillet 2022, a été évacuée en deux temps trois mouvements :
Françoise J. pourtant fervente de créations théâtrales a
évité le spectacle après avoir été échaudée par la « Maison de
thé » du même en 2019. Ce qui rejoint l’appréciation
générale de la pièce, malgré le soutien fervent de Pascale
Wei-Guinot qui en a assuré le sur-titrage sur place, mais qui
n’a malgré tout pu expliquer le sens du jeu de balles de tennis
à la fin de la représentation.
Les sujets abordés ensuite ont tenu à trois thèmes principaux :
- La
misère et la tristesse de la littérature actuelle en Chine, au
point de se demander ce que l’on va bientôt pouvoir traduire.
Un contre-exemple était donné par Martine B. qui avait
apporté son dernier coup de cœur : un roman japonais d’Ogawa Ito
paru chez Picquier, « La
papeterie Tsubaki ».
Peinture en profondeur du travail d’une femme écrivaine publique
à Kamakura, art de vivre nourri de culture traditionnelle contre
la modernité agressive des grandes villes, art du geste qui
commence par le choix du papier. Bref, quelque chose que l’on
chercherait vainement dans la littérature chinoise aujourd’hui
où la nostalgie du passé, quand elle se manifeste comme chez
Sheng Keyi, est empreinte d’une amère tristesse à comparer le
passé au présent.
Bridés, les écrivains chinois donnent l’impression de s’enfermer
dans l’attente de lendemains plus propices à l’écriture. Un
domaine reste privilégié : celui des essais, sanwen
散文
et biji
笔记.
Domaine peut-être à explorer pour le club de lecture.
- Un
écrivain qui a intrigué Françoise J. : un dénommé
Mu Xin (木心)
dont lui a parlé la mère d’une amie de Shanghai. Il se trouve
que sa présentation est apparue sur chinese-shorstories au même
moment…
La découverte de Mu Xin était le fruit, comme souvent, d’une
rencontre fortuite, en l’occurrence avec la jeune femme qui
vient de publier un recueil de ses poèmes, édité (en bilingue)
par la petite maison d’édition qu’elle a créée il y a peu à
Londres, Hermits Ltd, et qui est dédiée aux textes courts.
Initiative bienvenue dans un contexte éditorial qui les ignore
voire les refuse.
- Dernier
sujet abordé : le cinéma chinois, mort-vivant qui n’a guère de
vie qu’à l’étranger, et dont le festival de Cannes avait cette
année sélectionné
quelques beaux spécimens
qui devraient bientôt arriver sur nos écrans.
En l’occurrence deux nouveaux Wang Bing - « Jeunesse » (《青春》)
et un superbe « Man in Black » (《黑衣人》)
– mais aussi « A Song Sung Blue » (《小白船》),
premier film de la jeune réalisatrice
Geng Zihan (耿子涵),
ainsi que, à point pour compléter les lectures de Yu Hua, « Only
the River Flows » (《只有河水在流》)
de
Wei Shujun (魏书均)
… adapté de « Erreur au bord de l’eau » !
Les deux derniers films devaient sortir début juin en France.
Sur quoi la séance s’est terminée sur une brève présentation des
titres retenus pour la prochaine séance, la dernière de l’année.
Prochaine
séance : le mercredi 21 juin 2023
La séance sera
consacrée aux poèmes et textes de Gu Cheng (顾城),
dans deux publications récentes :
- Sur l’île,
textes choisis et traduits par Yann Varc’h Thorel et Liu Yun,
Les Hauts Fonds, 2021, 165 p.
- Spectre en
Ville, suivi de Ville, poèmes traduits par Yann Varc’h Thorel et
Liu Yun, Les Hauts Fonds, 2021, 125 p.
Auxquelles
s’est ajouté récemment un recueil de dix-huit contes du même
auteur, illustrés par lui-même :
- Illustres
contes illustrés de l’île aux eaux tumultueuses《激流岛话画本》,
trad. et postface Yann Varc’h Thorel et Liu Yun, La Barque,
2022, 48 p.
Le
Septième jour, trad. Isabelle Rabut et Angel Pino, Actes
Sud, 2014, 272p.
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