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Club de lecture de littérature chinoise

Compte rendu de la séance du 15 mars 2023

et annonce de la séance suivante

par Brigitte Duzan, 19 mars 2023

 

 

Jentayu, hors-série n° 5

 

 

À la suite de la séance sur la littérature sinophone de Malaisie, nous avons poursuivi sur le thème de la « littérature des marges » avec la littérature de Hong Kong. Cette fois, cependant, il ne s’agissait pas de livres, mais d’un numéro spécial de la revue Jentayu, en l’occurrence le  Hors-série n° 5, paru en septembre 2022, avec une sélection de poèmes, essais et nouvelles d’une quinzaine d’auteur.e.s. contemporain.e.s., traduits en français et illustrés pour l’occasion.

 

La grève avait à peine réduit les rangs et la première réaction, générale, a été pour dire d’entrée de jeu : belle découverte !

 

Réactions et avis

 

Découverte et coup de cœur

 

La découverte concernait autant la revue que les textes, et c’était d’autant plus imprévu que Hong Kong est généralement considéré comme un « désert culturel » qui englobe art et littérature. Même les deux plus jeunes membres du club d’origine chinoise ne connaissaient de la littérature hongkongaise que les grands noms de la littérature de wuxia qu’ils ont lus dans leur jeunesse, Jin Yong (金庸) en tête, mais aussi Ni Kuang (倪匡)… auquel Ruochen a ajouté sa sœur Yi Shu (亦舒) [1].

 

Pour ce qui est de la revue, le format, tout d’abord, a été jugé très agréable, de même que la qualité glacée de la couverture et l’esthétique des illustrations, celle de la couverture et celles accompagnant les textes et les poèmes. Mais la découverte valait aussi pour le contenu, aussi riche que varié : découverte d’auteur.e.s inconnu.e.s, dans une alternance très appréciée de prose et de poèmes venant aérer la lecture.

 

Le grand gagnant a été le « petit polar », premier du genre à être programmé dans le club comme l’a remarqué Dorothée MS : « Traque sur fond bleu » (《窥伺蓝色的蓝》) de Chan Ho-kei (陳浩基). Le récit a séduit tout le monde en ne dévoilant qu’à la toute fin la solution de son intrigue, totalement inattendue. Belle construction, qui laisserait presque au bord de l’ennui, dit Françoise J., avant le soudain revirement final qui change tout.

 

 

Traque sur fond bleu, extrait des « Variations de Diogène », adaptation au théâtre, juin 2022

 

 

[donc auteur à suivre, peut-être, pour le club, un des romans policiers de l’auteur ayant été traduit en français, et par le même traducteur, Alexis Brossolet]

 

De manière générale, seule la première nouvelle de Wong Yi (黃怡), « Cette époque » (那个时代), a posé quelques problèmes de compréhension : il a fallu le temps de faire le lien avec le film de Wong Kar-wai – heureusement mentionné à la fin – pour comprendre qu’il s’agissait d’un hommage à « In the Mood for Love » (《花样年华》), et donc qui étaient ces deux femmes, madame Chow et madame Chan, avec leur autocuiseur. Mais cela n’a pas empêché la nouvelle d’être appréciée et de participer elle aussi au plaisir de la découverte.

 

 

In the Mood for Love… le riz a changé, le restaurant de nouilles a fermé

 

 

Avis divers

 

Derrière l’unanimité sur ce plaisir ont émergé au fil des avis des préférences diverses pour certains textes et certains poèmes.

 

Les textes

 

- Christiane P. a préféré trois nouvelles, tout en annonçant tout de suite, en souriant, que la première n’était certainement pas de celles retenues par Françoise J.… ce que l’intéressée a confirmé tout de suite  :

-     La première donc, « Montagne » (), de Ng Hui-bin (吳煦斌), pour son cadre spirituel et l’imaginaire du récit du père,

-     La deuxième, « Le Bibliotarium de l’Île-distante » de Lawrence Pun (潘國靈), pour son humour et malgré la référence appuyée à Borgès que l’on retrouve – selon l’opinion unanime - trop souvent cité, avec García Márquez, comme influence sur les auteurs hongkongais, et chinois en général,

-     La troisième, « Soleils noirs » (黑日) de Hon Lai-chu (韓麗珠), pour l’impact des événements sur les esprits, et en particulier la réflexion sur la liberté et la différence entre maison et lieu : « ce n’est pas tant une maison dont j’avais besoin que du sentiment rassurant d’appartenir à un lieu. »

 

Elle a également apprécié « l’almanach pudique » des « Pièces vides » (空室) de Leung Lee-chi (梁莉姿) et « l’archéologie d’une ville » dessinée dans l’« Atlas » (地圖集), de Dung Kai-cheung (董啟章).

 

 

L’Atlas de Dung Kai-cheung (2011)

 

 

- Lingling, pour sa part, en était restée à l’image de « désert culturel » et de littérature marginale vue de Chine continentale. Elle a donc particulièrement apprécié les textes de la revue, avec l’attrait supplémentaire de la langue cantonaise en arrière-plan, mais aussi une certaine admiration pour l’aspect engagé de cette littérature, le poème « L’heure de Pékin » (« Beijing Standard Time » [2]) de Ho Lai-ming (何麗明) par exemple, s’élevant contre « la simplification du temps » à l’échelle nationale (« Une seule heure par souci d’unité nationale »).

 

Les « Sombres choses » (暗黑) de Dorothy Tse (謝曉虹) lui ont paru effrayantes, avec ces troupes d’élite chargées de réprimer les émeutes et les têtes coupées qui hantent l’esprit du commissaire. Dans les « Pièces vides » (空室), par ailleurs, elle a trouvé des échos de l’angoisse de la vie quotidienne à Hong Kong. En regard, les poèmes de Xi Xi (西西) lui ont apporté une bouffée de douceur.

 

- Pour Ruochen, la revue a été un rappel de son premier séjour à Hong Kong, tout jeune étudiant : il considérait alors Hong Kong comme un pays occidental et comme une transition vers la France où il est allé ensuite. Il était totalement dépaysé, sans même de signal sur son téléphone portable. En tant que Chinois du continent, ne parlant pas le cantonais, il s’est senti mal accueilli, et cela a renforcé son sentiment de se trouver dans un lieu de transit où même les hôtels étaient trop petits et trop chers. Il a donc apprécié l’avant-propos de Gregory B. Lee commençant par souligner la méconnaissance générale de la littérature de Hong Kong, et donc la nécessité d’y remédier.

 

Il a lui aussi beaucoup aimé le « petit polar » de Chan Ho-kei, mais sa grande découverte restera celle de Xi Xi (西西), à commencer par son nom, comme les pieds d’un enfant sur un jeu de marelle. Mais toute sa poésie, dit-il, est comme un jeu d’enfant. Il a particulièrement aimé un poème très court, dessiné en triangle, dont le titre joue sur l’homonymie (au ton près) des termes shì (être) et shī / (poème) et se termine sur l’affirmation que oui, c’est un poème, avec en diagonale l’affirmation répétée shì qui amène la réponse finale.

這不     alors ceci n’est-il pas un poème ? [3]
      ce n’en est pas un
        si c’est un poème
          un poème.

 

- Sylvie D., pour sa part, a lu la revue en grande partie dans le TGV, comme ouverture sur un autre univers. Elle a été agréablement surprise par le « polar » de Chan Ho-kei alors qu’elle ne lit jamais de romans policiers. Outre les poèmes de Xi Xi, elle a apprécié le tragique des « Pièces vides » et beaucoup aimé « Soleils noirs » en regrettant de ne pas avoir plus à lire de cet auteur.

 

- Françoise J. a bien aimé le « Bibliotarium » pour le thème, le style et les multiples références littéraires et cinématographiques, avec en outre un détail qui l’a fait rire (en tant qu’ancienne correctrice) : la condamnation à corriger les fautes sans fin. Elle a trouvé d’autres parallèles intéressants :

 

-     « Atlas » lui a d’abord rappelé l’exposition de 2019 aux Archives nationales sur les cartes, plans et dessins d’architecture au Moyen-Âge et à la Renaissance : « Quand les artistes dessinaient les cartes ». Mais la nouvelle lui a aussi évoqué le roman d’Olivier Hodasava « Une ville de papier » paru en traduction française en 2019 – histoire vraie de cartes offertes aux nouveaux automobilistes américains dans les années 1930, qui comportaient de fausses villes pour éviter les copies frauduleuses – sauf que l’une de ces villes a fini par exister vraiment quand un commerçant a décidé de s’y installer.

 

-     Les « Pièces vides » lui ont semblé un catalogue digne de l’Oulipo, et proche des « Espèces d’espaces » de Georges Perec. 

 

En revanche elle n’a aimé ni « Montagne » ni le poème « L’heure de Pékin » et encore moins ceux de Nicholas Wong.

 

- Martine B. poursuit illico en défendant « Montagne » : elle a trouvé que, placé ainsi en tête des textes de la revue, il constituait une transition idéale entre les nouvelles de « Pluie » de la séance précédente et les textes hongkongais de cette fois-ci. L’atmosphère est semblable, c’est la même étrangeté, dit-elle, dans le vent, la brume, la nuit, et ici aussi la pluie : « cela s’était produit le troisième jour d’un déluge… J’entendis soudain un arbre s’écrouler dans le jardin… la pluie cessa le lendemain, l’eau qui avait envahi le jardin se retira lentement… etc. »

 

Elle a aussi bien aimé « Les pièces vides » pour l’évocation de la fin d’une époque à Hong Kong, et la chute un peu glaçante : l’appartement est vide, il ne reste plus rien, ni hommes ni objets, « l’endroit est devenu très calme ». Le calme du vide une fois que tout le monde est parti.

 

Mais, outre le polar et son histoire de psychopathe, le texte qu’elle a préféré est « Soleils noirs » (黑日) où elle a encore retrouvé la pluie, « une pluie noire qui tombe sans arrêt », mais sous forme métaphorique, cette fois, pour évoquer la révolution des parapluies – « une pluie contre laquelle les parapluies sont impuissants » [4]. Atmosphère lugubre [5], avec cette bête noire qui somnole sous les feuilles et couvre le ciel quand elle se réveille et l’image du puits de Murakami [6] comme métaphore de la solitude sans fond.

 

 

Soleils noirs (Darkness under the Sun) de Hon Lai-chu

 

 

Cependant, ce qu’elle a surtout retenu, c’est la réflexion sur la liberté comme fondement de la révolte d’une partie de la population hongkongaise  : « la liberté commence avec le choix » et d’abord le choix de résister ; « c’est dans ces lieux où la liberté  s’étiole que l’on perçoit de façon aiguë sa valeur infinie. (5 juin) ». Elle lit les trois dernières lignes de ce passage (p. 168) :

« C’est Eve et non Adam qui a fait le choix de résister, et de devenir elle-même. J’ai toujours pensé que c’était parce qu’elle éprouvait pour l’humanité et pour le monde un amour ample et impermanent. »

Elle trouve là une pensée très forte, très belle, et féministe, ajoutant que l’on peut dès lors se demander quand les femmes arriveront à avoir les moyens d’établir cette résistance au mal et à faire vivre la liberté.

 

Cette interrogation est entrée en résonance avec un passage du roman de Romain Gary qu’elle était en train de lire : « Les cerfs-volants ». L’un des personnages, une jeune aristocrate polonaise, dit : « Notre père qui êtes au ciel, mettez le monde au féminin ! Mettez les idées au féminin, les pays au féminin et les chefs d’état au féminin ! ». Il lui semble toujours intéressant de trouver des correspondances sur des thèmes ou des idées chez des auteurs très éloignés dans le temps ou l’espace.

 

Ce qui l’a frappée aussi, dans ce numéro de Jentayu, c’est l’appel au devoir de mémoire, plus que simple désir de mémoire, dans une ville où le passé s’efface, comme dans « Cette époque » de Wong Yi : monsieur Chow est revenu pour signer la vente de l’appartement « et goûter une dernière fois au lo mai gai et aux nouilles au wonton. Mais ils avaient changé le riz du lo mai gai… et le restaurant de nouilles avait fermé. ».

 

La littérature est bien là pour préserver la mémoire, et ces textes en particulier, conclut Martine.

 

- Pénalisée par la grève du RER, Geneviève B. n’a pu venir mais a envoyé des notes de lecture pour compenser.

 

…J’ai lu avec un immense intérêt (l’adjectif n'est pas trop fort) ce hors-série de la revue Jentayu, depuis l'avant-propos jusqu'aux biographies des autrices et auteurs…. J'ai trouvé dans ce numéro un crescendo de noirceur dans la perception de la ville et des sentiments de ses habitants. Ce n'est qu'à la fin de ma lecture que j’ai trouvé le sexe des auteurs des nouvelles ; dommage, parfois mes suppositions étaient erronées !

- Une médaille d'or pour l’« Atlas » qui nous emporte loin du quotidien par ses réflexions érudites et qui questionnent :  Le centaure de l'Orient, union impossible. La supertopie puis l'omnitopie : une carte totale. Les réalisations de Ptolémée et celles imaginatives de Borgès. Les cartes perdues…

- Dans « Les pièces vides », outre les scénettes intelligemment illustrées (merci à la dessinatrice pour sa réalisation toujours en phase avec les textes), comment ne pas se souvenir de contes (Andersen et le sapin de Noël) ou de lectures récentes (Pema Tseden et son bélier) ! Les arbres se racontent, les choses aussi mais ne peuvent décrire que ce qui leur est compréhensible. Ainsi en va-t-il des hommes.

- Les poèmes de Jennifer Wong m’ont paru bien pessimistes et bien sombres, allant parfois jusqu’à l’incompréhension.

- Puis arrivent les textes où le sentiment de peur ne peut plus être évité : « Traque sur fond bleu », où les « chats » conduisent à des assassinats, et « Sombres choses », terrible science-fiction où un commissaire en fin de carrière – et sans remords - sait qu'il doit fuir la ville dans laquelle la répression a été forte et où les acteurs de la répression sont devenus eux-mêmes des têtes à abattre. Aucune émotion ; l'homme nouveau : une machine à maintenir l'ordre.

- Sans oublier « Soleils noirs » où, là aussi, les ravages engendrés par l'histoire amènent Hon Lai-chu à penser avec empathie à la séquestration des étudiants, non sans quelque ambigüité puisqu'elle admire « ceux qui ne fuient ni ne reculent » mais reste à un stade de voyeurisme car pour se sauver soi-même il ne reste que la clef de sa propre histoire.

- Enfin dans le dernier texte, « Le Bibliotarium », Borges est tout près mais Lawrence Pun a lui aussi des idées plein la tête, il nous permet de surfer dans un monde imaginaire à la Harry Potter. Métaphore des livres comparés au peuple hongkongais. …  J'aime la fin quand il dit « J'ai compris que tous les livres étaient des objets fragiles, et parce qu’ils sont fragiles, parce qu'ils sont cassants, ils sont la vie. »

 

Un mot sur les poèmes

 

Les poèmes ont été appréciés pour la respiration apportée au sein des textes, mais aussi pour eux-mêmes, bien que la plupart des membres présents aient avoué ne pas beaucoup aimer la poésie moderne, ceux de Nicholas Wong ayant recueilli le plus de commentaires négatifs.

 

Dans ce contexte, les quatre poèmes de Leung Ping-kwan (梁秉鈞) ont été appréciés pour leur réflexion pleine d’humour sur le melting-pot hongkongais vu par le biais des épices et de l’art culinaire [7].

 

Cependant, les poèmes qui ont remporté le plus de suffrages, de manière quasiment unanime, sont ceux de Xi Xi (西西) : « Dis, ça se dit ? » (可不可以说? ), « Arrêt de nuages » (停云) et « Près du cœur, loin des mots » (我想到的不是文字), trois poèmes extraits d’un recueil publié en 2000. Est formulé le souhait d’élargir la lecture de son œuvre en l’ayant au programme d’une séance à venir du club [8].

 

Réflexion sur la langue

 

Dorothée MS a d’entrée de jeu posé la question de la langue, qu’elle a trouvée énoncée et explicitée sous ses différents aspects dès l’avant-propos de Gregory B. Lee [9], puis retrouvée dans les différents textes. Ce qui a amené une discussion sur la place du cantonais à Hong Kong aujourd’hui, et sa défense comme substrat identitaire et culturel, contre les tentatives d’imposition du putonghua en particulier dans l’enseignement et à la télévision.

 

Christiane P. a elle aussi apprécié, dans la deuxième nouvelle de Wong Yi, « La mariée traversant l’océan » (过埠新娘), la réflexion sur le choix de l’exil et le lien entre l’identité et la langue.

 

[A alors été soulignée l’extension progressive, en Chine continentale aujourd’hui, de l’utilisation des différents dialectes locaux, en littérature comme au cinéma (où le putonghua a longtemps été obligatoire). En littérature, on ne compte plus les jeunes auteur.e.s qui utilisent le dialecte de leur région natale, voire de leur village, pour donner une touche de réalisme et de couleur locale aux dialogues, mais pas seulement. L’un des exemples récents étant la jeune écrivaine Lin Zhao (林棹), née à Shenzhen, dans le Guangdong, justement].

 

Lingling a aimé retrouver des sonorités du cantonais et des traces d’oralité cantonaise dans les textes de Wong Yi, par exemple, mais aussi dans les poèmes de Xi Xi, le premier, mais aussi bien sûr celui sur les mots. Elle salue au passage l’utilisation du terme cantonais cheongsam au lieu de qipao dans la traduction de la deuxième nouvelle de Wong Yi.     

 

[Ce qui mérite une petite digression : si les deux termes sont interchangeables aujourd’hui, ils n’ont pas la même origine, et ne désignaient pas le même vêtement à l’origine. Qipao (旗袍) est probablement dérivé de changpao (長袍) ou robe longue, désignant les robes manchoues portées sous la dynastie des Qing par les hommes comme par les femmes. C’étaient des robes très amples qui dissimulaient les silhouettes et non le genre de robe très élégante, collant au corps et le mettant en relief, que l’on connaît aujourd’hui après avoir été adopté à Shanghai par les stars du cinéma et de la chanson. Quant à cheongsam (長衫), le terme désignait à l’origine les « chemises longues » portée par les hommes dans les années 1900 ; il a été adopté en cantonais pour désigner les robes devenues quasiment vêtement féminin national et immortalisées par Maggie Cheung.]

 

 

Le qipao de Cixi du temps où elle était

encore concubine impériale (清宫王妃)

 

 

Un (tout petit) bémol

 

Dorothée MS aurait bien aimé avoir un plan de la ville pour s’y retrouver dans les divers lieux mentionnés, avis largement partagé. Plus gênant : il faut consulter la dernière page pour avoir la date de publication de la plupart des textes. Il aurait été apprécié d’avoir la date à la fin de chaque texte comme pour les deux courtes nouvelles de Wong Yi, par exemple.

 

Brève discussion sur le programme à venir

 

Plusieurs membres ont déjà commencé à lire « Au pays du Cerf blanc » qui est au programme de la prochaine séance. Guochuan le lit en chinois [10]. Il est généralement attendu avec curiosité.

 

Par ailleurs, Gisèle H. a envoyé un message de Pékin où elle est jusqu’en juin. Elle suit les lectures du club, et propose pour l’an prochain un livre qu’on lui a recommandé, qu’elle a commencé à lire et qu’elle aime  beaucoup : « La forteresse assiégée » (《围城》) de Qian Zhongshu (钱钟书).

 

C’est effectivement une des lectures envisagées pour 2024, soit en juin soit en septembre, en couplant le roman de Qian Zhongshu avec celui de son épouse Yang Jiang (杨绛), « Le Bain » (《洗澡》), qui existe aussi en traduction française. Le second pouvant être considéré comme la suite de l’autre…  Le problème étant de trouver une date, ce qui nous manque étant le mois intercalaire du calendrier traditionnel chinois.

 


 

II. Séance suivante, le mercredi 19 avril 2023

 

Autour de Cheng Zhongshi (陈忠实) et de la « Plaine du Cerf blanc » (《白鹿原》)

- Au pays du Cerf blanc, trad. Shao Baoqing et Solange Cruveillé, Seuil, 2012.

- Roman graphique de Li Zhiwu (李志武).

 


 

[1] Également écrivaine, dont les romans d’amour sont prisés des collégiennes, dit Ruochen.
Voir
wikipedia
.

[2] Écrit en anglais.

[3] J’ai triché un peu en ajoutant ‘alors’ pour avoir en français les est en diagonale comme les en chinois. Et j’ai conservé la graphie en caractères traditionnels pour le jeu visuel sur / qui se perd en caractères simplifiés.

[4] Dans le même ordre d’idée, il y a un court métrage d’Eric Tsang (曾慶宏) – The Umbrella » (下雨天) - qui, en un unique plan d’une vingtaine de minutes, évoque cette même révolution en filmant juste la pluie. Le titre chinois signifie « le(s) jour(s) où il pleuvait ».

[5] Le titre signifie aussi bien « Jours d’obscurité ».

[6] Dans « Chroniques de l’oiseau à ressort » de Haruki Murakami.

[7] Une traduction de trois autres poèmes de cet auteur sur le même thème figurait dans le Jentayu n°5 qui était sur le thème de la cuisine en littérature.

[8] Le problème pour l’instant est qu’il n’y a pas de traduction disponible. Le roman « Une fille comme moi », publié aux éditions de l’Aube (1997), est indisponible, et très cher d’occasion. Sinon, il n’y a qu’une nouvelle de Xi Xi traduite en français, dans une anthologie de douze nouvelles de Hong Kong parue en 2006, également indisponible sauf d’occasion, et assez cher aussi.

[9] L’avant-propos et l’introduction sont en accès libre en ligne.

[10] Pour ceux et celles qui voudraient lire au moins quelques chapitres de la version originale, on trouve le texte sur internet : https://www.99csw.com/book/2702/index.htm

 

 

     

 

 

 

 

     

 

 

 

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