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Les éditions de l’Aube sauvées par
Harmonia Mundi ?
Par Brigitte Duzan, 13 septembre 2009
La maison d’édition de La Tour d’Aigues, créée en 1987 et
devenue un acteur incontournable, entre autres, sur le marché
français de l’édition de titres chinois, se trouvait depuis
quelques temps aux prises avec de graves difficultés financières,
depuis, en gros, la reprise du Seuil par La Martinière et la
rupture du contrat de diffusion qui liait les deux maisons.
L’Aube devait trouver quelque 300 000 euros pour survivre.
Une tentative de recapitalisation en novembre 2008 a échoué. A
ces problèmes se sont ajoutés les démêlés avec la romancière à
succès Wei-Wei dont l’Aube a publié deux romans, Fleurs de Chine
et Une fille Zhuang. Wei-Wei a assigné la maison d’édition en
justice pour non-paiement des droits
d’auteur et vente de droits
au Portugal sans l’en aviser. Le tribunal de grande instance
d’Avignon a donné raison à la romancière en mars dernier.
Parallèlement, en raison de l’échec de la tentative de
recapitalisation, la maison a fait l'objet d'une procédure de
sauvegarde, ouverte le 4 février dernier par le tribunal de
commerce d'Avignon qui a désigné un mandataire judiciaire.
Selon les dernières nouvelles qui ont filtré cet été, la
situation semble être cependant aujourd’hui sur la voie d’un
redressement définitif : Harmonia Mundi, premier producteur
français indépendant de disques classiques, basé à Arles, donc
voisin de l’Aube, a consenti, début juillet 2009, à acquérir 20%
de la nouvelle société qui reprendrait les actifs de la maison
d’édition, et en particulier le précieux catalogue.
Tous nos vœux vont bien sûr à la réussite de l’opération, et au
rétablissement complet d’un éditeur qui a été, depuis sa
fondation, un découvreur hors pair des talents les plus divers.
Quand l’harmonie du monde apporte la promesse de l’aube : on ne
saurait imaginer plus chinois…
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