Liu E 刘鹗
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劉鶚
1857-1909
Présentation
par Brigitte
Duzan, 10 septembre 2023
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Liu
E |
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Écrivain,
politicien, bibliophile et collectionneur doublé d’archéologue,
Liu E est surtout connu pour son roman « Les
voyages de Lao Can » (《老残游记》)
– traduit en français « L’Odyssée de Lao Ts’an » – sans doute
le plus célèbre des grands « romans de dénonciation » (qianze
xiaoshuo
谴责小说)
de la fin des Qing. Mais sa vie ne le cède en rien à celle de
son personnage : le roman est en grande partie autobiographique.
Éléments
biographiques
Liu E, nom de
courtoisie Tieyun (铁云/鐵雲),
est né à Dantu (丹徒),
dans le Jiangsu, en octobre 1857. D’une famille de lettrés, il
s’est intéressé dès sa jeunesse aux sujets les plus divers,
mathématiques, astronomie, philosophie, musique, médecine.
Cependant, rétif à toute discipline, sauf celle qu’il s’imposait
lui-même pour étudier, il détestait le système figé des examens
mandarinaux et se souciait comme d’une guigne de faire une
carrière mandarinale, préférant s’orienter vers les affaires.
Mal lui en
prend : il échoue dans le négoce du tabac comme dans celui de
l’imprimerie, à Shanghai, tout en pratiquant sans plus de succès
la médecine traditionnelle. Il a dressé lui-même son portrait en
médecin, par le biais du personnage de Lao Can : efficace, mais
au-dessus des contingences matérielles, et en parfait lettré
rétif à toute notion de rétribution pour services rendus.
À cette
époque, nous dit Jacques Reclus dans son avant-propos à la
traduction du roman en français, « L’Odyssée de Lao Ts’an »,
c’est-à-dire vers la fin des années 1870, il se lie à l’un des
maîtres d’une doctrine syncrétique un peu ésotérique et devient
son disciple – ce qui nous vaut trois chapitres sur le sujet
dans son roman.
Il devient
célèbre en 1880 quand il est nommé à la direction des travaux
d’aménagement du fleuve Jaune, par le directeur général de ces
travaux qui était un ami de son père. Alors que le fleuve vient
une fois de plus de sortir de son lit, il conçoit un projet
visant à éviter le retour régulier des crues dévastatrices du
fleuve, plan diamétralement opposé à ceux des fonctionnaires en
place qui, comme il l’explique dans son roman, se bornaient à
appliquer les recettes ancestrales notées dans les classiques,
sans aucune connaissance du terrain ni souci pratique. Liu E,
lui, allait parcourir les chantiers sur le bord du fleuve après
avoir ôté sa robe de lettré. Sa réussite lui attire cependant de
sérieuses inimités dans le milieu mandarinal.
Chemins de
fer et spéculation
Il se met
alors en tête de travailler à l’industrialisation du pays et à
sa modernisation. En 1894, il accepte un poste au Zongli
yamen (总理衙门),
c’est-à-dire le bureau ministériel chargé de la politique
étrangère de la cour impériale, et presse le gouvernement de
construire des chemins de fer modernes en empruntant des
capitaux étrangers. Il se heurtait là à l’opposition des forces
conservatrices du gouvernement impérial qui considéraient les
voies ferrées comme des dangers pour la défense du pays, mais
aussi pour le travail des champs en ruinant le fensgshui.
La première ligne de chemin de fer exploitée commercialement en
Chine, construite avec des capitaux britanniques, avait été
ouverte en juillet 1876 à Shanghai pour lier la concession
américaine de Zhabei au quartier de Wusong (吴淞区),
dans le nord de la ville. Mais la ligne avait été construite
sans autorisation du gouvernement : elle a été démantelée en
octobre 1877.
Il faut
attendre le début des années 1880 pour que les premiers tronçons
de voies ferrées soient ouverts, pour transporter le charbon des
mines de Tangshan, ligne ensuite étendue à Tianjin en 1888 et à
Shanhaiguan en 1894. Mais c’était avec le soutien du très
influent vice-roi du Zhili, Li Hongzhang (李鸿章).
Liu E lui-même
participe à une société à capitaux britanniques fondée à Pékin
en vue d’ouvrir des mines de fer au Shanxi et de construire une
ligne ferroviaire pour desservir la province. C’est ce projet
qui sera à l’origine de la construction des lignes Pékin-Hankou
et Tianjin-Pukou (浦口区).
Dans le cadre de ce dernier projet, prévoyant la plus-value que
va apporter la voie ferrée, Liu E achète des terrains à Pukou,
sur la rive nord du fleuve, en face de Nankin, et fait don au
gouvernement de ceux nécessaires à la construction du terminus.
Là encore, il sera accusé d’être un traître à la nation en
favorisant les investissements étrangers en Chine et en en
profitant pour s’enrichir.
En 1900, la
guerre des Boxers réduit la population de Pékin à la famine
alors que la cour avait déserté la capitale occupée par les
forces étrangères. Liu E se rend sur place, négocie avec les
forces russes qui avaient mis la main sur les greniers et
utilisaient le grain comme combustible. Il leur achète les
stocks de riz pour un prix dérisoire et les distribue à la
population.
En même temps,
il se fait confier des capitaux par ses amis et se livre à une
spéculation qui l’enrichit autant qu’eux. La fortune ainsi
gagnée lui permet de vivre fastueusement et de financer ses
goûts de collectionneur d’antiquités et sa passion pour
l’archéologie, domaine où il va avoir une action d’importance
historique.
L’aventure
des os oraculaires
C’est en effet
en cette fin du 19e siècle, grâce à Liu E, qu’est
découverte la véritable signification des « os de dragon »,
fragments d’omoplates de bœufs ou de carapaces de tortues que
l’on utilisait broyés en médecine traditionnelle, en particulier
dans le traitement de la malaria. Or, en 1899, certains de ces
os furent acquis par un lettré ami de Liu E, Wang Yirong (王懿荣),
qui souffrait justement de la malaria. Étant passé voir son ami,
Liu E examina les os ; ils s’aperçurent qu’ils portaient des
inscriptions dans une écriture étrange que Wang Yirong identifia
comme datant des Shang. Alertés, les collectionneurs
d’antiquités se précipitèrent, faisant exploser le marché de ces
os et carapaces, ainsi que les fouilles incontrôlées pour
l’alimenter
.
Cependant,
comme lui avait été confiée la défense de Pékin contre
l’Alliance des huit nations au moment de la révolte des Boxers,
Wang Yirong se suicida le 14 août 1900, après la prise de la
ville. Son fils aurait vendu la collection d’os de son père à
Liu E. Et c’est Liu E qui, en 1903, publia le premier recueil
d’estampages d’os oraculaires, en six volumes : « La collection
de [carapaces de] tortues de Tieyun » (Tieyun canggui
《铁云藏龟》),
qui en comportait plus d’un millier. En raison de la mauvaise
qualité de l’impression, de nombreuses planches étaient floues
et illisibles. Luo Zhenyu (罗振玉),
épigraphiste réputé qui avait préfacé l’ouvrage et entrepris de
collectionner lui aussi ces os, en publia une nouvelle édition
en 1915.
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Une page de l’ouvrage de
Liu E sur les os oraculaires |
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C’est aussi en
1903, fatigué de devoir travailler avec des mandarins stupides
et bornés quand il n’étaient pas totalement corrompus, que Liu E
entreprend l’écriture de son roman « Les voyages de Lao Can »,
dans un esprit à la fois critique et désabusé. Les treize
premiers chapitres sont publiés en feuilleton de mars 1903 à
janvier 1904 dans les numéros 9 à 18 de la revue bihebdomadaire
Xiuxiang xiaoshuo (《绣像小说》),
éditée par la Commercial Press de Shanghai et dirigée par
Li Boyuan (李伯元)
à partir de mai.
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Les voyages de Lao Can,
éd. originale des 20
chapitres, 1907 |
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Il en achève
les vingt chapitres en 1906, et ils sont publiés avec un
prologue par le quotidien de Tianjin (Tianjin riri xinwenbao
《天津日日新闻报》)
en 1907.
La
vengeance de Yuan Shikai
Mais Liu E est
devenu une bête noire des mandarins du gouvernement qui lui
reprochent d’avoir favorisé la mainmise des étrangers sur
l’économie chinoise dans un contexte de ressentiment croissant
contre les puissances étrangères. L’achat du riz des greniers
impériaux de Pékin et celui des terrains à Pukou étaient des
affaires sensibles utilisées contre lui. Le luxe dans lequel il
vivait ne faisait qu’attirer les attaques. Au moment de l’achat
des réserves de riz, en 1900, il n’échappe à une arrestation
qu’en se réfugiant dans la Concession internationale de
Shanghai.
Sa situation
devient critique quand Yuan Shikai (袁世凯)
– que Liu E avait refusé de recommander – parvient à consolider
son pouvoir : il obtient son exil au fin fond de ce qui était
alors le Turkestan chinois. En août 1909, treize mois après son
arrivée à Urumqi, frappé de paralysie, Liu E meurt, à l’âge de
52 ans.
Un
procès acerbe du mandarinat
Si son livre
sur les jiaguwen s’adresse à un mince frange de
spécialistes, son roman « Les voyages de Lao Can » (《老残游记》)
reste d’un grand intérêt car, en grande partie autobiographique,
il en dit long sur l’auteur autant que sur son époque
.
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Les voyages de Lao Can,
éd. illustrée |
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C’est un
procès du mandarinat en bonne et due forme, « le cri d’angoisse
d’un homme qui voit son pays sombrer sous un pouvoir inepte »
,
et d’autant plus inepte que les fonctionnaires intègres étaient
d’une telle étroitesse d’esprit et d’une telle insensibilité aux
problèmes qui leur étaient soumis qu’ils étaient finalement bien
plus nocifs et cruels pour la population que les mandarins
corrompus dont les actions n’étaient motivées que par la soif
d’honneurs et l’insatiable avidité. Il en donne des exemples qui
paraîtraient caricaturaux à l’extrême si on ne les savait
calqués sur des personnages réels qu’il a lui-même connus, et
tenté de combattre comme le fait Lao Can.
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Les voyages de Lao Can,
éd. 1931 |
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Un lettré
voyageur
Les premiers
chapitres du roman nous font découvrir un Lao Can goûtant du
plaisir de ses voyages. Le premier chapitre est un rêve
introductif selon la tradition des « récits de rêve »
,
dans lequel tout est symbolique : Lao Can assiste impuissant au
naufrage d’un bateau condamné à sombrer par la faute même de
ceux qui sont à la barre. Dans les chapitres qui suivent, il va
tenter de corriger les injustices et les inepties les plus
flagrantes dont il va être témoin. Mais Liu E prend soin d’abord
de présenter son personnage, en faisant ressortir sa culture et
sa sensibilité.
Ainsi, au
chapitre 2, Liu E le montre, de passage à Jinan, assistant au
concert donné par deux sœurs dont l’aînée a acquis une célébrité
locale. Le développement est tellement évocateur, avec une telle
précision et une telle poésie dans la description de la musique
et de son interprétation, qu’on le devine inspiré d’une scène
vécue, dans la tradition du
pingtan
(评弹).
Au chapitre 3,
Liu E nous dépeint ensuite un Lao Can médecin, efficace et
recherché, mais à la manière des lettrés refusant honneurs et
émoluments. Sa pratique médicale lui permet cependant de se
faire connaître et apprécier du gouverneur de la province, très
déçu de le voir refuser le poste qu’il lui propose, mais cette
rencontre permettra à Lao Can, à la fin du roman, de faire
réviser un procès mal jugé.
Le roman se
présente comme une suite de satires virulentes des pratiques
ineptes ou frauduleuses des élites au pouvoir. Les chapitres 5
et 6 sont consacrés à la lutte contre les bandits, qui
consistait en fait à effrayer toute la population en arrêtant et
exécutant tout quidam soupçonné d’en être un, comme l’explique
l’auteur en prenant l’exemple d’un préfet Yu en poste dans une
préfecture du Shandong, calqué sur un personnage réel. Le
chapitre 6 se termine par un résumé de la philosophie de Liu E
en matière de mandarinat – il la met dans la bouche de Lao Can
répondant à son ami Congdao qui regrettait que seuls les
incapables veuillent devenir fonctionnaires, et que des gens de
grand talent comme lui ne veuillent pas sortir de l’ombre :
“不然。我说无才的要做官很不要紧,正坏在有才的要做官,你想,这个玉大尊,不是个有才的吗?只为过于要做官,且急于做大官,所以伤天害理的做到这样。而且政声又如此其好,怕不数年之间就要方面兼圻的吗。官愈大,害愈甚:守一府则一府伤,抚一省则一省残,宰天下则天下死!由此看来,请教还是有才的做官害大,还是无才的做官害大呢?倘若他也像我,摇个串铃子混混,正经病,人家不要他治;些小病痛,也死不了人。即使他一年医死一个,历一万年,还抵不上他一任曹州府害的人数呢!”
« Pas du
tout. Selon moi, il n’est aucunement important que ce soient les
incapables qui veuillent accéder au mandarinat ; ce qui est à
déplorer, c’est que ce soient les hommes de talent qui y
aspirent. Ainsi le préfet Yu n’est-il pas un homme de talent ?
Seulement voilà, ayant voulu à tout prix être fonctionnaire, il
est maintenant pressé de monter en grade, et pour ce faire il
agit sans aucun principe d’humanité. … et plus il aura un poste
élevé, plus il fera de mal. Tant qu’il dirige la préfecture, il
fait des dégâts dans la préfecture ; s’il gouverne la province,
il fera des catastrophes dans la province, et s’il parvient à
gouverner le pays, il le détruira. … s’il était comme moi, il
passerait sa vie en agitant des grelots et en soignant des
malades ; en ne traitant que des maladies bénignes, il ne
tuerait personne, et même s’il tuait une personne par an par les
traitements prescrits, en dix mille ans ce serait encore bien
moins que tous les gens qu’il a fait mourir ici comme préfet de
Caozhou. »
En lisant ces
pages, on pense aux rebelles du Liangshan dans le roman « Au
bord de l’eau » (Shuihuzhuan《水浒传》),
poussés à prendre le maquis pour éviter la prison, voire la
mort. Liu E le dit textuellement au début du chapitre 7 : pour
gagner très vite la faveur de ses supérieurs, la méthode du
préfet Yu est la plus efficace, mais c’est forcer les gens à
devenir des brigands…
Procès du
mandarinat et de l’empire
Particulièrement mémorables sont les chapitres 13 et 14 sur les
inondations du fleuve Jaune, provoquées en fait par la bêtise
des fonctionnaires doublée de l’inhumanité des responsables.
L’attaque est d’autant plus acerbe qu’on la sait fondée sur
l’expérience personnelle de l’auteur.
Dans le roman,
ces chapitres sont amenés par la volonté d’expliquer pourquoi
une jeune fille qui a été vendue dans une maison de prostitution
est tombée dans une telle situation : c’est la crue soudaine du
fleuve, ruinant la fortune familiale et causant la disparition
du père, qui en est la cause. Liu E poursuit sur plusieurs
chapitres le récit en défense de ces filles condamnées à la
prostitution.
Après ces
chapitres dans le style des romans de mœurs des Ming et des
histoires de maisons closes des Qing, les derniers chapitres
sont l’histoire d’un procès tout aussi scandaleux que
l’aménagement du fleuve Jaune. Liu E change brillamment de style
en imitant celui des romans d’enquêtes, avec un Lao Can se
posant en redresseur de torts, aux côtés d’un juge éminent
dépêché à sa demande pour réviser le procès et sauver les
innocents.
Construction et style
Écrit en
langue vernaculaire, le roman est construit comme un roman
traditionnel « à chapitres », structuré en épisodes successifs
ce qui facilitait la parution en feuilleton dans les revues. Et
comme dans les romans classiques, chaque chapitre est introduit
par deux vers et reprend dans les premières lignes une synthèse
de ce qui s’était passé à la fin du chapitre précédent.
Le roman est
en outre célèbre pour ses descriptions de paysage, là encore
dans la grande tradition lettrée, mais dans un style personnel,
truffé de références littéraires tout en étant très original.
Il reste d’une
lecture attrayante, sauf pour les chapitres 9 à 11 où Liu E
explique la fameuse philosophie ésotérique à laquelle il avait
adhéré. Dans la préface à la traduction en anglais réalisée avec
Gladys Yang, Yang Xianyi explique qu’ils n’ont pas traduit ces
chapitres car ils ont jugé qu’ils ne sont pas dans le style du
reste et sont probablement d’une autre plume.
Ils n’ont
d’ailleurs pas traduit non plus les chapitres concernant le
procès de la famille Wei, à la fin du roman, car ils les ont
trouvés également d’un style différent, dit Yang Xianyi citant
une préface dans laquelle le fils de l’auteur prétend les avoir
écrits et insérés comme interlude – c’est pourtant un extrait de
l’un de ces chapitres qu’a choisi
Lu Xun,
au dernier chapitre de sa « « Brève histoire de la fiction
chinoise » (《中国小说史略》)
consacré aux romans « de dénonciation », pour donner un exemple
de l’écriture satirique de Liu E. C’est savoureux et dommage de
l’avoir omis, même si l’intrigue fait appel à des éléments de
surnaturel en décalage total avec le réalisme du reste du roman.
C’est
peut-être justement la grande variété de style qui est l’une des
caractéristiques montrant le talent de l’auteur. C’est pour ses
qualités d’écriture que des extraits du roman ont figuré pendant
longtemps dans les manuels scolaires chinois. On compte quelque
160 éditions différentes du roman
.
Traduction
en français
- L'Odyssée de
Lao Ts'an, de Lieou Ngo, trad. Chen Tcheng, avant-propos de
Jacques Reclus, Gallimard/Unesco, « Connaissance de l'Orient »,
1964, 282 p. Trad. intégrale des vingt chapitres rééditée sous
le titre Pérégrinations d'un clochard, Gallimard/Folio,
1984/2005, 416 p..
[il est bien
dommage de ne pas avoir profité de cette réédition pour réviser
la transcription des noms qui suit le système de l’École
française d’Extrême-Orient et que regrette Jacques Reclus
lui-même dans une note ajoutée à la fin de son avant-propos]
Traductions
en anglais
-
The Travels of Lao Ts’an, tr. Harold Shadick, Cornell University
Press, 1952. Reed. Colombia University Press, 1990, 277p.
-
The Travels of Lao Can, tr. Yang Xianyi, Gladys Yang, Panda
Books 1983, 176 p. (traduction partielle)
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