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« Le Clou » de Zhang Yueran :

notes de lecture de Brigitte Duzan

par Brigitte Duzan, 12 mars 2022 

 

« Le Clou » (《茧》) de Zhang Yueran (张悦然) a été publié en août 2016 aux éditions de l’Université du peuple à Pékin (Renmin daxue chubanshe 人民文学出版社). La traduction en français a suivi en 2019 [1].

 

Mémoire en miettes d’une génération

 

À sa sortie, le roman a été remarqué tant par les critiques littéraires chinois ainsi que par les milieux universitaires et les écrivains. En mai 2017, un an après sa parution, « Le Clou » a même fait l’objet d’un séminaire à l’université normale du Shandong.

 

Couronné en 2016 du Prix des médias littéraires en langue chinoise (华语文学传媒大奖) [2], le roman est  devenu une œuvre emblématique de la génération des écrivains « post’80 », au-delà des deux qui en étaient les figures iconiques jusque-là, et sous les auspices desquels,

 

Cocon 《茧》, éd. originale 2016

d’ailleurs, Zhang Yueran a commencé sa carrière : Han Han (韩寒) et Guo Jingming (郭敬明).  

 

Roman dont la ligne narrative est volontairement fractionnée et brouillée, il n’est pas purement fictionnel, et c’est sans doute ce qui lui donne un supplément d’intérêt. « Le Clou » est l’histoire d’une génération qui tente de retrouver et rassembler des bribes de mémoire des générations précédentes dont elle ne sait pas grand-chose car cette mémoire lacunaire, entretenue par le silence, finit par peser sur les consciences. Le brouillard est un thème récurrent dans le roman.

 

Souvenirs d’enfance, fragments autobiographiques

 

L’histoire est en partie inspirée de souvenirs personnels et l’intrigue elle-même est construite à partir d’une nouvelle de son père que l’auteure aurait retrouvée, comme elle l’explique dans la postface en ajoutant, comme en abîme, une strate narrative supplémentaire.

 

Narration familiale à la source de la fiction

 

Lors du séminaire de 2017 à l’université du Shandong, Zhang Yueran a expliqué que son roman est né du désir de mettre au clair des pans de mémoire familiale surgis de ses souvenirs d’enfance, dans une sorte de dialogue avec ses parents et grands-parents [3].

 

Le Clou, trad. en français 2019

 

Quand elle était enfant, dit-elle, sa mère l’emmenait souvent dans l’ancienne résidence familiale, une cour carrée traditionnelle où habitait toute la famille jusqu’à ce qu’elle soit transformée en comité de quartier. Quand elle posait des questions, sa mère lui répondait, comme souvent dans ces cas-là : « Je t’expliquerai plus tard ». Elle avait oublié bien des choses et n’avait guère envie de parler du passé ni de se le remémorer.

 

L’un des grands-pères, banquier, de l’écrivaine, mort très tôt, restait flou dans son souvenir. L’autre, médecin, avait fait ses études à l’université Qilu (齐鲁大学) ; puis il avait pris part à un corps expéditionnaire parti combattre en Birmanie en tant que médecin et interprète, épisode dont il parlait avec fierté. Dans son souvenir, il se consacrait entièrement à la médecine sans s’occuper de politique. Dans le roman, on le retrouve dans le personnage de Li Jisheng (李冀生).

  

Le père de Zhang Yueran a ainsi grandi dans la résidence du personnel de l’hôpital. En 1967, l’un des résidents fut victime de l’incident dont l’écrivaine a fait le pivot de son intrigue : à la suite d’une séance de critique, on lui enfonça dans la tête un clou suffisamment petit pour ne pas provoquer la mort immédiatement, mais le vouer à une existence végétative ; la police n’a pas retrouvé le meurtrier, sans doute quelqu’un qui travaillait à l’hôpital pour avoir opéré de manière aussi adroite et précise. Le père de l’auteure avait alors treize ans, et l’histoire l’a fortement impressionné. Dix ans plus tard, quand l’examen d’entrée à l’université a été réinstauré, il est entré à l’université. Par la suite, il est devenu professeur, mais il a cessé d’écrire après la naissance de sa fille. L’histoire du clou l’obsédait tellement qu’il en a fait le sujet de la première nouvelle qu’il a écrite.

 

C’est ce que Zhang Yueran explique dans sa postface au roman. Son père a abandonné en 1977 son travail à la brigade des transports du Bureau des céréales (粮食局车队) pour entrer à l’université. L’année suivante, à l’automne 1978 donc, il acheva sa première nouvelle, intitulée « Le Clou » (钉子) [4], pour raconter cette histoire qui s’était passée pendant sa jeunesse. Envoyée à une revue littéraire de Shanghai, la nouvelle n’a pas été publiée car jugée trop sombre. Par la suite, le manuscrit a été perdu lors d’un déménagement. De temps en temps, son père en racontait des bribes, au gré de ses souvenirs…   

 

Des souvenirs aux recherches

  

Zhang Yueran a décidé d’écrire le roman en 2009. Elle est alors allée faire des recherches dans les archives de l’hôpital, à Jinan. Elle a découvert que la victime était encore en vie à sa naissance, et qu’elle était née dans le même bâtiment de la clinique où l’homme était hospitalisé. Elle s’imagina alors qu’il avait pu entendre les cris du nouveau-né… Elle s’est mise à écrire mais sans parvenir à dépasser les premières pages.

 

Puis, lors de la fête du Nouvel An 2011, Zhang Yueran est allée voir ses parents qui avaient déménagé pour revenir vivre dans l’ancienne résidence universitaire où elle avait passé son enfance. Le vieil immeuble avait été démoli et remplacé par une tour, mais il restait partout des traces du passé :

门口卖报的男人还在那里,帮她爸爸守着水果摊的女孩,也仍旧坐在原来的地方,只是已经是个中年女人,眼睛变得浑浊了

« l’homme qui vendait le journal à la porte était toujours là, et la petite fille qui aidait son père à tenir l’étal de fruits était là elle aussi, assise au même endroit, la seule différence étant qu’elle était maintenant une femme d’âge mûr à la vue trouble. »

 

Un autre élément est venu s’ajouter aux souvenirs du passé. Au début des années 1990, une entreprise pharmaceutique, le groupe Sanzhu (三株集团), s’est installée aux portes du campus de l’université, devenant un important conglomérat et semant le doute dans les esprits des universitaires quant à la valeur de leurs longues et difficiles études. Certains se sont alors jetés à l’eau, ont ouvert des restaurants et des entreprises ou sont partis à l’étranger. C’est ce que Zhang Yueran a repris directement dans le personnage du grand-père de Dabin (大斌) créant l’entreprise pharmaceutique Wufu (五福药业), et indirectement dans le personnage du père de Li Jiaqi abandonnant la poésie et la littérature pour se « jeter à la mer » et tenter de faire fortune dans des affaires avec la Russie.

 

Zhang Yueran s’est alors revue enfant, dans un monde parallèle à la réalité. C’est son enfance qui est ainsi devenue le fil conducteur de son récit : au début des années 1990, son alter ego Li Jiaqi (李佳栖) retourne à Nanyang où elle a vécu enfant pour s’occuper de son grand-père mourant, Li Jisheng (李冀生) ; elle retrouve là son camarade d’enfance Cheng Gong (程恭) avec lequel elle entame un dialogue pour revenir sur leur passé. Le dialogue est en fait celui de l’écrivaine avec elle-même. Ensuite, arrivée au milieu de sa narration, elle réalisa que son père l’avait en fait investie, en en déterminant la tonalité sombre qui est aussi celle de l’époque.

 

Et des souvenirs à l’écriture

 

La narration se déroule donc comme un dialogue entre Li Jiaqi et Cheng Gong, en alternant leurs récits. Dans le roman, c’est le grand-père de Cheng Gong, le professeur Cheng Shouyi (程守义), vice-président de la faculté de médecine, qui a été victime du clou, sans doute pour une question de vengeance personnelle dans le contexte des événements sanglants des débuts de la Révolution culturelle. Cela a fait de toute la famille des parias, vivant des indemnités du malade et habités par une haine devenue leur principal mode de survie. Un médecin s’est suicidé. Quant au grand-père de Li Jiaqi, il a camouflé l’histoire et il est devenu un célèbre médecin et académicien, tout entier absorbé par ses recherches. Malgré le poids du passé et la différence de statut social, les deux jeunes renouent le dialogue et se rapprochent.

 

Le roman se lit comme le reflet non tant des atrocités commises pendant la Révolution culturelle que des blessures qui en restent ensuite ; mais ce qui tranche sur les récits analogues, dans « le Clou », c’est que ces blessures ne sont pas seulement celles des témoins de l’histoire, mais bien plus de ceux qui ne l’ont pas vécue et qui, tentant de comprendre ce qui est arrivé aux parents et proches autour d’eux, en sont d’autant plus perturbés qu’ils se heurtent au silence.

 

C’est un roman aussi sur le désert affectif de toute une génération, symbolisée par ses deux protagonistes : l’une courant désespérément après l’amour de son père, l’autre tellement nourri par la haine familiale qu’il n’est capable que de violence, envers les chiens comme envers ses camarades. Zhang Yueran dresse un constat implacable de transmission des mémoires traumatiques du passé par le biais même du silence qui les perpétue.

 

Symboliquement, la malheureuse victime du clou disparaît sans laisser de traces à la fin du roman. Il continue donc de vivre dans les esprits et de peser sur eux avec tous ses non-dits. 

 

Un roman devenu symbole d’une génération

 

Dans un contexte où l’on manque d’œuvres représentatives de la génération des écrivains « post’80 », « Le Clou » est arrivé à point pour combler cette lacune. Le critique littéraire (et écrivain) Li Jingze (李晶泽) [5], très influent vice-président de l’Association des écrivains chinois et directeur du Musée national de la littérature chinoise moderne, a salué le roman comme une œuvre majeure ouvrant une ère nouvelle de la littérature chinoise contemporaine.

 

D’autres lui ont emboité le pas, en particulier des professeurs de l’université du Shandong qui, lors du séminaire de 2017, ont souligné que le roman venait corriger le jugement négatif porté sur les écrivains post’80 dans leur ensemble. Ce qui a été particulièrement apprécie, c’est le nouveau regard porté sur la Révolution culturelle par des écrivains qui ne l’ont pas connue, et qui peuvent donc en faire une narration détachée, différente.

 

Le directeur adjoint du département de littérature de l’université normale du Shandong, Zhang Lijun (张丽军), a en quelque sorte résumé tous ces avis en déclarant :

 

这不仅是张悦然个人的成长,还是中国80后作家一代人的成长。如何走出校园、青春,是80后文学创作依然需要解决的一个问题。悦然已经走出来了,无论是从作品的主题、人物、结构、细节,都抵达了文学新的高度。这一代人开始走进历史,既是个人的生命历史也是一个民族的历史。

« Il ne s’agit pas seulement de la maturation personnelle de Zhang Yueran, il s’agit ici de la maturation de toute la génération des écrivains nés dans les années 1980. Comment sortir du contexte universitaire, en sortant en même temps de sa jeunesse, c’est encore le problème qui reste à régler dans le domaine de la création littéraire des écrivains post’80. Yueran y est parvenue ; quels que soient les thèmes, les personnages, la structure et les détails de ses récits, ils ont atteint un nouveau sommet en littérature. Cette génération a ainsi commencé à entrer dans l’histoire, et ce n’est pas seulement l’histoire d’un destin individuel, mais celui de la nation. »

 

En fait, ce qui a été généralement reconnu et apprécié, c’est le traitement de l’histoire, considéré comme une preuve de maturité car Zhang Yueran a recréé l’atmosphère des années 1970 à travers des souvenirs. Elle-même a déclaré que ce n’était pas facile :

 

在这部小说的现场,一直站着两个人,一个是我的爷爷,另一个是我的父亲。他们是我在家族中最不了解的两个人,因为他们有一个共同的特点就是沉默,这种沉默又带有威严性。所以在小说中很多与祖辈的对话,都是我一厢情愿臆想出来的。但其实我认为,历史是可以被想象错的,错的历史同样具有威力。…”

« Sur la scène de ce roman se tiennent constamment deux personnes : mon grand-mère et mon père. Or ce sont les deux personnes que je connais le moins dans ma famille car ils ont en commun une particularité : le silence, un silence imposant. C’est pourquoi beaucoup des dialogues avec les grands-parents et parents, dans mon roman, sont pure fiction. Cette histoire imaginée est peut-être fausse, mais même fausse, elle a quand même quelque chose qui s’impose… »

 

Une phrase concluant le séminaire de 2017 résume ce que représente désormais le roman :

                这是一部会改变人们对八零后作家的整体印象的作品。

      C’est une œuvre qui va changer l’impression globale que l’on a des écrivains de la génération post’80.

 

On comprend le jugement porté sur le roman dans ce contexte, mais on est étonné que les critiques chinois se soient attachés essentiellement au fond, et que bien peu de cas soit fait des défauts formels du roman, tant du point de vue de la structure que du style.

 

Un problème de forme

 

Zhang Yueran a mis sept ans à écrire son roman. Elle dit avoir avancé pas à pas, sans avoir eu au départ une idée précise de la forme que le roman allait prendre, en accordant plus d’importance au processus de recherche. C’est justement là ce qui peut expliquer le défaut essentiel du roman : un double défaut, à la fois structurel et stylistique.

 

Problème de structure narrative

 

Conçu comme un dialogue entre les deux personnages principaux, Li Jiaqi et Cheng Gong, la narration est construite de manière systématique comme une alternance entre les récits de l’une et de l’autre, avec insertion de manière aléatoire, de temps en temps, de séquences d’un documentaire consacré à l’académicien Li Jisheng qui viennent en contrepoint de l’histoire contée par la voix des deux jeunes gens. La division en cinq chapitres est artificielle et semble répondre au seul besoin, ressenti par l’auteure, de donner un semblant de structure à sa narration ; le cinquième chapitre est en fait un épilogue, avant la postface.  

 

On comprend bien le désir de Zhang Yueran de s’évader des poncifs de la saga familiale sur plusieurs générations qui est une forme traditionnelle du roman chinois revisitant l’histoire. Elle rompt volontairement avec ce modèle en s’inspirant des techniques « post-modernes » de déconstruction du roman. Mais elle n’a pas réussi à vraiment déconstruire sa narration. Ce qu’elle propose, ce sont des blocs d’histoire contées par l’un ou par l’autre de ses protagonistes, au gré de leurs souvenirs.

 

Le problème est que son récit est peu à peu gonflé de personnages et d’événements supplémentaires qui n’ont pas véritablement une nécessité dans la logique narrative [6]. Les romans chinois sont toujours présentés en annonçant le nombre de caractères qu’ils comptent – dans le cas de « Clou » : 250 000. Le roman donne l’impression d’avoir été indûment allongé pour satisfaire à cette compétition pour le chiffre. À partir de la fuite de Li Jiaqi pour aller rejoindre son père, vers le milieu du roman, le récit bifurque en ajoutant des personnages supplémentaires, dont Wang Luhan et sa mère qui sont superbement bien campées, la grand-mère surtout, mais auraient pu constituer un autre roman.

 

Ce problème structurel est doublé d’un problème stylistique.

 

Problème de style

 

Zhang Yueran avait au départ deux superbes fils narratifs à la limite du récit fantastique : l’histoire du clou et celle de la tour des morts. Elle a opté pour une approche réaliste soulignant la cruauté ambiante, non seulement pendant la Révolution culturelle, mais aussi après.

 

Cependant, le style est uniforme, malgré l’alternance des voix de Li Jiaqi et de Cheng : il n’y a aucune différence entre les deux [7] ; or, ces deux personnages sont différents, dans leur statut social, leur histoire familiale et personnelle, leurs études aussi. Le style uniforme du récit va à l’encontre du projet de déstructuration du roman : on a finalement un récit construit par séquences narratives non linéaires qui maintient l’intérêt pour le lecteur tentant de débrouiller l’histoire au fur et à mesure qu’elle se dévoile, mais, en dépit de quelques beaux passages et traits d’humour de ci de là, le manque de relief stylistique induit une monotonie croissante contre laquelle tentent de lutter les tentatives de relancer l’intrigue par ajout de personnages et reprise des détails macabres de l’histoire.

 

On est loin de la maîtrise narrative d’un écrivain comme Yan Lianke (阎连科), par exemple, dont le premier souci, avant de commencer un roman, est de rechercher quelle forme sera la mieux adaptée pour l’écrire, cette forme passant d’abord par un style particulier – ce qui fait de chaque roman de Yan Lianke une novation dans son œuvre. On pourrait aussi comparer « Le Clou » au roman de Ren Xiaowen (任晓雯) « Hao ren Song Meiyong » (《好人宋没用》) dont le récit n’est pas éclaté, mais qui a porté toute son attention sur le style, en évolution au cours du récit en fonction de l’évolution de la langue au long de la période historique considérée. Or, née en 1978, Ren Xiaowen a seulement quatre ans de moins que Zhang Yueran…

 

Il semblerait que la génération des post’80 ait encore du chemin à faire pour atteindre la maturité - au moins en matière de roman. Peut-être est-ce là un reflet de l’essoufflement du roman en Chine, que déploraient éditeurs et critiques il y a quelques années déjà [8]. Il faut noter aussi la difficulté à écrire sur le présent dans un contexte de renforcement de la censure. Le genre de la nouvelle, courte ou moyenne, semble privilégié, avec des formes novatrices de récits liés entre eux par des personnages ou des thèmes qui tendent à se substituer au roman. Là encore le style est primordial.

 


 

À lire en complément

 

Divergences de lecture par des lecteurs français :

Compte rendu de la séance du Club de lecture de littérature chinoise du 9 mars 2022.

 


 


[1] Le Clou, trad. Dominique Magny-Roux, Zulma 2019, 582 p.

[2] Plus exactement, le roman a valu à son auteure d’être élue « écrivaine de l’année » par le jury du prix :

https://zh.wikipedia.org/wiki/%E8%8F%AF%E8%AA%9E%E6%96%87%E5%AD%B8%E5%82%

B3%E5%AA%92%E5%A4%A7%E7%8D%8E

En 2004, elle avait déjà été primée pour son recueil « Dix histoires d’amour » (《十爱》) lors de la 3ème édition du prix, et, de manière révélatrice, après deux autres écrivaines, Sheng Keyi (盛可以) en 2002 et Xu Yigua (须一瓜) en 2003.

[3] Voir l’article sur le séminaire initialement publié dans l’hebdomadaire Qilu (齐鲁周刊) : « Une génération brise son cocon » (一代人破《茧》而出) : https://www.sohu.com/a/145812385_351293

Les citations à la fin de cet article en sont tirées.

[4] D’où le titre choisi pour la traduction en français alors que le titre chinois, jian《茧》, signifie « cocon », avec toute une symbolique qu’il est dommage d’avoir occultée. Voir l’analyse du roman par Zhang Guochuan.

[5] Également ancien rédacteur en chef de la revue « Littérature du peuple » (Renmin wenxue《人民文学》).

[6] Etonnamment, c’est en cela – par cette prolifération des personnages - qu’elle se rapproche de Balzac pour lequel elle professe une grand admiration

[7] Problème souligné par Zhang Guoquan dans son analyse du roman.

[8] Voir la réflexion sur l’année 2015 dans un article paru dans le Journal de la jeunesse de Pékin.

On peut remarquer que les écrivains post’80 brillent par leur absence dans cette étude, à part Shuang Xuetao (双雪涛), né en 1983, noté pour ses recherches stylistiques, justement. Mais un autre auteur, Shi Yifeng 石一枫, né en 1979, donc à la limite entre deux générations, a tenu à être rattaché à la génération des post’70, vu la piètre réputation littéraire de celle des post’80 dans son ensemble.

 

     

 

 

 

 

     

 

 

 

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